06 février 2025

FREMM DA ALSACE Clemenceau 2025 novembre 2024 avril 2025 La Perouse 25 Indopacifique GAN

FREMM DA ALSACE Clemenceau 2025 novembre 2024 avril 2025 


Si en matière de lutte anti-sous-marine, les frégates multimissions (FREMM) et les frégates multimissions à capacité de défense aérienne renforcées (FREMM-DA) ont des capacités identiques, c'est en matière de défense aérienne que les aptitudes diffèrent.
D'abord, la silhouette. 

La mâture est + fine et le radar + puissant. Question armement, les FREMM-DA n'ont pas de missile MdCN mais + de missiles surface-air Aster 15 et 30. 
Leurs moyens de communications, ainsi que tous les aspects propres à la défense aérienne sont renforcés.
➡️La conduite de tir est améliorée : précision contre les cibles air et surface et autoprotection renforcées
➡️La mâture est réduite et la portée du radar augmentée
➡️La conduite des opérations de défense aérienne est améliorée



**VSPID 14404** LA POSTE **00100 HUB ARMEES** 14 JAN. 2025

Du 16 au 24 janvier 2025, le groupe aéronaval (GAN) articulé autour du porte-avions Charles De Gaulle a participé à la 5ème édition de l’exercice LA PEROUSE organisé par la France aux côtés de huit nations riveraines de l’Indopacifique : l’Australie, le Canada, les États-Unis, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Royaume-Uni et Singapour. 


Au total, treize bâtiments ont participé à cet entraînement multinational de sécurité maritime dans les détroits majeurs de Malacca, de la Sonde et de Lombok qui relient l’océan Indien et l’océan Pacifique. Chaque jour, un tiers du commerce mondial transite par ces passages qui sont exposés à de nombreux risques d’origine humaine et naturelle : immigration illégale, trafic illicite, tremblements de terre, tsunamis et incidents maritimes pouvant causer des dégâts sur l’environnement. 

Dans le détroit de Malacca, le patrouilleur FFG Lekir et la corvette Gagah Samudera de la Marine royale malaisienne ainsi que le patrouilleur singapourien Independance ont effectué des exercices de visite avec la frégate de défense aérienne du GAN. 

Aux approches de La Sonde, les bâtiments anglais (HMS Spey), canadien (HMCS Ottawa), indien (INS Mumbaï) ainsi que les frégates multi-missions du GAN ont réalisé plusieurs visites croisées afin d’échanger sur les procédures de chacun en matière de sécurisation maritime. Ils ont ensuite réalisé des exercices de visite et des entrainements à l’appontage et au décollage avec leur hélicoptère embarqué. 

Pour compléter le dispositif en mer, des avions de patrouille maritime indien Poséidon et deux Athlantique 2 (ATL2) français ont intégré LA PEROUSE 25 en étant basé depuis l’île indonésienne de Java. Ensemble ils ont mené des vols de surveillance, intégrant chaque jour pour les ATL2 des observateurs indonésiens. 


Enfin sur la phase finale de l’exercice, l’Australie a rejoint le dispositif avec le destroyer HMAS Hobart face au détroit de Lombok. A cette occasion, le bâtiment Jacques Chevallier du GAN a ravitaillé pour la première fois un bâtiment australien. 


LA PEROUSE 25 s’est terminé sur un exercice d’évolution tactique entre la frégate de défense aérienne et la frégate indonésienne Raden Eddy Martadinata. 


Tout au long de l’exercice, une cellule de crise basée à l’Ambassade de France à Jakarta et composée des officiers de l’état-major du GAN a animé le scénario grâce au système de communication et de coordination de crise IORIS. Chaque unité maritime et aérienne était connectée à ce logiciel pour partager en direct les informations concernant les détroits. 


LA PEROUSE 25 a permis aux marines participantes d’augmenter significativement leur interopérabilité et leur connaissance commune dans une zone stratégique pour le commerce maritime à l’échelle mondiale. 

https://www.facebook.com/marinenationale.officiel/videos/2979568948971082


05 février 2025

aviso PHM A69 commandant Birot dernier déploiement janvier 2025 Méditerranée

aviso commandant Birot dernier déploiement janvier 2025

Les avisos de la classe d'Estienne d'Orves seront remplacés par le programme du patrouilleur océanique.

Les six dernières unités encore en service dans la Marine française en mai 2021 seront désarmées entre 2023 et 2028. Préalablement, elles sont employées pour tester le système de mini-drone aérien de la marine à partir de 2014, puis le reçevoir en équipement standard à partir de 2022. Cette mission devrait être la dernière du Commandant Birot





En Méditerranée, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot a conduit une patrouille commune avec la frégate grecque HS Elli en mer Egée. Après cette séquence il a rejoint le Standing Nato Maritime Group 2 (SNMG2), groupe maritime permanent de l’OTAN.


https://www.defense.gouv.fr/operations/point-situation-operations/point-situation-operations-du-jeudi-23-janvier-au-jeudi-30-janvier-2025


03 février 2025

Les torpilleurs français une histoire maritime Cherbourg collision 1905 ventre à terre

Torpilleurs Collision à Cherbourg

De 1876 à 1908, la France va construire 370 torpilleurs destinés à mettre en application une nouvelle arme, la torpille, dont les premières mises en œuvre auront lieu au cours de la guerre de Sécession des États-Unis (1861-1865). 


Ces bâtiments de 30 à 40 mètres dits de la « défense mobile » sont construits dans différents arsenaux ou chantiers privés dont un grand nombre d’entre eux au chantier Normand du Havre. 
Inconfortables à la mer, bas sur l’eau (une série sera surnommée « ventre à terre ») et peu efficaces d’un point de vue stratégique, ces bateaux seront déclassés et vendus après la première guerre mondiale.

La collision de torpilleurs 

Un de nos lecteurs de Cherbourg nous adresse la relation suivante de l'abordage de de torpilleurs que nous avons mentionné hier: 


Au cours de la dernière mobilisation, la 1re division 2e ligne de la 1re flottille des torpilleurs de la Manche effectuait au large de Cherbourg des exercices d'abordage lorsqu'à un moment donné les torpilleurs se sont trouvés très rapprochés. 



Un abordage pour de bon était a craindre, et juste à ce moment, par un hasard fatal, la barre de gouvernail du « 270 » s'est trouvée bloquée ; on marchait alors 17 nœuds. Le 1er maître patron pilote Coquin signala aussitôt son avarie, mais à ce moment un autre torpilleur arrivait en grande vitesse, le «229»; l'abordage allait arriver tous deux convergeant vers un même but perpendiculairement l'un à l'autre. 



Le 270 stoppe, met en arrière, mais trop tard; à cette vitesse il ne put s'arrêter et le choc arriva; un bruit sourd se produit, craquement sinistre, le 270 rentre dans le poste d'équipage du 229 d'une longueur de 5 mètres faisant une déchirure de 6 mètres de large. Le 229 s'enfonce aussitôt de l'avant mais reste suspendu sur le nez du « 270 qui le soutient. 

Le commandant Maître Monbon fait sauver tout le matériel possible et aussitôt l'aviso «Bombe», commandant Baude, s'approche, puis le «269», le « », « 293», le «228 »; on organise des secours; un gabier légèrement blessé est pansé à bord de la « Bombe». Heureusement il n'y a pas eu d'accidents de personnes; mais si l'abordage s'était produit par le •avers des machines ou chaufferies, il y aurait eu certainement plusieurs victimes. Le commandant Baude fait passer donc plusieurs haussières en fil d'acier sous le torpilleur abordé pour le tenir soulagé entre la «Bombe» et le «270», puis on se dirige vers le port où un dock était préparé. Le «270» a le moins souffert et n'a qu'une voie d'eau à l'avant; sa torpille (le combat est coincée dans le tube avant et on ne petit la faire sortir. Le « 229»est maintenant en réparatiou sur un dock; le «270» va être halé à terre pour être aussi réparé. L'accident eut lieu vers les dix heures du matin par calme plat, heureusement, ce qui permit de sauver le torpilleur abordé. Les réparations demanderont deux mois pour le « 229 » et un mois pour le « 270 ». 


Les torpilleurs concernés sont de type 37 mètres construit par FCG Forges et Chantiers de la Méditerranée 
(Graville - Le Havre)
Ce type, d'une longueur de 37 mètres possède 2 chaudières. Il intègre également un tube mobile au centre du navire.

30 janvier 2025

BSAOM CHAMPLAIN Glorieuses Juan de Nova TAAF SOFIM Patureau Iles Eparses

BSAOM CHAMPLAIN Glorieuses  Juan de Nova



Nous sommes repartis en mission le 19 novembre avec l’équipage B du Champlain dans le canal du Mozambique, pour la dernière tournée de ravitaillement des îles éparses (TRDI) de l’année 2024. 




Un peu d'histoire 

Le 10 mars 1952, le haut-commissaire de la République Française de Madagascar passe contrat avec la SOFIM (Société Française de Madagascar). Monsieur Hector Patureau, un franco-mauricien de 65 ans, frère de Maurice Patureau, grand gaulliste compagnon de la Libération, en est son directeur. L’objet de cette société est l’extraction de phosphate de l’île de Juan de Nova.




Monsieur Patureau vit dans la capitale, Port-Louis, en grand seigneur, très urbain, il a son avion personnel et il survole toute la région selon ses envies, en quête de fortune. A Juan de Nova, il a fait ériger au centre de l’île une grande maison qu’on appelle « Coin de France », une splendide habitation surveillée par ses cadres comme un château fort, d’accès très règlementé. Lorsque monsieur Patureau est présent, vers les 17 heures, il se rend sous la grande véranda prendre le thé, tout habillé de blanc, comme s’il était à Londres.
Le patron embauche à sa façon, des Seychellois et des Mauriciens, ils sont environ cent-vingt. Ses recruteurs choisissent dans la population de personnes endettées, des personnes en grand besoin d’argent, et, contre des promesses mirobolantes, il réussit à les emmener au paradis qu’est Juan de Nova, facilement. Pour avoir la signature au bas du papier, il propose une avance immédiate de 200 ou 300 roupies, ce qui est très convaincant, puis surplace, une maison équipée de réfrigérateur, et même une bicyclette pour les déplacements les jours de congés. Ces pauvres gens ne savent pas qu’en signant ce document, ils signent un retour au 18e siècle, au temps de l’esclavage.
Les logements ce sont de baraquements sommaires, en tôle, comme des boxes à chevaux, sans frigo, et le soleil qui tape toute la journée sur le toit les rend inhabitables, étouffants. 




Les arrivants découvrent surplace un règlement de la direction, stipulant que chaque mineur doit extraire une tonne de phosphate par jour, en échange de 3,50 roupies. S’il n’atteint pas la tonne, l’ensemble de sa paie reste entre les mains de monsieur Patureau. Lorsque l’utilisation de dynamite est nécessaire, ce sont les ouvriers qui doivent l’acheter.
Il fournit par ouvrier, trois kilos de riz par mois, du sel, un peu d’épice, et aucune protéine. Les autres produits indispensables, ils doivent acheter à l’entrepôt de l’île. Les prix pratiqués à l’époque, dépassent de vingt pour cent ceux de La Réunion, déjà les plus chers de l’océan Indien. En moyenne, un ouvrier gagne cent-vingt-cinq roupies par mois, et plus de soixante passent en achats dans la boutique de monsieur Patureau.



Il existe aussi un règlement intérieur : pas d’alcool et pas de femmes dans l’île, ce qui incite l’homosexualité, admise en catimini. Les cadres qui ont la charge du respect de ces consignes sont trois : Dumeville, sinistre individu, interdit de séjour à Maurice, Betuel et Lemarchand. Le Seychellois Lemarchand, ancien marin britannique de cinquante-cinq ans, un baroudeur au long visage buriné, la peau bouffée de psoriasis, est une sorte d’intellectuel, en plus du français il parle l’anglais, et comprend tous les créoles. Ces contremaitres se promènent sur les chantiers, distribuant des cigarettes et des châtiments, selon les mérites des travailleurs.



Dans ce paradis, existe une prison, en réalité, deux vétustes baraques. Les coupables sont à la merci des humeurs des contremaitres. Ils font la loi. La pratique du fouet, et même des flagellations sont courantes. Le fouet est un magnifique outil en peau de rhinocéros, et il a même un nom : Taisez-vous.
Chaque dimanche se déroule la cérémonie du lever du drapeau. Tous les travailleurs sont alignés et au garde-à-vous. Ils accompagnent des yeux la montée du drapeau tricolore. Ensuite, ils doivent mettre un genou à terre et réciter un texte inventé par monsieur Patureau, qui vante tout à la fois ses louanges et celles de la France.


Cette drôle de vie va durer jusqu’en 1965.
Les météorologues Alain Hoarau et Raphaël Folio, pionniers de la météo dans les îles éparses en ces années-là, ont été des témoins oculaires de ces exactions. Raphaël n’a pas mâché ses mots dans une publication écrite au vitriol qui a fait grand bruit dans le milieu administratif, éveillant sans doute, la curiosité des responsables réunionnais qui finiront par s’intéresser à l’affaire.

29 janvier 2025

Teriieroo a teriierooiterai Cap Horn Ushuaia avril 2024 Argentine Tahiti Papeete POM patrouilleur outre-mer

POM Teriieroo a teriierooiterai Cap Horn Ushuaia Tahiti


Le 26 avril 2024, le patrouilleur outre-mer Teriieroo a Teriierooiterai a appareillé d’Ushuaia après deux jours de relâche où l’équipage a reçu un accueil tout particulièrement chaleureux de la part de l’Armada argentine.

au cap Horn © Marine nationale


5 bâtiments et vedettes ont appareillé pour escorter le patrouilleur le matin de son arrivée. Les échanges avec les marins argentins se sont poursuivis le jour même par une rencontre de football amical entre les marins français et argentins. Puis, le navire a eu l’honneur de recevoir la visite du Comodoro do Marino Marti Garo, commandant du district naval sud de l’Armada argentine.

Cette escale à l’extrême sud, dans la dernière ville avant la « Fin del Mundo », a permis au navire d’effectuer les ravitaillements nécessaires, et à l’équipage de se ressourcer après une traversée éprouvante en raison du mauvais temps. Le navire a repris ensuite sa route, cette fois vers Valparaiso au nord du pays, dernière escale avant de traverser l’océan Pacifique.

 le Teriieroo a Teriierooiterai arrive à Papeete le 23 mai 2024.


28 janvier 2025

La Marcophilie navale bulletin d'information n° 147 Janvier 2025

La Marcophilie navale bulletin d'information n° 147 Janvier 2025

au programme de ce numéro









Pour les retardataires, pensez à régler vos cotisations, merci.


par Claude Arata p. 4


Ce timbre TAAF 2025 a été réalisé par Marie Détrée peintre officiel de la Marine


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Marie Détrée 

Jean-Michel Bergougniou p. 8



Par Joël Moreau  p. 12




par Patrick Le Pestipon p. 14




par Roseline Giletto p.16


par Paul Roy p.17

par Patrick Le Pestipon p.18


La vie des sections



PROVENCE          Page 20






T.A.A.F.                 page 21



BRETAGNE          page 22






ILE DE FRANCE   page 23


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...