Connaissement 1806 Agde Marseille Dieu le Conduise
Sur un courrier de 1806 à destination de négociants de Agde on découvre que la lettre a été remise au capitaine Reynaud commandant le navire Le Destin .
Elle n'est pas passée par le circuit postal.
Sous le nom du-dit capitaine un grigri au sens propre et figuré. On peut le lire les lettres DLC.
Ce grigri mystérieux est un talisman pour que le bateau arrive à bon port. Sa signification est Dieu Le Conduise.
La navigation et l'arrivée à bon port sont liées aux conditions météorologiques (tempêtes, coups de vents), aux erreurs de navigation, aux courants, aux cartes marines (pas de GPS ni de navigation satellite, services d'hydrographie balbutiants...)
Le courrier daté de Marseille au 9 octobre 1806 nous apprend que le courrier contient un connaissement pour des caisses de savon pour un acheteur Monsieur Doudran Lalande. La lettre est signée Romagnac.
Le connaissement maritime est un titre obligatoire pour effectuer le transport de marchandises par voie maritime. C’est un document de justification qui représente les marchandises et les accompagne durant toute la durée de leur transport, un peu comme un billet.
C’est cette caractéristique de titre représentatif de la marchandise qui fait la force du connaissement, car elle conditionne sa négociabilité. Il est donc logiquement demandé à l’arrivée pour le retrait des marchandises.
Les marchandises sont vingt cinq demi caisses de savon pesant 2770 kilos (poids décimal).
Les marchandises seront remises à Messieurs Bousquet contre ce titre.
Le connaissement peut voyager séparément de la marchandise.
Aujourd'hui c’est le transporteur maritime (le plus souvent le capitaine du navire) ou bien son représentant, qui doit délivrer le connaissement en reconnaissance des marchandises qu’il s’apprête à transporter.
En le signant dès la réception des marchandises, il s’engage à les remettre au destinataire dans le même état d’intégrité qu’il les a reçues. Il s’agit concrètement d’un formulaire normalisé qui doit être établi en plusieurs exemplaires (armateur, capitaine du navire, vendeur).
Normalement, c’est le transporteur qui est tenu de délivrer ce titre au chargeur (article 3.3 de la Convention de Bruxelles de 1924) mais en pratique, c’est souvent le chargeur qui rédige le document. Une fois les marchandises embarquées, il le soumet au transporteur qui le signe et atteste ainsi de la réception des marchandises à bord.
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