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02 juin 2024

BRF Jacques Chevallier mission Akila 2024 OTAN GAN ravitailleur de Force Méditerranée

BRF Jacques Chevallier mission Akila 2024

La mission Akila était la première mission opérationnelle à laquelle participait le BRF Jacques Chevallier, qui a ravitaillé 35 bâtiments français et alliés, dont 32 du GAN. Cette mission a également permis l’expérimentation d’un ravitaillement et d’une mise en silo de missile Aster à la mer, d’un transfert de matériel par drone entre escorteurs ainsi que l’expérimentation de réparation d’avarie à distance organisée par le service de soutien de la flotte (SSF).


VSPID 10108 02 avril 2024 (nous sommes le 2 juin 2024)


Le bâtiment ravitailleur de forces « Jacques Chevallier » participera à la mission Akila du groupe aéronaval après avoir embarqué un état-major de guerre des mines. D’ultimes qualifications et un renfort de marins sont aussi prévus avant son admission au service actif cette année.

BRF Jacques Chevallier © Jean-Marc Tanguy

Placé sous le commandement du contre-amiral Jacques Mallard, le GAN était composé du porte-avions (PA) Charles de Gaulle, du nouveau bâtiment ravitailleur de force (BRF) Jacques Chevallier, d’une frégate multi-missions (FREMM), d’une frégate de défense aérienne (FDA) et d’un sous-marin nucléaire d’attaque. Des escorteurs de marines alliées, italiens, grecs et portugais étaient intégrés au GAN, permettant d’entretenir nos aptitudes communes à conduire, en coalition et sous faible préavis, des engagements opérationnels complexes. Près de 3.000 militaires français et alliés étaient engagés afin de contribuer à la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.


Du 26 avril au 10 mai, le GAN a été placé pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’OTAN dans le cadre de l’activité Neptune Strike 24 afin de mener des missions de surveillance et de reconnaissance et maintenir le niveau de préparation opérationnelle ainsi que l’interopérabilité. Ces activités ont permis d’interagir avec les armées italiennes, grecques, croates, roumaines, anglaises, turques, espagnoles et bulgares et de mener des missions aériennes notamment en Allemagne et en Roumanie.


De la mer des Baléares jusqu’en mer Ionienne en passant par le détroit de Messine et les bouches de Bonifacio, le GAN a parcouru 10.000 nautiques, soit 18.400 kms. Les 18 Rafale Marine et les 2 Hawkeye du groupe aérien embarqué (GAé) ont été catapultés 650 fois depuis le porte-avions pour effectuer 1.000 h de vol, les 5 hélicoptères de la force ont volé 200 fois, soit 300h et l’ATL2, stationné à La Sude (Crète) a comptabilité 12 missions pour 90h de vol. Au total, les aéronefs ont effectué 1500h de vol.

Sources :


31 mai 2024

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE aviation maritime guerre 14-18 Méditerranée

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE



En janvier 1917, lorsque le besoin d'établir une base d'hydravions chargée de la protection du littoral et des convois civils contre les attaques des sous-marins allemands se fait sentir, plusieurs sites sont en concurrence :
Le cap Leucate
l'anse Paulilles
l'étang de Canet-Saint Nazaire
Le 2 février 1917, le ministre de la marine annonce au député des P.O., la création de la "station d'hydravions" de Canet.
De février 1917 à décembre 1918, la base du CAM (Centre d'Aviation Maritime) de Perpignan - Canet-plage est située au nord de l'étang, à l'emplacement occupé actuellement par le camping "Mar Estang".
A partir de juin, arrivent une quinzaine d'appareils Schreck F B A du type H, à moteur Hispano-Suiza 150 ch.
Ils sont armées de mitrailleuse Lewis de 7,7 mm, portent la lettre V, lettre appliquée à la base de Canet.
(extrait du livre de Jean-Marie Rosenstein, "Canet En Roussillon 1848-2008, des Bains de Mer à la Thalasso")

Durant ces deux années d’existence (jusqu'à l'armistice), le centre reçut divers type d'avions :
FBA 150 ch en juin 1917
Donnet-Denhaut DD 200 ch en avril 1918
Triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre 1918
Borel-Odiers bimoteur en octobre 1918


Les premiers vols du CAM de Perpignan commencent à la fin du mois de juin 1917 sur des FBA 150 ch. Le centre est situé au nord de l’étang de Saint-Nazaire, près du village de Canet-Plage près de Perpignan. Si la région à surveiller, qui s’étend de la frontière espagnole jusqu’à la ville de Sète, sera peu fréquentée par les sous-marins allemands qui s’attaquent plutôt aux convois reliant l’Afrique du Nord à Marseille, les équipages du CAM de Canet devront faire face à un ennemi bien plus redoutable : la Tramontane.




Ce vent violent venant du Nord-Ouest souffle facilement à une vitesse de 150 km/h, soit bien plus que celle des FBA 150 ch dont le pilotage s’avère plus que délicat dans de telles conditions… 

Les vols sont limités pendant tout l’été, et reprennent peu à peu jusqu'à Sète où est installé en septembre un poste de combat qui deviendra un CAM à part entière deux mois plus tard. Mais la Tramontane est toujours là et frappe le 10 octobre 1917 une section de deux FBA commandée par le lieutenant René Mesguich. 

Cet officier issu de l’aéronautique militaire est une célébrité : architecte et archéologue dans le civil en plus d’être un pionnier de l’aviation (brevet de pilote civil n° 713 obtenu le 8 janvier 1912), il est un des rares pilotes d’hydravions civils. Affecté à l’escadrille MS 12 en 1915 avec le futur as Jean Navarre, il y remporte une des premières victoires aériennes de la chasse française le 28 avril 1915. Né en 1874, c’est un vieux pilote de 41 ans que ses camarades surnomment affectueusement "le colonel" en raison de son âge… qui ne l’empêche pas de remporter deux autres victoires homologuées jusqu’en 1916 où il est blessé et affecté dans un poste d’instructeur à l’arrière au terme de sa convalescence. Il ne peut se résoudre à l’inactivité et a obtenu à 43 ans sa mutation dans l’aviation maritime, ralliant le CAM de Perpignan-Canet à sa création.

Ce 10 septembre 1917, deux FBA décollent de Canet à 9h10 avec pour mission de rechercher des mines flottantes sur une vaste zone de patrouille allant du Cap Creux jusqu’à Sète. Le premier FBA, piloté par Mesguich, a pour observateur le quartier-maître André Bolle tandis que le second FBA est piloté par le quartier-maître Roger Grandval avec pour observateur le matelot Pierre Andriès. Le temps est beau et calme mais en raison des sautes d’humeur du vent, les deux hydravions ont pour consigne de ne pas s’éloigner à plus de 25 km des côtes et de rentrer avant midi. Ils font d’abord route vers le sud, où un sémaphore les aperçoit, puis obliquent vers le nord jusqu’à la ville de Sète qu’ils atteignent vers 11h30 avant de faire demi-tour pour rentrer. Mais si le temps est beau sur Sète, à Perpignan la Tramontane s’est levée au point de faire fermer les hangars du centre et mettre les appareils d’alerte à l’abri. A 13 heures, les deux FBA ne sont pas en vue et l’espoir s’amenuise tant il paraît impossible à un hydravion de tenir l’air avec de telles bourrasques… Tous les postes d’observation côtiers sont alertés. A 13h12, un pigeon voyageur de l’appareil de Mesguich se pose au Canet, sa bague à message vide. Il a soit quitté l’appareil bien avant le coup de vent, soit a été relâché très près du Canet car il est rentré très peu de temps après une forte rafale… Celles-ci continueront de plus belle pendant trente heures. Les quatre hommes d’équipage sont portés disparus.

Quand la Tramontane cesse enfin de souffler au mois de novembre (assez cependant pour causer la perte du FBA des quartiers-maîtres Son Dumaris et Tachet, disparus au large du cap Leucate le 7 décembre 1917), c’est pour faire place à la glace en décembre qui gèle le lac et empêche toute activité aérienne jusqu’au dégel en janvier 1918. La livraison de Donnet-Dennaut 200 ch permet d’obtenir de meilleurs résultats par gros temps mais pas assez pour lutter contre le vent qui revient à l’été 1918. Le centre, qui reçoit des triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre, est dissous peu de temps après l’armistice, sans jamais avoir rencontré le moindre sous-marin ennemi durant toute son activité.


18 mai 2024

Aviation maritime Philippeville Algérie 1914-1018 guerre Bône hydravion Méditerranée

Aviation maritime Philippeville Algérie 



Les principales missions de l’Aviation maritime sont la surveillance des routes d’accès aux ports, l’escorte et l’éclairage des convois, reconnaissance, la recherche des mines et l’attaque des sousmarins.


Au début de la guerre, la Marine ne possède que huit appareils de marques disparates, onze pilotes et un navire transporteur d’hydravions. Une seule base est en service : le Centre d’études de Saint-Raphaël. A la fin de la guerre, l’Aviation maritime aura 702 pilotes et 1 264 appareils. A partir de 1917, devant l’accroissement considérable de la force sous-marine allemande, l’Aviation maritime se développe. L’organisation territoriale côtière comprend les secteurs partagés en 1916 en divisions de patrouilles aériennes. Sur toutes les côtes océaniques et méditérranéennes sont créés trente-cinq centres (patrouilles aériennes) équivalents à une ou plusieurs escadrilles de douze, puis seize hydravions, et trente Postes de combat, détachés des Centres, de quatre à six hydravions, plus des Postes de relâche pour le ravitaillement et des bases de combat, non occupées en permanence, prévues pour une section de deux hydravions. 



Des centres et des postes de combat partent des sections d’en principe deux hydravions (FBA H4, Donnet-Denhaut et Tellier) dont le rayon d’action atteint 300 kilomètres. Le terme de centre aéronautique disparaît en juin 1917 au profit de patrouilles aériennes. 


Le 10 novembre1916, la décision est prise de créer le centre d’aviation du port d’Alger, près de
l’usine électrique, dans un étroit plan d’eau entre le quai de Sète, sur le Grand Môle, et le quai de
Caen. L’Entreprise Gregor se charge des travaux et le centre sera agrandi en avril 1917.


Les patrouilles aériennes d’Algérie-Tunisie dépendant du secteur de la Méditerranée, comportent
d’ouest en est le centre d’Oran (dont dépendent les postes de combat de Nemours et Mostaganem,
le centre d’ Arzew, poste de combat : Cherchell, le centre d’Alger, postes de combat : Ténès et
Bougie, le centre de Djidjelli, le centre de Bône, postes de combat : Collo, le centre de Bizerte,
postes de combat : Tabarka et Kélibia ; le centre de Sousse, postes de combat : Sfax et Lampedusa
et le centre de Marsala.

Les postes de combat (également dénommés postes de relâche lorsqu’ils sont utilisés de façon
temporaire) sont généralement équipés d’un hangar Bessonneau et d’un mât de mise à l’eau.
L’activité des postes de relâche est assez irrégulière, elle dépend du passage des convois et des
difficultés de mise en oeuvre qui demandent quelquefois des pilotes habiles. 



D’une manière générale, l’effectif complet des centres et des postes ne sera jamais atteint. Il n’y aura jamais guère plus
de dix hydravions opérationnels à Alger et à Bône et deux à quatre à Cherchell, Ténès, Bougie et
Djidjelli. Des postes de combat provisoires, comme Béni-Saf, sont quelques fois activés.


Le 20 septembre 1917, une section de Bône découvre un sous-marin camouflé en voilier qui attendait un important convoi. Le 9 octobre 1917, une section de Bône dégage et sauve une goélette italienne canonnée par un sous-marin et le 10 octobre 1917, une autre section de Bône découvre
un sous-marin à l’avant d’un convoi et le fait plonger. Le 4 décembre 1917, une section de Bône attaque un sous-marin qui attend un convoi.

Le 21 mars 2018, le quartier-maître charpentier Bellan écrit un courrier à Marie-Louise de Rians dans le Var.

Aviation Maritime Philippeville  - TàD Philippeville  23-3-1918

TàD arrivée RIANS VAR 1-4-18
Après avoir philosophé sur le mariage et précisé qu'en ce moment il est "neutre" il précise qu'en ce moment, il n'est plus à Bône... "Le centre de Bône m'a envoyé à Philippeville comme chef de poste au centre de ravitaillement pour avions. Mon plus gros travail c'est de m'embêter". 

INSTRUCTION sur le recrutement, la formation, l'avancement du personnel spécialisé dans l'aviation maritime du 9 janvier 1918.


"Les appareils ne viennent pas souvent depuis huit jours que j'y suis aucun appareil n'est arrivé. C'est presque l'Amérique. Souhaitons voir la fin de la guerre dans ces conditions."


Sources
ARDHAN

INSTRUCTION sur le recrutement, la formation, l'avancement du personnel spécialisé dans l'aviation maritime du 9 janvier 1918.

04 mai 2024

Goélette Belle-Poule à Toulon Méditerranée mai 2024

 Goélette Belle-Poule à Toulon

La goélette Belle Poule fait escale dans le Var le temps d'un week-end

Dans le cadre de son déploiement en Méditerranée, la goélette Belle-Poule, voilier de l’école Navale parti de Brest le 6 avril dernier, arrive à Toulon ce jeudi en fin d’après-midi. Elle restera au port jusqu’à dimanche 9 mai. VAR-MATIN



Les différences de dates s'expliquent par la date d'arrivée à Toulon, les prises de permissions, les différentes escales et le retour à Toulon puis La Seyne.



ESCALE DE LA GOELETTE BELLE POULE A TOULON
Dans le cadre de son déploiement en Méditerranée, la goélette Belle Poule, voilier de l’école Navale parti de Brest le 6 avril dernier, arrivera à Toulon le jeudi 5 mai en fin d’après-midi, pour une escale jusqu’au dimanche 9 mai. Il sera accosté au carré du port en face de la Mairie d’honneur.


Ce déploiement comptant 15 escales a plusieurs objectifs :
une dimension formation, permettant à de jeunes marins de développer des compétences en navigation et leur propre sens « marin »,
une dimension coopération, par l’embarquement sur de courts transits d’officiers élèves italiens, portugais, français, ainsi que de jeunes élèves civils,
et enfin une dimension environnementale, par la dépose de capteurs Argo pour le compte de l’Ifremer* (mesure de température, pression, salinité de l’eau…)
*Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer

Les visites du public seront possibles du vendredi au dimanche inclus. Les horaires d’ouverture pour ces trois journées seront le matin de 10h00 à 12h00 et l’après-midi de 14h00 à 17h00.

La goélette Belle Poule, voilier de 37 mètres a été lancée le 8 février 1932. Elle est affectée depuis son lancement à la formation des élèves officiers par le biais de déploiements dans l’Atlantique ou la Manche, voire la mer Baltique ou la Méditerranée. Seuls les aménagements intérieurs ont été modifiés pour l’hébergement de l’équipage, des élèves en instruction et pour l’installation du compartiment des machines
Les deux bâtiments ont rejoint les Forces Françaises Libres à Portsmouth durant la Seconde Guerre Mondiale. Ceci explique l’honneur qui leur est donné d’arborer le pavillon tricolore frappé de la Croix de Lorraine.





Facebook Belle-Poule


18 avril 2024

Olives Noires avril 2024 Groupe Plongeurs Démineurs Méditerranée

Olives Noires 2024 Groupe Plongeurs Démineurs

Mines GPD Cherbourg © JM Bergougniou

Du 8 au 19 avril 2024, la Marine nationale organise, comme tous les deux ans, l’exercice Olives Noires. Cet exercice revêt un caractère important dans le contexte actuel où les mines navales représentent une menace majeure pour la sécurité maritime.


CMT L'Aigle © JM Bergougniou
Olives Noires rassemble une force multinationale comprenant 700 marins, 13 bâtiments, 60 plongeurs-démineurs et des capacités de dernière génération comme des drones sous-marins. L’objectif est de développer la capacité des marines alliées à opérer ensemble en lutte contre les mines, sous commandement français, tout en intégrant aux moyens traditionnels de nouvelles capacités dronisées.

La composition de la force

OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou
La force déployée pour l’exercices Olives Noires 24 est une coalition regroupant 14 nations engagées dans la lutte contre les mines navales. Les marins mobilisés apportent leurs compétences et leur expertise pour mener à bien les opérations de déminage. Les plongeurs spécialisés jouent un rôle crucial dans l’identification et la neutralisation des engins explosifs sous-marins. Ils sont appuyés par des drones sous-marins dédiés à la détection des mines.



OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou

Renforcement de la coopération et de l’interopérabilité

Au cœur de cet exercice international se trouve la volonté de renforcer la coopération entre les différentes nations participantes. La diversité des compétences rassemblées et des équipements engagés nécessite une coordination sans faille pour garantir le succès des opérations.

OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou

L’interopérabilité entre les différentes composantes de la force est donc essentielle pour assurer une efficacité maximale lors des manœuvres de lutte contre les mines. Cet exercice offre l’occasion unique aux forces participantes d’améliorer leurs capacités opérationnelles et de renforcer leurs liens à travers le partage d’expérience technique et tactique, et des simulations de scénarios réalistes.

Innovation tactique et nouvelles procédures

OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou
Olives Noires 24 est également l’occasion d’explorer de nouvelles approches et de mettre en place des procédures innovantes pour améliorer les tactiques de lutte contre les mines en milieu maritime. Les participants pourront tester de nouvelles technologies, évaluer de nouveaux concepts opérationnels et perfectionner leurs tactiques face à une menace mines à laquelle se superpose une menace asymétrique. L’innovation tactique permettra d’adapter les stratégies de déminage aux évolutions des techniques utilisées par les adversaires potentiels, renforçant ainsi la sécurité des voies maritimes.



GPD Cherbourg guerre des mines © JM Bergougniou
Olives Noires 24 permet donc non seulement de renforcer la coopération entre les marines alliées, mais aussi de développer des nouvelles procédures et des innovations tactiques pour garantir une lutte efficace contre les mines en mer.


21 janvier 2023

Mission Antarès novembre 2022 - Mars 2023 Groupe Aéronavale Varuna Méditerranée Océan Indien FDA Forbin Fremm Provence

 Mission Antarès novembre 2022 - Mars 2023 Groupe Aéronavale


« La composition même du groupe aéronaval avec le Forbin, l’Alsace, la Provence, la Marne, le Suffren, le détachement de patrouille maritime stationné à la Sude avec un Atlantique 2, mais aussi le destroyer américain Arleigh Burke, et avant lui, le Roosevelt, la frégate italienne Virgilio Fasan et, il y a quelque temps, la frégate grecque Adrias », a détaillé le président Macron.

MISSION ANTARES : 

Depuis le 15 novembre la France, puissance d’équilibres, déploie son groupe aéronaval (GAN) articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle. Après une première partie de déploiement en Méditerranée aux côtés de ses alliés et partenaires stratégiques, le GAN opère désormais en océan Indien. Depuis son passage du canal de Suez le 18 décembre, le GAN participe directement à l’appréciation autonome de situation de la France et au renforcement des liens avec les partenaires stratégiques.

Du 2 au 9 janvier, dans le cadre de la mission ANTARES, le Groupe aéronaval (GAN) a mené de nombreuses activités navales, aériennes et terrestres avec les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Elles ont permis de renforcer les liens interarmées ainsi que la capacité à intervenir conjointement avec les FFDj sous faible préavis.



Pli de la FREMM Provence  

TàD VSPID 11413 15 nov. 2022

Empreinte Machine à affranchir Roissy SPID 17-01-23


Ces plis postés à la mer n'ont pas profité de dépêche proches de la date d'annulation du timbre.
Quand la dépêche est arrivée au SPID ROISSY, la date du timbre à date était trop éloignée de la date de mise dans le circuit postal. Le SPID Roissy a marqué cette date par l'impression de la machine à affranchir 17-01-23


Le 16 janvier, au large de Goa, a débuté l’exercice de grande ampleur VARUNA 23.1 entre la marine indienne et le Groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles De Gaulle. Cette préparation commune au combat aéromaritime renforce la coopération entre l’Inde et la France, partenaires majeurs en Indopacifique.


Pli de la FDA Forbin TàD V 10351 03JAN. 2023

Empreinte Machine à affranchir Roissy SPID 17-01-23


Le groupe aéronaval et plusieurs frégates indiennes dont l’INS Teg réalisent pendant 4 jours des entraînements au rythme opérationnel et à l’intensité croissants. Des chasseurs Mig-29, des avions de patrouille maritime P-8 et Dornier de la marine indienne ainsi qu’un ATL2 français participeront également aux manœuvres conjointes d’entraînement.

L’objectif de VARUNA 23.1 est de préparer les équipages de ces deux nations à faire face, ensemble, à des défis variés, mobilisant leurs capacités de lutte anti-surface, anti-sous-marine et anti-aérienne. Cet exercice majeur renforcera également les capacités de maîtrise de l’environnement aéromaritime et de commandement tactique des navires et aéronefs de combat. Des ravitaillements à la mer, des manœuvres de combat aérien de plus en plus complexes et des séquences de tirs complèteront ces scénarios opérationnels réalistes.


La frégate de défense aérienne Forbin, équipée des redoutables missiles Aster, est en charge de la protection aérienne du groupe aéronaval. Un "bodyguard" de poids pour le Charles de Gaulle en opérations.

Sources

23 août 2022

Les torpilleurs et la chasse aux marsouins et bélougas; Torpille sardines

Les torpilleurs et la chasse aux marsouins année 1903

 On a récemment parler d'un bélouga piégé en Seine et décédé lors des tentatives de sauvetage. Mais on les a longuement considérés  comme des prédateurs et des ennemis des marins et pêcheurs, soupçonnés de la disparition des sardines et donc des crises de la fin du XIXème siècle et le début du XXème. La marine a participé à leur destruction...

Les marsouins vont passer du statut de “poisson royal” au XVIème siècle, estimé et consommé par les plus grandes tables, à celui d’épouvantable prédateur à la fin du XVIIIème siècle avant d’être tardivement réhabilité au XXème siècle.

Les marsouins reviennent régulièrement alimenter les conversations à la fin du XIXème siècle. C'est un conflit entre Pêcheurs et “Marsouins” et “Bélougas". L’industrie de la conserverie, développe sur le littoral atlantique depuis 1830  ce sujet suite aux  deux grandes “crises” de la sardine; la première court de 1880 à 1887 et la seconde de 1902 à 1914.


Concurrence entre pêcheurs et marsouins?

Le marsouin Phocoena phocoena  était considéré comme commun au siècle dernier sur les côtes provençales. Il est devenu très rare en Méditerranée et a disparu, depuis la fin du 19° siècle, des côtes de France et d'Espagne. 

 Les marsouins causent des ravages irréversibles sur les côtes de la Méditerranée et de l'Océan Atlantique ; les pertes qu'ils font subir aux populations des pêcheurs du littoral sont énormes et mettent la pêche en péril. L'administration de la marine envoie des torpilleurs pour leur donner la chasse.



 A plusieurs reprises déjà, Le Petit Journal a signalé aux pouvoir publics les ravages que causent les bandes de marsouins sur les côtes de la Méditerranée aussi bien que sur celles de l' Océan, et les perles très sensibles qu' elles font subir aux vaillantes populations de pêcheurs du littoral. Il est banal de répéter encore une fois qu'il n' est guère de population plus intéressante que celle des pêcheurs de nos côtes de France, que nulle existence matérielle n' est plus rude que la leur et que nulle patience n' est plus grande dans les calamités qui les assaillent. Nos pêcheurs acceptent l' existence qui leur est impartie, et lorsque, par hasard, ils élèvent la voix pour faire entendre une protestation ou une réclamation, il faut, soyez-en bien assuré, qu'elle soit justifiée de tous points; il faut qu' il s' agisse d' un intérêt professionnel et national au premier chef. 


C' est précisément le cas qui nous occupe aujourd'hui ce cas est particulièrement intéressant, car il s' agit en somme de savoir si une partie de nos populations maritimes doit être condamnée à ne plus compter sur son travail pour vivre. Or, chacun le sait, la sardine déserte nos rivages. C 'est la disparition d' une industrie, c' est une véritable calamité pour notre pays. 

" Voilà cinq ans, dit une pétition adressée par les marins au préfet des Pyrénées-Orientales, que nous faisons tout notre possible pour nous maintenir ; mais cette année-ci tous nos efforts sont vains et si le gouvernement ne nous vient pas en aide, la corporation des pêcheurs est appelée à disparaître et avec elle la branche commerciale qui vit de son produit. 




" Chacun voit le danger et en constate les désastreux effets ; on cherche les remèdes. Or, nos pêcheurs connaissent la cause et le seul remède possible ; mais n' étant pas appelés à faire partie de doctes commissions, ils ne rédigent pas de volumineux rapports. Il serait bien trop simple de les consulter, de leur demander leur avis ; on préfère nommer des commissions de savants et de fonctionnaires qui rédigent des rapports que personne ne lit. 


D' après les hommes de la mer, une des causes principales de la disparition du poisson réside dans l' invasion incessante et qui va sans cesse se développant, de bandes considérables de marsouins qui éloignent, non seulement les bancs de sardines, d' anchois, de maquereaux, mais qui, aussi, détruisent les filets des pêcheurs qui sont forcés de faire de continuelles dépenses de réparations en face d' une pêche à peu près nulle. Or, le ravaudage de ces énorme filets, aux mailles serrées, est extrêmement onéreux. Quant à l' Administration de la marine, elle n' a rien trouvé de mieux jusqu'ici que de déclarer gravement que " les marsouins sont des animaux très rusés, qui flairent très vite les pièges qu' on leur tend ; qu' en outre, ils apparaissent subitement dans certains parages, et que pour pouvoir les détruire de façon sensible, il faudrait être sur place au moment où ils se présentent.



 " Comme ils sont très agiles et très méfiants, il est très difficiles de les approcher et de les détruire ... Jusqu' à présent, on n' a rien trouvé de pratique." C' est là une réponse dilatoire que nos pêcheurs, menacés d' une ruine complète, ne sauraient accepter bénévolement. L' Administration de la marine a la garde des intérêts de nos populations maritimes qui lui fournissent les matelots d' Etat et lui appartiennent pour toutes leur vie : elle l' oublie par trop facilement en la circonstance et il nous est pénible d' avoir à lui rappeler aujourd'hui. 



Il y a là pour elle un devoir de réciprocité auquel elle ne saurait en aucune façon se dérober. Cependant, à la suite des plaintes réitérées des prud'hommes de Collioure, l' Administration de la marine envoya, il y a quelque temps, des torpilleurs pour donner la chasse aux redoutables destructeurs. Les équipages tuèrent quelque marsouins à coups de fusil, de canons-revolvers : l ' exercice en vaut un autre. En tous les cas, il eut un effet pratique. Les marsouins disparurent pendant quelques semaines des régions où les torpilleurs agiles étaient venus les déranger d' une façon tragique dans leur insouciants ébats. Et puis les torpilleurs disparurent. 

Ce fut tout. Jamais on ne les revis plus. Mais les marsouins revinrent plus nombreux que jamais. De l' avis des pêcheurs et de beaucoup d' officier de la marine, c' est l' emploie des torpilleurs rapides, des mitrailleuses et des canons-revolvers qui est le seul moyen pratique de détruire, ou tout au moins d' éloigner de nos eaux françaises, les marsouins dont le courage n' est pas précisément la vertu dominante.

Le Petit Journal du 22 Février 1903


mais rassurez-vous, le pire reste a venir

L'OUEST-ECLAIR 13-08-1903

le Bélouga et la torpille



M. TISSIER EN BRETAGNE A Douarnenez la destruction des bélugas

M. Tissier, chef de cabinet du ministre du la marine, a passé quelques jours à Douarnenez Il a prononcé un discours devant les pécheurs et les marins, au sujet de leurs intérêts, et a été très applaudi. Ce qui est surtout intéressant, ce sont les expériences décidées par M. Tissier afin d arriver à un moyen pratique de destruction des belugas.

Le beluga est une sorte de dauphin qui est, à juste titre, la terreur des pêcheurs de sardines. Lorsque les sardines sont prises dans le filet, le béluga arrive, mâche les maiIles de ce filet et mange les poissons captifs. Depuis quelque temps la pêche est devenue, à cause de ces animaux, tout à fait impossible, et un comité de pêcheurs te forma pour la destruction des bélugas. 


Torpilleur N°65 à Cherbourg


L'on employa plusieurs moyens. Celui qui donnait les meilleurs résultats était le suivant, lequel fut employé par les syndicats maritimes, sous la direction du lieutenant de vaisseau Petit, du torpilleur 61. L'on amarrait au filet une torpille dormante ou une torpille vigilante reliée au torpilleur par un fil électrique. Lorsque la sardine était maillée et que les vorace, belugas se précipitaient sur le filet, l'on pressait le commutateur de !a pile et tout sautait bélugas, sardines et filet.

Mais voilà n'est-il pas à craindre que ces explosions mettent en fuite les bancs de sardines en même temps qu'elles détruisent les bélugas ?

Cette question devait être étudiée de très près. Aussi M. Tissier a voulu faire lui-même des expériences et, mardi math, il s'embarquait sur le torpilleur 61 malheureusement la mer était très grosse et la sardine ne s'est pas montrée.

Ces intéressantes expériences seront reprises dès que le temps le permettra. M. Tissier a regagné Brest par le torpilleur Véloce et, de là Paris, par le rapide de mardi soir. 

L'Ouest-Eclair 13-08-1903







L'Ouest-Eclair 20-01-1926

Sources BnF Gallica

L'Ouest-Eclair

Le Petit Journal






24 juillet 2022

BBPD PLUTON GPD Méditerranée Mission en Adriatique Croatie Slovénie juin juillet 2022 plongeur démineur

BBPD PLUTON GPD Méditerranée  Mission en Adriatique

GPD de la Manche photo (c) JM Bergougniou
Le Pluton (M622) est le bâtiment-base des plongeurs démineurs  de la Méditerranée (GPD Med). 
Son indicatif visuel le M622. 
Il est basé à Toulon.

Derivé des bâtiments de soutien de région type Chamois, ce bâtiment a été conçu spécialement pour le soutien d'un groupe de plongeurs démineurs. Le Vulcain est ainsi doté du matériel propre à lui permettre une complète autonomie pour des plongées allant jusqu'à 80 mètres.

Pas de timbre à date, pas de flamme, Pas de date

Après avoir appareillé de Toulon le 16 juin dernier, et une escale technique à Augusta (Italie) sur son transit, le bâtiment base de plongeurs démineurs (BBPD) Pluton et son détachement du groupe de plongeurs-démineurs de la Méditerranée (GPD Med) a accosté à Split en Croatie pour la première escale de son déploiement en Adriatique.


GPD de la Manche photo (c) JM Bergougniou

A cette occasion, le commandant, le commandant en second ainsi que l’officier chargé des opérations de plongée sont allés à la rencontre du commandant adjoint de la marine croate basée à Split. Cette rencontre a été l’occasion de discuter des différentes opérations menées par la marine croate ainsi que des missions effectuées par les plongeurs-démineurs français. Une plongée en coopération avec les plongeurs croates a ensuite été organisée sous la coque du Pluton.



Le Pluton a depuis repris la mer pour rejoindre Koper en Slovénie, où il a accosté le 24 juin, avec au programme des échanges de savoir-faire avec les plongeurs slovènes.

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