15 décembre 2023

TROMELIN OP4 TAAF Iles Eparses Eradication rats RECI Novembre 2023

 TROMELIN OP4 éradication des rats  TAAF Iles Eparses Terres Australes

Enveloppe reçue de TROMELIN en date du 30-11-2023 début de l'OP4 du Marion Dufresne. Elle est affranchie avec le bloc Tromelin éradication des rats.


La présence de la souris grise impacte l’île par les pressions qu’elle engendre sur la régénération de la végétation, sur les communautés d’arthropodes (insectes, araignées, crustacés…) et probablement sur les populations d’oiseaux marins. Dans le cadre du projet RECI (Restauration des écosystèmes insulaires de l’océan Indien), les Terres australes et antarctiques françaises vont mener durant tout le mois d’août, une opération d’éradication de la Souris grise (Mus musculus) à Tromelin, dans les îles Éparses. Cette opération est financée par l’Union européenne dans le cadre du 11e Fond Européen de Développement (FED-PTOM).



L’objectif des projets de restauration des écosystèmes est de rétablir, autant que possible, les conditions naturelles de fonctionnement d’un écosystème, comme pour le projet RECI, par l’élimination des mammifères introduits. En effet, si les espèces présentes naturellement sur l’île ont pu s’adapter aux conditions environnementales parfois extrêmes, elles n’ont cependant développé aucun mécanisme de défense suffisamment efficace contre la colonisation de mammifères venant de l’extérieur. 



Les mammifères introduits représentent donc une importante menace pour la biodiversité insulaire, ayant un impact direct sur la faune et la flore indigène via la prédation, la compétition pour les ressources et la destruction d’habitats sensibles.

Cette opération d’éradication de la souris grise poursuit donc à la fois un objectif de conservation des écosystèmes de l’île Tromelin et un objectif de biosécurité pour la prévention des risques d’introduction d’espèces exotiques envahissantes dans les îles Australes.

https://taaf.fr/actualite/projet-reci-operation-de-restauration-des-ecosystemes-a-tromelin/

https://taaf.fr/missions-et-activites/protection-de-lenvironnement/actions-de-terrain-et-programmes-menes/projet-reci/

14 décembre 2023

Connaissement 1806 Agde Marseille Dieu le Conduise courrier maritime DLC

Connaissement 1806 Agde Marseille Dieu le Conduise

Sur un courrier de 1806 à destination de négociants de  Agde on découvre que la lettre a été remise au capitaine Reynaud commandant le navire Le Destin . 
Elle n'est pas passée par le circuit postal.
Sous le nom du-dit capitaine un grigri au sens propre et figuré. On peut le lire les lettres DLC.
Ce grigri mystérieux est un talisman pour que le bateau arrive à bon port. Sa signification est Dieu Le Conduise.

La navigation et l'arrivée à bon port sont liées aux conditions météorologiques (tempêtes, coups de vents), aux erreurs de navigation, aux courants, aux cartes marines (pas de GPS ni de navigation satellite, services d'hydrographie balbutiants...) 


Le courrier daté de Marseille au 9 octobre 1806 nous apprend que le courrier contient un connaissement pour des caisses de savon pour un acheteur Monsieur Doudran Lalande. La lettre est signée Romagnac.





Le connaissement maritime est un titre obligatoire pour effectuer le transport de marchandises par voie maritime. C’est un document de justification qui représente les marchandises et les accompagne durant toute la durée de leur transport, un peu comme un billet.

C’est cette caractéristique de titre représentatif de la marchandise qui fait la force du connaissement, car elle conditionne sa négociabilité. Il est donc logiquement demandé à l’arrivée pour le retrait des marchandises.
Les marchandises sont vingt cinq demi caisses de savon pesant 2770 kilos (poids décimal).
Les marchandises seront remises à Messieurs Bousquet contre ce titre. 
Le connaissement peut voyager séparément de la marchandise.
 

Aujourd'hui c’est le transporteur maritime (le plus souvent le capitaine du navire) ou bien son représentant, qui doit délivrer le connaissement en reconnaissance des marchandises qu’il s’apprête à transporter.


En le signant dès la réception des marchandises, il s’engage à les remettre au destinataire dans le même état d’intégrité qu’il les a reçues. Il s’agit concrètement d’un formulaire normalisé qui doit être établi en plusieurs exemplaires (armateur, capitaine du navire, vendeur).

Normalement, c’est le transporteur qui est tenu de délivrer ce titre au chargeur (article 3.3 de la Convention de Bruxelles de 1924) mais en pratique, c’est souvent le chargeur qui rédige le document. Une fois les marchandises embarquées, il le soumet au transporteur qui le signe et atteste ainsi de la réception des marchandises à bord.

11 décembre 2023

Courrier marques d'entrée maritime Colonies par - QDC Que Dieu Conduise

Courrier marques d'entrée maritime Colonies par Brest Que Dieu le Conduise


Ce serait à partir de 1760 que les marques colonies apparaissent sur les courriers en provenance de l'outre-mer.

Souvent les courriers sont confiés aux capitaines des bateaux retournant vers un port de la métropole qu'ils soient de la Royale ou du commerce. 

Que Dieu Conduise" (Que Dieu Conduise le bateau) est une formule que l'on trouve sur certaines lettres ayant voyagé par voie maritime et confiées au capitaine.  QDC est souvent précédé du nom du bateau qui achemine la lettre

Le talisman Q.D.C. (Que Dieu Conduise) peut être remplacé par P.G.D. (Par la Grâce de Dieu)






Les marques COLONIES PAR sur deux lignes apparaissent en 1781 à Dunkerque, au Havre, à Rouen.

A Partir de 1802, 1802, 1803 elles s'étendent à Dieppe, Saint-Malo, Brest...

A partir de 1815 tous les ports seront équipés et les marques seront utilisés jusqu'en 1827 avec l'arrivée des cachets rectangulaires (1828)



Au début de 1828, la notion de COLONIES est remplacée par celle de PAYS D'OUTREMER



De 1828 à 1828 seront utilisées des marques "PAYS D'OUTREMER PAR" dans un cadre rectangulaire. Le cadre a pu être gratté, abîmé comme pour cette lettre adressée à Nantes. La taxe est de 7 sols pour Nantes est calculée sur la distance d'environ 300km - tarif du 15 mars 1827).
Les lettres entrant par Brest sont souvent acheminés par des navires de guerre revenant vers la France. Le routage est indiqué à la plume, ici "par le Navarin Capne Onfray".



Le nom du port disparait du cadre, échoppéd'une manière plus ou moins parfaite. Le nom du port apparait sur le nouveau cachet à date T11 et T 12 mis alors en circulation.

Merci à Daniel

La Poste maritime française - tome 1 - Raymond Salles 

Marques d'entrée maritime du XVIIIème et du XIXème siècle - J Bergier

07 décembre 2023

Colonies par Saint-Malo 1822 le commerce malouin De Terre-Neuve - Antilles - Montévidéo

Colonies par Saint-Malo 1822

La grande pêche Saint-Malo © JM Bergougniou
Saint-Malo doit sa fortune à trois activités : la pêche à Terre-Neuve, la course et ses corsaires et enfin le commerce avec ses armateurs. Les courriers étaient nombreux avec des papiers de commerce venant du monde entier : Amérique et Antilles, Asie et Inde, l'Océan Indien, l'île de France, l'île Bourbon, Afrique...

Lettre de Montévidéo pour Saint-Malo - 6 avril 1822 Colonies par St-Malo
Si avec 1.800 expéditions, Nantes est le principal port de traite, il convient de ne pas oublié le passé de Saint-Malo dans cet exercice. On compte 230 bateaux partis de la Cité-Corsaire pour pratiquer la traite, ces esclaves seront utilisés comme  main d'oeuvre aux Antilles pour travailler dans les champs de canne à sucre, de café ou de coton.

La grande pêche - Saint-Malo © JM Bergougniou


Jacques Cartier - Saint-Malo © JM Bergougniou
La pêche à Terre-Neuve ou les échanges avec l'Amérique espagnole s'essoufflant, Saint-Malo s'est tournée vers ce nouveau commerce plus rentable, au début du 18ème siècle. Une bonne vingtaine d'armateurs malouins ont alors profité de la traite négrière, de 1713 à 1830. Parmi eux, de vieilles familles négociantes comme les Magon, ou des nouveaux venus comme Meslé de Grand Clos, Chateaubriand (le père) et Surcouf.


Saint-Malo avaient des créneaux qui rapportaient beaucoup. La course, mais aussi tout le commerce dans les mers du sud et vers l'Arabie, l'Inde, la Chine. Les Malouins gagnent beaucoup d'argent. Ils ont été, par exemple, les premiers à ramener du café de Moka. D'où le nom de l'avenue près de la gare, d'ailleurs !


Figure de proue
 - Saint-Malo © JM Bergougniou
le dernier voyage de traite a lieu en 1824, alors que Nantes continue la traite illégale jusqu'en 1840.


Figure de proue - Saint-Malo © JM Bergougniou



Robert Surcouf - Saint-Malo © JM Bergougniou
Une soixantaine de Malouins sont répertoriés, dont une dizaine avec des chiffres importants. Le premier est Meslé de Grand Clos. L'armateur armera à lui seul 36 bateaux. Robert Surcouf, le grand-père du corsaire, en a fait partir 11. 


Le père de Chateaubriand est également sur la liste.





06 décembre 2023

FREMM AQUITAINE équipage B Mission Narval Beluga octobre 2023

FREMM AQUITAINE équipage B Mission Narval Beluga




Les missions Narval et Beluga sont les noms donnés aux missions des unités de combat dans le grand nord.

Elles contribuent à la sûreté des zones Atlantique Nord et Baltique avec les marines partenaires. 


Les missions dans le grand nord s’expliquent par les enjeux économiques, environnementaux et de défense. Avec la fonte des glaces, il y a les perspectives d’exploration et d’exploitation futures de ressources naturelles, ainsi que l’ouverture des routes commerciales arctiques. Le passage du nord-ouest, qui rejoint l’Extrême-Orient en longeant la Russie est ouvert entre quatre et cinq mois. Le trafic commence à s’y développer et, pour soutenir cette croissance, de nouveaux navires sont en cours de construction. La Russie investit notamment dans de nouveaux brise-glaces et des méthaniers à coque renforcée, conçus pour opérer en zones polaires, ont été commandés aux chantiers sud-coréens. Ils serviront à acheminer les productions de GNL des grands champs en cours de développement dans le nord de la Russie.

L’un des grands objectifs de ces déploiements est aussi de permettre aux bâtiments et à leurs équipages d’évoluer dans des conditions extrêmes, bien éloignée des environnements habituellement fréquentés par la flotte française, si ce n'est quelques brefs passages dans l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. 

En Arctique, les marins travaillent différemment, ne serait-ce qu’au niveau des tenues et des sorties sur les extérieurs, parfois glacés. Il convient aussi d’évaluer les capacités du matériel à être mis en œuvre en zones polaires. 

Comment opérer un hélicoptère embarqué avec les contraintes du givre ? Comment mettre en œuvre des plongeurs dans des eaux dont la température est proche de 0°C ? 

Comment se comportent les moyens de communication et de détection, tant au dessus qu’en dessous de la surface de ces eaux très froides ? 

Et de là, quel concept d’emploi adopter ? Cela fait partie des enjeux opérationnels de ces missions, dont l’un des principaux objectifs est de mieux connaître la zone pour s’y familiariser et y opérer le plus efficacement possible.

Sources 

Marine Nationale

Ministère des Armées

© Mer et Marine https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-marine-francaise-renforce-sa-presence-dans-le-grand-nord

03 décembre 2023

POM Teriieroo a Teriierooiterai Essais à la mer patrouilleur Outre-Mer

POM Teriieroo a Teriierooiterai


La POSTE 18-11-23 (Brest)

C’est à Calais, où a commencé l’histoire du chantier naval Socarenam, que s’est déroulé, le jeudi 19 octobre, le baptême du deuxième patrouilleur outre-mer (Pom), le Teriieroo a Teriierooiterai. Quatre autres unités sont prévues.


Philippe Gobert, président de la Socarenam,
 mis à l’honneur des employés du chantier et
notamment ses apprentis. (Photo : Darianna Myszka)


« Il y a un an, ce n’est pas sur un navire mais sur une coque sombre et presque nue que nous avons commencé cette aventure », se rappelle le commandant du patrouilleur François Thisse. Pour lui il s’agit, certes "de la fin d'un chantier"  mais surtout du « début d’une nouvelle aventure ». Celle-ci se poursuivra en Polynésie française où le patrouilleur effectuera des missions de souveraineté. Actuellement en essais de propulsion, le Teriieroo a Teriierooiterai se rendra à Papeete fin janvier, après un passage à Brest où il poursuivra son armement.

Le navire semble pourtant prêt à accueillir l’équipage de trente personnes. Sur le pont principal, l’aménagement de l’hôpital est presque terminé. La cuisine, spacieuse, est prête à démarrer le service. L’odeur de neuf remplit la salle de repos et le carré des officiers. À noter que toute la menuiserie du bateau a été réalisée par la société MNL (Menuiserie navale Lefevre), filiale à 100 % de Socarenam basée à Étaples-sur-Mer.

La passerelle, remplie d’ordinateurs de bord, accueille également une partie opération avec notamment un emplacement prévu pour des opérations de drone à voilure fixe, embarqué et intégré à bord dès l’armement. « Cependant, on aime aussi les systèmes robustes donc on garde toujours, au cas où, une lampe de poche, des cartes et un crayon à papier », plaisante le commandant François Thisse.

Le navire est doté d’une propulsion hybride diesel-électrique,
présentée ici par le commandant François Thisse,
dont le système complètement automatisé peut être géré de la passerelle.
(Photo : Darianna Myszka)

Le patrouilleur est également équipé de deux embarcations de drome opérationnelle de nouvelle génération, de trois radars de surveillance dont un de veille combinée (air/surface), d’une caméra optronique et de caisses de stabilisation pour limiter le mouvement de roulis, « un vrai plus en haute mer », selon le commandant. Comme son sistership, L'Auguste Bénébig , le Pom de 79 mètres de long sera doté par la suite d’un canon de 20 mm téléopéré et de quatre mitrailleuses.

Socarenam Saint-Malo photo © JM Bergougniou

Socarenam Saint-Malo photo © JM Bergougniou


La construction des quatre autres unités du programme Pom, lancé en 2019 suivra le même schéma que leurs sisterships : les coques seront réalisées à Saint-Malo et leur armement aura lieu à Boulogne. La Socarenam anticipe la livraison du troisième Pom début 2025. Puis les suivants devraient être livrés tous les six mois.


sources 





30 novembre 2023

L'ASTROLABE à HOBART Tasmanie AUSTRALIE novembre 2023 TAAF Marine nationale

L'ASTROLABE à HOBART Tasmanie AUSTRALIE novembre 2023

Parti de La Réunion le 18 octobre 2023, l’équipage A du patrouilleur polaire L’Astrolabe a fait escale à Hobart en Tasmanie pour embarquer le carburant, le matériel, les vivres et les passagers à destination de la station scientifique de Dumont d’Urville (DDU) en terre Adélie et ainsi donner le coup d’envoi de sa mission annuelle de soutien à la logistique Antarctique (MSLA) gérée par l’Institut polaire français.

TàD SPID V 11251 7 NOV. 2023
TàD HOBART 6 pn 08 NOV 2023 TAS 7818 AUST
Cachet de missions en TERRE ADELIE dans un cercle avec dessin du bateau


L’Astrolabe a appareillé pour le grand Sud le 9 novembre, en sachant que cette première rotation allait être riche en glace. Et les prévisions, déterminées par images satellitaires, ne se sont pas trompées. En effet, après 4 jours de mer et le franchissement des mythiques 50ème « Hurlants » et 60ème « Mugissants », L’Astrolabe est arrivé aux abords du « pack ». Deux jours ont été nécessaires au brise-glace pour franchir ces immenses morceaux de banquise disloquée ayant dérivés sous l’effet des vents et des courants.



TàD SPID V 11251 7 NOV. 2023
Cachet de missions en TERRE ADELIE dans un cercle avec dessin du bateau
au verso Hobart MC 09 NOV 23
Cachet de mission Antarctique dans un cercle avec dessin du bateau


3 cachets de missions sont utilisés

Au matin du 15 novembre, le continent Antarctique et la station de Dumont d’Urville se découvrent à l’horizon. Toutefois, le bâtiment est séparé de cette dernière par plus de 16 nautiques d’une épaisse banquise. Le débarquement des passagers et le déchargement des premières tonnes de fret est alors réalisé par deux hélicoptères présents à bord depuis Hobart et entreposés dans la cale.

au recto Hobart MC 09 NOV 23
Cachet de mission TERRE ADELIE- manchots empereurs - bateau - logo


Sources:

https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/lastrolabe-retour-antarctique


https://www.colsbleus.fr/fr/node/1551


Cachet de mission en Terre Adélie - manchots empereurs - bateau - logo
Tasmanie


au verso Hobart MC 09 NOV 23


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...