15 mars 2025

L'Île Longue Finistère Brest prisonniers allemands internés

L'Île Longue Finistère Internés et prisonniers 



De part sa position, l’Ile Longue joue un rôle important dans la défense de la rade de Brest et ce, jusqu’au début du XXe siècle. 

La Toponymie fait état du vocable « Ar Vur » : le mur, ce qui explicite l’existence d’une probable fortification, mais il faut attendre le XVIIe siècle et Vauban, pour que l’on puisse véritablement parler de système de défense. Tout au long des siècles, les fortifications de l’Ile Longue évoluent en fonction des améliorations constantes des techniques d’armement et des vicissitudes de la politique internationale.

De 1914 à 1919, l'île longue a abrité près de 5 300 prisonniers allemands et autrichiens y ont été enfermés durant ces cinq années. Parmi eux, des intellectuels et des artistes qui ont donné à ce camp une vie culturelle particulière.

Quelques jours après la déclaration de guerre, le paquebot hollandais Nieuw Amsterdam en provenance des Etats-Unis d’Amérique vers les Pays Bas et soupçonné de contrebande au bénéfice des empires centraux, est arraisonné par un bâtiment français. A son bord, des passagers civils d’origine allemande, autrichienne, hongroise : des intellectuels, des membres de la bourgeoisie, des patriotes qui cherchent à regagner leurs pays respectifs. 

Ce paquebot arrive au port de Brest le 3 septembre 1914. Que faire de ces civils que l’on ne peut considérer comme des prisonniers de guerre ? Très vite, le site de l’Ile Longue attire l’attention des autorités. Il ne reste plus qu’à construire le camp la composition sociale des internés explique l’existence très active d’ateliers, de clubs sportifs, d’école et de centres d’apprentissage.















BREST

Arrestation des prisonniers allemands évadés Les trois prisonniers allemands qui s'évadèrent dimanche soir de l'ile Longue ont été arrêtés. Leur odyssée est maintenant connue et l'on sait, ainsi qu'on l'avait supposé dès le premier instant. qu'ils débarquèrent à la pointe de l'Armorique et qu'ils se mirent immédiatement à la recherche d'un abri. Toute la journée de lundi, ils se terrèrent dans un champ de blé. La nuit suivante, ils explorèrent la contrée, mais sans succès, et durent revenir à leur point de départ. C'est alors qu'ils se décidèrent à demander, à un cultivateur, la route conduisant au Faou. Le paysan. soupçonnant qu'il se trouvait en présence des prisonniers recherchés, se rendit à la Mairie et prévint le garde champêtre qui en compagnie de deux gendarmes de la brigade de Daoulas, se mit a la recherche des fugitifs. Les représentants de l'autorité ne tardèrent pas, du reste à rejoindre les Allemands qui s'étaient cachés dans une garenne, au village de Korgouet, à 5 kilomètres du bourg de Plougastel. Cinq gendarmes des brigades départementales de Brest vinrent chercher les prisonniers et les conduisirent au Château de Brest. De là, ils les transférèrent mercredi matin, a l'Ile Longue où ils étaient précédemment. Sur l'Allemand Reinauer. qui servait d'interprète au camp, on a trouvé une carte d'état-major sur laquelle était indiquée la route à suivre pour se rendre en Allemagne.











13 mars 2025

ORLY Entrepôt Général de l'Aéronautique Maritime EGAM SAMAN

ORLY EGAM Entrepôt Général de l'Aéronautique Maritime


"Je m'en vais le dimanche à Orly.
Sur l'aéroport, on voit s'envoler
Des avions pour tous les pays.
Pour l'après-midi, j'ai de quoi rêver.
Je me sens des fourmis dans les idées
Quand je rentre chez moi la nuit tombée."

le samedi 25 Février 1961, le lendemain de l'inauguration de l'aéroport d'Orly par le général de Gaulle, j'embarquais sur un DC3 de Channel Airways direction Guernesey... C'était mon baptême de l'air. 

L'histoire du Saman est liée à la naissance, en mars 1912, de l'aéronautique maritime, même si son origine ne remonte qu'au 1er juillet 1926. Dénommé Entrepôt général de l'aéronautique maritime (Egam), il s'installe provisoirement à Saint-Cyr-L'école pour le personnel et à Nanterre pour le stockage du matériel. 


En 1927, il s'implante à Orly et devient «Egan» (Entrepôt général de l'aéronautique navale) en 1937. 

En 1910, sur le plateau de Longboyau, le Ministère de la Guerre vient de réquisitionner 11 hectares au sud de Paris où naitra des années plus tard l’aéroport d’Orly. Après la guerre, la Marine puis l’Armée de terre exploitent cet aérodrome militaire. 

En 1926, on construit juste au nord un aéroport civil et une école de pilotage.

Malgré les bombardements allemands, l’expansion se poursuit durant la seconde guerre mondiale, avec la mise en service de la première grande piste nord-sud. 

Entre 1946 et 1948, alors qu’on reconstruit l’aéroport du Bourget, s’ouvre à Orly le premier terminal provisoire de Paris-Orly et la piste 3, longue de 2100 m : l’investissement est colossal, un milliard de francs. Ce terminal provisoire s’appellera Orly Nord. Il sera détruit des années plus tard pour donner Orly Sud et orly Ouest.

Orly

AOUT 1923


Le dirigeable Dixmude arrive à Orly pour l'aéronavale française.

Le Dixmude mesurait 226 mètres de long, pour une hauteur de 28 mètres et un diamètre de 24. Son volume était de 68.500 m3 en seize ballonnets. Sa propulsion était assurée par sept moteurs de 260 cv, ce qui lui assurait une vitesse de croisière de 77 km/h.



Jeudi 20 DECEMBRE 1923
Le dirigeable Dixmude est pris dans un orage et disparaît entre la Sicile et la Tunisie. Le dirigeable Méditerranée est mis en réserve et ne vole plus. Les 2 hangars sont alors inutilisés avant finalement d'abriter des avions



l'Entrepôt Générale de l'Aviation Maritime s'installe sur l'aérodrome entre 1927 et 1940 ainsi que sur la présence de la Flottille 31S de 1945 à 1954 également sur l'aérodrome d'Orly.
U.S. Army Postal Service, A.P.O. 741 Orly Airport


Pour ce qui concerne l'escadrille 31 S :

Initialement créée sous l'appellation Section de liaison de l'état-major général, elle devient escadrille de transport de la métropole le 1er mars 1945 puis escadrille 31 S le 1er janvier 1946.

TàD PARIS XIII  (AN.2)  ORLY (AERODROME) 5-2-1954
Elle stationne à Orly de mars 1945 à décembre 1954 et, durant cette période, ses commandants successifs sont :

- LV LEVEILLE du 01.03.1945 au 01.04.1946,
- LV de FLEURIAU du 01.04.1946 au 29.05.1948,
- CC VAZIAGA du 29.05.1948 au 07.08.1950,
- CC CHATEL du 07.08.1950 au 13.08.1952,
- CC PIERLOT du 13.08.1952 au 12.08.1954,
- LV SAHLER du 12.08.1954 au 01.04.1956 (à compter de janvier 1955 l'escadrille 31 S stationne à Dugny-Le Bourget).


À la suite du déclenchement de la seconde guerre mondiale, il se replie à Rochefort, puis à Cuers, où il fonctionne jusqu'en novembre 1942, date d'occupation de la zone libre.


Fin 1944, l'établissement devient le Saman et s'installe à Paris. Ses locaux se révélant insuffisants, la direction cherche une autre implantation en région parisienne, pour y héberger aussi l'escadrille de réception et convoyage. Ce sera Toussus-Le-Noble.



Nos cantonnements sont situés hors de l’aéroport, sur la route qui vient de Paris.
Ils sont constitués d’un ancien hôtel, qui a du être occupé par les Allemands durant la guerre, habité par les officiers mariniers, et de deux baraques en bois, à l’arrière pour les quartiers-maîtres et matelots.
Baraques qui ont du aussi connaître des « trouffions » teutons.
C’est l’escadrille ministérielle (à cette époque il y a un ministre de La Marine, plus exactement un secrétaire d’état) qui assure des liaisons avec toutes les unités marine outremer et également avec les forces d’occupation marine en Allemagne (flottille du Rhin).
Nos avions, des Junkers 52 pris aux allemands, ou AAC1 « Toucan », des Bloch 161 Languedoc tout neufs et quelques autres appareils, NC701 Siebel, Ventura vont à Dakar, Alger, Tunis, Casablanca, Friedrichshafen en Allemagne.
Il y a aussi un monomoteur Noralpha, quadriplace, réservé uniquement au ministre (secrétaire d’état à la marine Johannes Dupraz) Pilote : George Max Glover, mécano QM Weinborn). Serge Bavoux Anciens Cols bleus






09 mars 2025

PIERRE DAC Les Français parlent aux Français humoriste résistant Radio Londres

 PIERRE DAC 


Création et gravure Elsa Catelin -
Timbre : d'ap. photo © AGIP / Bridgeman Images -
Contour feuille : d'ap. photos archives Jacques Pessis
« Vaut-il mieux passer à la postérité ou passer hériter à la poste ? » 


Avant de nous quitter le 9 février 1975, d’un manque de savoir-vivre, Pierre Dac s’est posé la question. La Poste lui apporte la réponse à travers un timbre-hommage au « roi des loufoques » et au résistant devenu, à Londres, l’un des « Français qui parlaient aux Français ». 



Né le 15 août 1893 à Châlons-en-Champagne, André Isaac commence par poursuivre des études qu’il ne parvient pas à rattraper. Mobilisé en 1914, il passe quatre ans sur le front où il est blessé à deux reprises. En octobre 1922, il fait ses débuts de chansonnier et invente une forme d’absurde dont vont s’inspirer Pierre Desproges, Coluche, le Gorafi et beaucoup d’autres. 

En 1935, il devient le pionnier des émissions d’humour avec La Société des Loufoques et La Course au Trésor. 

Le 13 mai 1938, il crée L’Os à moelle, un hebdomadaire dont les ventes atteignent 400 000 exemplaires. Il y publie les premières « petites annonces ». 

En 1940, décidé à rallier la France Libre, il passe dix-huit mois dans les prisons espagnoles avant de rejoindre Radio Londres, où il multiplie les chansons et les éditoriaux contre l’occupant. 

Pierre DAC à gauche correspondant de guerre

« Bagatelle sur un tombeau », où il répond à Philippe Henriot, est étudié dans les écoles. En 1947, il invente le « Schmilblick », puis rencontre Francis Blanche. 


Ils signent et interprètent Le Sâr Rabindranath Duval et Signé Furax, le feuilleton le plus écouté de l’histoire de la radio. À partir de 1966, Bons baisers de partout, avec Louis Rognoni, est également un succès. Enfin, en 1972, il publie ses Pensées. Elles ont traversé les générations, démontrant ainsi que « rien de ce qui est fini n’est jamais complètement achevé tant que tout ce qui est commencé n’est pas totalement terminé ».

 © La Poste – Jacques Pessis -Tous droits réservés


Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand


croix de guerre,
légion d’honneur,
médaille de la Résistance


 « Mes chers Compatriotes,

C’est pour moi une extraordinaire sensation que de pouvoir, ce soir, vous parler librement devant ce micro, alors qu’il y a environ deux mois j’étais encore à méditer, entre les quatre murs d’une cellule […], ce qui démontre d’une manière péremptoire, absolue et définitive, que la prison mène à tout à condition d’en sortir.

Ainsi que vous pourrez vous en rendre compte, il n’entre nullement dans mes intentions d’adopter ici le ton solennel ou larmoyant […]. Car je crois en la vertu du sourire.

[…] D’aucuns – dans le camp collaborationniste, s’entend – ne vont pas manquer de s’écrier : « Un loufoque à la radio de Londres, cette fois, c’est complet ! » Et de ricaner, et de faire de fines plaisanteries en se mettant de grands coups d’eau de Vichy derrière la croix gammée, histoire de souligner le grotesque de l’événement.

[…] Sur ce, mes chers Compatriotes et amis, laissez-moi vous donner, en guise de conclusion, ce slogan : […] « La Révolution Nationale a commencé avec un bâton et sept étoiles : elle finira avec une trique et trente-six chandelles ! »

 


De son vrai nom André Isaac, Pierre Dac, juif, alsacien et résistant de la première heure, fut, à partir de 1943, un des piliers de Radio Londres, où il intervint quotidiennement jusqu’au débarquement des alliés en Normandie. Avec son esprit burlesque, son humour subtil et ses mots cinglants, il mena une impitoyable guerre des mots contre Radio Paris, et particulièrement contre un des plus virulents ténors de la collaboration, Philippe Henriot, que les Allemands appelaient le « Goebbels français ».

https://www.youtube.com/watch?v=TvsTWIOJf4o




En août 1944, après avoir quitté Londres pour Paris, où il a retrouvé son épouse, Pierre Dac a repris sa vie d’humoriste. Dans son livre Un Français libre à Londres en guerre (éd. France-Empire, 1972), il écrit : « Je remis la tenue civile et repris mes activités professionnelles qui étaient de même ­nature que celles d’avant-guerre, c’est-à-dire théâtralement, cabarètement, radiophoniquement, clubement, activement, effectivement et réciproquement. » Il est mort à Paris le 9 février 1975.


Merci à Elsa Catelin


08 mars 2025

Chalutier Rorqual Croiseur auxiliaire GOLO II guerre 14-18 Méditerranée torpillage

Chalutier Rorqual Torpillage du croiseur auxiliaire GOLO II


Le chalutier Rorqual est lancé en 1908 en Grande-Bretagne sous ce nom de Rorqual pour le compte de la Société des Pêcheries du Golfe de Gascogne (J. Duvergier). 
Le 11.12.1914 il est réquisitionné et conserve son nom, il est affecté en Mer Ionienne, Corfou.


Le 23.08.1917 avec le patrouilleur Géranium, participe au sauvetage des rescapés du Golo II puis en août 1917 il remorque jusqu’à Palerme le navire auxiliaire Saint-Joseph, torpillé le 28 août par le sous-marin UB-73 (KL Kurt Schapler).
Le 02.04.1919 il est  déréquisitionné, restitué.

En 1922, il est transformé et rallongé, sa longueur est portée à 51,1 m et déplace 529 t
En 1931 : il est rebaptisé Vierge de Boulogne pour le compte de l’Armement Vve F. Delpierre & Fils et immatriculé à Boulogne. Inscrit au Lloyd’s Register
1930-1939 
12.02.1940 : il fait naufrage près d’Omonville.

Ouest-Eclair 29 mars 1914

Dans la presse le Rorqual se signale pour son arraisonnement par le croiseur islandais alors qu'il pêche dans les eaux territoriales islandaises en mars 1914.






Le GOLO II



Paquebot de la Cie Fraissinet, longueur 80m, croiseur-auxiliaire en 1914. Sa dernière escale étant Naples, il est torpillé le 22/08/1917 en Méditerranée occidentale (large de Corfou) par le sous-marin UC 22, .



"Il semble que le Golo II, patrouilleur et escorteur de convois, commandé par le lieutenant de vaisseau Lorin, transportait des officiers serbes et de nombreux permissionnaires qui ralliaient l'escadre d'Orient, ainsi que le courrier de l'armée navale. Il assurait une liaison Toulon-Bizerte-Malte-Corfou, lorsqu'il reçut une torpille par bâbord, dans le compartiment des machines. 


Tandis que l'équipage et les passagers se jetaient à l'eau, une terrible détonation se fit entendre, provoquée par l'explosion des grenades d'attaque qui se trouvaient à bord. Le paquebot disparut comme une flèche, deux minutes seulement après le torpillage. Il ne resta sur la mer que quelques canots et radeaux, vite surchargés de naufragés, certains grièvement blessés. Ils dérivèrent 26 heures avant d'être recueillis par le patrouilleur Salambo et le chalutier Rorqual qui les débarquèrent à Corfou. 




On rapporte par ailleurs que 37 marins militaires et 1 officier serbe perdirent la vie dans ce naufrage et que 4 officiers serbes furent faits prisonniers par le sous-marin. Le Golo II transportait 257 personnes.






CITATION À L'ORDRE DE L'ARMÉE








Patrouilleur auxiliaire Rorqual — alors commandé par le premier maître de manœuvre Albert Louis Pierre Marie CHIFFLET —, Journal de bord n° 2/1917 — 23 juil. ~ 31 déc. 1917 — : Service historique de la Défense, Cote SSY 443, p. num. 84 et 85 


« Mercredi 22 août 1917.
...................................................................................................................................

18 h.30 — […] Fait route par ordre du C.P.C. à la recherche du Golo-II suivant une route Malte-Corfou.

Jeudi 23 août 1917.
7 h.30 — Aperçu un avion dans le N.-O.
7 h.55 — Aperçu un contre-torpilleur dans le S.-O.
8 h.30 — Donné un homme malade au Bisson [Torpilleur d'escadre Bisson, qui remorquait un avion].
10 h.00 — Aperçu les premières épaves [Point estimé : 38°30’ ~ 19°10’].
10 h.15 — Aperçu les embarcations des naufragés (2 groupes séparés).
10 h. 45 — Recueilli le 1er groupe de naufragés.
11 h. 15 — Recueilli le 2e groupe de naufragés.
12 h.00 — Route sur Corfou.
19 h.00 — Pris le chenal de sécurité.
23 h.00 — Rentré Corfou. Accosté le Tourville pour débarquer les naufragés. »

Journal officiel du 2 février 1918, p. 1.165.

J.O. 2-II-1918


— 28 août 1917 : Remorque jusqu’à Messine (Italie) le navire auxiliaire Saint-Joseph-II, avarié le même jour près de Corfou (Grèce) par une torpille lancée par le sous-marin allemand UB-73 (Kapitänleutnant Kurt SCHAPLER).

Par décision ministérielle du 29 septembre 1917 (J.O. 4 oct. 1917, p. 7.874), le témoignage officiel de satisfaction suivant fut ultérieurement décerné au commandant et à l’équipage du patrouilleur auxiliaire Rorqual, ainsi qu'au commandant et à l'équipage du patrouilleur auxiliaire Richelieu, chef de convoi.

J.O. 4-X-1917 - 







Sources :


Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005

Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
French Warships of World War I, Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974

Ouest-Eclair


Pierre Dac à dit

Pierre Dac à dit "Je voudrais travailler dans un magasin de rêve où l'on ne vendrait que des choses imaginaires." Dès octobre ...