01 juin 2022

5e régiment de cuirassiers au profit des forces armées émiriennes Abu Dhabi 2022 AP SPID 784

5e régiment de cuirassiers au profit des forces armées émiriennes


AP SPID 784 Sodexo La Poste Abu Dhabi 19 MAI 2022
Dans le cadre de la coopération opérationnelle entre les forces armées françaises et les Émirats arabes unis, le 5e Régiment de cuirassiers (5e RC) a reçu une délégation d’experts du commandement de la défense chimique émirien le 31 mars 2022

Les Émirats arabes unis sont particulièrement attentifs à la menace NRBC. Aussi, afin de renforcer leur partenariat avec nos armées et d’enrichir leur culture opérationnelle dans ce domaine spécifique, une délégation d’experts du commandement de la défense chimique émirien s’est rendue au 5e RC.




Le régiment a ainsi pu présenter les capacités de reconnaissance et de décontamination de son peloton NRBC. Par des démonstrations pratiques et la présentation des moyens et savoir-faire techniques du régiment, cet échange a contribué à renforcer la coopération dans ce domaine entre les deux partenaires.


Initiée par une première action de partenariat lors de l’exercice EL HIMEIMAT 12, la coopération entre les forces françaises et émiriennes est particulièrement forte et continuera de l’être, gage du renforcement de leur interopérabilité et de leur culture opérationnelle commune.

merci à Romu

Sources 
Ministère des Armées

31 mai 2022

Frégate Aconit MEDCENT-MEDOC mars à mai 2022 V SPID 10009

Frégate Aconit MEDCENT-MEDOC mars à mai 2022 V SPID 10009



Quatrième bâtiment d'une série qui compte cinq unités intégrant de nombreuses innovations technologiques, l'Aconit a été mis sur cale le 5 août 1996, lancé le 8 juin 1997 et admis au service actif le 3 juin 1999.

Il a été conçu pour intervenir en zone de crise. Bénéficiant d'une grande furtivité et d'une signature acoustique réduite, l'Aconit met en oeuvre l'hélicoptère embarqué Panther, qui lui permet d'étendre de façon considérable la portée de ses senseurs. La survivabilité a été grandement améliorée afin de permettre au navire d'opérer de façon solitaire. Des capacités de stockage de matériel et de vivres ont été spécialement aménagées pour lui donner une grande autonomie à la mer.




Déployée en Méditerranée occidentale et centrale depuis le 21 mars dernier, la frégate Aconit poursuit sa mission de surveillance des approches maritimes européennes. En parallèle, l’Aconit assure la permanence de l’alerte opérationnelle de la force de réaction rapide de l’OTAN et continue à entretenir ses compétences en conduisant des exercices au large des côtes toulonnaises.

L’an passé, la Marine nationale a régulièrement annoncé le succès de tirs de « munitions complexes » par certaines de ses unités, conformément aux orientations de son plan stratégique « Mercator ». 

Nous devons « nous préparer au combat […] en intensifiant notre entraînement opérationnel, […] en développant des tactiques dans de nouveaux milieux, […] et en nous assurant de la fiabilité de nos modes d’action et de nos armes, y compris de nos armes complexes. Nous avons l’ambition de poursuivre et de valoriser toujours davantage les tirs de munitions complexes au cours d’exercices réalistes », avait en effet expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], à l’occasion d’une audition parlementaire.


Cela étant, et depuis le début de cette année, les tirs de munitions complexes par des bâtiments de premier rang se sont fait plutôt rares… Pour autant, et même si elle ne fait pas encore partie de cette catégorie de navires, la frégate légère furtive Aconit vient d’effectuer un tir de missile surface-air Crotale au large des côtes varoises, dans le cadre de sa mission de surveillance des approches maritimes européennes. 

« Réalisé dans des conditions météorologiques idéales, ce tir a permis de montrer que le principal système d’armes de lutte anti-aérienne présent à bord demeure un moyen efficace pour contrer la menace venant des airs », a en effet indiqué la Marine nationale, ce 23 mai. 

Pour cet exercice, il été fait appel à la société AvDef, laquelle propose des cibles remorquées ou larguées depuis un Falcon 20. « Les cibles utilisées pour les exercices de tir canon et missile sol-air, surface-air et air-air, se distinguent par leurs équipements, l’altitude et la distance de remorquage ou de largage ». 

Pour rappel, les cinq frégates légères furtives de la Marine nationale étaient initialement toutes dotées du système surface-air Crotale CN2, reposant sur 18 missiles VT1, d’une portée de 13 km. Mais ce n’est désormais plus le cas. 

En effet, les frégates Courbet et La Fayette ont troqué leur système Crotale par deux affûts SADRAL, armés de missiles MISTRAL M3 [missile transportable anti-aérien léger], dans le cadre de leur rénovation, laquelle a consisté à en faire des navires de premier rang, avec l’ajout d’un sonar de coque actif/passif à basse fréquence Kingclip Mk2 et de capacités de veille optronique améliorées. L’Aconit sera la troisième – et dernière unité – a être modernisée de la sorte. 

PAR  · 23 MAI 2022

Photo : Marine nationale

Merci à Joël IdF

sources

https://www.defense.gouv.fr/actualites/toulon-laconit-appareille-deux-mois-mission-mediterranee


https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/mediterranee-tir-missile-crotale-reussi-fregate-aconit

http://www.opex360.com/2022/05/23/la-fregate-aconit-a-procede-avec-succes-a-un-tir-de-missile-surface-air-crotale/

30 mai 2022

La Marcophilie Navale Envelopmer - quelques statistiques au 30-05-2022

 La Marcophilie Navale Envelopmer - quelques statistiques au 30-05-2022


Voici quelques éléments qui vous permettront de juger de l'activité du blog de la Marcophilie navale.

Le nombre d'articles publiés se monte à 6248.
334 commentaires sont conservés en archives.
Le blog compte 71 abonnés 
ce qui est peu par rapport au nombre de visites journalières

La Marcophilie navale possède aussi une page Facebook à liker


Abonnez-vous en cliquant sur la case

Depuis le lancement du blog nous avons eu 1.982.262 visiteurs soit environ 

600 visiteurs par jour ces derniers mois




On ne peut que regretter que les visiteurs ne transforment leur visite en adhésion...

alors contactez le nationale ou les régions et rejoignez-nous.

https://envelopmer.blogspot.com/p/la-marcophilie-navale.html

Président
VA Claude Arata
Le Kallisté /D
267 bd Charles Barnier
83000 TOULON


Trésorier

Daniel Bertone

10 chemin Georges Bizet

83136 GAREOUL

bertone.daniel@orange.fr

montant de la cotisation annuelle  20€

Secrétaire général
Patrick Le Pestipon
15 rue des Mésanges
56260 LARMOR-PLAGE



BRETAGNE
Claude Bélec
8 rue Raphaël
29200 BREST




Atlantique Sud-Ouest
Bernard Doray
BP 10037
17442 AYTRE Cedex



ILE DE FRANCE

Joël Moreau
20 rue de Belfort
75011 PARISj



PROVENCE CÔTE D'AZUR

Bernard Piron
BP 5145
83093 TOULON Cedex


Terres Australes et Antarctiques Françaises

René Pauliat
BP 10037,  
17442 AYTRE Cedex 
05 46 68 11 25  
  



Aéronautique navale
Olivier Laudrin
78 chemin du grand Kervao
29200 BREST


BULLETIN


Paul Roy
1 rue Sainte-Marie
83000 TOULON


1986 centenaire de la statue de la Liberté La Jeanne d'Arc y était New-York Etats-Unis

1986 centenaire de la statue de la Liberté La Jeanne d'Arc y était New-York Etats-Unis


Statue de la Liberté : la Marine y était


NEW YORK, 3 juillet 21 heures : le président des Etats-Unis déclenche le rayon laser qui embrase la statue de la Liberté, festival de lumières d'une rare intensité. A la veille de « l'indépendance day », la Liberté éclaire à nouveau le monde. La célèbre statue à cent ans. La Jeanne d'Arc est là, au mouillage devant Manhattan, associant notre pays à des cérémonies qui débutent, évoquant ainsi le rôle important qu'il joua dans l'histoire du nouveau monde.


La statue est aujourd'hui plus qu'un symbole. Elle est peut-être l'image de la nation américaine, société libre, dynamique et puissante. Le faste et l'ampleur des fêtes que nous allons vivre, témoignent de son importance mais rappellent également son origine française et la part que nous avons prise à sa rénovation.


Le célèbre monument fut offert par la France en 1886, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance des Etats-Unis sur une idée de l'historien Edouard de Laboulaye. Sa réalisation fut l'œuvre du sculpteur Bartholdi. Cent ans plus tard, sa restauration est le résultat d'une formidable mobilisation de moyens financiers, mélange de sponsoring et de collectes privées, d'idées les plus originales et surtout de volonté traduisant une grande ferveur patriotique. La torche de la statue, rénovée en France, symbolisait autrefois la flamme de l'espoir qui animait les nouveaux immigrants.


Acteur privilégié de ces cérémonies, la Jeanne d'Arc a appareillé de Brest le 21 juin en compagnie de la frégate Tourville ; après une escale technique aux Açores, le groupe est renforcé par la corvette Jean de Vienne. Trois bâtiments qui avec la Patrouille de France et la Garde républicaine représenteront les forces armées françaises à New York. La traversée est mise à profit pour continuer l'entraînement au sein du groupe ou avec des unités de l'Allemagne fédérale et de la Marine américaine, et pour achever les derniers préparatifs de cette importante mission de représentation.

Le 2 juillet, en mer au large de New York, la Jeanne d'Arc, portant la marque de l'amiral commandant l'escadre de l'Atlantique, prend place entre l'USS Yorktown et l'HMS Ark Royal dans une imposante ligne de file de trente-huit bâtiments de treize marines différentes étalée sur 14 nautiques. Le lendemain, cette gigantesque formation pénétre dans la rivière Hudson. La Jeanne d'Arc franchit le pont de Verrazano au milieu d'une multitude de voiliers et d'embarcations venus l'accueillir, confirmant son immense prestige dans le monde. Elle mouille à 12 h 45 devant Manhattan, non loin de la statue, à proximité du porte-avions Kennedy.

Le soir, un grana show à l'américaine, retransmis par télévision, et présidé par M. Reagan, marque l'ouverture des festivités. Le président Mitterrand esl là, seul chef d'Etat invité. La statue de la Liberté, vedette parmi celles de la soirée, éblouira toute la nuit une innombrable assistance.

Le 4 juillet, le président Reagan à bord du cuirassé Iowa passe en revue tous les bâtiments au cours de l'« international review »: saluts au canon, équipages aux postes de bandes. Tandis que les alphajet de la Patrouille de France peignent le ciel à nos couleurs, l'équipage au garde- à-, vous ressent avec émotion la grandeur de cet événement.

Peut-être moins grandiose, mais tout au&si somptueux, le défilé des grands voiliers, majestueux, remontant l'Hudson au milieu d'une cour de petits bateaux est un spectacle inoubliable. Tous sont là : le Vespucci, YEagte, le Libertad... et le Belem.

Cette journée anniversaire se termine en apothéose par un feu d'artifice sans précédent, véritable féérie. Une demi-heure de couleurs et de fleurs de lumière, dans la nuit scintillante de New York. Acteur d'un jour, la Jeanne d Arc est aussi un spectateur admiratif. Au cours de ces deux journées passées au mouillage des centaines d'invités sont venus à bord de nos bâtiments partager avec nous ce spectacle inoubliable.


Le 5 juillet, nos trois bâtiments accostent à Brooklyn : l'équipage va découvrir New York et s'adonner au tourisme en Amérique. New York, une ville aux ressources incalculables pour le visiteur. L'architecture, le commerce, les arts sont l'expression vivante du mythe américain. La fête continue à terre : concert à Central Park, bals, défilés. Il reste deux jours pour amasser des souvenirs et rapporter des images et des idées. D'autres réceptions ont lieu à terre ; la ville déjà envahie de millions de visiteurs américains, accueille des milliers de marins venus de nombreux pays. En retour, les bâtiments ouvrent leurs coupées pour permettre aux New Yorkais de satisfaire leur curiosité.


Mardi 8 juillet, les trois bâtiments appareillent au terme d'une escale inattendue, une escale à grand spectacle. Cinq jours passés en compagnie de « Miss Liberty », comme la nomment les Américains. Pour la Jeanne d'Arc, qui s'apprète à passer quelques mois à Brest pour préparer la prochaine campagne, peut-être n'est-ce qu'un au revoir.

Sources

Cols bleus 12 juillet 1986 n° 1904


https://envelopmer.blogspot.com/2020/11/camembert-jeanne-darc-escale-new-york.html



Humour dans le carré par Donec Les trains du Bonheur

Humour dans le carré par Donec Les trains du Bonheur

Bonjour la Compagnie,






On ne peut se faire une idée de ce que fut la grande misère des années 1945-1946 pour les populations malmenées par la guerre. Et que dire des épreuves que subirent les enfants qui erraient à travers les décombres de l’Europe ? Rosselini dans « Allemagne année zéro » nous fait un portrait saisissant de la vie d’un adolescent dans les ruines de Berlin. Malaparte dans « La Peau » saisit les moments de grande détresse des jeunes Napolitains. En ces temps reculés (le bon vieux temps pour certains) la protection de l’enfance balbutiait et l’exploitation des mineurs sous toutes ses formes était la règle.

Teresa Noce, résistante communiste, revenue du camp de Ravensbrück allait ameuter celles qui pendant la guerre avaient lutté dans les « Gruppi di difesa delle donne » et demande aux camarades de Reggio-Emilia, région agricole de prendre en charge quelques enfants. La réponse des habitants dépasse toutes les espérances.

Ainsi pendant les deux hivers qui suivent le conflit dix à douze mille enfants napolitains seront hébergés par des familles de paysans, d’ouvriers et d’artisans de toute l’Emilie Romagne. Avant leur départ tous ces enfants étaient lavés, habillés, chaussés de neuf et munis de papiers d’identités.


Les familles hôtes les traitaient comme leurs propres enfants, les nourrissaient et les envoyaient à l’école. Les enfants étaient alors émerveillés après leur premier voyage en train de découvrir tant de richesses. Les maisons étaient chauffées, les salamis pendaient aux poutres et les jouets étaient de tissu et non de carton.

Naturellement les séparations furent difficiles pour les enfants comme pour les familles hôtes d’autant qu’elles savaient que ces enfants repartaient vers une vie des plus précaires dans les faubourgs pouilleux de Naples.

D’autres organisations n’eurent pas la probité et l’honnêteté des organisations communistes. C’est ainsi que près de 15 000 enfants furent arrachés à leur famille et envoyés pour nombre d’entre eux au Canada. Certaines fratries se cherchent encore.

Des films italiens ont évoqué cette détresse comme « El limpiabotas » de Vittorio de Sica ou « fratelli » d’Angelo Longoni.

Merci au magazine « la Charte » qui m’a fait découvrir ce sujet poignant et à bientôt pour la suite de nos aventures.

Donec

Sur la peau de bouc (motifs de punition dans la Marine Nationale) :

 « s’esquiver de l’inspection en tournant autour d’un pilier».

Les mots du Général :


Septembre 58. Les fées qui se penchent sur le berceau de l’U.N.R. n’arrivent pas à se mettre d’accord sur l’avenir du nouveau-né. Cruel dilemme. Le mouvement sera-t-il à droite, à gauche, au centre, au centre gauche, au centre droit ? En désespoir de cause, on décide de consulter le général.

Jugement de l’Oracle.

- Votre parti prétend servir de Gaulle, non ?

Murmure approbateur et déférent des inconditionnels.

- Alors toutes vos histoires ne veulent rien dire, De Gaulle n’est pas à gauche. (silence menaçant) Ni à droite. Ni au centre. De Gaulle (et la voix s’enfle) est au dessus.


29 mai 2022

New-York Statue Liberté Isère Flore 1886 Inauguration Transport Isère Croiseur Flore USA Etats Unis Bartholdi

 New-York Statue Liberté Isère Flore

 Pendant ce temps, le contre-amiral Lacombe, commandant de la Division navale de l'Atlantique Nord, qui a sa marque à bord du croiseur de 1er rang Flore, est en route pour New York venant de Fort-de-France de la Martinique, des Bermudes et de Newport (l'amiral ne dit pas quel Newport). Le 18 la Flore mouille à Gravesend auprès de l'Isère et de l'Omaha.

Croiseur Flore


Le lendemain, 19 juin, c'est le grand jour. Lespinasse de Saune se borne à écrire au Ministre : « Le vendredi 19 eut lieu cette grande manifestation au milieu d'un concours considérable et enthousiaste du peuple américain ». Dans son rapport, l'amiral Lacombe donne davantage de détails. Le 19, écrit-il, l'Isère, précédée par trois bâtiments de guerre américains dont un, le Despatch, arbore la marque du ministre de la Marine des Etats-Unis, arrivé la veille de Washington, et par la Flore, « et suivie d'une nombreuse flotte de bâtiments de toute espèce, chargés de passagers, est venue mouiller auprès de l'île de Bedloe sur laquelle doit être érigée la statue de la Liberté, pour y déposer son chargement. Pendant le trajet, les forts ont fait successivement des saluts de 21 coups de canon auxquels répondaient les bâtiments américains et qui ont été rendus par la Flore, qui a été mouillée (sic.) auprès de l'Isère ».


USS Despatch

Aussitôt après le mouillage, l'amiral se rend à bord du Despatch présenter ses devoirs au ministre de la Marine. Une brillante réception a lieu ensuite à l'hôtel de ville de New York. Le samedi 20 juin, la Flore quitte le « mouillage incommode » de Bedloe's Island pour celui de l'Hudson, parmi les bâtiments de la Marine des Etats-Unis. Le lundi 22, le déchargement de l'Isère commence. Il est mené à bien en trois jours après quoi l' Isère rejoint la Flore dans l'Hudson.

Pendant ce temps les fêtes continuent et, le 25, Lacombe adresse le télégramme suivant à son Ministre « Fêtes ont pris proportions non accoutumées et non attendues hier grand banquet Chambre de Commerce. Je dois remercier mardi autorités et comités. Voudrais recevoir avant dépêche ministre de la Marine ou ministre des Affaires étrangères envoi remerciements pour bon accueil ».

La réponse du ministre de la Marine arrive le 27 et Lacombe en donne connaissance au ministre de la Marine des Etats-Unis à Washington, au gouverneur de l'Etat de New York, au maire de la ville et au président de la Chambre de Commerce. « Demain, mardi, ajoute-t-il dans sa lettre du 29 juin, j'en donnerai en outre lecture pendant la réception qui aura lieu dans l'après-midi à bord de la Flore ».


Ce jour-là, en effet, Lacombe reçoit « les principales autorités municipales, les bureaux et officiers de la Chambre de Commerce, des comités de la Statue, des différents clubs, le commodore commandant l'arsenal et les états-majors des bâtiments de guerre américains, l'état-major général des troupes fédérales, des généraux et officiers de la milice (il s'agit certainement de la très orgueilleuse New York State National Guard dont la caserne se trouve toujours dans le quartier élégant des East Sixties) avec lesquels nous avons été en rapport, des notables de la ville, ainsi que de la colonie française. Le nombre des invités dépassait 300, il en est venu environ 180 qui ont pris place à un lunch assis préparé sur la dunette et sur le pont. La fête a été très réussie, très cordiale, grâce au concours de tout l'état-major de la Flore et l'Isère. Le maire s'était fait excuser au dernier moment ; il a été remplacé par le président du Conseil des Aldermen. M. le comte Sala, premier secrétaire de la légation de Washington, était venu pour représenter M. Roustan ».

USS Omaha

L'amiral, avec beaucoup de doigté, évite la répétition des nombreux discours déjà entendus les jours précédents en portant un seul toast aux deux présidents des Républiques française et américaine, toast salué par une salve de 21 coups de canon. « Cependant, écrit-il, avant le départ, le capitaine de vaisseau Selfridge de l' Omaha a porté en très bons termes un toast à la Marine française en rappelant aux Américains présents qu'elle avait plus fait pour leur indépendance en combattant les flottes anglaises sur toutes les mers que le petit noyau de troupes de terre qui était venu combattre sur leur territoire.

« Les invités se sont retirés à 6 heures du soir en témoignant vivement leur satisfaction ».

Lacombe rend hommage aux deux personnes qui l'ont le mieux aidé : M. Bruwaert, le consul de Chicago remplaçant le consul général de, New York en congé, et M. de Bébian, agent général de la Compagnie Transatlantique. C'est grâce à eux qu'il a pu organiser en peu de temps cette « fête sans précédent dans le pays ». La liste des invitations surtout, observe-t-il, « était pleine d'écueils ». M. de Bébian, depuis longtemps sur place, « a été l'âme du Comité qui a recueilli les souscriptions pour le piédestal de la Statue », et c'est lui également qui a inspiré la succession des fêtes. Il mérite bien la Légion d'honneur, ajoute l'amiral, qui donne encore un détail. Les dépenses de la réception sont très exactement de 7510 francs 97 centimes, mais si la somme est si modique, dit-il, c'est encore grâce à M. de Bébian et à ses employés.


Cependant, la vie reprend son cours normal. L'Isère termine son embarquement de charbon le 2 juillet et appareille le 3 à destination de Brest où elle arrive le 21 juillet, la traversée n'étant marquée que par des exercices et des observations nautiques.

La Flore reste à New York pour la fête nationale du 4 juillet, qui s'est passée fort tranquillement, selon le rapport de l'amiral. « La Flore a pavoisé au lever du soleil en même temps que le Minnesota et, à midi, après que la frégate américaine avait terminé son propre salut, elle a tiré le salut fédéral qui est de 38 coups de canon (un par Etat). Ce salut n'est fait que ce jour-là. Notre acte de courtoisie a été très apprécié et j'en ai reçu des remerciements ».

Le 6 juillet la Flore quitte New York à son tour, pour Sydney (Nouvelle-Ecosse), et la suite normale de son affectation en Atlantique Nord.


La Marine française pouvait à juste titre être fière du rôle des siens dans cette affaire mémorable. Les deux principaux officiers, le contre-amiral Lacombe et le lieutenant de vaisseau de Lespinasse de Saune, étaient tous deux des officiers d'élite ; leurs dossiers personnels sont éloquents à cet égard. Mais il n'y a pas de lettre de félicitations ni d'autres marques
d'appréciation particulière pour leur mission « Statue de la Liberté ». Sans doute pour la Marine ils avaient tout simplement fait leur devoir, mais aujourd'hui, un siècle plus tard, le désir est grand de leur adresser le compliment suprême de l'U.S. Navy : « Well done ».


En conclusion, deux remarques s'imposent à propos de la Statue. Premièrement, la construction du piedestal prend du retard et « Miss Liberty » ne sera « inaugurée » (selon l'expression américaine) que le 28 octobre 1886, par le président des Etats-Unis Grover Cleveland. Deuxièmement, le poème d'Emma Lazarus, « Le nouveau colosse », qui cristallisera la symbolique de l'immigration et en réalisera la symbiose avec l'idéal de la liberté éclairant le monde, ne sera gravé sur le socle qu'en 1903. Quelques lignes de ce poème font partie de la mémoire collective des Américains :

« Keep, ancient lands, your storied pomp"...

Give me your tired, your poor...

Your huddled masses Yearning to breathe free... »

« Gardez, terres antiques, votre faste légendaire

Donnez-moi votre fatigue, votre pauvreté,

Vos masses entassées aspirent à respirer librement"


Et voilà le symbole de l'alliance franco-américaine, d'un siècle d'indépendance républicaine, et de la liberté éclairant le monde comme un phare devenu curieusement le symbole d'accueil de ceux venus en Amérique chercher une nouvelle chance dans la vie. En un mot, « Miss Liberty » symbolise l'espoir. Désormais la somme d'espérances humaines qu'elle représente prend le pas sur son côté intellectuel ou idéologique, et c'est ainsi que de franco-américaine la Grande Dame est devenue universelle.

Dessins André Hambourg

U.B.

Sources 

Cols bleus 11 Janvier 1986 n°1879

Public Library Buttolph Collection


28 mai 2022

Mission IRINI PHM Cdt Blaison EUNAVFORMED Libye Méditerranée




Mission IRINI PHM Cdt Blaison 


Tweet

Armée française - Opérations militaires

@EtatMajorFR

#Europe | Le PHM Cdt Blaison poursuit sa patrouille en soutien direct de l’opération
@EUNAVFOR_MED.  64 interrogations de navires et 18 projections de l’équipe de visite ont été réalisées dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites de pétrole et d’armes via la Libye.

Cachet TRODAT V SPID 10153 16 MAI 2022

A l’issue d’un arrêt technique d’octobre 2021 à janvier 2022 et d’une remise à niveau opérationnelle fin février 2022, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest le 19 avril pour participer à l’opération EUNAVFORMED IRINI.

Patrouillant dans un premier temps vers Gibraltar puis la Méditerranée centrale, les marins du Commandant Blaison ont profité de cette patrouille pour perfectionner leur pratique dans le domaine spécifique de la MIO (Maritime Interdiction Opération) et finaliser la préparation à leur future mission.

Durant sa patrouille vers la zone d’opérations, l’équipage s’est attaché à aborder ce nouveau défi en diversifiant ses qualifications au tir d’artillerie (canon de 100mm, mitrailleuse 12.7mm), en approfondissant les méthodes de secourisme de combat et en réalisant un exercice de synthèse de contrôle des navires en mer pour mécaniser les différentes procédures en vigueur au sein de l’opération IRINI.







Cachet TRODAT V SPID 10153 16 MAI 2022


Depuis l’interrogation VHF (communications radio) jusqu’à la mise en œuvre des embarcations et leur projection vers un navire fictif, le déroulement complet des étapes a permis, en lien avec l’état-major de l’opération IRINI, de consolider les connaissances collectives et de renforcer l’esprit de groupe.

Le Commandant Blaison a ensuite accosté à Augusta (Sicile) pour installer le système de communication de circonstance et finaliser sa montée en puissance au sein de la chaîne commandement de l’opération IRINI. Les marins du Commandant Blaison sont désormais prêts à intégrer l’opération IRINI au service de la sécurité dans les approches maritimes de l’Union européenne. 

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...