11 décembre 2020

Donec humour dans le carré Charles Nungesser, le hussard de la mort

Charles Nungesser, le hussard de la mort

Bonjour la compagnie,
Voyons donc Charles Nungesser. A vingt ans, il part découvrir le vaste monde nanti de quelques économies qu’un escroc va se charger de faire fructifier… au casino de Monte-Carlo. Vous connaissez la suite… Ce sera le retour à Valenciennes sa ville natale, chez sa maman où il est poursuivi par ses créanciers. Il décide de tenter sa chance en Argentine. Nous sommes en 1912.

Il y rejoint sa sœur et son beau-frère qui exploitent un ranch au pied de la Cordillère des Andes. Il y mène cette vie de cowboy popularisée par le cinéma américain. Elle convient à son goût de l’aventure et de la vie sauvage. En 1913 le voilà mécanicien la semaine et danseur de tango le dimanche. Le 15 juin, il rencontre un compatriote, Paul Castaibert qui s’est lancé en amateur dans la construction aéronautique. Il découvre alors les joies de l’aviation. Avec tout cela ses finances sont au plus bas. C’est penaud qu’il rentre en France et doit faire face à ses obligations militaires. Il est incorporé au mois de mai 1914 au 2ème régiment de Hussards.

La guerre éclate, son unité monte immédiatement au front. Le 1er septembre 1914 il reçoit l’ordre d’accompagner un officier, le lieutenant Ninnin du premier escadron pour effectuer une reconnaissance à Coucy-le-château. Le détachement de hussards trouve la ville aux mains des Français, ils poussent alors leur reconnaissance vers Soissons à travers la forêt de Coucy. Malheureusement les Allemands embusqués sur le pont du canal de l’Aisne font feu sur le détachement et blessent le lieutenant. Nungesser le fait mettre à l’abri et le confie à un détachement d’infanterie. Il reçoit la mission d’aller chercher, avec deux compagnons, des renforts mais en auto cette fois. Chemin faisant son véhicule est attaqué par une patrouille allemande qui l’immobilise dans la forêt de Saint-Gobain. Ils partent alors à pied quand arrive une voiture d’état-major allemande, une Mors conduite par un colonel de la Garde. Nos hussards font feu et abattent les quatre passagers. Ils revêtent leurs uniformes, et regagnent les lignes françaises à tombeau ouvert en essuyant des tirs des deux camps.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là

Les trois amis ont découvert sur les cadavres allemands les plans de bataille. Nungesser tient alors à les remettre lui-même au général. Etant un simple cavalier, il ne lui est pas possible d’avoir accès à un personnage aussi prestigieux. Il va y parvenir grâce à un ingénieux stratagème : il se fait passer pour un espion allemand. Le Général est curieux de faire sa connaissance. Impressionné, l’officier l’invite à sa table pour fêter cet exploit et ne l’appelle plus que le « hussard de la Mors ». Le nom lui restera.

Il sera récompensé par sa promotion au grade de brigadier et proposé pour la médaille militaire. Mais plus important, sa demande d’affectation dans l’aviation est acceptée.

Nous connaissons la suite, ses exploits pendant la guerre jusqu’à sa disparition en 1927 au large de Terre-Neuve sur « l’Oiseau Blanc ».

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec





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