02 mars 2023

FREMM AQUITAINE équipage B 

Grand Nord 23.1



Côte norvégienne Kristiansand  photo JM Bergougniou

Le théâtre Atlantique (82 millions de km²) se caractérise par 2 zones d’opérations permanentes : l’Atlantique nord qui nécessite une présence accrue afin de protéger les approches maritimes françaises et les sanctuaires de la Force océanique stratégique, et le golfe de Guinée où la mission Corymbe vise à préserver les intérêts français dans la région et participe au soutien du processus de Yaoundé.


Bergen le quartier de Bryggen
photo JM Bergougniou
La frégate multimissions Aquitaine - qui avait quitté Brest le 4 janvier 2023 - a rallié son port base, ce vendredi 24 février, à 16 h. 




Côte norvégienne Kristiansand - photo JM Bergougniou
La Fremm avait, dans un premier temps, rejoint, aux Pays-Bas, à Den Helder, la Force navale multinationale de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord) pour des briefings interalliés. Une visite du nouvel État-major avait s’était tenue et des rencontres avaient été organisées afin de renforcer les liens entre la France et ses partenaires de la mer du Nord et de la Baltique, en particulier la Suède et la Norvège. 

Ensuite, la frégate a participé, en mer du Nord et en Baltique, au déploiement Brilliant Shield visant à renforcer la posture défensive et dissuasive de l’Otan en Europe. L’escale, du 20 au 25 janvier, à Stockholm avait été l’occasion de diverses visites, avant une reprise de la mission en Baltique. 

Un fjord  photo JM Bergougniou
Elle a ensuite rallié, en mer du Nord, la Force navale multinationale pour prendre part à l’exercice Arctic Dolphin, organisé par le Norvège.

un fjord - photo JM Bergougniou
ARCTIC DOLPHIN est un exercice annuel permettant aux unités de surface et aux sous-marins de s'entraîner ensemble dans le domaine de la lutte anti-sous-marine et d'aiguiser leurs compétences opérationnelles.
 


L'exercice offre la riche opportunité de s'entraîner dans les conditions les plus exigeantes le long de la côte norvégienne et dans les fjords.

un fjord - photo JM Bergougniou
Il n'y a guère de plus grand défi et d'opportunité pour les commandants de sous-marins ou les commandants des unités de surface participantes de pratiquer la guerre anti-sous-marine
L'exercice impliquait une série de séries individuelles dont la difficulté et la complexité augmentaient au fur et à mesure que l'exercice progressait, poussant les opérateurs à la limite au-dessus et au-dessous de l'eau pour tester et développer leurs compétences.

Le Télégramme 



01 mars 2023

Fanfare Contre-torpilleur décembre 1907 Le Havre chantier Augustin Normand

 Contre-torpilleur Fanfare

Bon on commence la journée en musique, tambours et trompettes, trombones et hélicons, je vous invite à suivre la Fanfare...






L'Ouest-Eclair 21 décembre 1907


Le lancement du contre-torpilleur « Fanfare ». — Le contre-torpilleur Fanfare a été lancé, jeudi dernier, aux chantiers Augustin Normand et Cie, au Havre. 
Voici les caractéristiques de ce navire. : déplacement, 328 tonnes ; longueur, 58 mètres ; largeur, 6 m. 28 ; tirant d'eau arrière, 2 m. 96. Les deux machines verticales à triple expansion, alimentées chacune par une chaudière Normand, ont une puissance totale de 6.800 chevaux, devant donner une vitesse de 28 noeuds. La contenance, des soutes est de 30 tonnes, assurant un rayon d'action de 2.300 milles à la vitesse de 10 noeuds et de 217 milles à la vitesse maxima. L'armement consiste en un canon de 65 m/ni à tir rapide à l'avant, quatre de 47 m/m à tir rapide et deux tubes lance-torpilles aériens, pour torpilles de 450 m/m. L'équipage sera de 68 hommes, y compris les officiers.


L'Ouest-Eclair 18 janvier 1908

Le torpilleur d’escadre Fanfare fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :

– du 2 août 1914 au 24 juillet 1915 ;
– du 7 novembre 1915 au 8 octobre 1916 ;
– du 3 février 1917 au 8 octobre 1918 ;
– du 20 février au 30 juillet 1919 ;
– du 6 au 24 octobre 1919.



L'Ouest-Eclair 1er mars 1935

Il fut ensuite considéré comme bâtiment armé militairement du 24 octobre 1919 au 10 avril 1920 (Arrêté du 13 juillet 1923 donnant Liste des bâtiments et formations ayant acquis des bénéfices de campagne du 24 octobre 1919 au 1er janvier 1923 : Bull. off. Marine 1923, n° 23, p. 78 et 81.).

Du 17 mars au 21 juillet 1919, puis du 19 octobre 1919 au 12 mars 1920, il prit part aux opérations de Syrie~Cilicie (Instruction du 28 novembre 1922 relative à l’application à la Marine de la Loi instituant la médaille commémorative de Syrie~Cilicie : Bull. off. Marine 1922, n° 35, p. 695 et 700.).




― 23 décembre 1914 : Engagement avec des forces terrestres turques lors d’une tentative de débarquement sur la côte ottomane.
● Fanfare – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Constant Charles René BONNIN –, Journal de navigation n° - / 1914 – 4 déc. ~ 26 déc. 1914 : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 209, p. num. 200.

« 23 décembre [1914]

9 h. 40 ― Fait route pour croisière Ténédos.

10 h. 00 à 10 h. 35 ― Tiré sur une embarcation suspecte à terre (au Sud d’Youkeri). Tir apprécié ; 3 coups par pièce pour 3 pointeurs, plus une salve. Total, 12 coups tirés.

11 h. 00 ― Tournée des mines.

12 h. 50 ― Amené la baleinière avec un détachement en armes pour opérer une … sur le rivage au Sud de Youkeri.

13 h. 00 ― La baleinière est attaquée par l’infanterie embusquée à terre. Rappelé la baleinière.

Dans la tentative de débarquement :

– Couïnet, quartier-maître fusilier : éclat de projectile à la face et … ;

– Colson, quartier-maître signaleur : tué d’une balle à la poitrine ;

– L’Hôte, quartier-maître de mousqueterie : blessé au genou ;

– Daniel, fusilier breveté : blessé de 2 balles, visage et omoplate.

13 h. 15 ― Fait route pour le mouillage Sud.

13 h. 35 ― Stoppé près du Gaulois pour remettre les blessés. »




L'Ouest-Eclair

https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=43611&start=20

BSAOM Champlain Juan de Nova Iles Eparses TAAF février 2023

BSAOM Champlain Juan de Nova Iles Eparses TAAF février 2023

En ce début d’année, les 5 bâtiments de la Marine stationnés à la Réunion sont déployés avec plus de 250 marins à leurs bords. Les FS Floréal et Nivôse, le BSAOM Champlain, le Malin et L’Astrolabe réalisent des patrouilles au profit de la souveraineté et de la sécurité maritime.




Europa, Juan de Nova, Glorieuses constituent une partie des îles Eparses, dispersées dans le canal du Mozambique à l’ouest de Madagascar. Cette zone où les flux maritimes sont denses est stratégique pour la France, nation riveraine de l’océan Indien.
Mission principale du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain, le ravitaillement des Eparses (hormis l’île de Tromelin) a lieu quatre à cinq fois par an. La difficulté d’y accéder par voie aérienne rend l’acheminement de fret par voie maritime indispensable pour ces îles uniquement habitées par des détachements de militaires de l’armée de Terre, d’un gendarme représentant le préfet des terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ainsi que du personnel de cette préfecture.

D’Europa aux Glorieuses en passant par Juan de Nova, l’acheminement des vivres et autres équipements vers les îles est souvent ardu en cas de conditions climatiques défavorables, qui peuvent rendre incertaine la tenue au mouillage, et compromettre le débarquement sur les plages.

Pour réaliser ces missions, le Champlain s’appuie sur des renforts de réservistes du 2ème régiment parachutiste d’infanterie de Marine (RPIMA), qui viennent compléter les équipes de déchargement sur les plages et à bord, ainsi que sur sa drome, particulièrement sollicitée lors de ces opérations. Ce sont ainsi des norias nombreuses entre le bord et les plages par embarcation de servitude, petit chaland de débarquement, et par zodiac qui permettent de débarquer quelques dizaines de tonnes de fret par île tout en rembarquant les déchets.



Orchestrées depuis la passerelle du Champlain par « Catskill », coordinateur entre la plage arrière aux ordres de « Roméo », pour le conditionnement et le grutage du fret, et « Jason », responsable de l’ouverture de la plage et du plageage de la drome, les opérations logistiques mobilisent l’ensemble du personnel dans un travail à la chaîne, où les capacités d’adaptation et d’innovation sont primordiales.

L'île est découverte en 1501 lors de la traversée du canal de Mozambique par le capitaine portugais Joào da Nova qui commande la troisième expédition portugaise vers l'Inde. Il la nomme Galega ou Agalega (la Galicienne) en référence à sa nationalité. L'île changera ensuite de nom : Johan de Nova sur la carte de Pilestrima (1519), Joa de Nova (Mercator 1569), San-Christophoro (Ortelius, 1570), Saint-Christophe (Lislet Geoffroy). Elle recevra son appellation définitive par William Fitzwilliam Owen qui la nomme Juan de Nova. Située sur la route des épices, elle ne présente aucun intérêt pour les puissances coloniales trop petite et difficile d'accès.

Acquisition par la France (1896-1897).

28 février 2023

Naufrage L'Espérance Kerguelen Ile des Chats ex-Alberta

Naufrage L'Espérance


Que de ruines laissées aux îles Kerguelen et aux TAAF par les Bossière:

l'usine de Port Jeanne d'Arc, la ferme de Port-Couvreux, le naufrage de la Lozère, l'usine de l'île Saint-Paul et autant de drames... 


Il serait interessant de refaire le procès des Bossière suite à la légèreté avec laquelle "ils ont été les pionniers des Kerguelen", étudier les montages financiers, le recrutement et les conditions de travail, le manque de sécurité à bord et dans les îles, les décès par carence alimentaire à Port-Couvreux, à l'île Saint-Paul, l'achat de bateaux, le recrutement des ouvriers malgaches...  



Carte de Kerguelen photo JM Bergougniou
Sur l’île du Chat on trouve un vestige  des années Trente  : l’épave de l’Alberta. C'est le nom que l'on peut lire sur la coque.  Son vrai nom était l'Espérance.
 Le temps et l'érosion on fait disparaître le nom L'Espérance  et la rouille réapparaître le nom ALBERTA.

 Kerguelen en route vers Port-Jeanne d'Arc photo JM Bergougniou
Construit aux Pays-Bas et armé par un armateur belge. Les frères Bossière vont le racheter en 1928 pour la société des Pêches Australes.  

Kerguelen Port Jeanne d'Arc -  photo JM Bergougniou
Dans les années 1930 suite à plusieurs drames sanitaires à Kerguelen et à Saint-Paul, l’activité cesse à Kerguelen et à Saint-Paul. L'Espérance, bateau, annexe de bateaux plus importants utilisés pour la chasse aux éléphants de mer, s’échoue alors qu'il était au mouillage à Port-des-Îles. Il sera sabordé pendant la deuxième guerre mondiale, probablement par les australiens, pour empêcher les corsaires allemands qui s’abritaient et s’approvisionnaient en eau à Kerguelen de se l’approprier. 

Cette île abrite également une des bornes de réaffirmation de la possession française, celle laissée par le navire de la Marine Nationale, le Bougainville, en 1939.

Kerguelen Port Jeanne d'Arc - photo JM Bergougniou
Caractéristiques de l'épave après naufrage : 1991 : épave échouée à la limite de l'estran ; elle est légèrement penchée sur bâbord ; présence d'importantes déchirures dans la coque rouillée ; l'épave est en un seul morceau ; superstructures, mâts et cheminée présentes. Le nom de ce navire (ESPERANCE Longueur de l'épave (en mètres) : 45.00 Date et/ou circonstances du naufrage : 


http://www.archives-polaires.fr/viewer/5661/

Source : DELEPINE, Gracie : Toponymie des Terres Australes, Documentation Française, Paris, 1973

26 février 2023

Porte-hélicoptères Jeanne d'Arc Alger avril 1975 Président Giscard d'Estaing Algérie

Le PH Jeanne d'Arc à Alger
15 avril 1975




TELEX de la Jeanne"
LA voilà ! Les centaines d'Algérois, agglutinés sur les escaliers du port, voient peu à peu se préciser la silhouette de la « Jeanne d'Arc » qui entre dans la baie. La salve de salut et le coup de sifflet final balaient les dernières hésitations des dormeurs, et c'est une arrivée très remarquée que fait le porte-hélicoptères, en ce lundi 14 avril. 

La dernière escale à Alger était en 1967...
Hier aux Antilles, aujourd'hui en Algérie, la « Jeanne d'Arc » suit de près notre président et la ville va vivre à l'heure française quatre jours encore, sans que décline la qualité de l'accueil, touchant et spontané.

En cette première journée d'escale, la capitale cache ses charmes sous une brume grisâtre, mais le lendemain la caresse d'un chaud soleil sort la belle endormie de sa langueur, et chacun retrouve la ville telle qu'il n'a pu l'oublier, ou telle qu'il l'a toujours imaginée élégance du front de mer, avec ses escaliers, ses balustrades et ses maisons à arcades, dont la blancheur, délicatement soulignée de bleu tranche sur l'ombre des rues, et grouillement ocre des toits de la casbah, labyrinthe de ruelles pavées, de voûtes obscures et d'escaliers dérobés.


Les pompons rouges jalonnent le chemin vers les échoppes où le français est redevenu la langue commerciale, ce qui facilite bien les choses après les efforts et les atermoiements en anglais ou en espagnol, voire en portugais

Mais la visite ne serait pas complète si l'on oubliait le palais des princesses, joyau mauresque enchâssé dans la casbah, îlot de silence à peine troublé par le murmure de la fontaine qui éclabousse les dalles de marbre de la cour intérieure, où si l'on ne rangeait sagement ses chaussures d'uniforme au milieu des babouches, à l'entrée d'une mosquée. 

Sourire fugitif de la fatma derrière son voile, éclat de rire du gamin qui se dresse sur la pointe des pieds pour vous embrasser, ou bombe le torse devant la caméra avant de détaler, regard attentif des vieillards qui longtemps suivent des yeux les cols bleus.

Pendant deux jours, les visiteurs par milliers, prennent d'assaut les coupées, et les excursionnistes, de retour de la rude Kabylie, ou de Tipasa, la Romaine, ont bien du mal à se frayer un chemin pour regagner leur bord. Mais... Brest n'est plus qu'à 5 jours de mer tout cela sent l'arrivée les midships au coin d'une coursive, font connaissance avec leurs examinateurs qui viennent d'embarquer.
Et voilà chers lecteurs, la fin d'une belle campagne. Quand ces lignes paraîtront, nous serons de retour. Nous vous donnons rendez-vous... dans quelques mois pour d'autres aventures.

Au lendemain de la visite du Président Giscard d'Estaing en Algérie, la Jeanne quittant Santa Cruz de Tenerife arrive en escale à Alger du 14 au 18 avril 1975.
On peut supposer que le temps de la visite, elle a fait quelques ronds dans l'eau au large des côtes algériennes.


C'est à 11 h 30 le 10 avril 1975 que le président Valéry Giscard d'Estaing sera accueilli à l'aéroport de Dar El Beida par le chef de l'État algérien Houari Boumediène.

"Un programme chargé qui commence par un déjeuner privé au Palais du Peuple entre les deux présidents, suivi d'une visite à l'usine de Rouïba où sont fabriqués autobus et camions. 



Le 11 avril 1975, Giscard d'Estaing, accompagné de son hôte, doit se rendre à Constantine pour y visiter la jeune université, puis à Skida, un «terminal» qui, avec l'usine de liquéfaction de gaz, représente un élément majeur de l'Algérie indépendante." Le Figaro



« Le voyage du président Giscard d’Estaing en Algérie a une très forte résonance en France. Tous les journaux de Paris et de province, toutes les radios, les trois chaînes télévisées assurent une couverture très large de cet événement dont la portée politique et psychologique est grande. Certains parlent de retrouvailles et de réconciliation. Les autres soulignent qu’il s’agit de préparer l’avenir et de donner à la France une assise meilleure dans son ouverture en direction du tiers-monde.



Cependant, une partie de l’opinion française n’est pas satisfaite. A Montpellier […] mais également à Paris, quelques attentats ont eu lieu. Ils émanent d’organisations qui se réclament de Pieds-Noirs.

[…] Environ un million de personnes ont préféré rentrer en France après les accords d’Evian. Beaucoup ont eu le sentiment d’avoir été trompés par le général de Gaulle, qui avait déclaré à Alger: «Je vous ai compris.» Par surcroît, les indemnisations promises par l’Etat sont loin d’être accordées dans les délais et les montants qui avaient été espérés soit même promis.


Actuellement, le nombre de Français en Algérie n’est plus que de 65 000, dont 55 000 au titre de la coopération. Les Français nés en Algérie et restés sur place ne sont plus que 10 000.


Les autres vivent en diverses parties de la France, principalement le sud-ouest et le midi. Le secrétaire d’Etat aux travailleurs immigrés, M. [Paul] Dijoud, souligne que souvent ce sont des rapatriés qui tendent les premiers la main aux travailleurs algériens immigrés et que, grâce à eux, ces derniers se font une place dans la société française.

sources :

Cols Bleus   26/04/1975  N°1374)
Cols Bleus 03/05/1972    N°1375
Giscard d’Estaing en Algérie, voyage aux résonances multiples

Le Monde diplomatique

Les escales de la Mission 1974-1975
Départ de Brest le 21/10/1974

Dakar 28/10-01/11 (Sénégal)

Tobago 10/11 (Trinidad & Tobago)

Port of Spain 11-13/11 (Trinidad & Tobago)

Nouvelle-Orléans 20-26/11 (États-Unis)

Vera Cruz 29/11-06/12 (Mexique)

Balboa 11-15/12 (Panama)

San Francisco 26/12/1974-03/01/1975 (États-Unis)

Rodman 14-15/01 (Panama)

Carthagène 17-21/01 (Colombie)

Pointe à Pitre 27-31/01 (France)

Les Saintes 31/01-07/02 (France)

Fort de France 08-13/02 (France)

Sainte Lucie 13/02 (France)

Rio de Janeiro 24/02-02/03 (Brésil)

Buenos Aires 07-15/03 (Argentine) [Forbin à Montevideo (Uruguay)]

Salvador de Bahia 21-26/03 (Brésil)

Santa Cruz de Tenerife 05-09/04 (Espagne) [Après l’escale, retour direct de la conserve en France]

Alger 14-18/04 (Algérie)

Retour à Brest le 22/04/1975


25 février 2023

BA 188 Djibouti aviation Afrique armée de l'air espace Emile Massart Galodé AP SPID 262 Sodexo La Poste Ambouli

BA 188  Djibouti colonel Emile Massart AMBOULI


 Au sud du village d’Ambouli (sud de Djibouti), au lieu-dit Gabode la construction d’un nouveau champ d’aviation, militaire et civil, a été entreprise au second semestre 1934 pour remplacer les premières installations sommaires et désuètes du terrain dit « des Salines », trop proche de la ville et en zone inondable.
Une ligne est créée par la compagnie italienne, « Ala Litoria » pour desservir régulièrement sa colonie éthiopienne en étant connectée aux lignes aériennes internationales et réduire considérablement les délais du courrier.


L’aéronautique militaire française est présente à Djibouti depuis 1932. Elle devient le 1er avril 1933 la première escadrille de la Côte Française des Somalis sur le terrain des Salines, avant d’être transférée sur le terrain de Gabode, localisation actuelle de la BA 188.



TàD ** ** AP SPID 262 Sodexo La Poste 13 FEV. 2023
La BA 188 porte le nom de son parrain, le Colonel Emile Massart, aviateur et héro de la seconde guerre mondiale, qui fut également commandant de l’Air de la Côte française des Somalis et trouva la mort aux commandes de son Douglas AD-4 « Skyraider » le 9 mai 1968, lors d’une mission d’entraînement au tir air-sol dans la plaine du Goubad.




L’insigne de la base aérienne, homologué en 1967, rappelle le rapace qui marque l’appartenance à l’armée de l’air et de l’espace, le soleil qui évoque le climat torride de la région, le palmier la palmeraie d’Ambouli, la mosquée la religion autochtone, et le ciel bleu d’azur.

Depuis le 9 mai 2011, la base aérienne se voit confier le drapeau de la 11ème Escadre de Chasse. Décoré de la Croix de Guerre des Théâtre d’Opérations Extérieures, il s’est vu attribué les inscriptions suivantes : « Extrême-Orient 1950 – 1951 » pour son action en Indochine, « AFN 1952 – 1961 » pour sa participation à la guerre d’Algérie et enfin « Koweït 1990 – 1991 » pour ses faits d’armes lors de l’opération « Tempête du désert ».


TàD ** ** AP SPID 262 Sodexo La Poste 13 FEV. 2023 
Le détachement a complété le dispositif aérien des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) dans le cadre du tableau Air intitulé « Interactions 3D » de la présentation aux auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) qui s’est tenu le 14 janvier 2023.


 Ce déploiement de la 3e escadre de chasse a notamment été l’occasion de réaliser une campagne d’entraînement valorisée, conjointement avec l’escadron de chasse 3/11 « Corse » et le Groupe aéronaval (GAN), incluant la formation de plusieurs équipages en cours de progression.
C’est également le premier détachement composé uniquement de Mirage 2000 D RMV (rénovés mi-vie) testés en conditions d’entraînement du haut du spectre. Pour mémoire, afin d’accompagner la montée en puissance du Rafale, la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 a prévu une rénovation à mi-vie de 55 Mirage 2000 D. Au dernier trimestre 2022, quinze Mirage RMV ont été mis en service opérationnel.

Sources

https://www.bibert.fr/Joseph_Bibert_fichiers/Djibouti.htm

Armée de l'Air BA 188


Merci à Romu

24 février 2023

Île Saint-Paul TAAF Edgar Aubert de la Rue 1929 Langoustes

Île Saint-Paul TAAF Edgar Aubert de la Rue 1929 Langoustes

Formé à Nancy à l'institut de géologie appliquée il va effectuer de nombreux voyages dans ce qu'on appelait alors les colonies françaises. Il séjourne aux Kerguelen, Saint-Paul, Saint-Pierre et Miquelon, les Nouvelles-Hébrides.



Ce qu'est l'île Saint-Paul
Edgar (sans D) Aubert de la Rüe publie dans le petit journal du 6 décembre 1929 un article sur son passage à l'île Saint-Paul. Une description où l'on parle de langoustes, de sources thermales à 100° d'où les langoustes pourraient sortir toutes cuites... 

Comme certains ont pu dire "il ne manque que les sources de mayonnaise..."


Une dépêche annonçait ces jours derniers que l'on était depuis deux mois sans nouvelles de l'île Saint-Paul, perdue dans lo sud de l'océan Indien. Certains ont pu se demander ce qu'il était advenu de cette île lointaine et pourquoi ses habitants ne donnaient plus signe de vie.

 


N'a-t-on pas été jusqu'à attribuer leur silence à la disparition de l'île sous les flots ? Que l'on se représente la position de cette possession française, l'une des moins importantes par son étendue, située dans hémisphère sud par 39" de latitude et 77° de longitude Est, c'est-à-dire un peu en dehors de la route que suivent les courriers et les cargos qui se rendent du Cap de Bonne Espérance en Australie et qui évitent au contraire les parages de Saint- Paul et de la Nouvelle Amsterdam, autre possession française située à quelque 50 milles plus au Nord. 



La population de Saint-Paul se compose d'une vingtaine de Bretons et d'un nombre à peu près égal de Malgaches qui sont là pour le compte d'une société française installée depuis un peu plus d'un an dans l'île pour y entreprendre la pêche des langoustes et qui a même crée une petite usine pour la mise en conserve de ces crustacés qui se rencontrent en nombre vraiment incroyable le long des côtes et dans le lac que constitue le cratère de cet ancien volcan. 



Deux navires seulement, l'Austral et l'Espérance, qui partent chaque été du Havre pour entreprendre une campagne de chasse aux éléphants de mer aux îles Kerguelen, situées à près de 1.500 kilomètres au Sud-Ouest de Saint-Paul, touchent maintenant cette dernière île d'une façon régulière, une première fois en octobre et vers mars avant de regagner l'Europe. C'est du reste ces deux navires qui déposèrent, voici un peu plus d'un an, les premiers pêcheurs de langoustes à Saint-Paul, ainsi que le matériel devant servir à la construction de leurs habitations et de leur usine. En dehors des navires se rendant aux Kerguelen, les pêcheurs n'ont pour tout moyen de communication avec le reste du monde qu'un poste do T. S. F. 

Tout permet de supposer que le silence prolongé de l'île n'a d'autre cause qu'une avarie grave survenue à leur poste d'émission ou même à sa destruction par une des tempêtes qui sont si fréquentes et d'une rare violence sous ces latitudes. Il est peut-être intéressant de dire au jourd'hui quelques mots de cette colonie, si peu connue du public, et dont on ne parle presque jamais. L'île Saint-Paul, découverte en 1617 par le navigateur hollandais Harick Claez d'Hillegom, fut annexée une première fois par la France en 1843 ; 50.ans plus tard, en 1893, le gouvernement envoya l'aviso Eure reprendre officiellement possession de l'île et y installer un dépôt de vivres. 

Enfin, en 1923, un décret rattacha cette possession, de même que les autres terres françaises australes, au gouvernement général de Madagascar. Quelques expéditions scientifiques touchèrent Saint-Paul au courant du siècle dernier. Ce fut tout d'abord l'expédition autrichienne de la Novara en 1857, puis la mission française dirigée par le commandant Mouchez qui avait choisi cette base pour l'observation du passage do Vénus devant lé Soleil en 1874. Le regretté Charles Vélain, attaché comme géologue, à cette dernière mission nous a laissé une étude très documentée sur la constitution de cette île. Une visite à l'île perdue me rendant aux îles Kerguelen il y a un an, j'ai eu la bonne fortune de passer par Saint-Paul et d'y séjourner une dizaine de jours. Cette île, d'origine exclusivement volcanique, mesure 5 kilomètres dans sa plus grande dimension, a une superficie totale de 7 kilomètres carrés. Le cratère qui occupé le centre de l'île forme un lac circulaire de 1.100 mètres de diamètre. 



Par suite d'un éboulement de la partie, orientale du volcan, le cratère communique aujourd'hui avec la mer par une passe de 80 mètres, mais qui n'atteint pas 2 m. 50 de profondeur à marée haute, de sorte que les navires ne peuvent venir s'abriter dans le cratère ou l'on trouve des fonds de plusieurs dizaines de mètres Toute l'île disparaît sous une épaisse végétation, surtout formée de très hautes herbes, de joncs et de fougères. Les arbres font totalement défaut. La marche est partout très difficile, car ce tapis de verdure masque souvent de profondes fissures et des chaos de blocs de lave.

Le climat de Saint-Paul est tempéré; mais extrêmement humide. Pendant toute l'année, la température se maintient entre + 5° et + 15". Les pluies sont très fréquentes et la brume également. La neige y semble . à peu près complètement inconnue. Pendant la plus grande partie de l'année, l'île est balayée par des rafales de vent d'une très grande violence. Un insecte très répandu est le cancrelas, qui atteint des dimensions énormes. Si la vie à Saint-Paul n'est pas très lie, elle est malgré tout très possible, es pêcheurs peuvent y élever des porcs, des chèvres et des moutons. Les légumes y viennent assez bien. La chasse et la pêche à elles seules permettraient du reste un naufragé de ne pas mourir de faim. Les langoustes, si. nombreuses, peuvent se prendre à. la main. Les poissons se pêchent avec la plus grande facilité. Ils sont pour la plupart si voraces qu'il n'est pas nécessaire de mettre un appât au bout de sa ligne. J'ai pris là-bas des poissons pesant plus de 50 kilos, et quelle n'était pas ma surprise en trouvant parfois dans leur estomac des langoustes entières. 

La nature prévoyante a fait jaillir en différente points de l'île, juste au' bord de la mer, de nombreuses sources thermales dont la température atteint souvent 100° et dans lesquelles on peut en quelques instants faire cuire le produit de sa pêche. 

■—■ E. Aubert de La Rûe.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...