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19 mars 2022

Dixmude 2e régiment de marins 1914 1915 Ypres Yser Belgique





Dixmude 2e régiment de marins 1914 1915 Ypres Yser Belgique  

Lorsque la guerre est déclarée en , la Marine française dispose de fusiliers marins inemployés à bord de ses bâtiments, car les principaux combats sont terrestres. Pour utiliser ces hommes, il est décidé, le 7 août 1914, de créer une brigade forte de 6 000 hommes organisée en deux régiments qui seront les  1er et  2e régiments de fusiliers marins. Le commandement de la brigade est confié à Pierre Alexis Ronarc'h qui vient d'être nommé contre-amiral. La première mission confiée est la défense de la capitale et de sa banlieue d'où la garnison habituelle est partie.


Janvier 1915
En octobre 1914, les Allemands en surnombre menacent d'anéantir les défenses belges. La brigade reçoit la mission de quitter Paris pour aller en renfort de l'armée belge, cette mission étant également donnée à la division d'infanterie territoriale. Il s'agit d'aider l'armée belge à se replier vers la France et de protéger le port stratégique de Dunkerque.

La brigade est transportée en train dans les Flandres, puis elle se dirige vers Anvers où se trouve assiégée l'armée belge. À Gand, la brigade s'arrête, la voie étant coupée au-delà.

 Les fusiliers marins se battent à Melle les 9, 10 et 11 octobre pour protéger la retraite des troupes belges ayant évacué Anvers1. Ensuite, ils décrochent vers Dixmude qu’ils atteignent le 15 octobre après une marche épuisante. Poursuivis par cinquante mille Allemands, ces hommes habitués à vivre nu-pieds sur le pont de leurs bateaux, fournissent des marches de trente et quarante kilomètres.

Décembre 1914
Le lendemain, 16 octobre, la ligne de défense des marins est à peine établie que les Allemands déclenchent à 16 heures leur première attaque par artillerie et infanterie. Les combats pour la possession de Dixmude viennent de commencer, opposant 6 000 marins de la brigade commandée par l'amiral Ronarc'h et 5 000 Belges commandés par le colonel Meiser à trois corps de réserve d'armées allemands, sous les ordres du prince de Wurtemberg, environ 30 000 hommes.





Le 24 octobre à 9  du soir, le prince de Wurtemberg lance une attaque générale avec comme objectif de percer le front en direction de Furnes. Deux colonnes vont assaillir le front Nieuport-Dixmude tenu par les Belges et deux autres colonnes vont concentrer leurs efforts sur Dixmude, après une formidable préparation d'artillerie.

Le 26 octobre, les marins sont renforcés par le  régiment mixte colonial aux ordres du lieutenant-colonel Pelletier. Ce régiment comprend deux bataillons : le  bataillon sénégalais d'Algérie (commandant Frèrejean) et le  bataillon sénégalais d'Algérie (commandant Brochot).

Le 28 octobre, à la suite d'une décision prise le 25, les Belges ouvrent les vannes et inondent la rive gauche de l'Yser entre ce fleuve et la chaussée de chemin de fer de Dixmude à Nieuport, faisant de Dixmude une presqu'île artificielle. Ces inondations, décidées par Albert  de Belgique sur proposition de l'état-major de l'armée belge, sauvèrent la situation sur l'Yser.


 Front de l'Yser.

Le 10 novembre, les défenseurs de Dixmude sont contraints, après d'âpres combats qui se terminent en corps à corps à la baïonnette ou au couteau, d'abandonner la ville en feu et de repasser sur la rive gauche de l'Yser.

Décembre 1914

Ils s'étaient engagés à tenir la ville pendant quatre jours, mais ils ont tenu trois semaines, face à environ 50 000 Allemands qui ont laissé 10 000 morts et plus de 4 000 blessés.

Octobre 1914

 Les pertes des défenseurs sont élevées. Les marins perdent 3 000 hommes morts ou hors de combat : 23 officiers, 37 officiers mariniers, 450 quartiers maîtres et matelots ont été tués ; 52 officiers, 108 officiers mariniers, 1 774 quartiers maîtres et matelots sont blessés ; 698 ont été faits prisonniers ou sont portés disparus.

 Concernant les tirailleurs sénégalais, il reste 400 hommes au bataillon Frèrejean et seulement 11, dont un capitaine, au bataillon Brochot : 411 survivants sur 2 000.

Le 15 novembre, l'offensive allemande est définitivement stoppée.


16 janvier 2022

Belgique 1914 gouvernement belge Sainte-Adresse Le Havre Seine-Inférieure

Le Gouvernement belge à Sainte-Adresse 1914

A la suite de l’invasion de la Belgique, en août 1914, quel est le sort du Gouvernement belge ? On ne peut douter que les ministres, leurs cabinets ainsi que toute l’intendance que cela comprend, aient cherché tous les subterfuges adéquats pour continuer à exister. Mais, en revanche, face à l’occupation de la Belgique, au sens physique du terme, comment les autorités belges ont-elles réagi ? 

De tout temps, l’exil a souvent été la planche de salut pour les dirigeants, hommes d’état, factions ou institutions contraints et forcés de quitter les allées du pouvoir. N’en avait-il pas été ainsi, en 1870, lorsque, devant l’avancée des troupes prussiennes en France, le Gouvernement de Paris avait rejoint la ville de Bordeaux ?


En août 1914, la Belgique est envahie par les troupes allemandes. Malgré des combats acharnés, le repli est inévitable, la garnison bloquée dans Anvers abandonne le combat. 

Le gouvernement belge partit en exil, tandis que Albert Ier et l’armée belge continuent le combat sur l’Yser, une section du Front de l’Ouest.



Le 10 octobre de la même année, le gouvernement belge demande l'hospitalité à la France. La ville de Sainte-Adresse est choisie car, proche du port du Havre, le «Nice havrais» présentant de vastes bâtiments luxueux et des villas récemment construites par Dufayel, pourra accueillir et loger le gouvernement et les ministères belges.

L'Hôtellerie Normande, ici représentée sur le timbre à 0,76 €, sert essentiellement de résidence commune pour les ministres. 

La petite ville de Sainte-Adresse est ainsi transformée en véritable siège des autorités belges avec une intendance et une logistique capable de restituer une maîtrise des affaires courantes de la Belgique envahie.

Une boîte aux lettres de couleur rouge rappelle toujours la présence du gouvernement belge à Sainte-Adresse en 1914 !

Il fallait faire vivre la Belgique à l’extérieur. Lui redonner une voix, un poumon et des idées. Le danger ? Perdre son autonomie et devoir faire amende honorable devant le pays-hôte. En effet, le pays-hôte, et non l’allié. Durant toute la guerre, la Belgique a, en un sens, mené seule son combat. Neutre, elle s’est défendue, et ne fut jamais intégrée aux "Alliés". Elle s’est donc trouvée en exil dans un pays "belligérant", d’où elle fuyait l’invasion d’un autre "belligérant". Dans une cité, proche du Havre, dont le nom résonne avec une étrange justesse au regard des circonstances dramatiques : Sainte-Adresse.



Sous le contrôle de l’armée allemande, la Belgique fut divisée en trois zones administratives distinctes. La majorité du pays tomba sous le contrôle du Gouvernorat général une administration d’occupation officielle menée par un général allemand, tandis que les deux autres, plus proches de la ligne de front, étaient sous le coup d’une administration militaire directe et répressive.


L’inamovible ministre belge de la Justice, le comte Henry Carton de Wiart (1911-1918), faisait partie de ces nouveaux arrivants. Et il note : Ce fut en pleine nuit que nous abordâmes au Havre. En dépit de l’heure indue, toute une foule nous attendait sur la jetée et nous fûmes accueillis par des cris tels que "Vive la Belgique, vivent nos sauveurs !" qui mirent un peu de baume sur nos cœurs douloureux. Mais, tout cela faillit rapidement mal tourner. En effet, si les ministres belges sont acheminés à l’hôtellerie de Sainte-Adresse, il s’avère que le représentant de la Turquie s’y trouve aussi ! La scène, pour l’heure vaudevillesque, peut également se terminer en mauvais mélo. Si l’Empire ottoman, l’ "homme malade de l’Europe", est une puissance neutre, dès le 2 novembre 1914, il sera rangé par défaut dans le camp de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie, pour avoir accueilli dans ses ports les navires Goeben et Breslau, avant qu’ils n’aillent pilonner des positions russes.


Mais, encore faut-il aménager la tête de pont d’une colonie belge peu ordinaire, et que l’on ne peut traiter comme le simple citoyen, au risque de provoquer un incident diplomatique franco-belge de fort mauvais aloi. Tout cela se déroule dans un contexte où, rappelons-le, les deux pays ne sont pas alliés, mais combattent les mêmes ennemis. Or, la maxime selon laquelle Les ennemis de mes ennemis sont mes amis n’est pas évidente dans tous les esprits de l’époque. Il ne faut pas commettre d’impair. On marche sur des œufs. Le 13 octobre, une sorte d’arche de Noé huppée arrive au Havre, à bord du Pieter de Coninck. Ce navire assure habituellement la navette Ostende-Douvres. Il est suivi du Stad van Antwerpen. Une fois débarqués, où installer ces gens ? On ne peut les entreposer dans des casemates. Par un hasard on ne peut plus opportun, il s’avère que, depuis peu, Le Havre souhaitait concurrencer les cités balnéaires de Trouville et de Cabourg (ce fut d’ailleurs un échec). Le nommé Dufayel, directeur du Nice-Havrais, était l’ordonnateur de ce grand projet. Une infrastructure habitable et, surtout, vide, pour des raisons à la fois climatiques et politiques évidentes.

Les ministres belges sont donc accueillis par Victor Augagneur, ministre français de la Marine. Le siège du Gouvernement belge sera incarné, pendant quatre ans, par une maison à colombages, en haut d’une falaise, dans le plus pur style normand ; elle sera détruite en 1944.

Jean Victor Augagneur ministre de la Marine
Si la municipalité de Sainte-Adresse restera française, les bâtiments occupés par les autorités belges y jouiront de l’extraterritorialité. Le roi des Belges, Albert 1er , quant à lui, y possèdera la Villa Roseraie, qu’il ne fréquentera pour ainsi dire pas. Le Chef de cabinet, le comte Charles de Broqueville, sera logé à la Villa Roxane et le corps diplomatique à l’hôtel des Régates. Bientôt, près de douze mille Belges vont peupler Sainte-Adresse, d’où sera pensé, conçu et, finalement, ordonné, le plus clair de la politique de la Belgique durant la guerre de 1914-1918.


Sources 



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