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20 mars 2021

François Jaubert Indochine brigade bmeo flottille amphibie fusilier marin commando Tonkin

François Jaubert BMEO flottille amphibie


Né le 16 janvier 1903 à Perpignan, François Jaubert est entré à l'école Navale en octobre 1922. Enseigne de vaisseau de 2ème classe du 1er octobre 1924, il est affecté le 21 octobre 1925 sur le croiseur cuirassé Jules Michelet de la Division Navale d'extrême Orient, puis sur la canonnière fluviale Doudart de Lagrée, le 14 septembre 1926.
Doudart de Lgrée premier jour Hanoï 2-9-1943

Il passe son brevet d'officier fusilier le 15 décembre 1928 puis est affecté successivement comme chef du corps de débarquement à bord du croiseur Mulhouse le 21 janvier 1929, officier en second de l'aviso Aldébaran le 13 janvier 1931 (Pacifique et Indochine) et Chef du corps de débarquement à bord du croiseur Suffren le 10 septembre 1934.


Le 28 juin 1935, à l'âge de 32 ans, il est déjà promu chevalier de la légion d'honneur. Professeur à l'école des fusiliers marins de Lorient en septembre 1936, il obtient son premier commandement le 30 avril 1938 avec la canonnière fluviale Balny de le flottille du Yang-Tsé-Kiang.




Promu capitaine de corvette le 23 novembre 1940, il est officier en second puis commandant du torpilleur Baliste le 9 juillet 1940, avant d'être nommé chef de la 2ème section extrême Orient au 2ème bureau de l'amirauté française à partir du 21 décembre de la même année jusqu'au 6 mai 1942, où il est ensuite désigné comme commandant la Marine à Djibouti. Il rejoint ensuite le d'Iberville comme commandant en second le 21 septembre 1942.



En juin 1944, promu capitaine de frégate, il réintègre la Marine nationale. Compte-tenu de sa formation de fusilier et de sa grande expérience de l'Extrême-Orient il est chargé en novembre de mettre sur pied une brigade de fusiliers marins qui devra faire partie d'un corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient à deux divisions. 


La Brigade Marine d'Extrême-Orient (BMEO) est créée en août 1945 dans le secteur d'Arcachon en Gironde avec des éléments provenant des unités de fusiliers marins et canonniers marins formées pendant la guerre contre l'Allemagne, et de volontaires des unités embarquées.


Dès le mois d'octobre 1945 l'échelon précurseur du "Corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient", transporté par le cuirassé "Richelieu" et le croiseur "Triomphant", arrive le 3 octobre 1945 à Saïgon. Il comprend le commando parachutiste de l'aéronavale du capitaine de corvette Ponchardier, la compagnie de fusiliers marins du lieutenant de vaisseau Merlet, les troupes d'infanterie coloniale du colonel Massu. 


Le capitaine de frégate Jaubert, de la BMEO, arrivé à Saïgon le 15 novembre par avion, rencontre le général Leclerc arrivé le 5 octobre. Le général le charge de mettre sur pied les flottilles fluviales qui auront pour mission de transporter les unités des divisions d'infanterie dont la BMEO et l'appui feu des opérations terrestres. Il réquisitionne tous les engins flottants à moteur disponible sur place : vedettes, jonques, chalands, etc. L'arrivée des forces françaises en Indochine s'échelonne d'octobre à décembre 1945.



D'octobre à décembre les troupes françaises sécurisent dans un premier temps la ville de Saïgon et ses environs, et s'emparent des villes de Mytho et Vinh-Long sur le fleuve Mékong, puis de Cantho et Long-Xuyen sur le fleuve Bassac de façon à contrôler le cœur de la Cochinchine.

Le 31 décembre les forces anglaises chargées de désarmer et emprisonner les forces japonaises, quittent Saigon. A partir du 15 janvier 1946, le général Leclerc, commandant le "Corps Expéditionnaire Français d'Extrême-Orient" (CEFEO), assume seul la responsabilité des opérations en Indochine sud, sous les ordres du haut-commissaire du gouvernement français. A cette époque, le CEFEO, formé de deux divisions dont la BMEO, dispose d'environ 4500 hommes.

Une opération est lancée le 25 janvier par la BMEO, commandée par le capitaine de vaisseau Kilian, et la "Flottille fluviale d’Extrême-Orient", commandée par le capitaine de frégate Jaubert, pour nettoyer les rives de la rivière Donnaï (Song Don Naï), en amont de la ville de Bien-Hoa, dans la région de Tan-Uyen, située à environ 30 km au nord-est de Saïgon. Tan-Uyen est un repaire de troupes dissidentes japonaises et d'un fort contingent de rebelles Viet Minh. 


Les deux régiments de fusiliers marins et les commandos de la Marine nationale nettoient l'île de la tortue, et les rives des deux bras de la rivière qui l'entourent avec l'appui de chalands blindés et d'engins de débarquement. Les fusiliers marins débarqués sont retardés dans leur progression par une forte résistance des éléments rebelles.

Le capitaine de frégate Jaubert, embarqué sur une vedette armée d'une mitrailleuse, se porte en direction de Tan-Uyen pour déterminer le lieu où les forces vont débarquer avant d'aller neutraliser le poste de commandement des rebelles, mais il est en avance par rapport à la progression des unités de fusiliers qui combattent à terre. 
La vedette est prise sous les feux adverses provenant des deux rives. La mitrailleuse de la vedette est hors d'usage, et le tireur est tué. Le capitaine de frégate Jaubert, le lieutenant de vaisseau Nougarède, commandant la vedette, et un matelot mécanicien sont blessés.


Un engin de débarquement armé, arrivé sous le feu ennemi, prend en remorque la vedette avariée pour soigner les blessés au plus vite et les transporter à Saïgon, à "l'Hôpital d'Evacuation-Motorisé 415".

François Jaubert y décède le 29 janvier 1946 de ses blessures.



Appellations diverses avant d'en arriver au "commando Jaubert"


1er D C E O

- Compagnie NYO ( 07 12 1954 - 21 01 1945)

- Compagnie de reconnaissance ( 22 01 1945 - 21 04 1945

- Compagnie de reconnaissance 18ème R T S ( 21 04 1945 - 26 04 1945)

- Compagnie de canonniers marins ( 27 06 1945 - 06 07 1945)

B L M E O

- Compagnie D ( 23 07 1945 - 16 08 1945)

- Reconstitution de la compagnie de reconnaissance ( 17 08 1945)

- Compagnie Marine Merlet 2ème D B ( GTM) ( 31 08 1945 - 01 12 1945) , départ pour l'Indochine par le " Ville de Strasbourg)

B M E O

B M E O (Flottille fluviale )

- Commando station ( station Phu My ) ( 01 12 1945 - 01 03 1946 )

- Compagnie Jaubert ( 14 02 1946 - 18 05 1946)

B M E O ( 1ère flottille fluviale Tonkin )

- Commando Jaubert ( titre officieux) (23 04 1946 - 31 12 1947)



19 février 2021

Guerre d'Indochine 1945-1946 les jonques de guerre Jaubert CEFEO BMEO

 Guerre d'Indochine 1945-1946 

les jonques de guerre


Les premiers éléments du Corps expéditionnaire Français en Extrême-Orient (C.E.F.E.O.) arrivent en octobre 1945. Outre tous les bâtiments de mer disponibles la Marine fournit à ce corps expéditionnaire, une brigade dite Brigade Marine d'Extrême-Orient (B.M.E.O.). Le commandement français s'aperçut immédiatement de la nécessité d'importants moyens fluviaux pour s'opposer aux rebelles qui avaient saboté toutes les voies de communications terrestres.

A son arrivée le 15 novembre, le capitaine de frégate Jaubert -chef d'Etat-major de la B.M.E.O.- commence la constitution d'une Flottille fluviale de Fusiliers marins (F.F.F.M.). Les bâtiments utilisés sont de tous types: chalands et chaloupes civils, jonques à moteur japonaises, bacs locaux, auxquels viennent s'ajouter au fur et à mesure de leurs livraisons, des L.C.M., L.C.A. et L.C.V.P. fournis par les Britanniques .


Des bases secondaires sont crées à Mytho, Vinh Long et Cantho.
La 2e F.F.F.M dispose en moyenne de 8 L.C.M., 16 L.C.V.P., 6 L.C.A., 6 chalands cuirassés, 5 jonques à moteur, 6 chaloupes et une douzaines de petites vedettes.





Les 18 décembre au canal Nicolaï et 19 décembre 1951 à Thap Muoï deux jonques sont attaquées la première au bazooka occasionnant 1 tué et 2 blessés, la seconde voit une mine explosé à proximité sans dégâts majeurs.
Le 2 mai 1952  à C. Tam Soc une jonque blindée sera coulée par une mine.



Le 22 mai 1952 une jonque blindée sera coulée par une mine à C. Xango.
Mais les légionaires 1er Régiment Etranger Cavalerie a Dong My bricolèrent aussi des jonques blindées qui sillonnèrent les côtes.

Les jonques de guerre



L'armement de ces jonques est une autre des manifestations de la faculté d'adaptation du commandant Jaubert et de son équipe.
Car il existe une jonque de guerre (1945-...) en service en août 1945 à Packoï au Tonkin. Elle était rattachée à la « mission Maroc » en Indochine, groupe du lieutenant de vaisseau Flichy. En avril 1946, elle est rattachée à la Brigade Marine d'Extrême-Orient (BMEO). Armé par du personnel de la BMEO, un équipage chinois et des partisans tonkinois, elle participe à la lutte anti-piraterie et à la sécurité de la région de Port Wallut, Gow-Tow et Moncay. Sa destinée est inconnue.
Il s'agit d'assez gros bâtiments en bois, construits par les Japonais, à Saïgon et aux environs, et apparemment destinés à servir de caboteurs. Saisies par la Royal Navy et Transférées à la Flottille naissante, ces jonques sont rapidement dotées d'un blindage partiel et d'une artillerie imposante.

Leurs avantages sont leur grande capacité de transport et leur puissant armement (quoiqu'assez vite, on ait hésité à tirer au canon de 75, de crainte que .... la coque ne s'ouvre !) ; leurs inconvénients sont leur faible vitesses et surtout leur fort tirant d'eau qui les cantonne sur un nombre restreint de cours d'eau profonds : rivière de Saïgon, bras principaux du Mékong, Tonlé Sap en période de hautes eaux.
cachet 2e flottille amphibie 


La première jonque, armée dès novembre 1945, est baptisé Arcachonnaise ; puis au rythme moyen d'une par mois, entrent en service la Paimpolaise, la Rochelaise, la Cancalaise et en mars 1946 la Dieppoise. Cinq jonques de guerre opèrent donc dans le delta du Mékong. Mais, dès octobre 1946, la Rochelaise est désarmée ; un an plus tard, il ne reste plus que deux jonques en activité, dont une nouvelle venue, la Malouine ; celle-ci reste seule à partir du printemps 1948 ; sa carrière active se poursuit encore un an, puis elle est désarmée à son tour en avril ou mai 1949, par manque de personnel (il faut à ce moment choisir entre le désarmement de la Malouine et celui d'un LCT.Mk.6) et finalement condamnée fin 1949.

Saïgon le théâtre municipal
Il était prévu, fin 1945, une Lorientaise, mais elle n'est jamais entrée en service.

Merci à Rosine Duet pour le sujet

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