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21 octobre 2023

1915 Billet de nécessité guerre monnaie argent 1914 1918 chambre de commerce paiement

La guerre et le Billet de nécessité 



Une monnaie de nécessité est un moyen de paiement produit par un organisme public ou privé et qui, temporairement, complète la monnaie officielle émise par l’État quand celle-ci vient à manquer.


Ce dispositif a fait l’objet d’une lettre du ministre des Finances Joseph Noulens (1864-1944), parue dans le Journal officiel du 15 août 1914, soit une dizaine de jours après la déclaration de guerre et alors que la convertibilité en or des billets vient d’être suspendue (le 5 août). La loi du 12 janvier 1926 en a coordonné le retrait, en les rendant non remboursables par les caisses publiques à partir du début mai de la même année.



Dans le Pas-de-Calais, ce dispositif d’émission de monnaie est mis en place par les municipalités du bassin minier et du sud-est arrageois dès les premiers mois du conflit. Une partie du territoire du Pas-de-Calais est en effet très vite occupée par l’ennemi, se retrouvant à la fois coupée du pouvoir central et réquisitionnée par l’occupant. De chaque côté du front, cependant, les organismes locaux doivent faire face à la pénurie des moyens de paiement nécessaires aux transactions quotidiennes de faible montant, qui paralyse les échanges et les approvisionnements. Celle-ci s’explique par la thésaurisation, par la population inquiète, des pièces de monnaie, alors en métal, dont la valeur intrinsèque est supérieure à la valeur faciale.



En 1914, du point de vue monétaire, la réaction des autorités à la situation de guerre a été très rapide : dès le 5 août 1914 (soit 2 jours après la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France), un décret instaurait le cours forcé du franc, supprimant ainsi l’obligation faite à la Banque de France de rembourser en pièces d’or ou d’argent les billets qui lui étaient présentés. Parallèlement, la Banque de France mit en circulation des billets de banque de faible dénomination (20 et 5 francs), qu’elle avait en réserve afin de prévenir un éventuel manque de monnaie métallique. Ces mesures se révélèrent cependant vite insuffisantes comme en témoignent les émissions de billets de nécessité réalisées dans différentes villes (Lille, Bordeaux, par exemple), dès fin août ou en septembre 1914, pour remplacer la monnaie métallique.




Plusieurs raisons expliquent cette rapide pénurie de monnaie métallique, qui perdurera pendant toute la guerre et au-delà, jusqu’en 1923 :

- la thésaurisation : le climat d’incertitude créé par la guerre a amené les français à conserver leurs pièces d’or ou d’argent et ce, d’autant plus que l’instauration du cours forcé du franc ne leur permettait plus de s’en procurer auprès de la Banque de France. L’or des français fera d’ailleurs l’objet, à partir de 1915, d’une collecte destinée à financer l’effort de guerre, qui remportera un grand succès (cf. aussi ci-dessous) ;
- la substitution de règlements au comptant aux paiements à crédit qui étaient couramment pratiqués en temps de paix : cette substitution accroissait le besoin en espèces et en petite monnaie ;

 
- la situation particulière des territoires occupés, dès l’été 1914, par l’armée allemande, dans le Nord et l’Est de la France, et qui ne pouvaient donc plus être approvisionnés en moyens de paiements par la Banque de France.


Les billets de nécessité ont été majoritairement émis par les Chambres de commerce, avec l’autorisation du gouvernement et par dérogation au privilège d’émission de la Banque de France. Le recours aux Chambres de commerce présentait un double avantage. Celui de la sécurité financière, du fait de leurs ressources propres mais également des dépôts de billets qu’elles étaient tenues de verser à la Banque de France en contrepartie de leurs émissions. Et celui de leur bonne connaissance de l’économie locale et donc des besoins effectifs en petite monnaie. Pendant la guerre de 1914-1918, plus d’une centaine de chambres de commerce ont ainsi émis des billets de nécessité.


À ceux-ci, se sont ajoutées les émissions de nombreuses municipalités et de quelques sociétés industrielles. Ces billets, d’une valeur faciale de 50 centimes, 1 F, 2 F, parfois plus, étaient toutefois d’un usage relativement restreint, à l’intérieur du champ d’action de la chambre de commerce, de la municipalité, voire de la région considérée.

Dans les territoires occupés par l’armée allemande, la disparition pratiquement totale de la monnaie métallique, réquisitionnée par l’occupant, a conduit à des émissions considérables de billets de nécessité, réalisées sans l’aval du gouvernement français et, bien souvent, sans aucun dépôt de garantie correspondant.

Sources
BnF Gallica
Journal Officiel Archives de France

04 novembre 2022

les fusiliers Marins 1915 bataille de l'Yser de Toulon à Dixmude

les fusiliers Marins  1915 bataille de l'Yser










L'ouragan sur les bords de l'Yser  je souffre de la saison je suis indisposé la santé se maintient avec un bon morale étonné des nouvelles d'autres surtout de mes frères et belles soeurs

Quelques jours se passèrent puis l'on demanda des volontaires pour rejoindre les marins qui se trouvaient aux environs de Paris. De suite, avec Pontarnier, je mis mon nom ; puisqu'en escadre l'on ne voulait pas de nous et bien nous resterions à terre et nous ferions notre devoir pareillement.


Après renseignements nous allâmes trouver le capitaine Barthal, de la 9ème compagnie de formation qui, comme elle devait partir pour Paris, venait de prendre le nom de 9ème compagnie de marche, et nous nous fîmes admettre dans sa compagnie ; le soir même nous quittions le Marceau et nous retournions au dépôt, à la 9ème, nous y restâmes environ deux mois.
Fusiliers Marins 2e régiment 3e bataillon 9e compagnie
Fortuné Dalbera

Nous passâmes notre temps, jusqu'au 25 octobre, à faire de l'instruction militaire et à monter la garde dans les différents postes de Toulon : les premiers temps c'était de bon coeur que j'allais à l'exercice puis, à la fin, ça devint fastidieux ; c'était un perpétuel recommencement et l'on ne voyait pas l'heure de notre départ pour le front approcher ; nous avions peur de finir la guerre au dépôt et, plus tard, lorsque nous retournerions chez nous et que l'on nous demanderait où nous étions pendant la guerre nous n'oserions jamais dire que nous étions embusqués dans un dépôt pendant que les copains étaient en train de se faire bravement casser la figure.
Fortuné Dalbera


A peu près vers la mi-octobre, des bruits de départ commencèrent à circuler, la Brigade était sur le front mais nous ne savions pas encore où. Ce n'est que quelques jours plus tard que nous sûmes que les fusiliers-marins étaient à Dixmude et nous brûlions d'impatience d'aller les rejoindre. Le 22 octobre, de retour de garde, nous apprîmes que la 10e compagnie devait partir sur le front et plusieurs d'entre nous devaient en faire partie. Ils partirent le lendemain à 5 heures du soir.

 Dès midi, ils furent rassemblés dans la cour du dépôt avec leur équipement ; ils formèrent les faisceaux puis ils reçurent un havre-sac, 2 couvertures, gamelle, outils ; à 4 heures ils touchèrent deux jours de vivre, puis ils mangèrent un morceau avant de partir.

Le 25 ce fut le tour de la 9e, le matin nous avions faits nos grands sacs qui étaient dirigés par wagons à bagages sur Paris, où nous les retrouvâmes, puis, après avoir déjeuné, nous nous rassemblâmes dans la cour et nous formâmes les faisceaux. Quelques uns reçurent un sac, ils roulèrent leur couverture dessus, d'autres, comme moi, n'en eurent pas, ils roulèrent leur couverture en sautoir. Quelques copains avaient pu prévenir leur famille aussi bon nombre eurent-ils la visite des leurs, entre autre mon ami Portanier qui eut la visite de son père et de son frère. Il y avait des scènes touchantes, c'est d'ailleurs compréhensible ; une mère qui voit partir son fils en bonne santé et qui se dit qu'elle ne le verra peut-être plus a bien le droit de verser une larme. Pour mon compte, cela ne me faisait absolument rien de partir, j'étais plutôt content, cela sans affectation aucune de ma part. J'avais été plus ému de voir partir la 10ème que de partir à mon tour.

Nous pénétrâmes dans la gare par une entrée des marchandises, aucune personne étrangère à la 9ème ne devait y pénétrer mais, malgré cela, bon nombre le firent. les parents de Portanier étaient du nombre, ils l'embrassèrent une dernière fois, son frère pleurait, puis ils nous serrèrent la main et nous embarquâmes. Sitôt embarqués, les dames de la Croix-Rouge passèrent avec des brocs de thé, des cigarettes, nous en eûmes assez jusqu'à Paris . Quelques uns reçurent même de l'argent, un copain, Fabre, reçut d'une dame un mouchoir brodé avec une pièce de vingt sous nouée dans un coin. Ce qui nous touchait le plus, ce n'était pas la valeur mais bien l'intention.


Nous arrivâmes à Paris dans l'après-midi (27 octobre) et, après avoir serré la main de nos compagnes de voyage, nous nous mîmes rang sur le quai, puis nous allâmes nous placer sous le grand hall de sortie de la gare la gare de lyon où nous formâmes les faisceaux. Nous n'y restâmes pas longtemps, guidés par un homme du Grand-Palais qui était venu nous servir de guide, nous quittâmes la gare, par quatre l'arme sur l'épaule. je me rappelle que deux ou trois copains, avec les souliers cloutés qu'ils avaient, glissèrent et prirent un billet de parterre des plus réussis. A la sortie de la gare, nous retrouvâmes nos deux voyageuses qui nous y attendaient, elles étaient dans un taxi et nous accompagnèrent un bout de chemin. Nous allâmes directement au Grand-Palais par la rue du Faubourg Saint-Antoine, la rue Saint-Antoine et la rue de Rivoli.


A la gare du Nord, les dames de la Croix-Rouge nous distribuèrent à boire et à manger ainsi que des cigarettes et des médailles puis, un moment après, au milieu de nos cris (c'est épatant ce que l'on pousse de cris à la guerre) le train démarra.


Dire exactement la route que nous fîmes me serait impossible ; je me rappelle avoir passé à Beauvais, à Eu et m'être réveillé après avoir passé Boulogne. Nous arrivâmes à Calais vers les 8 heures du matin et à Dunkerque vers les midi. Notre train fut garé vers la gare de marchandises et nous en descendîmes aussitôt. Comme nous ne devions quitter Dunkerque qu'à la nuit, nous formâmes les faisceaux et nous partîmes en exploration dans la gare.


Nous quittâmes Dunkerque vers la fin de l'après-midi (4 heures) et le long du trajet qui nous restait à faire nous rencontrâmes beaucoup de soldats belges, ils nous acclamaient de toutes leurs forces, de notre côté nous n'étions pas en reste avec eux. Dès que nous eûmes pénétré en Belgique nous vîmes le long de la voie pas mal de petits gosses, tous, à notre passage, poussaient des cris de << vive la France >>. Nous leur balançâmes quelques boîtes de singe et de sardines ainsi que du pain que nous avions en rabiot, ils nous en remercièrent en redoublant leurs cris.

Sources :


aquarelles dessins Charles Fouqueray 

Charles Fouqueray de son vivant était considéré comme le principal peintre de la marine.Issu d une lignée de marins son ambition est de faire l' école navale mais son niveau en maths l 'en empêche. Nommé peintre de la marine en 1908 il accompagne les fusiliers marins de l amiral Ronarc' h il est présent a la bataille de l 'Yser

10 avril 2022

Révolte à Singapour 5th Light Infantry croiseur Montcalm Singapour 1915

Révolte à Singapour 5th Light Infantry croiseur Montcalm Singapour

En octobre 1914, le 5e LI entièrement musulman (composé de Rajput Ranghars et de Pathans) avait été envoyé à Singapour pour remplacer le 1er Bn King's Own Yorkshire Light Infantry, qui avait été envoyé au BEF. Le 5e LI n'était pas prêt au combat; le moral était bas, les communications médiocres et le leadership absent. Le commandant, le lieutenant-colonel EV Martin, avait récemment été promu au sein du régiment, un choix impopulaire même auprès des officiers britanniques.

Les ordres sont venus pour que le 5e LI quitte Singapour pour Hong Kong le 16 février. On faisait si peu confiance à Martin que des rumeurs ont circulé selon lesquelles la 5e LI allait être envoyée au Moyen-Orient pour lutter contre les musulmans, contrairement à la Fatwa de Mehmet V.

Le 5e LI gardait les 309 prisonniers du SMS Emden et d'autres Allemands internés, et un nommé Lauterbach, un Oberleutnant de réserve qui parlait ourdou, aurait encouragé les troupes à la mutinerie, promettant la coopération allemande.

Par plan, la mutinerie a commencé vers 15h30 le 15. Les quatre compagnies Rajput du 5e LI plus environ 100 hommes de la batterie des guides des États malais ont envahi, tuant les deux officiers de service britanniques. La plupart des Pathans des quatre compagnies restantes ont refusé de participer et ont fait profil bas.


La mutinerie de Singapour de 1915 , également connue sous le nom de 1915 Sepoy Mutiny ou la mutinerie du 5e régiment d'infanterie légère est une mutinerie impliquant jusqu'à la moitié d'un régiment de 850 cipayes indiens musulmans contre les Britanniques à Singapour. 


La mutinerie, le 15 février 1915, dura près de sept jours. Elle a entraîné la mort de huit officiers et soldats britanniques, deux officiers malais et un soldat, 14 civils britanniques, cinq civils chinois et malais et un interné allemand avant d'être finalement réprimé par les forces britanniques et les détachements navals alliés.

Lorsque la nouvelle de la mutinerie d'Alexandra Barracks parvint aux autorités civiles et militaires de Singapour dans l'après-midi du 15, une vague d'activités s'ensuivit. En quelques heures, Arthur Young demande des troupes à l'Inde et demande à ses commandants militaires d'appeler le croiseur français Montcalm , qui avait quitté le port la veille pour demander son retour immédiat. C'était essentiel car en plus de ne pas avoir de forces terrestres régulières à Singapour, le seul navire de la marine britannique au port était le H.M.S. Cadmus, un sloop avec un contingent de seulement quatre-vingt-cinq marins. 

Croiseur Tsushima
Plus tard dans la soirée du 15, Young lance un deuxième appel à l'aide à tout navire allié dans les eaux voisines. L'appel à l'aide aboutit à quatre navires alliés : le croiseur français Montcalm, les croiseurs japonais Tsushima et Otowa et le russe Orel.
Le premier navire allié à se rendre à Singapour fut le Montcalm. Lorsque son commandant, le contre-amiral Huguet, reçut un message énigmatique de l'amiral Thomas Martyn Jerram le rappelant au port dès que possible, le navire était au large de la pointe nord de Sumatra au milieu de fortes tempêtes. 

Bien que Huguet ait d'autres tâches à accomplir, il écrivit qu'en raison de sa familiarité avec le caractère de Jerram et de l'utilité générale des Britanniques envers les Français dans le Pacifique, il décida qu'il était nécessaire d'aller "le plus rapidement possible pour aider nos alliés". Dix minutes après avoir reçu le message radio, à 23 h 30, Huguet fait demi-tour au Montcalm. Le navire est revenu au port de Singapour à 17h10. le lendemain, où un Jerram impatient et anxieux est monté à bord du navire et a informé Huguet de la situation.

A 22h15. Les 190 hommes d'Huguet ont débarqué et à 2 heures du matin, ils étaient transportés en voiture vers le nord et le nord-ouest de l'île pour rassembler les mutins. Cette force a marché autour de la zone sous une pluie battante jusqu'au 22 février, mais à part tirer et tuer un cipaye, ses recherches de fugitifs supplémentaires ont été infructueuses.




Le , à la demande des Britanniques, il participe à Singapour à la répression d'une rébellion de la moitié des compagnies du 5e régiment d'infanterie légère de l'Armée des Indes gagnées par la propagande nationaliste anti-britannique du parti Ghadar.


The Ghadar Mutiny (Hindustani : ग़दर राज्य-क्रान्ति, غدر ریاست - کرانتی Ġadara Rājya-krānti), également connu sous le nom de Conspiration de Ghadar , était un plan visant à déclencher une mutinerie pan-indienne dans l'armée indienne britannique en février 1915 pour mettre fin au Raj britannique en Inde. Le complot est né au début de la Première Guerre mondiale , entre le Ghadar Party aux États-Unis, le Comité de Berlin en Allemagne, le révolutionnaire indien souterrain en Inde britannique et au ministère des Affaires étrangères allemand par le consulat de San Francisco. L'incident tire son nom du parti nord-américain Ghadar , dont les membres de la communauté punjabi au Canada et aux États-Unis étaient parmi les participants les plus importants au plan. C'était le plus important parmi un certain nombre de plans de la bien plus grande Mutinerie hindou-allemande , formulée entre 1914 et 1917 pour lancer une rébellion pan-indienne contre le Raj britannique pendant la guerre mondiale. La mutinerie devait commencer dans l'État clé du Pendjab , suivie de mutineries au Bengale et dans le reste de l'Inde. Des unités indiennes jusqu'à Singapour participer à la rébellion. Les plans ont été contrecarrés par une réponse coordonnée du renseignement et de la police. Les renseignements britanniques ont infiltré le mouvement Ghadarite au Canada et en Inde, et les renseignements de dernière minute d'un espion aidant à écraser le soulèvement prévu au Pendjab avant qu'il ne commence. Des personnages clés ont été arrêtés, des mutineries dans des unités plus petites et des garnisons en Inde ont également été écrasées.

 Les cipayes auraient également été incapables de s'ajuster et de s'adapter aux conditions de vie dans leur nouvel environnement. Alors qu'en Inde, les cipayes avaient un approvisionnement constant en viande de chèvre et en lait, mais comme il était difficile de recevoir un approvisionnement constant en chèvre à Singapour, ils devaient se contenter d'un substitut - le poulet - et de très peu de lait. Les sepoys ont eu recours à l'achat de leur propre viande et lait pour compenser les quantités insuffisantes qu'ils recevaient et l'utilisation du dollar par rapport à la roupie les a irrités davantage.


Le 17 février, le croiseur français Montcalm , suivi du croiseur auxiliaire russe Orel et des navires de guerre japonais Otowa et Tsushima arrivent. Soixante-quinze marins japonais, 22 russes et 190 marines français sont débarqués pour rassembler les mutins qui s'étaient réfugiés dans la jungle au nord de Singapour. Ils ont été rejoints dans cette opération par 60 soldats du 36th Sikhs qui passaient par Singapour, plus la police singapourienne, des marins britanniques et des Malay States Volunteer Rifles. Faute d'un meneur fort, la mutinerie a commencé à perdre sa direction - un grand nombre de mutins se sont rendus immédiatement, et le reste s'est dispersé en petits groupes dans la jungle. Beaucoup ont tenté de traverser le détroit de Johore , mais ont été rapidement arrêtés par la Royal Johor Military Force. Alors que les médias locaux parlaient de batailles sérieuses, il n'y eut en fait que des escarmouches mineures entre les équipes de débarquement alliées et les mutins désormais démoralisés. Au soir du 17 février, 432 mutins avaient été capturés.

07 avril 2022

croiseur cuirassé Montcalm protection du canal de Suez Golfe d'Aqaba 1915

Protection du canal de Suez Golfe d'Aqaba 1915

Au début de la guerre, le sultanat d'Égypte passe sous protectorat britannique. Le 26 janvier 1915 , une armée ottomane commandée par Djemal Pacha entreprend la traversée du désert du Sinaï : la première offensive germano-turque contre le canal de Suez échoue face aux forces supérieures de l'Entente, appuyées par l'artillerie de la Royal Navy et de la marine française, et faute du soutien espéré de la population égyptienne.

A  l'heure où l'on retrouve des mines dérivantes en mer Noire, nous allons parlé de mines dans le golfe d'Akaba (Aqaba) en 1915

  Le croiseur cuirassé Montcalm après avoir réprimé une révolte de militaires coloniaux anglais à Singapour revient renforcer la défense du canal de Suez. Une carte photo montre des mines (des marmites) mouillées dans la proximité du mouillage du Montcalm. Elles seront relevées après avoir été désactivées et exposées sur le pont.

Voie de communication essentielle entre les Indes et l’Europe, le canal de Suez ne peut garder son statut de neutralité durant la première guerre mondiale. Le Royaume-Uni tire parti du conflit pour assurer son contrôle du canal, en dépit des conventions internationales. Un contrôle qui se prolongera jusqu’à la décision du président Gamal Abdel Nasser de nationaliser la compagnie du canal de Suez le 26 juillet 1956.


Quant au canal de Suez, il devient pour les Alliés une zone hautement stratégique. Il offre un glacis défensif de l’Égypte et de l’Afrique du Nord contre une attaque venue de l’est, ainsi qu’un verrou des routes de la mer Rouge et de l’océan Indien. Sur le front de Suez, l’armée d’occupation renforce ses contingents : la région accueille 24 bataillons d’infanterie, 12 canons, un corps de chameaux et un détachement du Royal Flying

Au début de l’année 1915, la menace se déplace vers le désert avec l’assaut des troupes d’infanterie turque menées par le commandant Djamel Pacha. Les Allemands ont demandé à l’armée ottomane de se lancer dans une offensive contre Suez afin de bloquer la route de l’Inde à la Méditerranée. Le 1er février 1915, les troupes turques s’installent sur le plateau des Hyènes, en face d’Ismaïlia. La bataille décisive se déroule le 3 février et se conclut le lendemain par la défaite de l’armée turque. Néanmoins, les Turcs continuent à menacer les convois par des batteries de canons disposés le long de la rive orientale. De plus, des mines sont passées à la nage d’une rive à l’autre : la longueur des berges entraîne des faiblesses dans la surveillance et l’ennemi parvient à faire exploser une dizaine de mines, sans réussir toutefois à bloquer la navigation.


Le 15 Mars le "MONTCALM" venant de Singapour et portant pavillon du Contre-Amiral Huguet reçoit l'ordre de se ranger sous le commandement du Vice-Amiral Peirse Le Contre-Amiral Hugget prend alors le 18 Mars le Commandement de la Division: "MONTCALM", "DESAIX", "REQUIN", destinée à opérer en Egypte, à protéger les cotes égyptiennes, à coopérer à la défense du canal, et chargée en outre, de la surveillance de la Mer Rouge, ainsi que des cotes N.E. d'Arabie.

Du 12 Septembre au 8 Novembre, le Contre Amiral Darrieux devient commandant p.i. de la 3éme Escadre, et à partir du 26 Décembre 1915 les bâtiments du Contre-Amiral Huguet passent sous les ordres du Vice-Amiral Moreau qui a remplacé le 8 Novembre Le Vice-Amiral Gauchet au Commandement de la 3éme Escadre.

A partir de mars 1915, le croiseur cuirassé Montcalm est affecté à la protection du canal de Suez. 

à 7h45 - constaté la présence d'une mine le long du bord - activé la manoeuvre d'embossage - puis tenu  son par l'embossage et rappelé aux postes d'appareillages à 7h50 - 8h16 viré dérapé-  mis les deux latérals en arrière pour culer droit; la mine étant débardée par le canot à vapeur - 8h21 stoppé - 8h50 fait rompre des postes d'appareillage - débarqué l'avion 
9h45 Rembarqué l'avion - fait route sur le nouveau mouillage les embarcations en remorque, les deux vapeurs en .........
10h45 Mouillé Td par 28m de fond - 3 maillons


Le personnel est en tenue blanche coloniale avec le casque en liège ou en sureau. Les 3 mines ressemblent à des grosses marmites d'où leur surnom.

Une mine est constituée d'une enveloppe métallique enfermant une charge explosive, le ou les dispositifs de mise de feu avec ses capteurs et combinateurs d'influence, les dispositifs d'ancrage ou de contrôle d'immersion, un dispositif de programmation de contre-mesures, de neutralisation ou de sabordage.

Verso de la carte postale montrant les mines

Il regagne Toulon en janvier 1916.

20 mars 2022

torpilleur Chevalier torpilleur 309 Toulon Dardanelles 1914 1915

torpilleur Chevalier





La Franchise Postale est décidée par un Décret du 3 Août et mise en application par une décision ministérielle du 14 Août 1914.

une carte Correspondance des Armées de la République expédiée du torpilleur 309 au torpilleur Chevalier 19 juin 1915 - Trésor et Postes 194.
Le commandant du T.309 J. Camusard écrit au maître pilote du torpilleur Chevalier.


Carte de Modèle A - Imprimerie nationale - dessin Stern graveur

Trois types de correspondance sont utilisés : la carte postale, la carte-lettre et la carte en franchise. Au total, plus de 10 milliards de correspondances sont échangées, d’où une grande diversité de modèle - 132 types « carte correspondance militaire » - une multitude de griffes, cachets, marques de contrôle.





Le Drapeau 27 juillet 1896




Chantiers Augustin Normand, Le Havre

Commencé : 31.07.1891
Mis à flot : 15.06.1893
Terminé : 1893
En service : 09.1893
Retiré : 01.10.1920
Caractéristiques : 130 t ; 2 200 cv ; 45,8 x 4,5 x 2,2 m ; chaudières Normand ; machines alternatives ; 25 nds.
Armement : II de 37 + II TLT.



Un des 3 torpilleurs "très rapides", Corsaire, Mousquetaire et Chevalier qui détient alors le record mondial de vitesse sur mer avec 27,6 nds le 15 septembre 1893. C’est le seul qui sera encore en service à l’entrée en guerre.
Essais à Cherbourg
03.1894 : escadre de la Méditer
ranée





06.1894 : en réserve à Toulon
08.07.1896 : aborde et coule l’Audacieux au large de la Corse
10.1898-10.1900 : escadre de la Méditerranée
01-09.1901 : affecté en Corse
Au 01.01.1902 : en réserve à Toulon, LV Campardon, commandant


Au 01.01.1903 : en réserve à Toulon, LV Roussel, commandant
05-09.1905 : La Sude
11.1905-1910 : affecté à Toulon
1918 : 5ème escadre de patrouille
06.1919 : désarmé
1920 : services auxiliaires à Toulon, puis démolition.


Sources 

BnF Gallica

Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005



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