14 septembre 2025

SNA SUFFREN Mission grand nord 2025 Mai sous-marin

SNA SUFFREN Mission grand nord 2025

6 000 tonnes, 1 million de composants, 8 millions d’heures de production par sous-marin nucléaire d'attaque (SNA). Des chiffres qui donnent le tournis et qui nécessitent un programme lourd de maintien en condition opérationnelle (MCO) des SNA de type Suffren.




Le 6 mai, via le réseau social LinkedIn, chargé du MCO naval sous l’autorité du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], le Service de soutien de la flotte [SSF] a fait savoir que, à Toulon, le Suffren venait de terminer son quatrième arrêt technique avec une semaine d’avance par rapport au calendrier prévu. 

Chargement de matériel à bord d'un SNA Barracuda à Cherbourg en 2024 - © Technicatome / JC. Moschetti


« Le sous-marin nucléaire d’attaque Suffren vient de terminer son quatrième arrêt technique avec une semaine d’avance sur le planning initial. Bien que l’expérience en matière de MCO des SNA de nouvelle génération soit encore récente, avec seulement 6 arrêts techniques réalisés sur les 240 prévus durant la vie du programme, ce résultat confirme l’efficacité et la coordination des équipes », s’est félicité le SSF.

Départ en mission le 26 mai 2025



Conduit sous sa maîtrise d’ouvrage, le SSF a fait valoir que cet arrêt a été une « réelle prouesse technique », rendue possible par « le travail coordonné des maîtres d’œuvre [Naval Group, le Service logistique de la Marine et l’équipage du Suffren] dans un environnement souvent contraint où la co-activité doit être finement pilotée pour maximiser l’efficacité de tous […] les nombreux sous-traitants ». Et de citer, parmi ces derniers, TechnicAtome, MacTaggart Scott et Schneider Electric. 



Durant ces dix semaines d’arrêt technique, des « milliers de lignes de travaux » ont été effectuées, dont la visite périodique réglementaire de la chaufferie nucléaire. Une trentaine de modifications ont consisté à « fiabiliser les installations, à maintenir leur potentiel offensif et à répondre aux besoins identifiés par les équipages », explique le SSF. La maintenance de « l’appareil propulsif » et du « propulseur de manœuvre » a également été réalisée, avec l’appui de la Direction générale de l’armement [DGA].

Cela étant, par rapport à leurs prédécesseurs de la classe Rubis, les SNA de type Suffren ont été conçus pour que leur MCO soit justement optimisé, notamment grâce à des capteurs permettant de surveiller leurs différents systèmes afin de pouvoir, le cas échéant, effectuer des opérations de maintenance préventive.

https://www.defense.gouv.fr/operations/europe/grand-nord/deploiements-maritimes-zone-grand-nord

https://www.defense.gouv.fr/marine/cols-bleus/cols-bleus-magazine/passion-marine/soutiens/marins-nucleaire-dattaque#:~:text=Le%20SNA%20reste%20un%20des,en%20toute%20discrétion%20et%20autonomie.

https://www.opex360.com/2025/05/09/le-dernier-arret-du-sous-marin-nucleaire-dattaque-suffren-a-ete-une-prouesse-technique-selon-le-ssf/



13 septembre 2025

L'Astrolabe Europa Iles Eparses TAAF Monde diplomatique 8 août 2025 Canal Mozambique

Patrouilleur L'Astrolabe Europa Iles Eparses TAAF Monde diplomatique 08-08-25

Une importance de plus en plus grande et un rôle stratégique pour les Îles Eparses et le canal de Mozambique 

Europa Îles Eparses TAAF 8-8-2025


Ce couloir de 1600 kilomètres le long de la côte africaine et malgache a retrouvé son importance stratégique depuis la multiplication des attaques des Houthis du Yémen sur les navires occidentaux en mer Rouge, en appui au Hamas palestinien, dans la guerre qui l’oppose à Israël. 


Bien que ce soit au prix d’une douzaine de jours supplémentaires de navigation, et d’une hausse du carburant et des taxes des transporteurs, le trafic a doublé en un an sur la « route du Cap », qui passe par le canal du Mozambique et contourne le continent africain : une centaine de navires l’empruntent chaque jour. 




Elle n’est plus en marge de l’espace indo-pacifique. Parallèlement, le canal de Suez — la route la plus directe entre l’Asie et l’Europe — a perdu en 2024 la moitié de sa fréquentation, et coûté 6 milliards de dollars au budget de l’État égyptien, qui le contrôle. Un retour à la normale, qui est à peine amorcé, ne sera que très lent.

https://blog.mondediplo.net/derisoires-sentinelles


12 septembre 2025

L'Astrolabe Iles Eparses Europa août 2025

L'Astrolabe Iles Eparses Europa 8-8-2025



Affirmation de la présence françaises par la présentation du timbre sur la gendarmerie française en particulier à Europa.

Position : longitude 40° 21 Est, latitude 22° 21 Sud.




Europa est rattachée au gouvernement de la République française, en 1960. Tout comme Juan de Nova et les Glorieuses, Europa accueille un détachement militaire chargé d’assurer la souveraineté de la France depuis la crise politique régionale de 1973. Ce détachement est composé d’un groupe de 14 hommes du 2e RPIMa et d’un gendarme, relevés tous les 45 jours.


Le cachet du vaguemestre assuré par le gendarme représente le plan de l'île, la présence des tortues vertes et imbriquées et des frégates noires qui ravagent la sortie des minuscules tortues se précipitant vers l'océan.


Au XVIème siècle, l’intense navigation dans le canal du Mozambique, sur la route des Indes, laisse supposer une probable découverte d’Europa à cette époque. En décembre 1774, les membres de l’équipage du navire britannique Europa lui donnèrent le nom de leur vaisseau. Le Français Brué tenta de la faire appeler « Ile d’Europe » en 1828, mais il échoua.

C’est seulement en 1860 que des colons français, les Rosiers, s’installent sur l’île avec quelques animaux (cabris, lapins et poules). On ne sait pas quand ils décidèrent de quitter l’île, mais les animaux qu’ils y furent abandonnés sont retournés à l’état sauvage.

Tout comme pour Juan de Nova et Bassas da India, l’acte du 31 octobre 1897 (en exécution de la loi du 6 août 1896), a déclaré Europa dépendance française. L’île a été successivement rattachée à la province de Tananarive (1921), à la province de Maintirano (1930), puis au district de Nosy Be (1932), et enfin au district de Tuléar en 1949. Dès 1903, une petite concession fut accordée à des particuliers qui vivaient de la pêche et du ramassage des œufs d’oiseaux et de tortues.

La suite de l’histoire des différents colons demeure floue. Il semblerait que des pêcheurs et des chasseurs aient été présents en 1910. Ceux-ci seraient probablement à l’origine des anciennes constructions de l’île (cases, citernes, séchoirs, fours, cimetière…).



Plus tard, il semble que de nouveaux colons furent à l’origine de la plantation de sisal de l’île. Lorsqu’en 1923, le docteur Poisson fit une escale sur l’île, il n’y avait plus personne. Mais il fallut attendre 1949 et la construction de la station météorologique, pour que des habitants s’y installent définitivement. L’année suivante, une piste d’atterrissage de 60 mètres de long fut édifiée dans le sud de l’île. Deux autres pistes lui succédèrent, en raison du caractère inondable des lieux où avaient été implantées les précédentes. La dernière a été inaugurée le 18 avril 1973 et se trouve dans le nord de l’île. En 1981, une nouvelle station, la « Station des Rosiers », fut construite sous la direction de Marc Gérard, ingénieur des travaux météorologiques.

11 septembre 2025

POM Auguste TECHER escale au Cap Afrique du sud août 2025 passage de la ligne SPID Libreville

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POM Auguste TECHER escale au Cap Afrique du sud août 2025




Le mardi 12 août, la communauté française a eu l’occasion de découvrir les coulisses du patrouilleur outre-mer (POM) Auguste-Techer en escale au Cap. Il est le troisième d’une série de six bâtiments construits par Socarenam, société française de construction navale implantée à Saint-Malo et Boulogne-sur-Mer.

Long de 80 mètres, pesant près de 1300 tonnes et armé par un équipage de 30 hommes et femmes, ce navire moderne, dont le premier de série est entré en service en 2023, passe chaque année environ 100 jours en mer, avec une surveillance permanente de ses équipements.



Nommé en hommage au sergent Auguste Techer, Compagnon de la Libération et natif de La Réunion, ce patrouilleur est destiné à rejoindre la base navale de Port-des-Galets à la Réunion. Il est dédié aux missions de souveraineté, de surveillance et de protection des intérêts nationaux sur les 7 millions de km² de la zone économique exclusive française au large des départements et territoires outre-mer. Il est également capable d’intervenir en cas de pollution maritime et de lutter contre tout type d’activités illicites. Pour remplir ces objectifs, le patrouilleur est doté d’une rampe arrière pour la mise à l’eau d’embarcations, ainsi que d’un hangar et d’une plateforme pour le déploiement de drones aériens.

Nous adressons nos remerciements à toutes les personnes ayant participé à la visite, ainsi qu’à l’équipage du POM Auguste Techer pour leur accueil et leurs échanges.

Le 25 août 2025, le patrouilleur outre-mer (POM) Auguste Techer a rejoint les Forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) à La Réunion, marquant ainsi la fin de son premier long déploiement. 

https://lecap.consulfrance.org/Visite-du-Patrouilleur-Outre-Mer-Auguste-Techer

https://lecap.consulfrance.org/Cocktail-de-la-delegation-des-FAZSOI-au-Cap


Enveloppes de l'escale au Gabon SPID Libreville avec une incertitude sur la date du cachet SPID


Zone de la ligne
 AP SPID 266  Libreville
L'équateur traverse sept pays africains  dont en Afrique de l'Ouest
Sao Tomé-et-Principe
Gabon ;
République du Congo ;
République démocratique du Congo




Arrivée à la Réunion Flamme 28-08-25


10 septembre 2025

SNA SUFFREN équipage bleu COURCO 2025

SNA SUFFREN équipage bleu CourCO 2025

Une enveloppe qui a mis près de six mois (6) pour venir de Toulon. avec un petit logo COURCO. Des cours pour les futurs commandants? Retard du courrier volontaire?



bateau noir © JM Bergougniou

Le COURCO 2025, débuté mi-avril dans la zone d’exercice méditerranéenne, doit durer quatre semaines, avec pour objectif premier de valider le cursus de formation des futurs commandants de sous-marins.

Rassemblant sous-marins, bâtiments de surface et aéronefs de la Marine nationale, cet exercice offre de nombreuses opportunités d’entraînement avancé pour les équipages de patrouille maritime des Flottilles 21F et 23F.


la Rascasse © JM Bergougniou
 En effet, les Atlantique 2 interviennent à tour de rôle en opposition ou en soutien des sous-marins engagés, notamment lors de deux des trois phases de l’exercice : la phase de lutte anti-sous-marine (phase 1) et la phase de lutte antinavire (phase 3).



ATL2 à Lann-Bihoué © JM Bergougniou

Durant la première phase, sur une semaine complète, l’effort des techniciens des flottilles, de la BAN Lann-Bihoué et de l’AIA Bretagne ont permis de réaliser 9 des 10 vols initialement programmés, permettant d’exercer une pression forte sur le sous-marin adverse, ou d’appuyer l’action du sous-marin ami dans sa mission.

Au-delà du concours apporté aux camarades œuvrant « sous le dioptre », les équipages d’ATL2 au cours de cet exercice ont pu s’exercer et améliorer leur préparation opérationnelle, dans des conditions de difficulté croissante, qui se poursuivent avec les phases suivantes de l’exercice.




en rade © JM Bergougniou
L'exercice Courco/Squale 2025 est un entraînement avancé dans le domaine de lutte sous la mer qui oppose, dans cette édition, une Task Force interalliée, composée de frégates et d’aéronefs, à un sous-marin nucléaire d’attaque. Conçu pour simuler un conflit de haute intensité, l'exercice a mis à l'épreuve les capacités de détection, de coordination et d'engagement des unités participantes.


le caudataire Phaéton © JM Bergougniou
Parallèlement à Squale, l'exercice Courco 2025 est un stage crucial pour qualifier les futurs commandants de sous-marins. Le Courco (cours de commandement) est l'ultime étape de sélection avant d'accéder au commandement d'un sous-marin nucléaire d'attaque.



09 septembre 2025

FDI Amiral Ronac'h arrivée à Brest le 05-09-2025

FDI Amiral Ronac'h arrivée à Brest le 05-09-2025




La question pas si bête. Aujourd’hui, rien ne dépasse sur les nouvelles frégates, ou presque ! Mais ce n’est pas qu’une mode. Alors que Brest (Finistère)  accueille L’Amiral-Ronarc’h, voici quelques explications.

Des parois inclinées

L'Amiral Ronac'h au départ de Lorient © Pierre Le Galle


« Cette forme épurée des frégates remonte à avant les années 2000. Elle a été initiée avec les La Fayette . Naval Group a été le premier concepteur mondial de navires de combat à réaliser un bateau extrêmement furtif », explique Hervé (*), ancien marin, devenu expert opérationnel auprès des architectes bâtiments de surface à Naval Group, construction française de navires de défense.


La furtivité, c’est quoi ? « C’est ne pas être détecté par des radars. » Sachant qu’un radar, « c’est basé sur des ondes électromagnétiques : si elles rencontrent une paroi verticale, elles reviennent dans la même direction. Et ça donne la direction et la position du bateau ! »

Les frégates de Naval Group ont donc des parois extérieures inclinées qui ne renvoient pas les ondes dans leur direction de départ. Et leur permettent de rester discrets.


Des « pièges à ondes » éliminés


FDI Amiral Ronac'h © Pierre Le Galle
« Tout ce qui est aspérités et cavités sont des pièges à ondes, des « bruits » qui amplifient les ondes réfléchies. Elles ont donc été supprimées ! » D’où le design lisse et « épuré » des La Fayette, puis de la Fremm (frégate multimissions) et désormais, de la toute nouvelle FDI (frégate de défense et d’intervention) de classe Amiral-Ronarc’h, qui arrivera à Brest à la fin de mois

Des parois inclinées

« Cette forme épurée des frégates remonte à avant les années 2000. Elle a été initiée avec les La Fayette . Naval Group a été le premier concepteur mondial de navires de combat à réaliser un bateau extrêmement furtif », explique Hervé (*), ancien marin, devenu expert opérationnel auprès des architectes bâtiments de surface à Naval Group, construction française de navires de défense.

La furtivité, c’est quoi ? « C’est ne pas être détecté par des radars. » Sachant qu’un radar, « c’est basé sur des ondes électromagnétiques : si elles rencontrent une paroi verticale, elles reviennent dans la même direction. Et ça donne la direction et la position du bateau ! »

Les frégates de Naval Group ont donc des parois extérieures inclinées qui ne renvoient pas les ondes dans leur direction de départ. Et leur permettent de rester discrets.


Des « pièges à ondes » éliminés




Autrefois, les frégates avaient des mâts treillis, des tourelles, des systèmes d’armes extérieurs, etc. C’est fini ! « Aujourd’hui, sur les FDI, dès qu’on peut, on encastre les systèmes derrière les cloisons extérieures. Tout est à l’intérieur du bateau », souligne Hervé. Les plages avant et arrière sont couvertes. Les embarcations sont dans une niche. Les systèmes d’armes missiles sont encastrés à l’intérieur.


« Et il y a moins de systèmes tournants. » Le radar de l’Amiral-Ronarc’h est désormais à panneaux fixes. Quatre plaques qui ne tournent plus.

Idem pour les cordages, il n’y en a quasiment plus. Seulement deux petites vergues, pour les pavillons dans la mâture. « Même au XXIe siècle, le pavillon reste un langage international. » Ce qui dépasse, ce sont les grandes antennes radio, comme des « fouets ». Il reste aussi un canon à l’avant.




Pas de hublots

Il n’y a plus de hublots, non plus ! Car les ondes électromagnétiques peuvent passer à travers le verre. Sur les Fremm, il en restait : celui du bureau du commandant. Sur la FDI, il a disparu. Il n’y a que la passerelle de commandement où il reste encore des vitres.

Comment « voir » alors, l’extérieur du bateau ? « On a développé un système de veille optronique panoramique. Il s’agit d’un ensemble de caméras dans la mâture, qui fournit une vision à 360 degrés de l’extérieur du bateau. » Ces images sont rediffusées en différents endroits. Dont une pièce avec quatre grands écrans, recréant le panoramique. « Grâce aux caméras « low night », on y voit clair de jour comme de nuit. » La FDI serait le premier bateau au monde, à disposer de ce système.


L’étrave inversée



Autre originalité sur l’Amiral-Ronarc’h : son étrave inversée à l’avant du bateau. Ce n’est pas une innovation. Ça existait déjà à la fin du XIXe siècle. Plutôt une remise au goût du jour, « initiée par Naval Group, désormais copié », précise Hervé. C’est d’abord pour des raisons de navigabilité : « Elle est plus performante. »

Cette étrave permet de mieux gérer les mers formées venant de l’avant. Elle supprime les chocs et permet de maintenir une vitesse élevée. Et elle réduit aussi la signature radar.

Au final, un navire comme la FDI, 122 mètres de long et déplaçant 4 460 tonnes, ne ferait pas plus de « bruits » sur un radar qu’un bateau de pêche d’une vingtaine de mètres. Et ce n’est pas de la magie, mais beaucoup d’ingénierie et de savoir-faire !

Sources

https://www.ouest-france.fr/mer/des-bateaux-militaires-design-est-ce-pour-faire-joli-c871c57e-89ce-11f0-86eb-dac26b435301


05 septembre 2025

FDI Amiral Ronac'h Lorient pour Brest 1er septembre 2025

FDI Amiral Ronac'h quitte  Lorient pour Brest


Après un passage en cale sèche d'une bonne quinzaine de semaines pour des problèmes de ligne d'arbre, la FDI Amiral Ronac'h quitte Lorient pour Brest le 1er septembre 2025.









Photos Pierre Le Galle 

Merci à Claude Bélec qui m'a sauvé du déluge


SNA SUFFREN Mission grand nord 2025 Mai sous-marin

SNA SUFFREN Mission grand nord 2025 6 000 tonnes, 1 million de composants, 8 millions d’heures de production par sous-marin nucléaire d'...