Affichage des articles dont le libellé est BSAOM CHAMPLAIN. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est BSAOM CHAMPLAIN. Afficher tous les articles

04 août 2025

BSAOM Champlain Europa Iles Eparses TAAF Juin 2025 plancton Juan de Nova

BSAOM Champlain Europa Juan de Nova  Iles Eparses TAAF Juin 2025


Depuis près de trois ans, la mission Bougainville s’intéresse au plancton et étudie cet organisme essentiel sur Terre, mais encore trop peu connu. Avec ses jeunes scientifiques embarqués sur des navires de la Marine nationale française, le projet cherche à cartographier les populations planctoniques de l’Indo-Pacifique, mais également de comprendre l’influence des îles sur le développement des écosystèmes.

Juin 2025, le « Champlain », Bâtiment de soutien et d’assistance Outre-Mer (BSAOM), met le cap sur les îles Éparses, territoires français situés autour de Madagascar et régulièrement ravitaillés par la Marine française. C’est d'ailleurs l’une des missions de ce navire, en plus de la lutte contre le narcotrafic ou la pêche illégale. Mais depuis près de deux ans, il accueille aussi à son bord un binôme de jeunes scientifiques, tout juste diplômés de l’Université de la Sorbonne et intégrés en tant que volontaires officiers aspirants biodiversité (VOA).





Laurine, l'une des jeunes scientifiques lors d'un prélèvement de plancton à bord du BSAOM Champlain. 
© RFI / Titouan Allain
Leur objectif est de prélever du plancton et de l'étudier pour mieux comprendre cet organisme, primordial à la vie sur notre planète : base de la chaîne alimentaire, capteur de CO2 et producteur de la moitié de l’oxygène sur Terre.

La mission Bougainville a aussi déployé quatre autres scientifiques répartis sur des BSAOM entre la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Des territoires hautement intéressants, car ils permettront peut-être de répondre à plusieurs questionnements sur le plancton.

Il y a au sein des ZEE, où sont réalisés ces prélèvements, des centaines d’îles et de monts sous-marins. Un univers idyllique pour la mission Bougainville, car il permet d’étudier ce que les scientifiques appellent « l’effet d’île ». Dans l’immensité du bassin Indo-Pacifique, les eaux sont généralement pauvres en nutriments. Mais les terres émergées, de par leur composition, apportent ces « aliments » qui permettent un développement massif de phytoplancton nécessaire à la chaîne alimentaire. Ce phénomène peut même être observé par satellite.


« Les îles changent la composition du plancton sur des dizaines, des centaines de kilomètres. Elles créent un écosystème qui se déplace dans l’océan pendant des semaines avant de disparaître, puis d’être à nouveau créé. Ce sont des sortes de forêts qui bougent », détaille Colomban de Vargas. La question pour les scientifiques est donc de savoir comment ces écosystèmes se forment, s’ils sont toujours de la même nature, et comment ils évoluent.

En étant sans cesse baladé par les courants, le plancton subit son environnement, il est impossible pour lui de le choisir : « Chacun de ces îles est un tube à essai, un terrain idéal pour la science. Avec des mesures répétées, c’est aussi un ensemble de données intéressant pour comprendre l’adaptation du plancton au changement climatique », poursuit le chercheur, avant d’ajouter : « Des différences de composition du plancton joueront sur tout l’écosystème, par conséquence sur l’économie des différents territoires et donc sur la géopolitique mondiale. » 

 Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les questions que se posent ces scientifiques et comme le rappelle Colomban de Vargas, « il faut déjà comprendre la base fonctionnelle du plancton avant de parler de son évolution ou de son adaptation ». Il faudra donc attendre au minimum la fin de notre décennie pour obtenir une base de données suffisamment grande pour percer les secrets de ces micro-organismes dont nous dépendons tant.

RFI Titouan Allain

18 mars 2025

BSAOM CHAMPLAIN Ile EUROPA Iles Eparses 19 11-2024 T.A.A.F

 BSAOM CHAMPLAIN Ile EUROPA Iles Eparses 19 11-2024 T.A.A.F


L’île d’Europa, située dans le canal du Mozambique, à mi-chemin entre la côte est de l’Afrique et la côte ouest de Madagascar, est la plus grande des îles Eparses avec une superficie de 30 km².


L’île, de forme pentagonale, est basse et sablonneuse. Le diamètre de ce grand atoll d’origine volcanique est de 6 à 7 km pour un point culminant à 7 mètres de haut ; elle est entourée d’une ceinture de dunes et d’un récif frangeant presque continu (couvrant une surface d’environ 10 km2), interrompu par des plages de sable. Le tiers nord-est de l’île est occupé par un lagon interne d’une superficie de 9 km2 ceinturé par une mangrove primaire de 700 ha.


La flore se compose d’une forêt sèche d’euphorbes au nord et d’une plaine herbacée au sud. C’est la seule île des Éparses à disposer d’une végétation indigène quasi intacte.


Au XVIème siècle, l’intense navigation dans le canal du Mozambique, sur la route des Indes, laisse supposer une probable découverte d’Europa à cette époque. En décembre 1774, les membres de l’équipage du navire britannique Europa lui donnèrent le nom de leur vaisseau. Le Français Brué tenta de la faire appeler « Ile d’Europe » en 1828, mais il échoua.


C’est seulement en 1860 que des colons français, les Rosiers, s’installent sur l’île avec quelques animaux (cabris, lapins et poules). On ne sait pas quand ils décidèrent de quitter l’île, mais les animaux qu’ils y furent abandonnés sont retournés à l’état sauvage.

Tout comme pour Juan de Nova et Bassas da India, l’acte du 31 octobre 1897 (en exécution de la loi du 6 août 1896), a déclaré Europa dépendance française. L’île a été successivement rattachée à la province de Tananarive (1921), à la province de Maintirano (1930), puis au district de Nosy Be (1932), et enfin au district de Tuléar en 1949. Dès 1903, une petite concession fut accordée à des particuliers qui vivaient de la pêche et du ramassage des œufs d’oiseaux et de tortues.


La suite de l’histoire des différents colons demeure floue. Il semblerait que des pêcheurs et des chasseurs aient été présents en 1910. Ceux-ci seraient probablement à l’origine des anciennes constructions de l’île (cases, citernes, séchoirs, fours, cimetière…).



Plus tard, il semble que de nouveaux colons furent à l’origine de la plantation de sisal de l’île. Lorsqu’en 1923, le docteur Poisson fit une escale sur l’île, il n’y avait plus personne. Mais il fallut attendre 1949 et la construction de la station météorologique, pour que des habitants s’y installent définitivement. L’année suivante, une piste d’atterrissage de 60 mètres de long fut édifiée dans le sud de l’île. Deux autres pistes lui succédèrent, en raison du caractère inondable des lieux où avaient été implantées les précédentes. La dernière a été inaugurée le 18 avril 1973 et se trouve dans le nord de l’île. En 1981, une nouvelle station, la « Station des Rosiers », fut construite sous la direction de Marc Gérard, ingénieur des travaux météorologiques.

Depuis 1973, sont affectés sur chacune des trois îles habitables du canal du Mozambique (Glorieuse, Juan de Nova et Europa) :

- un gendarme (mis à disposition
par la Gendarmerie de La Réunion), représentant du préfet, administrateur supérieur sur site,
- un détachement militaire (projeté depuis le 2e RPIMA de La Réunion pour Europa et Juan de Nova, et depuis le DLEM de Mayotte pour les Glorieuses).

Un agent de la direction de l’environnement TAAF (chargé de conservation) est également déployé à l’année à Europa et aux Glorieuses. Sur le même modèle, un agent sera déployé à Juan de Nova à partir
de 2023. 


30 janvier 2025

BSAOM CHAMPLAIN Glorieuses Juan de Nova TAAF SOFIM Patureau Iles Eparses

BSAOM CHAMPLAIN Glorieuses  Juan de Nova



Nous sommes repartis en mission le 19 novembre avec l’équipage B du Champlain dans le canal du Mozambique, pour la dernière tournée de ravitaillement des îles éparses (TRDI) de l’année 2024. 




Un peu d'histoire 

Le 10 mars 1952, le haut-commissaire de la République Française de Madagascar passe contrat avec la SOFIM (Société Française de Madagascar). Monsieur Hector Patureau, un franco-mauricien de 65 ans, frère de Maurice Patureau, grand gaulliste compagnon de la Libération, en est son directeur. L’objet de cette société est l’extraction de phosphate de l’île de Juan de Nova.




Monsieur Patureau vit dans la capitale, Port-Louis, en grand seigneur, très urbain, il a son avion personnel et il survole toute la région selon ses envies, en quête de fortune. A Juan de Nova, il a fait ériger au centre de l’île une grande maison qu’on appelle « Coin de France », une splendide habitation surveillée par ses cadres comme un château fort, d’accès très règlementé. Lorsque monsieur Patureau est présent, vers les 17 heures, il se rend sous la grande véranda prendre le thé, tout habillé de blanc, comme s’il était à Londres.
Le patron embauche à sa façon, des Seychellois et des Mauriciens, ils sont environ cent-vingt. Ses recruteurs choisissent dans la population de personnes endettées, des personnes en grand besoin d’argent, et, contre des promesses mirobolantes, il réussit à les emmener au paradis qu’est Juan de Nova, facilement. Pour avoir la signature au bas du papier, il propose une avance immédiate de 200 ou 300 roupies, ce qui est très convaincant, puis surplace, une maison équipée de réfrigérateur, et même une bicyclette pour les déplacements les jours de congés. Ces pauvres gens ne savent pas qu’en signant ce document, ils signent un retour au 18e siècle, au temps de l’esclavage.
Les logements ce sont de baraquements sommaires, en tôle, comme des boxes à chevaux, sans frigo, et le soleil qui tape toute la journée sur le toit les rend inhabitables, étouffants. 




Les arrivants découvrent surplace un règlement de la direction, stipulant que chaque mineur doit extraire une tonne de phosphate par jour, en échange de 3,50 roupies. S’il n’atteint pas la tonne, l’ensemble de sa paie reste entre les mains de monsieur Patureau. Lorsque l’utilisation de dynamite est nécessaire, ce sont les ouvriers qui doivent l’acheter.
Il fournit par ouvrier, trois kilos de riz par mois, du sel, un peu d’épice, et aucune protéine. Les autres produits indispensables, ils doivent acheter à l’entrepôt de l’île. Les prix pratiqués à l’époque, dépassent de vingt pour cent ceux de La Réunion, déjà les plus chers de l’océan Indien. En moyenne, un ouvrier gagne cent-vingt-cinq roupies par mois, et plus de soixante passent en achats dans la boutique de monsieur Patureau.



Il existe aussi un règlement intérieur : pas d’alcool et pas de femmes dans l’île, ce qui incite l’homosexualité, admise en catimini. Les cadres qui ont la charge du respect de ces consignes sont trois : Dumeville, sinistre individu, interdit de séjour à Maurice, Betuel et Lemarchand. Le Seychellois Lemarchand, ancien marin britannique de cinquante-cinq ans, un baroudeur au long visage buriné, la peau bouffée de psoriasis, est une sorte d’intellectuel, en plus du français il parle l’anglais, et comprend tous les créoles. Ces contremaitres se promènent sur les chantiers, distribuant des cigarettes et des châtiments, selon les mérites des travailleurs.



Dans ce paradis, existe une prison, en réalité, deux vétustes baraques. Les coupables sont à la merci des humeurs des contremaitres. Ils font la loi. La pratique du fouet, et même des flagellations sont courantes. Le fouet est un magnifique outil en peau de rhinocéros, et il a même un nom : Taisez-vous.
Chaque dimanche se déroule la cérémonie du lever du drapeau. Tous les travailleurs sont alignés et au garde-à-vous. Ils accompagnent des yeux la montée du drapeau tricolore. Ensuite, ils doivent mettre un genou à terre et réciter un texte inventé par monsieur Patureau, qui vante tout à la fois ses louanges et celles de la France.


Cette drôle de vie va durer jusqu’en 1965.
Les météorologues Alain Hoarau et Raphaël Folio, pionniers de la météo dans les îles éparses en ces années-là, ont été des témoins oculaires de ces exactions. Raphaël n’a pas mâché ses mots dans une publication écrite au vitriol qui a fait grand bruit dans le milieu administratif, éveillant sans doute, la curiosité des responsables réunionnais qui finiront par s’intéresser à l’affaire.

06 décembre 2024

BSAOM CHAMPLAIN Iles Eparses Juan de Nova T.A.A.F. 10-11-2024 mission Bougainville

BSAOM CHAMPLAIN Iles Eparses Juan de Nova T.A.A.F. 10-11-2024


Mission Bougainville 
Des officiers Biodiversité engagés pour 12 mois dans la Marine nationale pour une exploration sans précédent du microbiome océanique planétaire au coeur du système Terre.

Nous proposons une mission pilote visant à mettre en œuvre les capteurs frugaux de Plankton Planet sur 3 Bâtiments de Soutien et d’Assistance Outre Mer BSAOMs de la Marine, pour une mesure du microbiome océanique réalisée durant 2 an dans les océans Pacifique et Indien par 10 étudiants de l’Alliance Sorbonne Université engagés comme Officier Biodiversité Volontaire Aspirant (VOAs). Ce projet pilote se déroulera en 2 phases, de juillet 2022 à août 2025, et permettra non seulement de valider et démontrer la pertinence de l’approche, mais aussi de répondre à des questions fondamentales en océanographie biologique.

Le 27 septembre dernier, nous nous sommes mis en route pour Maputo, la capitale du Mozambique. Nous y avons rejoint le Champlain et l’équipage A afin d’embarquer pour notre toute première mission !



Il s’agissait d’une Tournée de Ravitaillement des Îles Eparses (TRDI), pendant laquelle nous avons livré des vivres et des matières premières aux régiments de l’armée de terre présents sur place. 




Sur l’île d’Europa et Juan de Nova, nous avons aussi rencontré les agents TAAF qui s’occupent de la conservation des îles. L’occasion idéale pour présenter notre mission, échanger sur leurs travaux et prendre de bons contacts pour la suite.

À mi-parcours nous avons fait escale à Nosy Be, une petite île au nord de Madagascar. Nous avons profité de ces jours à terre pour faire visiter le Champlain à une classe de 3ème et présenter notre rôle de VOA biodiversité.

Ce premier mois d’embarquement était synonyme d’adaptation à tous les niveaux. Nous avons pris nos marques dans l’équipage de l’ASP Laurine, accompli nos premières missions d’officier communication et participé à plusieurs interventions de police des pêches au large de Mayotte.

Après 30 jours de mer, nous posons le pied sur l’île Intense pour la première fois ! Nous y avons retrouvé Noan Le Bescot, dernièrement sur le Bougainville avec l’équipe Tahiti, pour commencer notre passation scientifique. À l’issue de cette formation opérationnelle, l’ASP Romain et l’ASP Laurine rembarqueront ensemble pour 1 mois de mission avec l’équipage B du Champlain./



Pour en savoir plus sur la mission Bougainville

https://mission-bougainville.fr

https://mission-bougainville.fr/installation-sur-le-champlain-a-la-reunion-en-video/

https://mission-bougainville.fr/les-objectifs/

Merci à Monsieur le Médecin général pour le pli



15 novembre 2024

BSAOM CHAMPLAIN Europa TAAF Iles Eparses Octobre 2024 ZEE

BSAOM CHAMPLAIN 

Europa TAAF Iles Eparses TAAF

7 Octobre 2024


Île EUROPA Îles Eparses 7-10-2024 TAAF







Océan Indien | Le BSAOM Champlain poursuit sa patrouille en océan Indien.

Ravitaillement de nos territoires, mission de police des pêches ou encore lutte contre les trafics illicites, les 

@FAZSOI_Officiel surveillent la ZEE




07 avril 2023

BSAOM Champlain Glorieuses Légion étrangères Mayotte janvier 2023 mission aux Eparses TAAF

BSAOM Champlain Glorieuses Îles Eparses 

Les Glorieuses entrent dans l'histoire dans la nuit du 2 au 3 novembre 1818, avec le naufrage de la goélette Le Lys, au voisinage de la petite île qui portera dès lors le même nom. Une carte est alors dressée, n'ayant que bien peu de rapport avec la topographie réelle ! 

Les trois îles (île Glorieuse, île du Lys, Roches Vertes) sont annexées par la France en 1830, et prennent leur nom actuel en souvenir des trois journées historiques des 27, 28 et 29 juillet 1830. 



Force de souveraineté sur Mayotte, le DLEM assure aussi une présence militaire permanente sur les îles Glorieuses depuis 1997.


ILES GLORIEUSES

Le groupe des îles Glorieuses, qui se compose de deux îles, l'île Glorieuse et l'île du Lys distantes de six milles environ, et situées à mi- distance de Mayotte et de Diego-Suarez, a été occupé le 23 août 1892 par la France, et placé sous la dépendance de Mayotte.

La concession des îles, qui étaient désertes à notre arrivée, a été donnée à M. Caltaux qui y employa quelques créoles des Seychelles et une soixantaine de malgaches de Nossi-Bé, de 1892 à 1914. On exploita le guano (800 tonnes par an) et le coprah (10.000 cocotiers) et accessoirement on pratiqua la pêche (écailles de tortue). Les Glorieuse-s sont momentanément abandonnées.

Au nord-ouest, une magnifique plage de sable fin constitue un accostage des plus faciles pour les embarcations. On y voit un mât de pavillon et un hangar. A cinquante mètres en arrière, dans un bois de filaos, se trouve la maison de M. Caltaux. Le climat est des plus sains. Il n'y a ni marigots, ni palétuviers, ni moustiques, et les fièvres y sont inconnues.

La mer est généralement calme. On trouve dans l'île Glorieuse une excellente eau douce fournie par des puits creusés dans le sable.



L'île du Lys est inhabitée et ne possède pas d'eau douce, mais elle est comme les bans de sable qui la séparent de l'île Glorieuse, couverte d'oiseaux de mer auxquels elle sert d'asile.




Très boisée, l'île Glorieuse  est un ancien atoll dont les plages sont formées de corail pulvérisé. Le guano des Glorieuses contient 25% d'acide phosphorique. La couche d'humus naturel qui recouvre l'île permet toutes les cultures. On y a cultivé avec succès le maïs, le cotonnier, le cocotier, les melons, les citrouilles, les oignons.


On remarque également des arbres à soude dont l'écorce sert à faire un bon savon; le papayer, le filao, le sapin des îles, de la famille des caoutchoucs, le porché ou bois de camphre, etc.
Il n'y a pas de serpents, et la faune ne se compose que des oiseaux de mer. Les eaux sont très poissonneuses et abondent en espèces comestibles excellentes. Il n'existe pas d'autre communication que les boutres.

Cols bleus 26 août 1978 n°1531

Les Îles Glorieuses sont un petit archipel situé dans l'océan Indien, au nord-ouest de Madagascar et à l'est des Comores. Elles sont composées de deux îles principales, Grande Glorieuse et Île du Lys, ainsi que de plusieurs îlots et récifs coralliens.

Les Îles Glorieuses ont été découvertes par les Européens au XVIIIe siècle, mais elles n'ont été colonisées qu'au XIXe siècle, d'abord par les Français, qui en ont fait un poste de traite d'esclaves, puis par les Britanniques, qui les ont utilisées comme escale pour les navires en route vers l'Inde.

En 1892, la France a réclamé l'archipel et y a établi une petite garnison militaire. Les Îles Glorieuses sont alors devenues un territoire d'outre-mer français, administré depuis La Réunion. Elles ont été utilisées comme base navale et comme station météorologique, et ont également été exploitées pour leurs ressources en guano.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Îles Glorieuses ont été occupées par les forces britanniques, qui y ont établi une base navale. Après la guerre, la France a repris le contrôle de l'archipel.

Au cours des dernières décennies, les Îles Glorieuses ont été le sujet de tensions entre la France et Madagascar, qui revendique la souveraineté sur l'archipel. En 1973, Madagascar a même envoyé des troupes pour occuper les îles, mais elles ont été rapidement expulsées par la France. Depuis lors, la France a renforcé la présence militaire sur les Îles Glorieuses, qui sont désormais interdites d'accès au public.

Les Îles Glorieuses sont également un site important pour la conservation de la biodiversité, abritant de nombreuses espèces endémiques et menacées. En 2019, la France a annoncé la création d'une grande réserve naturelle autour de l'archipel, dans le but de préserver cet écosystème unique.

11 février 2023

BSAOM CHAMPLAIN Tournée des Eparses TAAF EUROPA JUAN DE NOVA novembre 2022 canal Mozambique océan Indien

v

BSAOM CHAMPLAIN Tournée des Eparses TAAF EUROPA JUAN DE NOVA novembre 2022



Europa, Juan de Nova, Glorieuses constituent une partie des îles Eparses, dispersées dans le canal du Mozambique à l’ouest de Madagascar. Cette zone où les flux maritimes sont denses est stratégique pour la France, nation riveraine de l’océan Indien.


Mission principale du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain, le ravitaillement des Eparses (hormis l’île de Tromelin) a lieu quatre à cinq fois par an. La difficulté d’y accéder par voie aérienne rend l’acheminement de fret par voie maritime indispensable pour ces îles uniquement habitées par des détachements de militaires de l’armée de Terre, d’un gendarme représentant le préfet des terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ainsi que du personnel de cette préfecture.


 D’Europa aux Glorieuses en passant par Juan de Nova, l’acheminement des vivres et autres équipements vers les îles est souvent ardu en cas de conditions climatiques défavorables, qui peuvent rendre incertaine la tenue au mouillage, et compromettre le débarquement sur les plages.

Pour réaliser ces missions, le Champlain s’appuie sur des renforts de réservistes du 2ème régiment parachutiste d’infanterie de Marine (RPIMA), qui viennent compléter les équipes de déchargement sur les plages et à bord, ainsi que sur sa drome, particulièrement sollicitée lors de ces opérations. Ce sont ainsi des norias nombreuses entre le bord et les plages par embarcation de servitude, petit chaland de débarquement, et par zodiac qui permettent de débarquer quelques dizaines de tonnes de fret par île tout en rembarquant les déchets.





Orchestrées depuis la passerelle du Champlain par « Catskill », coordinateur entre la plage arrière aux ordres de « Roméo », pour le conditionnement et le grutage du fret, et « Jason », responsable de l’ouverture de la plage et du plageage de la drome, les opérations logistiques mobilisent l’ensemble du personnel dans un travail à la chaîne, où les capacités d’adaptation et d’innovation sont primordiales.



Sources

Cols Bleus 

Marine nationale

TAAF

08 juin 2021

TAAF Iles Eparses Glorieuses mars avril 2021 BSAOM Champlain - Marion Dufresne

TAAF Iles Eparses Glorieuses mars - avril 2021

Aux Glorieuses, une même date mais des timbres différents : L'Astrolabe, deux Marianne, une rouge et une verte, un montimbramoi Champlain, un timbre TAAF  B2M Champlain, un timbre TAAF Iles Eparses...



« "Les îles Éparses n’intéressaient personne il y a dix ans, constate le colonel Rémi Bariéty, chef de corps du DLEM. Nous sommes aux Glorieuses en présence dissuasive afin que personne ne cherche à les revendiquer, et empêcher que des activités illégales n’y soient commises, ou qu’elles soient utilisées comme base arrière. »



Situé à l’entrée du canal du Mozambique, dans l’océan Indien, le parc naturel marin des Glorieuses s’étend jusqu’à la limite de la zone économique exclusive et couvre 43 762 km². Il comprend également le banc corallien du Geyser, situé à environ 122 km au sud-ouest de l’archipel des Glorieuses et le banc de la Cordelière au sud-est.

Les deux parcs naturels marins de Mayotte et des Glorieuses fonctionnent avec des moyens communs, ce qui permet d’assurer une cohérence technique aussi bien dans la rédaction des plans de gestion que dans les actions des deux parcs. Cependant, compte tenu des particularités administratives de chacune de ces zones, les conseils de gestion sont distincts.

Le conseil de gestion du parc naturel marin est composé de 20 membres représentants de l’État, des organisations professionnelles, notamment de pêcheurs, d’associations de protection de l’environnement et d’experts. Le plan de gestion du parc adopté en janvier 2015 par le conseil de gestion puis en mars 2015 par l’Agence des aires marines protégées (devenue le 1er janvier 2017 Agence française pour la biodiversité) suit les quatre orientations de gestion présentées dans le décret :
Protéger le patrimoine naturel, particulièrement les tortues, les récifs coralliens et les mammifères marins, notamment par une surveillance maritime adaptée aux enjeux et par la sensibilisation des acteurs et des usagers ;
Faire des eaux des Glorieuses un espace d’excellence en matière de pêche durable ;
Faire de cet espace un lieu privilégié d’observation scientifique de la biodiversité marine du canal du Mozambique pouvant intégrer des observatoires pour contribuer à l’amélioration des connaissances ;
Encadrer les pratiques touristiques et accompagner le développement d’un éco-tourisme respectant le caractère préservé de cet espace.

Le conseil de gestion a été renouvelé par arrêté préfectoral conjoint le 12 janvier 2018 pour une période de 5 ans.

La France compte à ce jour 9 parcs naturels marins répartis à la fois sur les façades maritimes métropolitaines et ultramarines. Le parc naturel marin des Glorieuses fut le quatrième à voir le jour.





Les prévisionnistes de la Réunion interprètent les résultats des modèles de simulation de l’atmosphère à l’échelle globale (Arpège, Aladin, CEP, UKMO...). La connaissance du climat local reste l’élément clé d’une bonne prévision. La climatologie  Le service climatologique participe à la conservation, l’exploitation et la valorisation des données météorologiques acquises dans le réseau de mesures géré par Météo-France pour l’océan Indien. Cette mission de base est complétée par la production de nombreuses études climatologiques qui donnent des aides précieuses à la décision en matière de construction, de gestion de l’énergie, de la ressource en eau, de pratiques agricoles. Pour cela la Direction Interrégional pour l’océan Indien (DIROI) s’appuie sur un réseau dense d’observation : - 96 points de mesure dans l’île de La Réunion. - 4 dans les îles éparses (Juan de Nova, Tromelin, Glorieuses et Europa). - 12 à Mayotte. La maintenance Le service de maintenance a en charge l’installation et l’entretien des systèmes d’observation et d’acquisition de données. Outre La Réunion, son domaine de compétence s’étend aux Iles éparses (Tromelin, Europa, Juan Nova et Glorieuses), aux Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), et à Mayotte.


Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte aux Glorieuses

Un détachement de 14 militaires du DLEM renforcé d'un gendarme, assure pendant un mois environ et en complète autonomie, différentes missions de souveraineté, de conduite et de soutien de l'action de l'Etat, de permanence opérationnelle et logistique, de renseignement et, si besoin était de défense. La propreté de l'île, l'entretien des cantonnements et des nombreux matériels en place sont également du ressort du détachement. Le chef de détachement, subordonné au général commandant supérieur des FAZSOI, est donc à la fois l'officier de garnison et le commandant des troupes. Au cours des périodes de relèves des unités PROTERRE, c'est l'Escadron de commandement et de soutien qui assure la mission.



A l'entrée nord du Canal de Mozambique, à 250 km au NE de Dzaoudzi, par 11°33 de latitude sud et 47°17 de longitude est, se situent Les Glorieuses. Elles sont formées d'une l'île principale "La Grande Glorieuse", de "l'îlot du Lys" à une dizaine de kilomètres au NE et des "Roches Vertes" minuscules îlots situés à proximité de l'île principale. Seule La Grande Glorieuse est habitée en permanence par un détachement armé par le DLEM.

Avec 8,4 km de circonférence et 5 Km2 de superficie, Grande Glorieuse est recouverte d'une vaste cocoteraie, vestige d'une ancienne exploitation, de filaos et de buissons épineux. D'origine corallienne elle est semblable à certaines îles de l'archipel polynésien des Tuamotu dans le Pacifique que les anciens du 5RE ont connues.



Les Glorieuses ont été découvertes tout au début du XVI siècle par un navigateur espagnol, le capitaine Juan de Nova, qui était au service de don Manuel 1er du Portugal. Utilisées occasionnellement comme refuge par les pirates, Les Glorieuses sont restées inhabitées. En 1879 un Français, Monsieur Caltaux, y fait escale. De retour à Nossy Bé, il demande au Ministre de la Marine et des Colonies de bien vouloir lui accorder la concession des Glorieuses. Ce dernier accède verbalement à sa requête en lui précisant toutefois que ce sera "à ses risques et périls..." et en avril 1882, Mr Caltaux fait flotter le drapeau de la France sur les Glorieuses. Il y revient trois années plus tard pour mettre en oeuvre son projet de plantation de cocotiers afin d'exploiter le coprah. C'est à cette époque que Mr Caltaux doit faire face aux revendications des Anglais, mais sûr de son bon droit il refuse de quitter l'île. Informé des prétentions britanniques, le gouvernement français affrète un navire de guerre "Le Primauguet" qui arrive sur zone et hisse le drapeau national sur l'île le 23 août 1892. Le 6 août 1896, le gouvernement français promulgue une loi notifiant aux puissances étrangères que "Madagascar et dépendances" sont une colonie française. Le 31 octobre 1897, la France par un acte officiel prend possession des Glorieuses, d'Europa et de Juan de Nova.

En plus de la production du coprah, Mr Caltaux met exploite le guano qui se trouve en abondance sur l'îlot du Lys. Après bien des vicissitudes, dont le naufrage de ses deux navires chargés de matériel au cours duquel il manque d'y laisser la vie, Mr Caltaux cesse ses activités en 1907. La concession est alors accordée à la Société des îles malgaches qui l'exploite jusqu'en 1921. La famille Sauzier prend la relève et exploite la cocoteraie jusqu'en 1958 ; année d'expiration de la concession. La cocoteraie de 15 000 pieds employait encore vingt deux ouvriers seychellois et produisait 80 tonnes de coprah par an.

En 1955, une station météorologique avait été mise en place sur la Grande Glorieuse pendant les périodes cycloniques. Devenue permanente en 1960, elle est de nos jours entièrement automatisée. C'est en 1973 que l'armée vient s'installer aux Glorieuses afin d'y assurer la souveraineté de la France que Madagascar conteste depuis son indépendance en 1960. Classée depuis quelques années "Réserve naturelle" l'île de Glorieuse est un site protégé pour la faune en particulier les tortues de mer qui viennent pondre toute l'année sur les magnifiques plages de sable blanc qui ceinturent l'île.




Un détachement de 14 militaires du DLEM renforcé d'un gendarme, assure pendant un mois environ et en complète autonomie, différentes missions de souveraineté, de conduite et de soutien de l'action de l'Etat, de permanence opérationnelle et logistique, de renseignement et, si besoin était de défense. La propreté de l'île, l'entretien des cantonnements et des nombreux matériels en place sont également du ressort du détachement. Le chef de détachement, subordonné au général commandant supérieur des FAZSOI, est donc à la fois l'officier de garnison et le commandant des troupes. Au cours des périodes de relèves des unités PROTERRE, c'est l'Escadron de commandement et de soutien qui assure la mission.




Marion Dufresne le retour Mission WHIRLS 2025

Marion Dufresne le retour Enveloppes dont les timbres n'ont pas été annulés, il n'est pas possible de les affecter à une mission. On...