23 mai 2025

B.A.N. HYERES - Souvenirs philatéliques 1er juin 2025 centenaire 100 ans

 B.A.N. HYERES - Souvenirs philatéliques 1er juin 2025


La Marcophilie Navale sera présente 1er juin 2025 à la journée porte ouverte de la Base Aéronavale de Hyères.


Pour l'occasion l'association proposera 

une carte postale                        à 3,5€

une enveloppe illustrée            à 3,5€

un timbre poste                            à 2,5€ 

une oblitération temporaire  

 B.A.N. HYERES - Souvenirs philatéliques 1er juin 2025



TàD  centenaire Ban Hyères


Toute commande est à passer à :


Paul ROY

plroy@orange.fr

1, rue Sainte-Marie

83100 TOULON




Le port est de 

1,50€ pour 3 documents

3,00€ au-delà de 3 documents


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22 mai 2025

Meeting aérien - 100 ans de la BAN de Hyères VAR aéronautique navale aéro BAN 1er juin 2025

Meeting aérien - 100 ans de la BAN de Hyères



Implantée au cœur de la région varoise, la base d’aéronautique navale (BAN) d’Hyères est la seule base de l'Aéronautique navale située dans le sud de la France.
Pilier fondamental de notre dispositif de défense, elle accueille 3 flottilles d'hélicoptères : la 31F (Caïman Marine), la 35F (Dauphin) et la 36F (Panther), un détachement de la Flottille 32F (H160), le Centre d’Expertise Hélicoptères (CENTEX HELICO), l’École du personnel de pont d’envol (EPPE) ainsi
que le Centre d'Expérimentations Pratiques et de réception de l'Aéronautique navale (CEPA/10S).


Active 24h/365j, elle est le pivot des opérations aéromaritimes de la région et point d'appui pour les dispositifs interarmées.
S'étendant sur 270 hectares, la base abrite une communauté dynamique de plus de 1600 personnes dont 300 civils, ce qui en fait donc un acteur majeur de l'économie et de l'activité locale.
1er aéroport mixte de France avec plus 24 000 mouvements en moyenne par an, reflétant l'importance stratégique de cet emplacement, elle assure aussi le soutien de la plateforme militaire de Cuers-Pierrefeu, et du Centre de coordination et de contrôle marine de la Méditerrannée (CCMAR MED).
De plus, elle accueille un nombre significatif de voyageurs, avec pas moins de 350 000 passagers transitant par ses installations, renforçant ainsi son rôle central dans les déplacements aériens de la région.

Au programme


  •  Exposition statique d’aéronefs (Marine nationale, armée de l’Air et de l’Espace, armée de Terre, sécurité civile…)
  •  Présence du Bagad de Lann-Bihoué et de la Musique de la Marine nationale
  •  Tirages au sort pour des sessions de simulateur de vol en hélicoptère
  •  Gagnez la montre commémorative des 100 ans de la BAN de Hyères
  •  Foodtrucks & village exposants

 Démonstrations aériennes commentées dès 13h30 avec

  • B.A.N. HYERES 1985

    La Patrouille de France 
  • Le Rafale Marine, E-2C Hawkeye, Atlantique 2, Tigre + Caïman Terre et bien d’autres
  • Warbirds mythiques : Corsair, Spitfire, Dakota, Skyraider…
  • Présentations historiques avec Zephyr, Alizé, Noratlas…

 Infos pratiques

 Ouverture des portes : 10h | Début des présentations : 13h30 | Fin du meeting : 18h30

 Parking et navettes gratuits - Restauration sur place – repas tiré du panier autorisé

 Tous les bénéfices seront reversés à des œuvres caritatives pour les familles de militaires

 Partagez et invitez vos amis pour une journée de spectacle aérien unique

Le meeting aérien de la base d'aéronautique navale de Hyères vous donne rendez-vous pour une journée inoubliable entre histoire et modernité.


https://www.hyeres2025.fr/index.php/plateau-aerien/




Stands d’associations et de partenaires de l’Aéronautique navale

Bureau temporaire de poste avec une oblitération officielle, dédiée à la manifestation

Aéromodélisme et expositions photographiques

Vente de souvenirs exclusifs de la manifestation

Foodtrucks & rafraichissements disponibles sur site - Repas tiré du panier autorisé


MESURES DE SÉCURITÉ:

Afin d’éviter tout désagrément, nous avons établi une liste des objets qu’il est recommandé de ne pas apporter avec vous. Si les règles ci-dessous ne sont pas respectées, nous serons contraints de refuser votre accès à l’événement. Tout objet interdit dissimulé et découvert lors du contrôle de sécurité entraînera une exclusion définitive du meeting aérien sans remboursement possible de votre billet d’entrée.



21 mai 2025

Patrouilleur le Malin Iles Eparses Europa 2025 Saint-Denis Messagerie code ROC 19595A mai 2025

Patrouilleur le Malin Iles Eparses EUROPA

Cachet du vaguemestre d'Europa- cachet du Malin - flamme St-Denis Messageries 12-05-25 

C’est le navire anglais « Europa » qui reconnut l’île avec certitude et la différencia de Bassas da India. Puis c’est en 1825, qu’elle fut définitivement nommée « Europa » par l’Anglais Owen, et placée sur une carte.

Europa fut la première des îles Éparses à avoir été habitée volontairement. En 1860, un colon français, nommée Rosier, s’installa sur l’île avec quelques animaux et la quitta quelques années plus tard. L’île semble avoir été exploitée par la suite par des pêcheurs, ainsi que pour les tortues et leurs œufs

Enveloppe postée de La Réunion code Roc 19595A St-Denis messageries

L’île Europa fait partie, aux côtés de Juan de Nova, Glorieuses, Bassas da India, dans le canal du Mozambique, et Tromelin, au nord-est de Madagascar, des îles Éparses de l’océan Indien. Ces cinq îles constituent depuis la loi du 21 février 2007 le cinquième district des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).

Elles sont ainsi administrées depuis Saint-Pierre, à l’île de La Réunion. Europa est la plus méridionale des îles Éparses, elle émerge dans le canal du Mozambique par 22°21’ de latitude Sud et 40°21’ de longitude Est. Elle se situe à 600 kilomètres au sud de Juan de Nova, 300 kilomètres au sud-ouest du Cap Saint-Vincent (Madagascar) et 550 kilomètres des côtes du Mozambique. Le diamètre de ce grand atoll pentagonal d’origine volcanique est de 6 à 7 kilomètres, pour une superficie terrestre d’environ 28 km². L’île est basse et sablonneuse et possède une ceinture de dunes dont le point culminant se situe à moins de 10 mètres de haut. L’île est également entourée d’un récif frangeant presque continu associé à un lagon interne couvrant 19 km² environ (soit 47 km² de superficie récifale, toutes entités géomorphologiques confondues).


A propos du retour du Malin en métropole 

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/comptes-rendus/cion_def/l17cion_def2425007_compte-rendu


20 mai 2025

Mission Jeanne d'Arc à New-York 2025 PHA Mistral frégate Surcouf

Mission Jeanne d'Arc à New-York 2025 FLF SURCOUF 

Du 7 au 12 mai 2025, le groupe amphibie Jeanne d’Arc a fait escale à New York. Cette relâche opérationnelle a été l’occasion de conduire différentes activités de représentation dans le cadre de la mission annuelle de formation des officiers-élèves. 



Cette escale symbolique, illustre la solidité de l’alliance entre les deux nations, fondée sur une histoire commune et une excellence de savoir-faire partagé. 




Dans ce cadre, le 7 mai, le porte-hélicoptères amphibie Mistral a accueilli Monsieur Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis, ainsi que le Général de Brigade Vincent de Kytspotter, chef de la représentation militaire de la France auprès des Nations Unies, le Général d’Armée Bertrand Jardin, attaché de défense à Washington, Monsieur Cédrik Fouriscot, consul général de France à New York et Madame Myriam Gil, consule générale adjointe.

Monsieur Laurent Bili a profité de cette visite pour délivrer une conférence auprès des midships et ainsi échanger avec eux sur les différents enjeux de la coopération franco-américaine. 

Le 8 mai, une cérémonie commémorative au cimetière de Cypress Hill de Brooklyn a réuni une délégation du groupe Jeanne d’Arc, des vétérans et autorités locales, occasion pour M. Cédrik Fouriscot, consul général de France, et le capitaine de vaisseau Vieux-Rochas, commandant le groupe Jeanne d’Arc, de déposer des gerbes en hommage aux soldats tombés au combat. 



Après une escale marquée par de nombreuses activités de représentation, le TG a repris la mer, en direction de sa prochaine escale : Québec, prévue dans quelques jours. 

Marine nationale


Le 7 mai, une réception s’est tenue à bord du porte-hélicoptère amphibie de la Marine nationale, le « Mistral », appareillé au Pier 88 du port de Manhattan. Cette escale à New York – la première depuis 15 ans – du Mistral, ainsi que de la Frégate Surcouf, s’effectue dans le contexte de la mission opérationnelle Jeanne d’Arc en Atlantique. Un moment de convivialité et de rencontres qui s’inscrit dans le cadre d’une coopération inter-alliée dans la région, et qui démontre, une nouvelle fois, la force de l’alliance et de l’amitié franco-américaine !


https://newyork.consulfrance.org/a-bord-du-mistral-une-reception-extraordinaire-avec-la-marine-nationale

https://seawaves.com/french-navy-training-squadron-visits-new-york/

https://northriver.blog/2025/05/08/visit-from-the-french-navy/

Merci à Paul 

19 mai 2025

Marion Dufresne KERGUELEN OP1 2025 Gorg One panneau routier code de la route TAAF

Marion Dufresne KERGUELEN OP1 2025

La fin de la campagne d’été correspond à la rotation OP1 du Marion Dufresne. 

Les derniers campagnards d’été quittent les districts par cette rotation. Toutes les îles sont équipées de refuges afin de permettre aux scientifiques de se déployer sur une très grande partie du territoire des îles subantarctiques. A chaque rotation du Marion Dufresne, les équipes logistiques de l’IPEV se déploient sur ces différents sites afin de les ravitailler, les réparer ou encore les préparer à la venue des projets scientifiques. 


Code de la route à Kerguelen © JM Bergougniou
En dépit d'un nombre très réduit de routes, les hivernants des districts austraux ont au fildes années installé des panneaux de signalisation uniques au monde sur les bases! Des timbres les reprennent.


Port-aux-Français © JM Bergougniou






Le Marion Dufresne devant Port-aux-Français © JM Bergougniou



L’Université de la Réunion et les Terres australes et antarctiques françaises sont fiers d’annoncer le lancement du projet « Marion Dufresne – On dit cap ? » , une expédition à bord du navire emblématique des TAAF. Du 31 mars au 30 avril, cette mission offrira à huit étudiantes et étudiants en situation  de handicap de l’Université de la Réunion, accompagnés par deux encadrants enseignants-chercheurs, l’opportunité unique d’explorer les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sur les districts de Crozet et Kerguelen.

Le nom de l’évènement, « On dit cap » porte un triple sens. Il joue sur le mot handicap, tout en affirmant la capacité à relever des défis quelles que soient les contraintes. Enfin, il fait écho au cap mis sur les TAAF, s’inscrivant ainsi dans le langage maritime.





L’artiste graffeur-peintre Gorg One a réalisé en début d’année 2024 une résidence à bord du Marion Dufresne. Sur chacun des districts visités, il a laissé sa trace à travers une ou plusieurs fresques représentant les espèces emblématiques des îles qui inspirent depuis de nombreuses années son œuvre



L’apposition d’un QR-code sur le bloc permet aux curieux de découvrir l’artiste en pleine création!


La Poste à PAF © JM Bergougniou




18 mai 2025

phare de Kéréon approche de Ouessant Fromveur mer d'Iroise Bretagne Molène

Kéréon



Comment ce phare breton, à l’intérieur somptueux, est devenu le phare le plus cher de France

Grâce au don d’une riche héritière, la modeste tourelle prévue sur la roche de Men-Tensel, au large de l’île d’Ouessant en Bretagne, est devenue un phare paré des plus luxueux matériaux. Le magazine « Bretons » vous raconte l’histoire du phare de Kéréon.

Le phare de Kéréon, entre Ouessant et Molène. | OFFICE DE TOURISME OUESSANT



Après la construction du phare de la Jument, et pour mieux baliser le redoutable passage du Fromveur, au large d’Ouessant, la Commission des phares réfléchit d’abord à l’érection d’une simple tourelle en béton, sur la roche de Men-Tensel. On entame alors en 1907 l’édification d’une tour au sommet de laquelle on installera un feu automatique. Car, en ce début de XXe siècle, la présence humaine est de moins en moins nécessaire. Si, auparavant, on ne savait pas comment entretenir un feu sans gardien, les derniers progrès de la technique rendent l’automatisation envisageable.



Pourtant, ce modeste projet va se transformer en construction du dernier « phare-monument » de France grâce à un événement inattendu. Le 2 janvier 1910, Amicie Lebaudy écrit au ministre des Travaux publics : « Ayant appris que le ministère des Travaux publics était sur le point de commencer l’exécution d’un phare sur la roche de Men-Tensel […], désirant honorer la mémoire de mon grand-oncle, Charles-Marie Le Dall de Kéréon, par une contribution à l’érection d’un édifice de cette nature, j’ai l’honneur de vous proposer d’y concourir pour une somme totale de 585 000 francs. » Le phare devra, en échange, porter le nom de cet officier de marine guillotiné à 19 ans lors de la Révolution.

Véritablement somptueux



Le ministère change complètement ses plans. En lieu et place de la tourelle de béton au feu automatisé, on imagine une tour habitée, bâtie avec de la pierre de taille. On voit beau, et grand. L’édification de Kéréon s’achève le 25 octobre 1916. Il est « le dernier phare-monument construit en France », décrit l’historien Jean-Christophe Fichou dans Phares en mer.



Il est aussi « particulièrement réussi dans tous les domaines, tant techniques qu’architecturaux » et son « intérieur, véritablement somptueux, ne fut jamais égalé : lambris de chêne de Hongrie, parquets de chêne décorés de marqueteries d’ébène et d’acajou, mosaïques des parois de l’escalier, lits clos ouvragés… ». Le montant total des travaux s’est élevé à 975 000 francs, ce qui en fait le phare français le plus cher.


Comment ce phare breton, à l’intérieur somptueux, est devenu le phare le plus cher de France

Grâce au don d’une riche héritière, la modeste tourelle prévue sur la roche de Men-Tensel, au large de l’île d’Ouessant en Bretagne, est devenue un phare paré des plus luxueux matériaux. Le magazine « Bretons » vous raconte l’histoire du phare de Kéréon.

Le phare de Kéréon, entre Ouessant et Molène. | OFFICE DE TOURISME OUESSANT

Après la construction du phare de la Jument, et pour mieux baliser le redoutable passage du Fromveur, au large d’Ouessant, la Commission des phares réfléchit d’abord à l’érection d’une simple tourelle en béton, sur la roche de Men-Tensel. On entame alors en 1907 l’édification d’une tour au sommet de laquelle on installera un feu automatique. Car, en ce début de XXe siècle, la présence humaine est de moins en moins nécessaire. Si, auparavant, on ne savait pas comment entretenir un feu sans gardien, les derniers progrès de la technique rendent l’automatisation envisageable.



Pourtant, ce modeste projet va se transformer en construction du dernier « phare-monument » de France grâce à un événement inattendu. Le 2 janvier 1910, Amicie Lebaudy écrit au ministre des Travaux publics : « Ayant appris que le ministère des Travaux publics était sur le point de commencer l’exécution d’un phare sur la roche de Men-Tensel […], désirant honorer la mémoire de mon grand-oncle, Charles-Marie Le Dall de Kéréon, par une contribution à l’érection d’un édifice de cette nature, j’ai l’honneur de vous proposer d’y concourir pour une somme totale de 585 000 francs. » Le phare devra, en échange, porter le nom de cet officier de marine guillotiné à 19 ans lors de la Révolution.

Véritablement somptueux


Le ministère change complètement ses plans. En lieu et place de la tourelle de béton au feu automatisé, on imagine une tour habitée, bâtie avec de la pierre de taille. On voit beau, et grand. L’édification de Kéréon s’achève le 25 octobre 1916. Il est « le dernier phare-monument construit en France », décrit l’historien Jean-Christophe Fichou dans Phares en mer.

Il est aussi « particulièrement réussi dans tous les domaines, tant techniques qu’architecturaux » et son « intérieur, véritablement somptueux, ne fut jamais égalé : lambris de chêne de Hongrie, parquets de chêne décorés de marqueteries d’ébène et d’acajou, mosaïques des parois de l’escalier, lits clos ouvragés… ». Le montant total des travaux s’est élevé à 975 000 francs, ce qui en fait le phare français le plus cher.

17 mai 2025

AMS OP1 2025 Amsterdam Saint-Paul prise de possession 1843 AdamMieroslawski TAAF Îles australes

AMS OP1 2025 Amsterdam Saint-Paul prise de possession 1843 Adam Mieroslawski TAAF Îles australes



Sous Louis-Philippe, la navigation à vapeur étant encore dans l'enfance, toute la navigation hauturière se faisait avec des bâtiments à voile. En conséquence, il fallait s'y prendre à l'avance pour faire parvenir des nouvelles ou des ordres de l'autre côté de l'Equateur.

Grand-Brulé La Réunion © JM Bergougniou
Lorsque les instructions du premier ministre Guizot arrivèrent à la Réunion, le gouvernement de l'île était aux mains du contre-amiral Bazoche. Elles lui enjoignaient d'avoir à prendre possession, le plus tôt possible, des îles Saint-Paul et Amsterdam, situées à 1.100 kilomètres dans le N.-N.-E. des îles Kerguelen et à quelque 2.000 km. de l'île Bourbon.

la base Martin-de-Viviès Amsterdam © JM Bergougniou
Son prédécesseur, l'amiral Helle, avait reçu la mission de planter le pavillon tricolore à Mayotte, à Nossi-Bô, à Nossi-Mitsiou, à Nossi-Cumba, ainsi que sur la côte occidentale de Madagascar, ce qui consacrait l'avenir de la France dans l'océan Indien méridional, et affirmait son dessein de ne jamais se désintéresser de la marche de l'histoire dans les mers du Sud. Son pavillon s'y était montré derrière celui des Portugais, dès 1529, époque où deux voiliers, affranchis de Dieppe, qui se rendaient à Sumatra, sous le commandement des frères Parmentier, firent relâche à Madagascar. L'histoire de la longue conquête de cette grande île montre que, depuis Henri IV, malgré les vicissitud.es de notre politique, intérieure, les changements de régime, les révolutions, le caractère soi-disant versatile d.e la nation, notre activité dans ces parages, qui a pu subir des éclipses, ne pouvait, en réalité, s'éteindre. 


Ancien hôpital militaire Saint-Denis  La Réunion © JM Bergougniou
La mainmise de la France sur Saint-Paul et Amsterdam trouvait une justification dans ce l'ait que les côtes de Bourbon, sont presque dépourvues de poissons comestibles, tandis qu'ils pullulent, comme nous le verrons, dans le voisinage de ces îles. 

la pêche devant Amsterdam © JM Bergougniou
A telle enseigne que des pêcheurs français des Mascareignes n'hésitaient pus à s'y rendre pour en ramener, de même que font.depuis toujours ceux d'Islande ou de Terre-Neuve dans l'hémisphère nord, des cargaisons d'une variété de morue précieuse pour compléter l'alimentation de nos colonisateurs et de la main-d'oeuvre noire employée sur leurs plantations.

Le contre-amiral Bazoche, gouverneur de l'île Bourbon


Les gouverneurs avaient certainement dû fournir, depuis longtemps, au pouvoir central, des rapports à ce sujet, dans lesquels ils conseillaient d'envisager l'encouragement de constructions d'usines de conserves, susceptibles de prendre une grande extension, dont pourrait profiter la métropole elle-même.

L'ordre d'agir finit enfin par arriver de Paris. Il n'y avait, en rade de Saint-Denis, qu'un petit trois-mâts français armé à Bordeaux, L'Olympe, commandé par le capitaine Martin Dupeyrat, qui, son déchargement achevé, embarquait du les'' afin de relever pour les Indes, mouvement commandé par le trafic de l'époque. Les capitaines de voiliers engagés dans cette exploitation y étaient fidèles, car elle leur permettait d'y user leur carène, en une campagne de deux à trois ans, dont le bilan laissait, foutes dépenses payées, une rétribution intéressante du capital investi.

La plupart de ces valeureux capitaines-marins avaient une part dans l'affaire, quelquefois même le navire leur appartenait en entier.


Nous savons, par un rapport de mer du capitaine Martin Dupeyrat, déposé au consulat de France à Sainte-Hélène deux ans plus tôt (17 septembre 1841), qu'il avait déjà pratiqué le grand cabotage dans la mer des Indes. Ce n'était donc pas un inconnu pour le gouverneur Bazoche auquel, sans doute, son prédécesseur, l'amiral de Helle, n'avait pas manqué de le signaler comme appartenant à l'élite des capitaines au long cours qui collaboraient régulièrement au développement des richesses commerciales de l'île, et promenaient, avec honneur, le pavillon national dans tous les coins de l'océan Indien. Dans l'incertitude au sujet du prochain passage d'un navire de guerre à Bourbon, sans hésiter, l'amiral Bazoche lit appeler le capitaine de L'Olympe au gouvernement pour lui exposer la mission qu'il allait avoir à remplir au nom de la France, et par un arrêté du 8 juin 1843 le gouverneur l'on investit officiellement.



La petite expédition fut rapidement organisée. Elle comprenait douze soldats d'infanterie de marine, leur chef M. Adam Mieroslawski, capitaine au long cours, qui était déjà venu à Saint-Paul étudier la question de la pêche et du matériel. Le 12 juin 1843, L'Olympe quittait la rade de Saint Denis et faisait route sur l'île Amsterdam, où s'accomplit tout de suite la formalité de la prise de possession, le jour même de l'arrivée, 1er juillet.




Procès-verbal de la prise de possession des îles Saint-Paul et Amsterdam.


Nous soussignés, Dupeyrat Martin, capitaine au long cours, commandant le navire L'Olympe, de Bordeaux, commissionné par l'arrêté du 8 juin .1843 de M. le Gouverneur de Bourbon, afin de prendre possession au nom de la France des îles SaintPaul et Amsterdam;





Adam Mieroslawski, également commissionné par M. le Gouverneur de Bourbon, pour assumer le commandement de ces îles aussitôt la. prise de possession;

Attestons, ce jour, trois juillet mil huit cent quarante-trois, en prendre possession au nom de la France, et y avoir arboré le pavillon national sur la digue N.-O., on présence des hommes de la garnison sous les armes, qui lui ont rendu les hommages d'usage, et des principaux de l'équipage de l'Olympe, qui ont signé avec ,nous.

Attestons, de plus, laisser à l'île Saint-Paul, Monsieur Adam Mieroslawski, à titre de chef de ces deux îles, avec un détachement de l'infanterine de marine pour garnison.
En foi de quoi nous avons signé le présent procès-verbal pour servir à qui de droit.
Fait à l'île Saint-Paul, au pied du mât de pavillon, le 3 juillet 1843.



https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5577336z/f5.item.r=%22Adam%20Mieros%C5%82awski%22#


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...