Le Tourville est le troisième sous-marin de la classe Suffren du programme Barracuda. Les trois suivants baptisés de Grasse , Rubis et Casabianca sont actuellement en construction à divers stades d’avancement, avec des livraisons prévues jusqu’en 2030, tel que prévu par la Loi de programmation militaire 2024-2030.
Revenu pour des « ajustements techniques » à Cherbourg (Manche), le sous-marin nucléaire d’attaque Tourville s’apprête à effectuer de nouveaux essais au large du Cotentin.
Pendant toute la phase des essais en mer, le navire reste la propriété de Naval Group et de TechnicAtome. Il est placé sous la responsabilité de la Marine nationale pour son commandement opérationnel et en sa qualité d’exploitant nucléaire délégué. Maîtres d’ouvrage du programme Barracuda, la DGA et le CEA sont, quant à eux, responsables des essais jusqu’à la réception du navire et sa livraison à la Marine nationale.
Le Tourville est le troisième de série des six sous-marins de la classe Suffren du programme Barracuda. Les trois autres sous-marins (de Grasse, Rubis et Casabianca) sont actuellement en construction à divers stades d'avancement, avec des livraisons prévues jusqu'en 2030, conformément à la Loi de programmation militaire 2024-2030. Les six sous-marins commandés par la DGA dans le cadre du programme Barracuda renouvelleront d’ici à 2030 la composante des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la Marine nationale, constituée de SNA de type Rubis mis en service à partir des années 1980. Les deux premiers SNA Barracuda, le Suffren et le Duguay-Trouin, ont été respectivement admis au service actif en juin 2022 et en avril 2024. Comme leurs prédécesseurs, les sous-marins nucléaires d’attaque du programme Barracuda sont équipés d’une propulsion nucléaire qui leur confère un rayon d’action et une discrétion remarquables. Ils sont plus rapides, plus endurants et plus polyvalents que les SNA de la génération précédente avec leurs nouvelles capacités de mise en œuvre de forces spéciales et de frappe d’objectifs terrestres situés à plusieurs centaines de kilomètres à l’aide de missiles de croisière navals. Ils représentent un bond technologique qui permet à la France de rester dans le club très restreint des nations qui mettent en oeuvre des SNA modernes et performantSourcesDGA/ Marine nationale/Naval Group
C’est à Calais, où a commencé l’histoire du chantier naval Socarenam, que s’est déroulé, le jeudi 19 octobre, le baptême du deuxième patrouilleur outre-mer (Pom), le Teriieroo a Teriierooiterai. Quatre autres unités sont prévues.
Philippe Gobert, président de la Socarenam, mis à l’honneur des employés du chantier et notamment ses apprentis. (Photo : Darianna Myszka)
« Il y a un an, ce n’est pas sur un navire mais sur une coque sombre et presque nue que nous avons commencé cette aventure », se rappelle le commandant du patrouilleur François Thisse. Pour lui il s’agit, certes "de la fin d'un chantier" mais surtout du « début d’une nouvelle aventure ». Celle-ci se poursuivra en Polynésie française où le patrouilleur effectuera des missions de souveraineté. Actuellement en essais de propulsion, le Teriieroo a Teriierooiterai se rendra à Papeete fin janvier, après un passage à Brest où il poursuivra son armement.
Le navire semble pourtant prêt à accueillir l’équipage de trente personnes. Sur le pont principal, l’aménagement de l’hôpital est presque terminé. La cuisine, spacieuse, est prête à démarrer le service. L’odeur de neuf remplit la salle de repos et le carré des officiers. À noter que toute la menuiserie du bateau a été réalisée par la société MNL (Menuiserie navale Lefevre), filiale à 100 % de Socarenam basée à Étaples-sur-Mer.
La passerelle, remplie d’ordinateurs de bord, accueille également une partie opération avec notamment un emplacement prévu pour des opérations de drone à voilure fixe, embarqué et intégré à bord dès l’armement. « Cependant, on aime aussi les systèmes robustes donc on garde toujours, au cas où, une lampe de poche, des cartes et un crayon à papier », plaisante le commandant François Thisse.
Le navire est doté d’une propulsion hybride diesel-électrique, présentée ici par le commandant François Thisse, dont le système complètement automatisé peut être géré de la passerelle. (Photo : Darianna Myszka)
Le patrouilleur est également équipé de deux embarcations de drome opérationnelle de nouvelle génération, de trois radars de surveillance dont un de veille combinée (air/surface), d’une caméra optronique et de caisses de stabilisation pour limiter le mouvement de roulis, « un vrai plus en haute mer », selon le commandant. Comme son sistership, L'Auguste Bénébig , le Pom de 79 mètres de long sera doté par la suite d’un canon de 20 mm téléopéré et de quatre mitrailleuses.
La construction des quatre autres unités du programme Pom, lancé en 2019 suivra le même schéma que leurs sisterships : les coques seront réalisées à Saint-Malo et leur armement aura lieu à Boulogne. La Socarenam anticipe la livraison du troisième Pom début 2025. Puis les suivants devraient être livrés tous les six mois.