MARION DUFRESNE OP1-2023 Martin de Viviès St-Paul Amsterdam TAAF 9-4-2023
Je vous invite à un petit voyage dans le temps à la découverte des pierres gravées.
Une simple signature, un nom de bateau, une date mais aussi parfois des messages de détresse. Une époque où les bateaux partaient pour plusieurs années, à la voile ils affrontaient 40e et 50e hurlants.
la dalle gravée en 1855 par les naufragés du baleiner "Tuscany" de Sag Harbor venant des États-Unis d’Amérique. Le capitaine et un de ses officiers seraient, peu avant le naufrage, partis à terre à la recherche d’un trésor enterré par l’équipage d’un autre navire naufragé, le "Meridian". L’histoire ne dit pas s’ils trouvèrent le fameux trésor, mais un journal Mauricien assure qu’un des officiers possédait une belle somme de demi-couronnes une fois remis du naufrage !
La plus vieille pierre gravée remonte à 1819 et fait état du passage de chasseurs d’otaries sur l’île en pleine période d’exploitation. Durant ces années, l’ouverture d’un marché chinois pour la fourrure de cet animal a bien failli causer sa perte. On estime à environ 150 000 les individus exterminés sur les îles Saint Paul et Amsterdam entre 1789 et 1835.
À l’entrée de la base, on trouve une grande dalle gravéeavec des inscriptions en anglais nous racontant une aventure hors du commun.
En effet, un navire phoquier, le "Princess of Wales", a coulé lors d’une tempête dans l’archipel de Crozet en 1821. Quelques naufragés ont réussi à survivre deux ans dans l’archipel dans des conditions extrêmes avant de pouvoir être secourus en 1823 par le "Philo" de Boston.
Ce dernier les a embarqués en échange d’une participation à la campagne de pêche et de chasse sur Saint Paul et Amsterdam. Suite à une querelle avec le capitaine, certains naufragés du "Princess" choisirent de débarquer sur Amsterdam et certains y restèrent même jusqu’en 1825, date mentionnée sur la pierre gravée ! Imaginez un peu la vie de ces hommes qui sont restés 4 ans dans ces îles australes à une époque où il n’existait aucune base, aucun ravitaillement, et où l’on ne pouvait compter que sur soi même pour survivre…
Sources
http://saintpauletamsterdam.blogspot.com/2015/09/amsterdam-une-ile-chargee-dhistoire.html
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