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16 juin 2024

Des Serbes à Bizerte guerre Serbie Tunisie navire hôpital évacuation typhus 1916

Des Serbes à Bizerte


En octobre 1915 les forces austro-allemandes, lancent une offensive générale contre la Serbie. En très grande infériorité numérique s'est ajoutée une violente épidémie de typhus, les Armées n'ont d'autre choix que de se replier. 

Seule la retraite par l'Ouest, vers l'Adriatique, à travers les montagnes du Monténégro et d'Albanie, est ouverte.

Cette invasion contraint les alliés franco britanniques à diriger sur Salonique des forces expéditionnaires dont l’engagement en Macédoine fut trop tardif pour soutenir les forces serbes dont le repli vers les forces françaises engagées dans la vallée du Vardar, faisant communiquer la Macédoine grecque et la Macédoine serbe, fut coupé par l’invasion des Bulgares dont la frontière avec la Serbie était très proche. 

Entamée fin novembre 1915, cette retraite va se dérouler dans des conditions extrêmement difficiles, il faut abandonner la majeure partie du matériel et où, vaincus par le froid, la faim ou la maladie, vont périr de nombreux Serbes, militaires comme civils entraînés dans la fuite, avec leur vieux roi Pierre 1er.

Dès lors, les restes de l’Armée serbe doit se replier vers la côte Adriatique, dans le froid et la neige des montagnes d’Albanie, soutenus par la mission médicale militaire française ayant précédemment, d’une manière importante, participé à juguler l’épidémie de typhus qui s’était déclarée au début de l’année 1915.

À la mi-décembre, ce qu'il reste des forces serbes atteint les côtes de l'Adriatique. Les Alliés décident début janvier d'évacuer l'armée serbe. Le 30 janvier, 33 000 Serbes et Monténégrins sont évacués, 21000 vers Corfou, 13000 vers Bizerte, 5000 vers la Corse et Marseille. Le 20 février, 136 000 Serbes se trouvent à Corfou et 13 000 à Bizerte. La cavalerie Serbe composée de 13 000 hommes et 20 000 chevaux sera évacuée en mars depuis le port de Valona.

L'évacuation du gros des forces serbes de Vlora s'est achevée le 23 février, et les derniers soldats ont quitté l'Albanie le 5 avril suivant : les efforts conjugués d'une flotte de 45 vapeurs italiens, 26 français et 17 britanniques permettent l'évacuation de plus de 260 000 soldats et réfugiés civils (dont 23 000 prisonniers austro-hongrois capturés par les Serbes), ainsi que de 10 000 chevaux, 68 canons et autres matériels de guerre; transportées d'abord à Bizerte puis à Corfou, les divisions serbes sont réorganisées avec l'aide des Français puis envoyées sur le nouveau front établi par les Alliés devant Thessalonique.



En avril 1916, les premières unités serbes sont reconstituées et équipées. Au mois de mai 1916, le contingent serbe de Salonique compte 130 000 hommes qui participeront aux combats du front d'Orient jusqu'à la grande offensive de septembre 1918.


En 1916, l’Armée française d’Orient (AFO) fait partie des Armées Alliées d'Orient (AAO) regroupant des troupes de l'armée britannique, de l'armée serbe, de l'armée italienne, de l'armée russe et de l'armée grecque qui en 1918, sous les ordres du général d’armée Louis Franchet d'Espèrey, provoquent la défaite de la Bulgarie, reconquièrent la Serbie et la Roumanie, puis envahissent l’Autriche-Hongrie.

L’évacuation par mer vers Bizerte 
Le nombre total d’évacués fut de 4 519, dont 689 blessés et 3 864 malades31, parmi lesquels les documents d’archives ne permettent pas de comptabiliser ceux qui furent évacués directement d’Albanie sur Bizerte, entre le 9 et le 20 janvier 1915, et ceux qui le furent de Corfou, entre le 22 janvier et le 15 mars 1915. 


Les évacuations d’Albanie sur Bizerte comprirent, essentiellement, des malades et blessés, tandis que les évacuations par navire-hôpital à partir de Corfou ne devaient comprendre aucun malade suspect ou convalescent de choléra. En outre, tous les malades embarqués à Corfou devaient avoir été préalablement vaccinés contre le choléra ou, tout au moins, avoir reçu la première injection vaccinale qui devait être suivie de la deuxième injection sept jours plus tard. 


Ensuite, un délai de cinq jours pleins devait s’être écoulé entre l’embarquement de tous malades à Corfou et leur débarquement à Bizerte. Lorsqu’un cas suspect de choléra se produisait à bord, une rigoureuse quarantaine était imposée au navire-hôpital jusqu’au moment où la réglementation permettait de lui accorder la libre pratique. Enfin, l’équipage médical de chaque navire-hôpital devait comprendre un épidémiologiste destiné à élucider les cas douteux de choléra.


Les navires-hôpitaux et les hôpitaux d’accueil à Bizerte Plusieurs navires-hôpitaux français participèrent aux évacuations de blessés et malades serbes de Corfou à Bizerte. 



Ce fut le cas du Bien Hoa , du France et du Sphinx. Malgré toutes les mesures interdisant l’évacuation de malades suspects de choléra, plusieurs cas de cette affection se déclarèrent à bord des navires, ainsi que des cas de typhus exanthématique, qui atteignirent, sur le Bien-Hoa, cinq membres de l’équipage et, sur le France, neuf infirmiers de l’équipage médical. Tous les évacués furent hospitalisés dans les hôpitaux du camp retranché de Bizerte qui dis¬ posait, alors, d’une capacité hospitalière de 6 784 lits, représentée par un hôpital militaire et un hôpital maritime permanent offrant une capacité de 1 600 lits et par cinq hôpitaux temporaires de mobilisation offrant une capacité hospitalière de 5 184 lits. 

En outre, un dépôt de convalescents, d’une capacité de 550 lits, était installé dans un camp militaire dit “du Nador”.


Ferryville, du moins l’usine d’hydravions, située dans les « Hangars Donné » va se retrouver, dès 1914, totalement mobilisé par la guerre. Puis à nouveau elle va se retrouver à l’avant poste, pour accueillir les centaines de soldats serbes blessés ou réfugiés après l’échec du débarquement franco-britannique en 1915-16 qui donne lieu à une retraite massive. 


Les Blessés et les réfugiés serbes sont environ 13 000 dans la région de Bizerte et à Ferryville. Et c’est dans ce contexte que va intervenir le Dr Etienne Barbe à qui sera confiée l’extension de l’hôpital N°2 pour accueillir les blessés serbes. A l’époque le vice-amiral Paul-Emile Guépratte, qui rappelons-le avait dirigé les troupes françaises au cours du fameux débarquement franco-britanniques des Dardanelles, avait été nommé Préfet maritime à Bizerte. Qui plus est l’épouse du Dr Barbe devint même la vice-président de la Croix Rouge à Ferryville qui entreprit un travail important pour les blessés serbes accueillis dans le fameux hôpital N°2. 







Sources:

Forissier Régis. L'aide médicale militaire apportée à la Serbie par la France et ses Alliés au cours de la Première Guerre mondiale. In: Revue Historique des Armées, n°203, 1996. Grande Guerre, Année 1916. pp. 9-26;

Campagna di Albania: cronologia delle modifiche

LES ARMEES SERBES A BIZERTE PENDANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

28 novembre 2022

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire







Lancé le 12 mars 1914 aux Chantiers de la Loire à St Nazaire.


3ème d'une série de navires presque identiques, avec PAUL LECAT et ANDRE LEBON .

Remis le 25 septembre 1915 à la Marine Nationale pour servir de navire-hôpital de 940 lits, rôle qu'il joue pendant toute la guerre. 


En 1918, reconverti en paquebot civil, il assure le service d'Alexandrie jusqu'à la mise en service du CHAMPOLLION et du MARIETTE PACHA.





Passe ensuite sur la ligne circulaire de Méditerranée du Nord, avec quelques voyages vers l'Extrême Orient, jusqu'en 1932.


A cette date, il est reconverti pour la chauffe au mazout, grâce aux chaudières presque neuves de l'AMAZONE (II), qui vient d'être démoli à La Seyne.

A partir de 1933, il passe sur l'Extrême Orient.

En 1939, il est à nouveau converti en navire-hôpital de 637 lits. Sert d'hôpital flottant à Scapa Flow et en Norvège, puis à Oran en juillet 40.

En Septembre 1940, il embarque à Liverpool les blessés français de la Campagne des Flandres et de Narvik, et les rapatrie à Marseille, puis en 1941, participe au rapatriement des malades et blessés de Syrie entre Beyrouth et Marseille. Désarmé fin 1941 à Marseille, l'équipage est débarqué en mai 1943. Il est alors conduit à Gênes, et rebaptisé SUBIACO, il finira dans un bombardement américain le 5 janvier 1944.



Aux Dardanelles 


Ces derniers (les navires hôpitaux) mouillaient très près de la côte, à la sortie de la presqu'île au cap Helles, des barges, avec malades et blessés, venaient de la plage où un hôpital de campagne de l'Armée de Terre était installé. Elles se mettaient à couple du navire-hôpital et les malades sur brancard étaient rapidement montés. Les interventions chirurgicales urgentes commençaient aussitôt. Lorsque le navire avait fait son plein de blessés et malades (environ 500 hommes), il appareillait pour la métropole (Toulon surtout ou Marseille), en passant quelques fois par Moudros pour prendre les malades ou blessés légers qui y avaient été transportés par des petits cargos. 

Les soins nécessaires étaient évidemment continués à bord pendant le voyage qui durait 4 ou 5 jours. À l'arrivée à Toulon, malades et blessés étaient rapidement transportés vers toutes les structures hospitalières de Toulon. Parmi ces navires-hôpitaux, citons le Bien-Hoa, le Doukala, le Canada dont on a vu le rôle pour les rescapés du cuirassé Bouvet, le Charles Roux, le Duguay-Trouin, le Vinh-Long et le Shamrock.



A bord d'un Navire hôpital


A bord d'un


Saint-Nazaire, 30 octobre 1915
 (De notre correspondant particulier).

Quelques jours avant le départ de Saint-Nazaire du paquebot « Sphinx », le 20 septembre, au cours d'une visite amicale que nous faisions à M. Clément Dunon, l'honorable agent principal des Messageries Maritimes, nous fûmes présenté à M. le commandant Goubault, l'un des plus anciens et aussi des plus distingués capitaines de la Compagnie.


Journal de bord du Sphinx

Rien de plus facile , nous répondait le commandant au désir que nous manifestons de visiter le nouveau paquebot que les Messageries Maritimes viennent de confier à son habile direction.
Je vais à bord, ajoutait-il, et vous y emmène. Mais souffrez que je vous impose une vous ne relaterez votre visite que le iour où vous apprendrez notre arrivée à Toulon. Je n'ai nul Besoin d'insister près de venus sur les raisons majeures qui, en temps de guerre, me dictent cette mesure de prudence..Quelques instants après, en compagnie de M. le commandant Goubault, nous nous acheminions vers Penhouet, où dans la forme de radoub n° 1, se trouvait encore le paquebot Sphinx.

LES PREPARATIFS DU DEPART

Journal de bord du Sphinx

Les vannes du bateau-porte sont ouvertes l'eau des bassins commence à envahir la cale. où sur ses tins repose l'énorme masse de 151 mètres de longueur et de 10.600 tonneaux de jauge brute. Tout à l'heure, quand, notre visite achevée, nous descendrons à bord. le paquebot flottera, prêt à prendre le large. Du quai, nous admirons les lignes élégantes du bâtiment, dont la carène, recouverte d'une fraîche peinture blanche, fait mieux encore ressortir la forme élancée. Si l'on n'avait eu soin de tracer de larges croix rouges de la convention de Genève, sur la coque au maitre-couple et sur les cheminées. l'illusion serait complète on se croirait devant un de ces yachts, destinés aux excursions des chefs d'Etats, ou construits nour satisfaire les royales fantaisies d'un richissime américain.


Nous montons la passerelle. Nous voici à la coupée. Sur tous les ponts, au-dessus et au-dessous l'animation est grande, l'activité intense. Des marins, des ouvrières vont et viennent en tous sens. Pendant que les uns, sous la direction de M. Nicol, ingénieur aux chantiers de la Loire, terminent en toute hâte les derniers travaux, ou donnent une dernière couche de peinture, les autres, obéissant aux ordres de M. Ramet, capitaine d'armement, embarquent de lourdes caisses de médicaments et de literie. que transbordent, des quais dans les cales. les huit grues électriques tournantes du bord.

Nous suivons M. Goubault, qui nous conduit ils sont situés sur le pont F le pont le plus élevé orès de la chambre de barre et de la cabine de la télégraphie sans fil. Sur ce pont, se trouvent également les logements d'une partie de l'état-major second-capitaine, 1er, et 2e lieutenants et sont installés les dix-huit canots de sauvetage.

A peine sommes-nous rentrés dans le petit salon du commandant, qu'une sonnerie électrioue résonne, c'est le téléphone. On sait crue le commandant est arrivé. On le demande Dour résoudre une question en suspens. M. Goubault juge sa présence indispensable. Il s'excuse de ne pouvoir lui-même nous guider à travers sa ville flottante, et nous confie à M. Galen. son premier lieutenant.


canon armant le Sphinx




Avant d'aller plus loin dans ce récit. qu'il nous soit permis de remercier M. Galen de sa courtoisie et de son obligeance il fut un parfait cirérone.

Après un coup d'œil aux logements des officiers. où, au passage, nous saluons le second capitaine. M. Cateilano, occupé à ranger les cartes marines, nous descendons au pont 111 nous faut ici ouvrir une parenthèse. A bord du « Sphinx les six ponts habités sont désignés par les six premières lettres de l'alphabet. Le pont A est le pont le plus bas et la font F. le plus élevé.
Les constructions s'élevant sur le pont E sont à l'avant, les salons de lecture et de conversation des premières classes à l'arrière. le fumoir des premières classes. Ce fumoir se continue sur l'arrière par une terrasse de café bien abritée du vent de mer et des embruns. Le reste du pont constitue une vaste promenade pour les passagers.



Nous nous attendions à admirer l'agencement de ces locaux de réunion, dont on nous avait vanté le luxe et le confort Nous sommes un peu déçus. Les frises, les peintures d'art et jusqu'aux glaces, tout est recouvert d'immenses panneaux. Nous sommes ici dans des salles d'hôpital. et rien de plus. Des lits du modèle en usage dans nos formations sanitaires sont disposés en lignes dans toutes ces salles. Exception a été faite. cependant, pour le fumoir, oui a été converti en salle à manger. C'est là que les aumôniers, les majors et le haut personnel militaire et civil se réuniront à l'heure des repas.

Nous descendons d'un étage par le grand escalier. L'ascenseur est là auprès, il jouera demain un grand rôle pour le transport des malades et des blessés.

Sur le pont D s'ouvrent 35 cabines de première classe à une ou deux couchettes, formant un roof en retrait sur la muraille extérieure du navire. Ce roof est entouré d'un promonoir.

Toutes ces cabines, comme celles que nous verrons tout à l'heure, sont disposées à recevoir nos chers blessés sauf quelques-unes qui sont réservées aux aumôniers et au médecin-chef. Disons à ce propos, qu'il se trouvera à bord trois aumôniers un aumônier catholique, un protestant et un mufti, huit médecins-majors et un pharmacien. Le service sanitaire sera en outre assuré par un maître-infirmier, deux seconds-maîtres et 15 infirmiers.

L'avant de ce même pont D, séparé à l'arrière par une cloison, présente un espace libre d'une certaine étendue, qui sera mis comme le promenoir, à la disposition des blessés non couchés. Nos soldats, on le voit, auront à bord non seulement tous les soins lue nécessitera leur état, mais aussi tout le confort, dont auraient joui les passagers ordinaires. Ce confort sera pour leur santé un précieux adjuvant.

Nous voici au quatrième pont, le pont C. Comme tous les autres ponts, il a sa salle l'opérations et ses salles de bain. Ici nous Pouvons la salle de radiographie, la pharmacie et le bureau des approvisionnements. Ce pont comporte en outre 16 cabines à une seule couchette et 27 cabines à deux ou trois couchettes. M. Galen nous fait remarquer quelques détails dans l'installation d'abord toutes les glaces des chambres, comme celles des salles, voire même celles des toilettes et ses lavabos, sont recouvertes d'une boiserie. II ne faut pas que les blessés puissent se voir cela s'explique tout seul il y a là une question d'humanité. Toutes les serrures des portes des cabines ont été enlevées, afin de permettre aux infirmiers d'entrer sans le secours du malade. Du reste à chaque lit se trouve le bouton d'une sonnerie qui est placée à l'infirmerie. Ces détails prouvent que rien n'a été négligé même dans les petites choses, pour le bien-être et la tranquilité morale de nos chers petits soldats.

A l'avant du pont C se trouvent les installations des troisièmes classes. Toutes les cabines de deuxième classe au total 36 et 37 cabines de première classe à une et trois places s'ouvrent sur le centre-arrière du pont B.


Rapidement nous passons au pont A. Il est réservé au restaurant. C'est là que sont placées les salles à manger des trois classes, avec leurs offices. Tous ces locaux, comme on le pense, sont convertis aujourd'hui en salles d'hôpital et contiennent de nombreux lits.

Au centre, nous traversons les vastes cuisines, et non loin les chambres frigorifiques. Quelques pas plus loin, l'entrée des machines, sur lesquelles nous jetons un coup d'oeil. Le temps de serrer la main dn chef mécanicien. M. Ferrières. qui surveille les derniers préparatifs, et nous remontons sur le pont E, près de la coupée.
M. Galen, avant de nous laisser partir, veut bien nous donner encore quelques détails techniques sur ce bâtiment aui réalise le type de l'hôpital idéal flottant. Afin de ne pas allonger la longueur de cet article, disons succinctement que les deux machines à triple expansion. qui donneront aux essais une vitesse de 18 à 19 noeuds, ont une force totale de 10.000 chevaux. Le personnel de la machine se compose de 95 hommes. Le personnel du pont comprend 25 hommes, officiers compris.

LE SPHINX A TOULON
Nous n'avons pas d'images de l'arrivée du Sphinx à Toulon mais des images de l'arrivée du France et du Tchad

Arrivée de malades et de blessés à Toulon et transfert vers les hôpitaux

Nous avons tenu rigoureusement la parole donnée a l'honorable commandant En effet nous apprenions qu'après une traversée heureuse, le Sphinx est arrivé mercredi soir à Toulon. Il va continuer ses essais et. aussi tôt après, le paquebot accomplira sa mission humanitaire dans les Dardanelles.

Toulon. Malades transportés dans les autos. 4-8-16.

Toulon. Dames de la Croix Rouge débarquant pour attendre le navire hôpital. 4 août 16.


Toulon. Dames de la Coix-Rouge et personnel médical


Toulon. Train sanitaire. La cuisine.

Toulon. Montée des malades dans le train sanitaire

Toulon. Malades soignés dans les voitures d'ambulance.



Toulon. Triage des blessés du navire hôpital "Le Tchad". 4 août 1916.


Toulon. Malades transportés du navire hôpital La France sur le remorqueur "hirondelle"



Toulon. Navire hôpital La France.
L'hirondelle chargée de troupes part pour l'hôpital Saint-Mandrier.

A l'excellent commandant Gonbault au lieutenant Galen, qui nous pilota si aimablement. à tout l'équipage et au personnel médical, nous souhaitons d'heureuses traversées et nous leur adressons nos sentiments de profonde reconnaissance pour tout le bien qu'ils feront à nos héroïques blessés.

Images arrivée à Toulon 
: Amédée Alphonse Eywinger

27 novembre 2022

Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917

 Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917


Divona « divine » est un terme gaulois qui semble avoir d'abord désigné une source sacrée

le bateau est mis en chantier à Glasgow, aux chantiers Fairfield. Commencé en 1886 il est mis à flot  le 29 septembre 1886 et sera terminé en décembre 1886.


D'une jauge brute de 6812 tx. d'un port en lourd de 4777 t. il a une longueur de 146,76 m. et une largeur de 15,92 m. Actionné par une machine alternative, il est doté d'une seule hélice. Sa puissance de 8000 hp. lui permet d'atteindre la vitesse de 16,5 nds. 

L'Ouest-Eclair 16-07-1914
Il peut emporter en 1re classe 108 passagers ; en 2e classe 143 passagers et 330 émigrants. L'équipage est de 208 hommes.


D'abord immatriculé en Angleterre sous le nom d’Ormuz pour la Compagnie Orient Line, en 1912 il est acheté par la Compagnie de Navigation Sud Atlantique (CSA). 

Le 19 octobre 1912 c'est le premier départ de Bordeaux pour l’Argentine.

le 05 décembre 1915 il est réquisitionné à Saint-Nazaire et le 08 décembre 1915 : officiellement inscrit comme navire-hôpital militarisé sous les ordres du LV auxiliaire Guignon. 

Il quitte le 11 décembre 1915 Saint-Nazaire pour Toulon où il subit les transformations nécessaires : la salle à manger des 1ères devient salle des grands blessés, celle des secondes devient bloc opératoire, l’office une tisanerie. 

le navire a une capacité de 600 lits. Peu après son entrée en service, il remplace le Ceylan.
 Le 01er mars 1916 il participe au débarquement de troupes serbes à Moraïtika, mais suite à une tempête, se réfugie à Corfou. 





En février 1918 la Compagnie demande de remplacer le Divona par le Lutetia, autre paquebot de la CSA. La demande est refusée en raison des travaux nécessaires. 

En mars 1918, les rapatriements sanitaires depuis Salonique par voie terrestre sont alors possibles, la déréquisition est envisagée et le 11 mars 1918 il est rayé de la liste des navires-hôpitaux. Le 01er avril 1918, il est rendu à ses armateurs. Des réparations sont effectuées à Marseille par l’entreprise Terrin, en particulier sur les chaudières, avec une remise en état limitée au strict minimum, le navire étant à nouveau réquisitionné par les Transports Maritimes afin de transporter des troupes vers l’Algérie.



Journal Officiel 21-08-1918 (colonne de droite en bas)










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