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28 juin 2022

La Poste à Gdansk 1er septembre 1939 résistance contre l'agression allemande

 Gdansk 1er septembre 1939 la Poste résiste

C'est à Gdansk que démarra la seconde guerre mondiale. La résistance de la Poste polonaise le 1er septembre 1939 se doit d'être connue de tous les philatélistes.

La Poste Gdansk photo JM Bergougniou

La poste polonaise de la ville libre de Dantzig est créée en 1920 en vertu des décisions du traité de Versailles qui accorde à la Pologne le contrôle d'un certain nombre de secteurs économiques (port, douane, communications ferroviaires extérieures, une administration de poste et des télégraphes). Ses locaux ont le statut de propriété extraterritoriale polonaise. La poste polonaise comprend alors plusieurs bâtiments.

Attaque de la Poste photo archives 
En 1930, le bâtiment Gdańsk 1 situé Hevelius Platz dans la vieille ville devient la poste centrale, munie d’une ligne téléphonique directe avec la Pologne. En 1939, elle emploie près de 100 personnes.



La Poste Gdansk photo JM Bergougniou



La défense du bâtiment de la poste de Dantzig (Gdańsk) est l'un des premiers affrontements armés lors de l'invasion de la Pologne. 









Timbre commémorant la résistance des postiers
Le 1er septembre 1939 à 4 h 15 du matin, les troupes SS , des formations de SA et la police allemande de la ville de Dantzig attaquent le bâtiment principal de la Poste polonaise. 


Le 1er septembre, il y a 57 personnes dans le bâtiment : Konrad Guderski, 42 employés locaux, 10 employés des postes de Gdynia et Bydgoszcz, et le concierge, sa femme et leur fille de 10 ans, Erwina. 

Les postiers au mur - image d'archives
Ils sont armés de différentes armes à feu dont des mitraillettes légères et des grenades à main. Le plan de défense polonais prévoit que les défenseurs résistent 6 heures aux Allemands, le temps d’arrivée du soutien de l’ Armée de Poméranie. Le plan d’attaque allemand, décidé en juillet 1939, consiste à prendre le bâtiment en tenaille, en l'attaquant depuis deux directions. Une attaque de diversion sera lancée en direction de l’entrée pendant que le gros des troupes attaqueront par le côté à travers les murs du bâtiment mitoyen.

Monument à la mémoire des postiers Gdansk photo JM Bergougniou
Les postiers le défendent pendant près de 15 heures et ne sont rendent que lorsque les Allemands mettent de mettre le feu à l’essence dans le sous-sol du bâtiment avec des lance-flammes. 


Monument à la mémoire des postiers Gdansk photo JM Bergougniou
Les trente-huit postiers qui se sont alors constitués prisonniers seront  condamnés par une cour martiale du général Friederich Eberhardt  puis exécutés le 5 octobre 1939 


revers d'une pièce commémorative 
En mai 1998, le tribunal national de Lübeck en révision du procès a acquitté les défenseurs de la poste de Gdańsk condamnés à mort et abattus.

 


Le tribunal a statué qu'en septembre 1939, la loi de guerre du Troisième Reich ne s'appliquait pas dans la ville libre de Gdańsk, en vertu de laquelle - et en "violation flagrante" de ces dispositions - les défenseurs postaux polonais ont été condamnés. 

 

le mur portant la place des mains des postiers

 

Le tribunal de Lubeck a conclu que la conduite des membres du tribunal qui a prononcé la peine contre les postiers peut être qualifiée de crime judiciaire (Justizmord).

12 novembre 2018

Le cimetière français de Gdansk Pologne

Le cimetière français de Gdansk Pologne
la croix de guerre
sur le portail cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


Hier à l'occasion d'un repas franco-polonais, j'ai eu l'occasion d'évoquer le cimetière français de Gdansk en Pologne. Le cimetière se trouve à l'angle des rues Powstancow Warszawskich et Focha, au Nord-Est du centre ville. J'ai eu l'occasion de le visiter à plusieurs reprises. Il est parfaitement entretenu.

cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou
La Seconde Guerre mondiale terminée, la France organise la recherche, l'identification et le rapatriement des prisonniers de guerre et des militaires inhumés à l'étranger. Une "mission française de recherche en Pologne" travaille dans ce pays jusqu'en 1950 pour retrouver des tombes et dresser la liste des morts. En 1948, Varsovie cède pour 99 ans aux autorités françaises une parcelle de terrain de 11 500 m2 à l'ouest de la ville de Gdansk, afin de regrouper les sépultures des soldats non rapatriés au cours des campagnes de rapatriement de 1951, 1953 et 1961 - 2 180 corps seront réclamés par les familles.

Ce cimetière réunit 1 152 corps, dont 329 n'ont pas pu être identifiés. Parmi eux se trouvent mêlés des prisonniers de guerre, des déportés résistants ou politiques, des recrues du service du travail obligatoire (STO), des Alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande, et des évadés des camps de détention qui ont combattu dans le maquis polonais. Les dépouilles proviennent principalement des voïvodies d'Olsztyn, de Gdansk, de Bydgoszcz, de Kosalin, de Szczecin, de la Haute et Basse Silésie. 

cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougni

Le site se compose de carrés ornés de 1 127 emblèmes funéraires marquant les tombes dont 961 sont occupées - 25 d'entre elles contiennent plusieurs corps non identifiés. Trois croix stylisées monumentales ont été érigées sur un podium en pierre auquel on accède par une volée de marches.

cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou
Les services consulaires de l'Ambassade de France à Varsovie assurent l'entretien et la gestion du site, sur la base d'une dotation budgétaire allouée par le ministère de la défense.



 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


Tombes d'inconnus 
cimetière militaire français de Gdansk 

Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


tombes musulmanes parmi les tombes métropolitaines cimetière militaire français de Gdansk Photo JM Bergougniou


les inscriptions posent parfois question cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


prisonnier de la guerre de 1870 cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou

Sources :


Ambassade de France à Varsovie Pologne


http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/cimetiere-militaire-francais-de-gdansk


http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr/resultcommune.php?dpt=9122&idsource=49403&table=bp08

http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-87250QE.htm


https://www.senat.fr/rap/r07-065/r07-065_mono.html


24 juin 2015

Pologne philatélie et Marine Marine Xawery Czernicki

Pologne Mer Marine chantiers
Xawery Czernicki Jerzy Popiełuszko 
le contre-amiral Xawery Czernicky

c

Le contre-amiral Xawery Czerniky est l'un des nombreux officiers polonais assassinés à Katyn par les Soviétiques du NKVD alliés des Nazis lors de l'invasion de la Pologne. 

Les forces armées polonaises
La Pologne est occupée par la Russie. Les frontières se modifieront au fil des guerres du 20e siècle. L'Ukraine, la Lituanie, la Pologne, l'empire russe verront leurs frontières se déplacer.

Né en 1882, près de Vilna (aujourd'hui Vilnius en Lituanie). A la sortie du lycée, il rejoint l'école du génie navale de Kronstadt d'où il sort diplômé en 1905. Il rejoint la Marine russe. Il servira à la base navale de Saint-Pétersbourg puis à Sebastopol et 
Petropavlovsk

En 1919, il retourne en Pologne et s'engage dans la marine polonaise . 
La Pologne recrée sa marine avant même d'avoir retrouvé ses frontières au rivage de la Baltique.
Pendant la guerre contre les bolchéviques, il commande la forteresse de Modlin.

Il prépare ensuite la construction des destroyers de type ORP Burza, ORP Wicher , ORP Wilk , ORP Ryś et ORP Zbik en France. 

Célébration du 55e anniversaire
du massacre de Katyn
Lors de l'invasion de la Pologne par les nazis; il quitte Gdynia pour Varsovie puis dans l'est du pays. Le village de Derazny est envahi par l'Armée rouge. Il est emmené en Ukraine puis en URSS. Il sera assassiné au printemps 1940 dans ce qui est connu aujourd'hui comme le massacre de Katyn.

Jusqu'à la chute du mur de Berlin, l'URSS n'a jamais reconnu le massacre de Katyn et la Pologne revenant dans l'Europe fera des officiers massacrés des héros nationaux.
Son nom sera donné à un navire logistique de la marine polonaise en 2001.

Le deuxième timbre lié à la mer, à la marine et aux chantiers naval est le timbre représentant le père Jerzy Popiełuszko

Jerzy Popiełuszko est un prêtre catholique polonais né le 14 septembre 1947 et assassiné le 19 octobre 1984. Aumônier du syndicat Solidarność à Gdansk, il est l'une des figures emblématique de la lutte contre le régime communiste en Pologne.

Il a été béatifié le 6 juin 2010 à Varsovie.

En 1980, les employés des chantiers navals de Gdańsk, importante ville portuaire sur la Baltique, sont en grève sous la conduite de Lech Wałęsa, leader du syndicat Solidarność. Les ouvriers demandent à l'archevêque de Varsovie un prêtre pour célébrer la messe pour eux; et c'est le père Popiełuszko qui est choisi. Ami de Lech Wałęsa, le prêtre défend les partisans du syndicat. Il est alors inspiré de la spiritualité du bienheureux Maximilien Kolbe.


Gdansk  les trois croix souvenir de la révolte des
ouvriers de 1970 photo JM Bergougniou
Aux ordres de l'URSS, le gouvernement polonais proclame l'état de siège le 13 décembre 1981 : toutes les réunions sont interdites, à l'exception des messes. C'est alors que le jeune prêtre de 34 ans, vicaire de la paroisse saint Stanislas Kostka et aumônier du syndicat interdit, célèbre chaque mois dans sa paroisse des messes dites « Messes pour la Patrie » au cours desquelles il prononce dans ses homélies de vibrants sermons condamnant courageusement le régime en place. 

Ses sermons sont régulièrement diffusés par Radio Free Europe. Ces célébrations, attirant des milliers de fidèles, sont quadrillées par un important dispositif de policiers en uniforme et en civil. Elles débouchent parfois sur des échauffourées car les policiers en civil n'hésitent pas à jouer les provocateurs, en appelant en pleine messe les fidèles à prendre les armes, dans le but de museler ou faire tomber le jeune prêtre. Pratiquant l'amour pour les ennemis, Popiełuszko sert du café chaud aux policiers chargés de surveiller les grévistes

Entrée du chantier naval Gdansk photo JM Bergougniou
Le 19 octobre 1984 : au retour d'une visite pastorale à Bydgoszcz, la voiture de l'ecclésiastique est arrêtée par un véhicule banalisé de la police : il est enlevé par trois officiers de la SB près de Włocławek, à 160 km au nord-ouest de Varsovie et est placé dans le coffre de la voiture de ses kidnappeurs. 

Son chauffeur, l'ancien parachutiste Waldemar Chrostowski, menotté et placé de force dans l'habitacle, réussit à s'échapper et à avertir la population mettant fin à la tentative gouvernementale brutale de reprise en main du pays.

tract clandestin Rendez-nous le père Popiełuszko
 Après avoir été torturé jusqu'à ce que mort s'ensuive, le corps de Jerzy Popiełuszko est lesté puis jeté dans un réservoir d'eau de la Vistule. Son corps méconnaissable ne sera découvert par des plongeurs que plusieurs jours plus tard dans ce réservoir, grâce aux aveux des trois officiers

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