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21 juin 2023

Pierre Loti à Toulon Le phalanstère et le Capharnaüm Le Roman d'un Spahi

 Pierre Loti à Toulon Le phalanstère et le Capharnaüm Le Roman d'un Spahi


J'attendais avec impatience les cartes et les courriers du premier jour Pierre Loti. Une enveloppe était glissée dans une plus grande... J'ai tout de suite pensé à un courrier détérioré.  Mais que non! 


C'était une enveloppe protectrice pour pli philatélique. Et comme imprimé au verso. Ce pli exclusivement réservé aux services de la Poste  est destiné à éviter que les envois philatéliques dûment affranchis, adressés et oblitérés ne reçoivent une seconde oblitération.


Pourquoi ne généralise-t-on pas ce système?
Mais revenons à Loti et à Toulon.

Quand on évoque Pierre Loti Officier de Marine, on pense immédiatement à Rochefort, sa ville natale, à Brest et à l'école navale et puis on parle de voyages, de Chine, de Japon, de Turquie, de Sénégal.




Toulon n'est qu'un port d'embarquement qui ouvre les portes de la Méditerranée, de Suez, de l'Océan Indien, de l'Orient, du rêve et de l'écriture.



A 25 ans, Julien Viaud revient du Sénégal dévasté par une liaison douloureuse et décide de faire une pause de 6 mois au gymnase de Joinville pour y développer son corps. 
Par la suite, il entre dans une « bande lyrique » à Toulon, adoptant le rôle d’un « acrobate fashionable » et c’est là qu’il connait le Capharnaüm (ou le Phalanstère), hôtel garni certes modeste, mais dont les fenêtres s’ouvraient sur les platanes de la place Saint-Pierre au centre-ville



Mars 1876 (après le Sénégal) : « J’ai retrouvé ici, avec l’air vif de la méditerranée et le ciel radieux du Midi, une quantité d’amis qui ont pris à tâche de me distraire. Je recommence vraiment à vivre ».

En 1880, le Friedland le voit débarquer à Toulon. Combien de temps va-t-il y rester?


« Toulon. La joie du soleil, du ciel plus pur, de la Méditerranée bleue. Et partout, sous les vieux platanes, dans l’arsenal, au coin des rues, -des souvenirs de radieuse jeunesse. »


Illustration de Jules Arsène Garnier
(1847-1889)

Loti tient un journal où il évoque les instants de sa vie. Sportif, travaillant son corps et ses muscles peut-être aurait-il pu devenir acrobate?


Il va charger Plumkett - Louis Jousselin de lui trouver un pied à terre. Ce sera rue de la République le "Phalanstère qui deviendra vite le "Capharnaüm"...



 Généralement, vers 2h du matin, une promenade dans les rues….J’aime les rues de Toulon à ces heures indues ; les grillons chantent dans le trou des murs… et des rats d’une grosseur invraisemblable se promènent par troupes, narguant les matous en maraude….On assiste à des scènes que les bourgeois rangés ne soupçonneront jamais ». Plus tard, les soirées se termineront par des « enfantillages très innocents » dans le quartier chaud des marins, le « Chapeau Rouge »

Ce sera son lieu d’ancrage durant de très longues années, la brasserie Delaunay au rez-de-chaussée à deux pas de l'église Saint-Pierre. Quand on voulu apposer une plaque sur l'hôtel indiquant que Loti y séjourna, le propriétaire refusa et la plaque fut apposée sur... l'église. De l'hôtel à l'autel.

Loti fenêtres grandes ouvertes observe la place Saint-Pierre qui lui rappelle l'Italie. La place est animée, musiciens, saltimbanques. Les matelots mènent grand train, des bals champêtres s'organisent..

 On est bien là.  J'emploie le temps de notre relâche à terminer le "Roman d’un Spahi’’,qui aura été presque entièrement écrit dans cette maison. Je travaille surtout la nuit mes fenêtres ouvertes sur les platanes...
Le Friedland va quitter Toulon le 9 septembre 1880. Le "Roman d'un spahi" est fini et j'ai besoin de ma reposer au calme de la mer.

A Toulon il sera décoré (1910), sur le Pont du cuirassé ‘’La Patrie’’, de la Croix de Commandeur de la Légion d’Honneur. A la retraite, il reviendra en 1911, invité pour une semaine à bord de ‘’La Justice’’


Loti, qui n’avait pas que des amis au Ministère, avait bien failli voir sa carrière écourtée à moins de cinquante ans, à l’occasion d’une réduction d’effectifs, et il avait dû se battre devant les tribunaux pour être réintégré dans ses fonctions. A soixante ans, échéance inévitable celle-là, ses adieux seront particulièrement laborieux, entre les cérémonies officielles et les réunions informelles, l’ensemble se déroulant à Toulon, où il connaissait bien l’amiral de Jonquières, camarade de promotion, et l’amiral Gaschard. Auparavant, il exerça un dernier commandement officiel, sur le « Vautour » à Stamboul, qui ne fut d’ailleurs pas une sinécure, deux missions particulières ayant exigé en plein hiver des manœuvres périlleuses en mer de Marmara et en mer Egée sur un bateau peu adapté. En 1906, il aura ainsi rempli les conditions nécessaires pour accéder au grade honorable de Capitaine de Vaisseau, et, moyennant quelques appuis, il obtiendra aussi la cravate rouge de commandeur de la Légion d’honneur.

Sur ce, il gagne Toulon et le croiseur « Suffren », où il revêt un moment son uniforme, quelques jours avant son anniversaire du 10 janvier 1910, un anniversaire qu’il maudira plus encore que de coutume.
En avril 1910, il est accueilli cette fois sur la « Patrie » par les deux amiraux et retrouve des vieux camarades. La remise de la croix de commandeur a lieu en novembre, avec parade militaire, mais il n’en tire aucune satisfaction. Enfin, invité sur « La Justice » de l’amiral Gaschard, il va pouvoir remettre une dernière fois son uniforme en Juillet 1911.


Merci à Paul Roy et à l'amiral Arata

19 juin 2023

Pierre Loti Rochefort Dîner Louis XI » du 12 avril 1888 - de la Marine à l'Académie

Dîner Louis XI du 12 avril 1888


Loti fut à la fois père de famille et mari infidèle, amant fougueux et soupçonné d'homosexualité, ami des plus hauts personnages de l'Etat et se déguisant en matelot pour hanter les bas-fonds crapuleux, voyageur séduit par l'Orient et Rochefortais, dessinateur de talent et grand écrivain. 

Dès sept heures, la rue Chanzy fourmille de curieux. Les invités arrivent en voiture, salués par les vivats, et quand ils sont tous présents, l’olifant sonne, les seigneurs offrent le poing aux dames et pénètrent dans la salle à manger gothique. 
Sept heures. Une véritable marée humaine déferle sur les deux trottoirs de la rue Chanzy. À chaque landau qui s’arrête devant la porte, amenant son lot d’invités, des Noël ! frénétiques retentissent.


 Dans le grand salon de famille, M. et Mme Pierre Loti, resplendissants d’étoffes précieuses et de joyaux rares, souhaitent à chacun la bienvenue. [...] Et « cependant qu’on devise de chouses galantes et moult autres’ », voilà que l’olifant sonne. C’est le signal. Les nobles seigneurs offrent le poing aux honnestes dames, et le cortège, précédé par deux cornemuses qui jouent une marche bizarre, se dirige vers la salle à manger. On y pénètre entre deux rangs de valets portant des torches de résine, et chacun gagne sa place marquée d’avance, que lui désigne un chevalier armé de toutes pièces.

Au fond de la salle, une tribune était réservée soit aux musiciens, soit à la représentation des mystères. Des lustres d’une simplicité primitive, des torches ou des chandeliers à longues bougies de cire éclairaient la pièce.
Soudainement, dans un inappréciable lointain, des fanfares d’olifants et de cors éclatent, appels prolongés mêlés de sonneries vibrantes. Pierre Loti, son faucon encapuchonné au poing droit, s’avance donnant la main gauche à dame Diane de Gif, belle et royale. Derrière eux le cortège se forme et marche lentement vers la salle à manger gothique. 


On buvait dans des coupes ou hanaps, et l’on mangeait les mets liquides en des plats de terre ou de métal, avec des cuillers, et les autres sur d’épaisses tranches de pain ou « tranchoirs », avec les doigts, – ce qui obligeait à se laver les mains entre les services. – À cet effet, des serviteurs étaient munis de bassins à laver et de riches aiguières pleines d’eau aromatisée, et pendant que l’un versait, l’autre présentait au convive une « tonaille » ou serviette pour s’essuyer. Les plats étaient posés sur la table par un « asséeur », assisté de varlets qui enlevaient les restes et les remettaient aux écuyers de cuisine.

Pierre Loti s’assied sous un dais, ayant à sa droite la belle Béatrix de Gif ; Mme Loti, sous un dais mêmement, lui fait face, entre Tiel, fou du duc de Bourgogne, et maistre Coictier, physicien du Roy. À ce moment, le coup d’œil est féerique. La vérité des costumes accentue la vérité du décor. C’est bien un coin de la vieille France qui ressuscite dans la mystérieuse vapeur des torches. 


Successivement, avec la lenteur voulue du service, les pages, escuyers et varlets, après avoir tendu pour le lave-mains aiguières et bassins, offrent mets et boissons du temps. 

Le service, reconstitué d’après les documents les plus authentiques, complète l’illusion : sur la longue table jonchée de plantes aux parfums subtils, ce ne sont que hanaps, drageoirs, aiguières, coupes ciselées, etc., parmi lesquels d’épaisses tranches de pain bis remplacent la vaisselle plate. Il n’en allait pas autrement à Plessis-les-Tours. L’olifant sonne, la cornemuse gémit. 

Mais voici venir la « haulte venaison » : un paon tout emplumé, flanqué de quatre hérons et porté sur un brancard, fait triomphalement son entrée au son des cornemuses et de l’olifant. L’assistance éclate en vivats frénétiques devant ce chef-d’œuvre culinaire, – qui n’a point, hélas ! empêché le maître-queux d’être pendu (le voyez-vous là qui flotte en effigie ?) pour manquement à ses devoirs professionnels.


À son heure, au bruit des applaudissements et des Noël ! Noël ! le Paon Revestu entre porté sur un brancard doré par deux écuyers, précédé et suivi de joueurs de cornemuses et de porteurs de torches, et n’est livré à l’écuyer tranchant qu’après avoir accompli sa promenade triomphale par la salle et ses haltes devant chaque plus haulte dame.
À célébrer encore, la promenade triomphale du Paon rosty, porté sur un brancard par quatre valets, précédé d’un chevalier, la visière haute, et suivi de quatre pages et des sonneurs d’olifant et de cornemuse. [...] Mais le bouquet, ç’a été l’émersion, hors d’un pâté gigantesque, d’un clown tout pailleté d’or, qui semblait avoir retrouvé les secrets acrobatiques de ses ancêtres, les jongleurs du bon vieux temps. C’était à donner envie de crier au prodige !

Cependant, apparaît un pâté gigantesque, duquel sort un acrobate au maillot pailleté d’or, et telles sont sa souplesse et son agilité qu’on dirait un soleil en rotation sur lui-même. Et chacun de crier au miracle. D’un autre pâté s’échappe une volée de moineaux. Loti frappe du pied, et d’une trappe surgissent des fous qui dansent une sarabande en agitant leurs marottes.
À leur heure aussi apparaissent des pâtés gigantesques d’où s’élancent un jongleur vert et or, s’ébattant en mille grimaces et bonds, des volées d’oiseaux en un instant enfuies à tire-d’ailes aux poutrelles et aux vitraux


Un superbe prisonnier sarrasin, dont la mâle figure apparaît splendide entre son casque de fer et ses blancs burnous flottants, est conduit enchaîné aux pieds de Loti. C’est quelque Barbaresque, écumeur des côtes, que des guetteurs de Fouras ont surpris et captivé. Le châtelain traite avec lui de sa rançon, lui délie les mains et sur un escabeau lui offre place à la table. Léger en ses lestes vêtements clairs, le manteau sombre traînant, la plume au bonnet et le luth doré à l’épaule, voici venir un ménestrel. Il dit qu’il s’en va à la cour de Bretagne et que passant d’aventure en ce pays d’Aulnis il est venu frapper à l’huis hospitalier de la belle châtelaine. On lui fait accueil, et d’une villanelle il paye son escot.

[...] des pèlerins avec bâtons, coquilles et bourdons, qui viennent de Jérusalem ; des truands culs-de-jalte ou manchots auxquels large charité est faite. D’une trappe quatre fous verts et jaunes bondissent et dansent une sarabande. De sa place Tiel, le noble fou, leur fait de grands gestes amis et agite joyeusement sa marotte. 

Et tout cela est fait et dit si naturellement en viel langaige, si naturellement se croisent les appellations « dame, messire, monseigneur, damoyselle », si naturellement encore on devise entre voisins « du sire d’Armaignac et de monseigneur de Bourgongne, ce fol qui s’en va courir les Alemaignes ». 


Puis Diane de Gif se lève et lit un adorable compliment, à la fois l’éloge de « nostre bon roy Loys le Onziesme et de messire Pierre Loti, le mirificque conteur et l’enchanteur prodigieux ». 
Les « galants propos et joyeulx devis » vont sans chômer. Rien de plus spirituel et de plus joliment tourné que le compliment en vieux « langaige » de Mme Adam à Pierre Loti.

Les tables disparaissent comme par miracle. Après le festin, le ballet. Les nobles seigneurs Pierre Loti, Karageorgevitch, Sémézies et d’Ocagne offrent le poing aux honnestes dames Isaure de Costabel, Mahaut de Montfort, Odette et Gilette de Montguyon. Le violoncelle prélude et la danse des Torches déroule ses anneaux harmonieux. Cela s’appelle ainsi parce que chaque dame et chaque cavalier tient dans sa main droite une torche de résine. Un poème de grâce et d’élégance, avec un point de fantastique qui lui donne un ragoût très particulier, vient à point pour remplacer, dans les salons, la pavane et le menuet, qui s’usent à la longue. 




Une heure de la nuit. Les varlets enlèvent les tables pour faire plus large la salle, les violoncelles plaintivement préludent, les pages distribuent des torches de résine à huit danseurs et danseuses choisis dans la noble assistance et sur une vieille musique, douce et lente, la Danse à la torche commence. Moitié marche, moitié ballet, avec un rien de la pavane et du menuet, majestueuse, harmonieuse et grave, elle déroule sans arrêt ses anneaux lumineux, ses pas compliqués où les cavaliers tournent autour des dames en mille inclinations galantes, ses faisceaux de quatre ou de huit torches, flammes mêlées, et se termine par une figure à la fois élégante et étrange, les hommes genou en terre présentant aux dames leurs torches qu’elles éteignent d’un minuscule hennin. Au-dessus des groupes la fumée épaisse et rougeâtre plane et tourbillonne, l’obscurité mystérieuse de la salle s’en accroît et les danseurs paraissent se mouvoir dans un nuage que traverse une pluie d’étincelles. L’on dirait d’une théorie religieuse, d’une cérémonie latine ou grecque, païenne assurément, pieusement déroulée dans le temple sombre d’une déesse.



Alors, du haut de la tribune où n’atteignent plus les clartés mourantes des cierges, une voix jeune et souple, chaude et émue, laisse tomber un mélancolique noël breton, une vieille, vieille villanelle d’amour. Les notes chantantes traînent dans la salle, meurent le long des lourdes tentures. C’est le chanteur Florentin René d’Yalange semblant jeter ainsi un adieu à la fête qui s’en va, qui s’éteint peu à peu, comme peu à peu s’enfuit un rêve, comme peu à peu au désert s’amollissent et s’évanouissent les couleurs et les formes d’abord si nettes d’un trompeur mirage.
[...] les airs hongrois chantés par le prince Karageorgevitch auraient arraché de bien tendres soupirs à nos grand’mères. 

Après quoi, comme faisaient en leur manoir les châtelaines et leurs pages, on s’est mis à jouer aux jeux innocents... de l’époque. Je recommande aux dames maîtresses de maison le Saint-Coisme et le Capendu, c’est divertissant au possible... 



À la danse succèdent les divertissements du temps, jeux innocents de l’époque, Saint-Coisme ou Capendu, tours de jongleurs. Ici l’on se livre aux jeux de table dans un propice silence, dés, dames, échecs, et là, tout en buvant de l’eaue d’or et goûtant aux espices de chambre, l’on s’attarde à deviser aimablement de choses et autres, anciennes ou non, car un à un hennins et chaperons s’enfuient devant le jour qui approche, et le XIXe siècle revient avec sa mesquinerie cruelle écraser le poétique et beau, le noble siècle quinzième une nuit réveillé de son éternel sommeil.


Une fête médiévale chez Pierre Loti, à Rochefort, le 12 avril 1888

Alain Quella-Villéger

Poitiers

Tablettes des Deux Charentes, Rochefort, 7 avril 1888 12 avril 1888 et 14 avril 1888 

« Le festival Louis XI », L’Univers illustré, n° 292,

 fin avril 1888, 

L’Illustration, 21 avril 1888,. .


« Pierre Loti », La Famille, n° 467, 16 septembre 1888

14 juin 2023

Pierre Loti centenaire de sa mort 1923 2023 Rochefort Paimpol Rosporden Toulon Officier marine

 Pierre Loti



Né le 14 janvier 1850 à Rochefort il est mort le 10 juin 1923 à Hendaye. Julien Viaud, officier de marine, deviendra, en parallèle avec sa carrière militaire, écrivain et dessinateur sous le pseudonyme de Pierre Loti. 

Ses écrits - parmi les plus connus on retiendra "Pêcheur d'Irlande", "Aziyadé" ou "Ramuntcho" - lui valent une grande popularité, d'être élu à l'Académie française et de bénéficier de funérailles nationales à sa mort en 1923.




CHRONOLOGIE SOMMAIRE

1850. 14 janvier. Naissance de PIERRE LOTI (LouisMarie-Julien Viaud) à Rochefort (CharenteMaritime).




1860-1866. Etudes sous la direction de professeurs particuliers, poursuivies au collège de Rochefort.

(Cf. LE ROMAN D'UN ENFANT).



1866-1867. Séjour à Paris : externe au lycée Henri IV.

1867-1869. Elève à l'Ecole navale (Borda).

(Cf. PRIME JEUNESSE).

1869. 1er août. Aspirant de 2e classe.

1869-1870. Campagne d'instruction sur le Jean-Bart (Méditerranée, Brésil, Etats-Unis, Canada).

(Cf. UN JEUNE OFFICIER PAUVRE).

1870. 15 août. Aspirant de 1re classe.

1870-1871. Campagne sur le Decrès (Manche, Mer du Nord,

Baltique).


1871-1872. Croisière vers l'Amérique du Sud et le Pacifique

sur le Vaudreuil et la Flore (Sénégal, Cayenne,

Brésil, Uruguay, Terre de Feu, Chili, Ile de

Pâques, Tahiti, San-Francisco, Montevideo,

Rio de Janeiro).

(Cf. LE MARIAGE DE LOTI).

1873. 26 juin. Enseigne de Vaisseau.


1873-1874. Sur le Pétrel et l'Espadon (Côtes du Sénégal de Saint-Louis à Dakar).

(Cf. LE ROMAN D'UN SPAHI).

1875. Stage à l'Ecole de gymnastique de Joinville-lePont.





1876-1877. Sur la Couronne (Salonique) et le Gladiateur

(stationnaire à Constantinople).

(Cf. AZIYADÉ).






1877-1879. Sur le Tonnerre (côtes de Bretagne) et la Moselle (ports du Nord, Normandie, Bretagne).

(Cf. MON FRÈRE YVES).





1880-1881. Sur le Friedland (Méditerranée, Algérie, Adriatique).

(Cf. FLEURS D'ENNUI).

1881. 24 février. Lieutenant de Vaisseau.

1883-1884. Sur l'Atalante (campagne du Tonkin).


1885-1996. Sur la Triomphante (campagne de Chine, séjour au Japon. Bretagne).

(Cf. PROPOS D'EXIL, PÊCHEUR D'ISLANDE,

MADAME CHRYSANTHÈME, JAPONERIES

D'AUTOMNE).


1886. 20 octobre. Mariage avec JEANNE-BLANCHE FRANC

DE FERRIÈRE.

1887. Voyage en Roumanie, pèlerinage à Constantinople.

(Cf. FANTÔME D'ORIENT).

1889. Voyage au Maroc.

(Cf. Au MAROC).



1889. 18 mars. Naissance de son fils SAMUEL.

1890. Second voyage en Roumanie et à Constantinople.

1891. 21 mai. Election à l'Académie française.

1891. Sur le Formidable et le Courbet (Méditerranée).

Visite à la Reine Carmen Sylva à Venise.

(Cf. L'EXILÉE, MATELOT).




1891-1893. Commandant du Javelot, stationnaire dans la

région de la Bidassoa.

1892. 7 avril. Réception à l'Académie française.

1894. Voyage en Terre Sainte.

(Cf. LE DÉSERT, JÉRUSALEM, LA GALILÉE).

1896-1898. Commandant du Javelot, Hendaye.




1898. 20 avril. Capitaine de Frégate.

(Cf. RAMUNTCHO).

1899-1900. Voyage aux Indes et en Perse.

(Cf. L'INDE (SANS LES ANGLAIS), VERS

ISPAHAN).


1900-1902. Sur le Redoutable (campagne d'Extrême-Orient :

Japon, Chine, visite aux ruines d'Angkor).

(Cf. LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN, LA

TROISIÈME JEUNESSE DE MME PRUNE,

UN PÈLERIN D'ANGKOR).




1903-1905. Commandant du Vautour, séjour à Constantinople.

(Cf. LES DÉSENCHANTÉES).

1906. 2 août. Capitaine de Vaisseau.

1907. Voyage en Egypte.

(Cf. LA MORT DE PHILAE).

1909, Voyage à Londres.

1910. Voyage à Constantinople.

1912. Voyage à New-York.

(Cf. QUELQUES ASPECTS DU VERTIGE MONDIAL).




1913. Voyage à Constantinople et Andrinople.

(Cf. SUPRÊMES VISIONS D'ORIENT, TURQUIE

AGONISANTE).

1914-1918. Sur les fronts français, belge et italien.

(Cf. LA HYÈNE ENRAGÉE, L'HORREUR ALLEMANDE).

1919-1920. Campagne de propagande en faveur de la

Turquie.

(Cf. LA MORT DE NOTRE CHÈRE FRANCE EN ORIENT).

1923. 10 juin. Mort de PIERRE LOTI.


Merci Joël pour le travail

06 mai 2023

Pierre LOTI centenaire de sa mort Rochefort 1923-2023 Association Philatélique Rochefortaise

Pierre LOTI centenaire de sa mort Rochefort 1923-2023


Louis-Marie-Julien Viaud dit Pierre Loti écrivain et marin nait le 14 février 1850 à Rochefort et décède à Hendaye le 10 juin 1923. 


Pour célébrer ce décès l'association philatélique Rochefortaise participera au premier jour du timbre et emettra enveloppe et souvenirs.
Le bon de commande est en fin d'article


Pierre Loti, dont une grande partie de l'œuvre est d'inspiration autobiographique, s'est nourri de ses voyages pour écrire se romans,  à Constantinople pour Azyiadé, à Tahiti pour Le Mariage de Loti (Rarahu) (1882), au Sénégal  pour le roman d’un spahi ou au Japon  pour Madame Chrysantème. 




Le charme de Pierre Loti est fait de volupté et de mélancolie, volupté d'avoir tant aimé la nature et de l'avoir étreinte en des sensations troublantes et changeantes, mélancolie de n'avoir pu fixer toutes ses visions en de définitives et éternelles apparences. Et de là vient son étrange langueur, maladive comme celle de Baudelaire dont elle émane, mais plus sensitive et moins intellectuelle ; douloureusement vibrent dans le rythme de sa phrase les mots exotiques dont les syllabes musicales et bizarres n'éveillent point en nous de visions concrètes, mais nous bercent et nous caressent de confuses pensées. Henry Bordeaux


Accablé d'un découragement qui allait jusqu'au désespoir, il dut subir l'épreuve qu'il redoutait le plus, celle de la déchéance physique. Une attaque de paralysie immobilisa un de ses bras, lui retira par instantsl'usage de la parole. Il expira à Hendaye le 10 juin 1923.
Le gouvernement lui accorda des funérailles
nationales. 
Le Petit Parisien illustré - 31 mai 1891




Sa dépouille fut transportée à Rochefort dans sa vieille demeure de famille. Puis, au milieu d'un énorme concours de population, de troupes présentant les armes, le cercueil, enveloppé d'un drapeau tricolore, fut placé sur un aviso qui l'emporta, escorté de torpilleurs, à Saint-Pierre d'Oléron. 
Ce fut dans le jardin de sa chère « maison des aïeules » — il y allait tous les ans, seul, évoquer ses ancêtres
—, «très profondément dans la terre maternelle », qu'enfin Pierre Loti repose
.

Pierre Loti / par Robert de Traz. 1948.


Bon de commande


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