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20 mars 2022

torpilleur Chevalier torpilleur 309 Toulon Dardanelles 1914 1915

torpilleur Chevalier





La Franchise Postale est décidée par un Décret du 3 Août et mise en application par une décision ministérielle du 14 Août 1914.

une carte Correspondance des Armées de la République expédiée du torpilleur 309 au torpilleur Chevalier 19 juin 1915 - Trésor et Postes 194.
Le commandant du T.309 J. Camusard écrit au maître pilote du torpilleur Chevalier.


Carte de Modèle A - Imprimerie nationale - dessin Stern graveur

Trois types de correspondance sont utilisés : la carte postale, la carte-lettre et la carte en franchise. Au total, plus de 10 milliards de correspondances sont échangées, d’où une grande diversité de modèle - 132 types « carte correspondance militaire » - une multitude de griffes, cachets, marques de contrôle.





Le Drapeau 27 juillet 1896




Chantiers Augustin Normand, Le Havre

Commencé : 31.07.1891
Mis à flot : 15.06.1893
Terminé : 1893
En service : 09.1893
Retiré : 01.10.1920
Caractéristiques : 130 t ; 2 200 cv ; 45,8 x 4,5 x 2,2 m ; chaudières Normand ; machines alternatives ; 25 nds.
Armement : II de 37 + II TLT.



Un des 3 torpilleurs "très rapides", Corsaire, Mousquetaire et Chevalier qui détient alors le record mondial de vitesse sur mer avec 27,6 nds le 15 septembre 1893. C’est le seul qui sera encore en service à l’entrée en guerre.
Essais à Cherbourg
03.1894 : escadre de la Méditer
ranée





06.1894 : en réserve à Toulon
08.07.1896 : aborde et coule l’Audacieux au large de la Corse
10.1898-10.1900 : escadre de la Méditerranée
01-09.1901 : affecté en Corse
Au 01.01.1902 : en réserve à Toulon, LV Campardon, commandant


Au 01.01.1903 : en réserve à Toulon, LV Roussel, commandant
05-09.1905 : La Sude
11.1905-1910 : affecté à Toulon
1918 : 5ème escadre de patrouille
06.1919 : désarmé
1920 : services auxiliaires à Toulon, puis démolition.


Sources 

BnF Gallica

Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005



16 janvier 2022

Belgique 1914 gouvernement belge Sainte-Adresse Le Havre Seine-Inférieure

Le Gouvernement belge à Sainte-Adresse 1914

A la suite de l’invasion de la Belgique, en août 1914, quel est le sort du Gouvernement belge ? On ne peut douter que les ministres, leurs cabinets ainsi que toute l’intendance que cela comprend, aient cherché tous les subterfuges adéquats pour continuer à exister. Mais, en revanche, face à l’occupation de la Belgique, au sens physique du terme, comment les autorités belges ont-elles réagi ? 

De tout temps, l’exil a souvent été la planche de salut pour les dirigeants, hommes d’état, factions ou institutions contraints et forcés de quitter les allées du pouvoir. N’en avait-il pas été ainsi, en 1870, lorsque, devant l’avancée des troupes prussiennes en France, le Gouvernement de Paris avait rejoint la ville de Bordeaux ?


En août 1914, la Belgique est envahie par les troupes allemandes. Malgré des combats acharnés, le repli est inévitable, la garnison bloquée dans Anvers abandonne le combat. 

Le gouvernement belge partit en exil, tandis que Albert Ier et l’armée belge continuent le combat sur l’Yser, une section du Front de l’Ouest.



Le 10 octobre de la même année, le gouvernement belge demande l'hospitalité à la France. La ville de Sainte-Adresse est choisie car, proche du port du Havre, le «Nice havrais» présentant de vastes bâtiments luxueux et des villas récemment construites par Dufayel, pourra accueillir et loger le gouvernement et les ministères belges.

L'Hôtellerie Normande, ici représentée sur le timbre à 0,76 €, sert essentiellement de résidence commune pour les ministres. 

La petite ville de Sainte-Adresse est ainsi transformée en véritable siège des autorités belges avec une intendance et une logistique capable de restituer une maîtrise des affaires courantes de la Belgique envahie.

Une boîte aux lettres de couleur rouge rappelle toujours la présence du gouvernement belge à Sainte-Adresse en 1914 !

Il fallait faire vivre la Belgique à l’extérieur. Lui redonner une voix, un poumon et des idées. Le danger ? Perdre son autonomie et devoir faire amende honorable devant le pays-hôte. En effet, le pays-hôte, et non l’allié. Durant toute la guerre, la Belgique a, en un sens, mené seule son combat. Neutre, elle s’est défendue, et ne fut jamais intégrée aux "Alliés". Elle s’est donc trouvée en exil dans un pays "belligérant", d’où elle fuyait l’invasion d’un autre "belligérant". Dans une cité, proche du Havre, dont le nom résonne avec une étrange justesse au regard des circonstances dramatiques : Sainte-Adresse.



Sous le contrôle de l’armée allemande, la Belgique fut divisée en trois zones administratives distinctes. La majorité du pays tomba sous le contrôle du Gouvernorat général une administration d’occupation officielle menée par un général allemand, tandis que les deux autres, plus proches de la ligne de front, étaient sous le coup d’une administration militaire directe et répressive.


L’inamovible ministre belge de la Justice, le comte Henry Carton de Wiart (1911-1918), faisait partie de ces nouveaux arrivants. Et il note : Ce fut en pleine nuit que nous abordâmes au Havre. En dépit de l’heure indue, toute une foule nous attendait sur la jetée et nous fûmes accueillis par des cris tels que "Vive la Belgique, vivent nos sauveurs !" qui mirent un peu de baume sur nos cœurs douloureux. Mais, tout cela faillit rapidement mal tourner. En effet, si les ministres belges sont acheminés à l’hôtellerie de Sainte-Adresse, il s’avère que le représentant de la Turquie s’y trouve aussi ! La scène, pour l’heure vaudevillesque, peut également se terminer en mauvais mélo. Si l’Empire ottoman, l’ "homme malade de l’Europe", est une puissance neutre, dès le 2 novembre 1914, il sera rangé par défaut dans le camp de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie, pour avoir accueilli dans ses ports les navires Goeben et Breslau, avant qu’ils n’aillent pilonner des positions russes.


Mais, encore faut-il aménager la tête de pont d’une colonie belge peu ordinaire, et que l’on ne peut traiter comme le simple citoyen, au risque de provoquer un incident diplomatique franco-belge de fort mauvais aloi. Tout cela se déroule dans un contexte où, rappelons-le, les deux pays ne sont pas alliés, mais combattent les mêmes ennemis. Or, la maxime selon laquelle Les ennemis de mes ennemis sont mes amis n’est pas évidente dans tous les esprits de l’époque. Il ne faut pas commettre d’impair. On marche sur des œufs. Le 13 octobre, une sorte d’arche de Noé huppée arrive au Havre, à bord du Pieter de Coninck. Ce navire assure habituellement la navette Ostende-Douvres. Il est suivi du Stad van Antwerpen. Une fois débarqués, où installer ces gens ? On ne peut les entreposer dans des casemates. Par un hasard on ne peut plus opportun, il s’avère que, depuis peu, Le Havre souhaitait concurrencer les cités balnéaires de Trouville et de Cabourg (ce fut d’ailleurs un échec). Le nommé Dufayel, directeur du Nice-Havrais, était l’ordonnateur de ce grand projet. Une infrastructure habitable et, surtout, vide, pour des raisons à la fois climatiques et politiques évidentes.

Les ministres belges sont donc accueillis par Victor Augagneur, ministre français de la Marine. Le siège du Gouvernement belge sera incarné, pendant quatre ans, par une maison à colombages, en haut d’une falaise, dans le plus pur style normand ; elle sera détruite en 1944.

Jean Victor Augagneur ministre de la Marine
Si la municipalité de Sainte-Adresse restera française, les bâtiments occupés par les autorités belges y jouiront de l’extraterritorialité. Le roi des Belges, Albert 1er , quant à lui, y possèdera la Villa Roseraie, qu’il ne fréquentera pour ainsi dire pas. Le Chef de cabinet, le comte Charles de Broqueville, sera logé à la Villa Roxane et le corps diplomatique à l’hôtel des Régates. Bientôt, près de douze mille Belges vont peupler Sainte-Adresse, d’où sera pensé, conçu et, finalement, ordonné, le plus clair de la politique de la Belgique durant la guerre de 1914-1918.


Sources 



12 novembre 2018

Le cimetière français de Gdansk Pologne

Le cimetière français de Gdansk Pologne
la croix de guerre
sur le portail cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


Hier à l'occasion d'un repas franco-polonais, j'ai eu l'occasion d'évoquer le cimetière français de Gdansk en Pologne. Le cimetière se trouve à l'angle des rues Powstancow Warszawskich et Focha, au Nord-Est du centre ville. J'ai eu l'occasion de le visiter à plusieurs reprises. Il est parfaitement entretenu.

cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou
La Seconde Guerre mondiale terminée, la France organise la recherche, l'identification et le rapatriement des prisonniers de guerre et des militaires inhumés à l'étranger. Une "mission française de recherche en Pologne" travaille dans ce pays jusqu'en 1950 pour retrouver des tombes et dresser la liste des morts. En 1948, Varsovie cède pour 99 ans aux autorités françaises une parcelle de terrain de 11 500 m2 à l'ouest de la ville de Gdansk, afin de regrouper les sépultures des soldats non rapatriés au cours des campagnes de rapatriement de 1951, 1953 et 1961 - 2 180 corps seront réclamés par les familles.

Ce cimetière réunit 1 152 corps, dont 329 n'ont pas pu être identifiés. Parmi eux se trouvent mêlés des prisonniers de guerre, des déportés résistants ou politiques, des recrues du service du travail obligatoire (STO), des Alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande, et des évadés des camps de détention qui ont combattu dans le maquis polonais. Les dépouilles proviennent principalement des voïvodies d'Olsztyn, de Gdansk, de Bydgoszcz, de Kosalin, de Szczecin, de la Haute et Basse Silésie. 

cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougni

Le site se compose de carrés ornés de 1 127 emblèmes funéraires marquant les tombes dont 961 sont occupées - 25 d'entre elles contiennent plusieurs corps non identifiés. Trois croix stylisées monumentales ont été érigées sur un podium en pierre auquel on accède par une volée de marches.

cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou
Les services consulaires de l'Ambassade de France à Varsovie assurent l'entretien et la gestion du site, sur la base d'une dotation budgétaire allouée par le ministère de la défense.



 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


Tombes d'inconnus 
cimetière militaire français de Gdansk 

Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


tombes musulmanes parmi les tombes métropolitaines cimetière militaire français de Gdansk Photo JM Bergougniou


les inscriptions posent parfois question cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


prisonnier de la guerre de 1870 cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou

Sources :


Ambassade de France à Varsovie Pologne


http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/cimetiere-militaire-francais-de-gdansk


http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr/resultcommune.php?dpt=9122&idsource=49403&table=bp08

http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-87250QE.htm


https://www.senat.fr/rap/r07-065/r07-065_mono.html


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