ORLY EGAM Entrepôt Général de l'Aéronautique Maritime
"Je m'en vais le dimanche à Orly.
Sur l'aéroport, on voit s'envoler
Des avions pour tous les pays.
Pour l'après-midi, j'ai de quoi rêver.
Je me sens des fourmis dans les idées
Quand je rentre chez moi la nuit tombée."
le samedi 25 Février 1961, le lendemain de l'inauguration de l'aéroport d'Orly par le général de Gaulle, j'embarquais sur un DC3 de Channel Airways direction Guernesey... C'était mon baptême de l'air.

L'histoire du Saman est liée à la naissance, en mars 1912, de l'aéronautique maritime, même si son origine ne remonte qu'au 1er juillet 1926. Dénommé Entrepôt général de l'aéronautique maritime (Egam), il s'installe provisoirement à Saint-Cyr-L'école pour le personnel et à Nanterre pour le stockage du matériel.
En 1927, il s'implante à Orly et devient «Egan» (Entrepôt général de l'aéronautique navale) en 1937.
En 1910, sur le plateau de Longboyau, le Ministère de la Guerre vient de réquisitionner 11 hectares au sud de Paris où naitra des années plus tard l’aéroport d’Orly. Après la guerre, la Marine puis l’Armée de terre exploitent cet aérodrome militaire.
En 1926, on construit juste au nord un aéroport civil et une école de pilotage.
Malgré les bombardements allemands, l’expansion se poursuit durant la seconde guerre mondiale, avec la mise en service de la première grande piste nord-sud.
Entre 1946 et 1948, alors qu’on reconstruit l’aéroport du Bourget, s’ouvre à Orly le premier terminal provisoire de Paris-Orly et la piste 3, longue de 2100 m : l’investissement est colossal, un milliard de francs. Ce terminal provisoire s’appellera Orly Nord. Il sera détruit des années plus tard pour donner Orly Sud et orly Ouest.
Orly
AOUT 1923
Le dirigeable Dixmude arrive à Orly pour l'aéronavale française.
Le Dixmude mesurait 226 mètres de long, pour une hauteur de 28 mètres et un diamètre de 24. Son volume était de 68.500 m3 en seize ballonnets. Sa propulsion était assurée par sept moteurs de 260 cv, ce qui lui assurait une vitesse de croisière de 77 km/h.
Jeudi 20 DECEMBRE 1923
Le dirigeable Dixmude est pris dans un orage et disparaît entre la Sicile et la Tunisie. Le dirigeable Méditerranée est mis en réserve et ne vole plus. Les 2 hangars sont alors inutilisés avant finalement d'abriter des avions
l'Entrepôt Générale de l'Aviation Maritime s'installe sur l'aérodrome entre 1927 et 1940 ainsi que sur la présence de la Flottille 31S de 1945 à 1954 également sur l'aérodrome d'Orly.
U.S. Army Postal Service, A.P.O. 741 Orly Airport
Pour ce qui concerne l'escadrille 31 S :
Initialement créée sous l'appellation Section de liaison de l'état-major général, elle devient escadrille de transport de la métropole le 1er mars 1945 puis escadrille 31 S le 1er janvier 1946.
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TàD PARIS XIII (AN.2) ORLY (AERODROME) 5-2-1954 |
Elle stationne à Orly de mars 1945 à décembre 1954 et, durant cette période, ses commandants successifs sont :
- LV LEVEILLE du 01.03.1945 au 01.04.1946,
- LV de FLEURIAU du 01.04.1946 au 29.05.1948,
- CC VAZIAGA du 29.05.1948 au 07.08.1950,
- CC CHATEL du 07.08.1950 au 13.08.1952,
- CC PIERLOT du 13.08.1952 au 12.08.1954,
- LV SAHLER du 12.08.1954 au 01.04.1956 (à compter de janvier 1955 l'escadrille 31 S stationne à Dugny-Le Bourget).
À la suite du déclenchement de la seconde guerre mondiale, il se replie à Rochefort, puis à Cuers, où il fonctionne jusqu'en novembre 1942, date d'occupation de la zone libre.
Fin 1944, l'établissement devient le Saman et s'installe à Paris. Ses locaux se révélant insuffisants, la direction cherche une autre implantation en région parisienne, pour y héberger aussi l'escadrille de réception et convoyage. Ce sera Toussus-Le-Noble.
Nos cantonnements sont situés hors de l’aéroport, sur la route qui vient de Paris.
Ils sont constitués d’un ancien hôtel, qui a du être occupé par les Allemands durant la guerre, habité par les officiers mariniers, et de deux baraques en bois, à l’arrière pour les quartiers-maîtres et matelots.
Baraques qui ont du aussi connaître des « trouffions » teutons.
C’est l’escadrille ministérielle (à cette époque il y a un ministre de La Marine, plus exactement un secrétaire d’état) qui assure des liaisons avec toutes les unités marine outremer et également avec les forces d’occupation marine en Allemagne (flottille du Rhin).
Nos avions, des Junkers 52 pris aux allemands, ou AAC1 « Toucan », des Bloch 161 Languedoc tout neufs et quelques autres appareils, NC701 Siebel, Ventura vont à Dakar, Alger, Tunis, Casablanca, Friedrichshafen en Allemagne.
Il y a aussi un monomoteur Noralpha, quadriplace, réservé uniquement au ministre (secrétaire d’état à la marine Johannes Dupraz) Pilote : George Max Glover, mécano QM Weinborn). Serge Bavoux Anciens Cols bleus