Antoine Bruny d'Entrecasteaux
En 1714, Raymond Bruni, trésorier de France, acquit le marquisat d'Entrecasteaux et prêta hommage pour cette terre seigneuriale. Son fils, Jean-Baptiste de Bruni, marquis d'Entrecasteaux, fut président à mortier du parlement de Provence. De son mariage avec Dorothée de Lestang-Parade, il eut cinq enfants, dont trois fils. L'aîné suivit les traces de son père, le second entra dans la Compagnie de Jésus et le troisième devint marin.

Si La Fayette et Rochambeau ont été les héros de ces luttes, il est juste de rappeler que notre marine, bien qu'occupée dans l'Inde, contribua d'une façon efficace, sinon brillante, au succès de l'expédition. Chevalier de Saint-Louis depuis le 28 juin 1775, d'Entrecasteaux avait navigué en 1776 sous les ordres du capitaine de vaisseau Suffren. Appelé au commandement d'un navire en 1778, il convoya avec la frégate la Mignonne plusieurs bâtiments marchands de Marseille dans les Échelles du Levant
L'étendue de son savoir, la droiture de son jugement et l'intégrité de son caractère le désignèrent à l'attention du maréchal de Castries, ministre de la Marine, qui lui confia le poste de directeur adjoint des ports et arsenaux. Il eut alors pour chef direct M. de Fleurieu, qui avait arrêté le plan des opérations navales de la guerre de l'Indépendance, et qui traçait, à cette époque, l'itinéraire de l'expédition de la Boussole et l'Astrolabe. A ce savant devait être confié le soin d'organiser le voyage à la recherche de Lapérouse, qu'entreprit en '1791 l'ancien directeur adjoint.
En 1791, il est chargé par Louis XVI de partir à la recherche de Lapérouse

Louis XVI donnant ses instructions à La Pérouse, 29 juin 1785, Nicolas Monsiau (1817
A la recherche de LA PEROUSE

Le 28 mai 1791, d'Entrecasteaux reçut du ministre de la Marine, qui était alors M. Thévenard et non pas M. de Fleurieu, comme le croit M. de Rossel, une lettre conçue dans les termes les plus flatteurs Nous en détachons les principaux fragments
LA RECHERCHE.

LIEUTENANTS.
D'HESMIVY-D'AURIBEAU, fait capitaine de vaisseau.DE ROSSEL. De CHÉTIN.LA FRESNAYE DE SAINT-AIGNAN.SINGLER DE WELLE.WILLAUMEZ CHIRURGIEN MAJOR RENARD.AUMONIER VENTENAT, chanoine régulier, naturaliste.
ÉLÈYES ET VOLONTAIRES.
MÉRITE, volontaire, fait enseigneACHARD DE BONVOULOIR, élève, fait enseigne.DE LONGUERUE, élève, fait enseigne.FORESTIER, fait volontaire.DE LAMBERT (Henri), fait volontaire.DESLACS (Hippolyte), fait volontaire.
INGÉNIEUR, SAVANS, ARTISTE ET JARDINIER.
BEAUTEMPS-BEAUPRÉ, ingénieur-hydrographe.L'ABBÉ BERTRAND, astronome débarqué au cap de Bonne-Espérance.LA BILLARDIÈRE, naturaliste.DESCHAMPS, naturaliste.PIRON, dessinateur.LA HAYE, jardinier-botaniste.
LIEUTENANTS.
DENIS DE TROBRIAND.LA SEINIE.LAGRANDtÈRE.DE ILUZANÇAY.LA MOTTE DU PORTAIL.LE GRAND.CHIRURGIEN-MAJOR. JOANET.AUMONIER. PIERSON, bénédictin, astronome.
ÉLÈVES ET VOLONTAiRES.
LEIGNEL, volontaire, fait enseigne.JURIEN, volontaire, fait enseigne.DE BoYNES, élève, fait enseigne.FILTZ, fait volontaire.
INGÉNIEUR, SAVANTS ET ARTISTE.
JOUVENCY, ingénieur-géographe.RICHE, naturaliste.BLAVIEN, naturaliste, débarqué au cap de Bonne-Espérance.ËLY, dessinateur, débarqué au cap de Bonne-Espérance.
Le voyage étant prévu pour trois ans, l’avitaillement s’avère une opération minutieuse. 350 tonneaux de vivres sont chargés sur chaque bateau, ainsi que 1 000 tonnes de matériel et des objets destinés à être échangés lors des escales. De 1785 à 1788, les frégates parcourent tous les océans du globe, avant de faire toutes deux naufrage.


Le 28 mars, à deux heures et demie, l'île était en vue. Son sommet qui n'avait pas encore été déterminé paraissait couvert de nuages.


Photo JM Bergougniou |