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04 juillet 2023

Un bombardier dans la Marine Marcel Cerdan Boxe Centre Sirocco Alger football Casablanca

Un bombardier dans la Marine  Marcel Cerdan Boxe  Centre Sirocco Alger 


Quand on évoque la figure de Marcel Cerdan, on voit l’un des plus grands représentants français du noble art. Pas un soldat. Encore moins un marin. Pourtant, peu le savent, mais le natif de Sidi Bel Abbès (Algérie) a servi dans la Marine pendant la Seconde Guerre mondiale.


En septembre 1939, Cerdan est appelé sous les drapeaux, rejoint la Marine et rallie la base navale de Casablanca. Ce n’est pas la première fois que le champion d’Europe des mi-moyens doit affronter les dictatures fascistes. Le 3 juin de la même année, il avait terrassé le boxeur italien Saverio Turiello au Vigorelli de Milan devant un public de Chemises noires en délire – très peu fair-play. La guerre le prive sans doute de devenir rapidement champion du monde. 

Mais la « débâcle » de mai-juin 1940 va transformer Cerdan le boxeur en Cerdan le révolté qui refuse la défaite. Le représentant tricolore de boxe anglaise (qui souhaitait se rendre aux USA pour combattre contre les meilleurs) va se lier, clandestinement, avec le réseau de résistance Libération au Maroc. Il en deviendra... le financeur ! Chaque combat – que des victoires ! – alimentera les réseaux, à la barbe du régime de Vichy et des Allemands.




REVANCHE SUR LE RING

Deux ans plus tard, le 30 septembre 1942, à Paris, au Vel d’Hiv, devant 16000 personnes en transe, voyant la France dans les poings distributeurs de crochets de Marcel, et un parterre de nazis sur leur trente-et-un, le boxeur défie l’Espagnol José Ferrer qui combat pour les Allemands et porte, de plus, un peignoir rouge arborant la croix gammée. 
Cerdan voit... rouge et met le boxeur de l’occupant knock-out en 83 secondes ! Ferrer se relève, le visage en marmelade, et finit cinq fois au tapis dans ce court laps de temps. Les nazis sont atterrés de cette défaite... éclair. Le regard noir de Cerdan – sur fond de Marseillaise chantée par le public – les défie avec toute la France. Après le combat, Cerdan s’éclipse pour ne pas avoir à rencontrer les représentants ennemis et rejoint le Maroc afin d’éviter toute mesure punitive de l’occupant.

CERDAN ET GABIN

Redevenant marin avec la libération de l’Afrique du Nord (novembre 1942), le Bombardier Marocain continuera de boxer pour la France, par exemple en « bombardant » l’Américain de l’US Navy Larry Cisneros deux fois de suite courant 1943 ou encore le soldat Joe Di Martino en février 1944, tout en stationnant, après une courte affectation dans l’artillerie côtière, au centre Sirocco d’Alger, unité de formation des fusiliers marins qui regroupait tous les sportifs militaires portant le pompon. 


Là-bas, le quartier-maître de deuxième classe Marcel Cerdan fait connaissance, l’été 1944, avant de partir pour les championnats interalliés de Rome, avec un certain Jean Moncorgé alias Jean Gabin, second maître fusilier marin et… instructeur (Jean Gabin voulait aller au front une fois de retour des USA, mais l’état-major des Forces navales françaises libres (FNFL) freina des quatre fers – jusqu’en décembre 1944 – pour ne pas avoir à envoyer Pépé le Moko en première ligne). Pendant ce temps, sous les drapeaux, et le bâchi, jusqu’à début 1945, Marcel Cerdan collectionnera les titres interalliés (le 16 décembre 1944 il transforme Frankie Burley, vedette de la boxe, en victime expiatoire, victoire par K.-O.) et, sans combattre au front, aura été de ceux qui permirent aux Français de ne pas perdre foi en eux-mêmes.

Lt J. Baker Marin J. Gabin La Marine et l'armée de l'air 


L’ÉQUIPE DE BOXE DE MARINE ALGER










Au sein de l’équipe de boxe du centre Sirocco d’Alger, il y avait, outre Cerdan, René Pons, Roland Lesaffre et Abdelkader Addadaine (1921-2007). Ce dernier, matelot, était agent des postes télégraphes et téléphones (PTT) dans le civil, affecté dans un régiment du génie lors de la libération de l’Afrique du Nord courant 1943. Venant d’une famille de sportifs de haut niveau, il fut vite dirigé vers la Marine et le centre sportif de la base navale d’Alger, où on lui proposa d’intégrer l’équipe de boxe. 

C’est ainsi qu’Abdelkader se mit à côtoyer le Bombardier Marocain et le second maître Jean Moncorgé ; de quoi laisser de beaux souvenirs. Abdelkader Addadaine se rendit en décembre 1944 à Rome pour les jeux interalliés. On le retrouve également au Vel d’Hiv à Paris, le 9 mars 1945, accompagné de René Pons et Marcel Cerdan lors d’une soirée de gala de boxe au profit des œuvres de la Marine, à laquelle assiste également Gabin, alors au régiment blindé de fusiliers marins1 et en permission.






UN GRAND TOURNOI DE FOOTBALL AU STADE PHILIP
Stade contre U.S.M.
et Marine contre Roches-Noires
L'annonce du grand tournoi du Nouvel
An a comblé d'aise les amateurs de belles parties qui restent encore nombreux à Casablanca.
D'abord, les Casablancais tiendront a apporter le témoignage de leur sympathie aux champions du Maroc, qui nous ramènent d'Alger une éclatante victoire, obtenue lors du récent tournoi de Noël. Une fois encore le Maroc a été brillamment représenté par ses champions.

Et aucun sportif ne voudrait manquer une rencontre USM-Stade ! D'autant plus que les venues du Stade Marocain sont rares, cette année on sait combien les Rabatis comptent ci admirateurs à Casablanca. Les Achoud, Fratani, Mekki, Milazzo et consorts ont de chauds partisans qui se feront un devoir de venir les encourager.



Le Stade aura d'ailleurs bien besoin ac leurs encouragements, car l'USM, l'équipe aux vedettes, sera encore renforcée par lV la, rio Zatelli, dont il est superflu de vanter la valeur. Nul sportif ne voudrait manque. l'occasion unique de voir à l'œuvre une Triple tte d'attaque constituée par Ben Barek, Zatelli et Didi. Encadré par ces deux valeureux Intérieurs, Zatelii sera à même de donner toute sa mesure.

Ce match à lui seul suffirait pour attirer demain, au stade Philip, la foule des grands jours. Mais les sportifs seront comblés, PUl", lue, pour donner la réplique au SC. Cheminots et Roches-Noires, leader actuel de la coupe du Maroc, les organisateurs ont faix appel à la valeureuse équipe de la Marine du Maroc, dans les rangs de laquelle notre champion d'Europe de boxe, Marcel Cerdan, opère avec son brio habituel. Aussi bon footballeur que boxeur, Cerdan compte actuellement parmi nos meilleurs joueurs.
Demain donc, le stade Philip connaître une de ces importantes réunions qui ont mérité le nom de vraies fêtes au football.
 La Marine sera renforcée par Ortin. Décidément, le Casablancais sont gâtés et nous devons remercier l'USM qui nous donne l'occasion de voir évoluer, au cours de la même journée des joueurs qui ont si dignement re présenté nos couleurs et des équipes qui figurent indiscutablement parmi les meilleures de l'Afrique du Nord.
Lundi, les vainqueurs se rencontreront
Composition des équipes

MARINE NATIONALE : Carrtou: Ortli», Yvars; Monitel, Gautheron, Ortéga; Roux. Alonzo, Pappini, Comte, Cerdan.

Grandes tribunes 10 francs; petites tribunes 5 frs.; populaires : 3 francs. Demi-tarif aux dames et enfants et aux militaires non gradés.


Sources : 
Le petit Marocain

Marine nationale
Droits : Ministère des armées


26 février 2023

Porte-hélicoptères Jeanne d'Arc Alger avril 1975 Président Giscard d'Estaing Algérie

Le PH Jeanne d'Arc à Alger
15 avril 1975




TELEX de la Jeanne"
LA voilà ! Les centaines d'Algérois, agglutinés sur les escaliers du port, voient peu à peu se préciser la silhouette de la « Jeanne d'Arc » qui entre dans la baie. La salve de salut et le coup de sifflet final balaient les dernières hésitations des dormeurs, et c'est une arrivée très remarquée que fait le porte-hélicoptères, en ce lundi 14 avril. 

La dernière escale à Alger était en 1967...
Hier aux Antilles, aujourd'hui en Algérie, la « Jeanne d'Arc » suit de près notre président et la ville va vivre à l'heure française quatre jours encore, sans que décline la qualité de l'accueil, touchant et spontané.

En cette première journée d'escale, la capitale cache ses charmes sous une brume grisâtre, mais le lendemain la caresse d'un chaud soleil sort la belle endormie de sa langueur, et chacun retrouve la ville telle qu'il n'a pu l'oublier, ou telle qu'il l'a toujours imaginée élégance du front de mer, avec ses escaliers, ses balustrades et ses maisons à arcades, dont la blancheur, délicatement soulignée de bleu tranche sur l'ombre des rues, et grouillement ocre des toits de la casbah, labyrinthe de ruelles pavées, de voûtes obscures et d'escaliers dérobés.


Les pompons rouges jalonnent le chemin vers les échoppes où le français est redevenu la langue commerciale, ce qui facilite bien les choses après les efforts et les atermoiements en anglais ou en espagnol, voire en portugais

Mais la visite ne serait pas complète si l'on oubliait le palais des princesses, joyau mauresque enchâssé dans la casbah, îlot de silence à peine troublé par le murmure de la fontaine qui éclabousse les dalles de marbre de la cour intérieure, où si l'on ne rangeait sagement ses chaussures d'uniforme au milieu des babouches, à l'entrée d'une mosquée. 

Sourire fugitif de la fatma derrière son voile, éclat de rire du gamin qui se dresse sur la pointe des pieds pour vous embrasser, ou bombe le torse devant la caméra avant de détaler, regard attentif des vieillards qui longtemps suivent des yeux les cols bleus.

Pendant deux jours, les visiteurs par milliers, prennent d'assaut les coupées, et les excursionnistes, de retour de la rude Kabylie, ou de Tipasa, la Romaine, ont bien du mal à se frayer un chemin pour regagner leur bord. Mais... Brest n'est plus qu'à 5 jours de mer tout cela sent l'arrivée les midships au coin d'une coursive, font connaissance avec leurs examinateurs qui viennent d'embarquer.
Et voilà chers lecteurs, la fin d'une belle campagne. Quand ces lignes paraîtront, nous serons de retour. Nous vous donnons rendez-vous... dans quelques mois pour d'autres aventures.

Au lendemain de la visite du Président Giscard d'Estaing en Algérie, la Jeanne quittant Santa Cruz de Tenerife arrive en escale à Alger du 14 au 18 avril 1975.
On peut supposer que le temps de la visite, elle a fait quelques ronds dans l'eau au large des côtes algériennes.


C'est à 11 h 30 le 10 avril 1975 que le président Valéry Giscard d'Estaing sera accueilli à l'aéroport de Dar El Beida par le chef de l'État algérien Houari Boumediène.

"Un programme chargé qui commence par un déjeuner privé au Palais du Peuple entre les deux présidents, suivi d'une visite à l'usine de Rouïba où sont fabriqués autobus et camions. 



Le 11 avril 1975, Giscard d'Estaing, accompagné de son hôte, doit se rendre à Constantine pour y visiter la jeune université, puis à Skida, un «terminal» qui, avec l'usine de liquéfaction de gaz, représente un élément majeur de l'Algérie indépendante." Le Figaro



« Le voyage du président Giscard d’Estaing en Algérie a une très forte résonance en France. Tous les journaux de Paris et de province, toutes les radios, les trois chaînes télévisées assurent une couverture très large de cet événement dont la portée politique et psychologique est grande. Certains parlent de retrouvailles et de réconciliation. Les autres soulignent qu’il s’agit de préparer l’avenir et de donner à la France une assise meilleure dans son ouverture en direction du tiers-monde.



Cependant, une partie de l’opinion française n’est pas satisfaite. A Montpellier […] mais également à Paris, quelques attentats ont eu lieu. Ils émanent d’organisations qui se réclament de Pieds-Noirs.

[…] Environ un million de personnes ont préféré rentrer en France après les accords d’Evian. Beaucoup ont eu le sentiment d’avoir été trompés par le général de Gaulle, qui avait déclaré à Alger: «Je vous ai compris.» Par surcroît, les indemnisations promises par l’Etat sont loin d’être accordées dans les délais et les montants qui avaient été espérés soit même promis.


Actuellement, le nombre de Français en Algérie n’est plus que de 65 000, dont 55 000 au titre de la coopération. Les Français nés en Algérie et restés sur place ne sont plus que 10 000.


Les autres vivent en diverses parties de la France, principalement le sud-ouest et le midi. Le secrétaire d’Etat aux travailleurs immigrés, M. [Paul] Dijoud, souligne que souvent ce sont des rapatriés qui tendent les premiers la main aux travailleurs algériens immigrés et que, grâce à eux, ces derniers se font une place dans la société française.

sources :

Cols Bleus   26/04/1975  N°1374)
Cols Bleus 03/05/1972    N°1375
Giscard d’Estaing en Algérie, voyage aux résonances multiples

Le Monde diplomatique

Les escales de la Mission 1974-1975
Départ de Brest le 21/10/1974

Dakar 28/10-01/11 (Sénégal)

Tobago 10/11 (Trinidad & Tobago)

Port of Spain 11-13/11 (Trinidad & Tobago)

Nouvelle-Orléans 20-26/11 (États-Unis)

Vera Cruz 29/11-06/12 (Mexique)

Balboa 11-15/12 (Panama)

San Francisco 26/12/1974-03/01/1975 (États-Unis)

Rodman 14-15/01 (Panama)

Carthagène 17-21/01 (Colombie)

Pointe à Pitre 27-31/01 (France)

Les Saintes 31/01-07/02 (France)

Fort de France 08-13/02 (France)

Sainte Lucie 13/02 (France)

Rio de Janeiro 24/02-02/03 (Brésil)

Buenos Aires 07-15/03 (Argentine) [Forbin à Montevideo (Uruguay)]

Salvador de Bahia 21-26/03 (Brésil)

Santa Cruz de Tenerife 05-09/04 (Espagne) [Après l’escale, retour direct de la conserve en France]

Alger 14-18/04 (Algérie)

Retour à Brest le 22/04/1975


17 décembre 2022

Sous-marin CASABIANCA évasion 27 novembre 1942 sabordage Alger Toulon sabordage

Sous-marin CASABIANCA évasion 27 novembre 1942




Le SNA Casabianca et l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque commémorent le 80ème anniversaire de l’évasion des sous-marins du port de Toulon.



Le dimanche 27 novembre 2022, une cérémonie commémorant le 80ème anniversaire de l’évasion des sous-marins du port de Toulon s'est déroulée à 10h30 au monument national des sous-mariniers à Toulon. Cette cérémonie fut présidée par le vice-amiral d’escadre (VAE) Jacques Fayard, amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique. 






Une délégation de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque, des représentants des associations d’anciens sous-mariniers, de l’ordre de la libération, des préparations militaires Casabianca et L’Herminier et de représentants de la ville de Moulins, ville marraine du Casabianca ont assisté à la cérémonie.
L’évocation historique de cette journée du 27 novembre 1942 sera faite par le capitaine de frégate (CF) Brice Lagniel, commandant du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Casabianca, héritier du sous-marin éponyme de 1500 tonnes qui sous les ordres du capitaine de corvette Jean L’Herminier s’évada en compagnie des sous-marins Vénus, Iris, Marsouin et Le Glorieux pour rejoindre Alger et reprendre la lutte aux côtés des alliés.


A Alger on pouvait lire dans L'Echo d'Alger du 1er décembre 1942



L'Echo d'Alger 1-12-1942 
ECHAPPÉS A L'ENFER DE TOULON

Deux sous-marins français
le Casabianca et le Marsouin


Tôt hier matin, les. services de l'amirauté étaient avisés qu'un sous-marin français, demandait l'entrée du port. Vers 9 heures, en effet. le « Casabianca », Providentiellement échappé aux tragiques événements de Toulon venait s'amarrer où les officiers supérieurs commandant le port allaient saluer l'héroïque équipage.

On devine l'émotion qui a présidé à cette entrevue et l'anxiété avec la quelle les marins d'Alger se sont enquis du sort de leurs frères d'armes.

Le récit de l'agression germano-italienne


Et voici le sobre récit que le commandant du « Casabianca », témoin partiel de l'agression fit des sombres jours vécus par l'armée et la marine dans l'enceinte de notre grand port militaire de la Méditerranée :

« La 19 novembre, nous dit-il. toutes les troupes de l'armée de terre reçurent l'ordre de se retirer de Toulon. Cet ordre fut exécuté le jour même et la défense intérieure de la ville fut confiée au personnel des équipages. Mais il a fallu plusieurs journées pour que le nouveau dispositif soit en place. C'est alors que  le 27 novembre, sans aucun avertissement à ma connaissance, nous avons perçu, à 5 heures du matin, le fracas d'un tir, du côté de l'arsenal.

» Nous avons pensé aussitôt à une attaque brusquée, d'autant plus que la rade ne tardait pas à être survolée par de nombreux appareils de l'Axe. Les projecteurs s'allumèrent aussitôt, fouillant le ciel de leurs pinceaux lumineux, mais aucun tir de barrage de la D.C.A. ne se fit entendre, tandis que la fusillade continuait, intense, en direction de l'arsenal. La motif du silence de notre D.C.A. est sans doute que les batteries ont dû être occupées dès 3 heures du matin.

» Parmi les sous-marins, ceux qui étaient en état de marche appareillèrent aussitôt sous la menace des avions allemands qui sillonnaient les nues, lançant sans discontinuer dans notre direction grenades et mines magnétiques, s'acharnant sur la .... Nous eûmes cependant chance inouïe d'échapper à ces engins et nous parvînmes dans la même tournée à gagner la haute mer.

» Le bruit de formidables explosions nous parvint tout l'après-midi et la nuit suivante, de hautes colonnes de flammes et de fumée étaient encore visibles du large.

» Notre bâtiment, attendant des ordres, espéra longtemps l'honneur de livrer un suprême combat. Au bout de 24 heures, ne voyant rien venir, nous finies route sur Alger naviguant en plongée de jour et en surface pendant !a nuit.


» Aucun incident, d'ailleurs, ne devait nous faire dévier de notre itinéraire et arrivés sans encombre ce matin, nous sommes venus nous mettre aussitôt aux ordres de l'amiral de la flotte.

» Nous formons le voeu que d'autres unités et que des camarades de combat, nombreux, aient eu la possibilité de nous rejoindre. »


L'arrivée du « Marsouin »

Le vœu du commandant du « Casablanca » devait être en partie exaucé à 14 h. 30 se présentait à la pase le sous-marin « Marsouin », échappé également de l'enfer de Toulon. Le « Marsouin » a pris sen mouillage pas loin du Casabianca ».


Commémoration et souvenirs


L'Ouest-Eclair 30-11-1942

Cette commémoration du 27 novembre, journée annuelle des sous-mariniers, revêt un caractère particulier pour les derniers membres d’équipages du « casa » avant son désarmement en 2023. Habités par le devoir de mémoire et fiers héritiers des valeurs de ces sous-mariniers qui ont choisi l’évasion lors du sabordage de la flotte, ils transmettront le nom de Casabianca au sixième SNA de type Suffren, perdurant ainsi l’héritage de ceux qui symbolisent le refus de subir.


L'Ouest-Eclair 30-11-1942



L'Ouest-Eclair 30-11-1942
De nombreuses activités honorant la mémoire du commandant L’Herminier et des membres de l’équipage du sous-marin Casabianca ont été organisées tout au long de la journée.
Outre la cérémonie commémorative, et en parallèle de l’exposition « Le destin légendaire du Casabianca » organisée en collaboration avec l’office national des anciens combattants, les sous-mariniers de l’escadrille et du SNA Casabianca proposeront des animations au mémorial national du Mont Faron de 14h à 17h.
La section Casabianca de l’Association Générale des Anciens Sous-Mariniers expose des maquettes et des objets mémoriels des descendants des familles du Casabianca, le CF Lagniel à donné une conférence publique « Le Casabianca d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».

Le SNA CASABIANCA est le troisième de série des 6 sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de type RUBIS. Il est basé à Toulon au sein de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA) et est armé par deux équipages (bleu et rouge) de 70 marins.
Mis en chantier le 19 septembre 1981 à Cherbourg, il a été admis au service actif le 21 avril 1987. Il devait initialement porter le nom de Bourgogne et il est seul à ne pas porter un nom de pierre précieuse. Le nom de CASABIANCA lui a été donné pour rendre hommage au sous-marin éponyme qui s’évada de Toulon le 27 novembre 1942 et contribua grandement à la libération de la Corse en 1943.
Le SNA CASABIANCA sera désarmé en 2023 et le nom sera donné au sixième des SNA de type Suffren dont le premier de série vient d’être admis au service actif le 1er juin 2022.

Sources

Gallica BnF
L'Ouest-Eclair

06 décembre 2022

Alger La Marine en Algérie - 1830-1962 l'expédition d'Alger Sidi-Ferruch débarquement

 Alger du chasse-mouche à la conquête


Depuis le débarquement de Sidi-Ferruch  la Marine nationale a été très présente en Algérie. 
Nous allons évoquer quelques événements qui expliquent cette présence




Les causes qui ont amené l'expédition d'Alger sont l'insulte grossière faite par le dey Hussein-Pacha à notre consul général, M. Deval, et les paroles offensantes proférées contre le roi de France et contre tous les chrétiens. Cet événement, dans lequel il faut voir la source de l'expédition, eut lieu le 27 avril 1827. M. Deval s'était présenté ce jour-là, avec les autres représentants étrangers, pour complimenter le dey à l'occasion des fêtes du Beïram. 



A la suite d'une conversation, dégénérée en discussion assez vive, entre notre représentant et le dey, ce dernier, dans un moment de colère, s'oublia au point de frapper de son chasse-mouche M. Deval au visage, en présence des consuls étrangers. 



Une réparation éclatante fut demandée et on l'attendit en vain. Le représentant de la France eut ordre alors de cesser tous rapports officiels avec la Régence, et s'embarqua le 11 juin 1827 sur un des navires de guerre envoyés pour le prendre avec nos nationaux établis à Alger.

La conquête de l'Algérie

La flotte appareille à Toulon le 25 mai 1830 avec 453 navires, 83 pièces de siège, 27 000 marins et 37 000 soldats.


L'armée navale se compose de 102 navires et 27 000 marins de toutes classes, officiers compris.

la flotte comprend  

L'Algésiras
11 vaisseaux de ligne.

24 frégates

7 corvettes de guerre.
26 bricks.

8 corvettes de charge.

8 bombardes.
8 gabarres maritime
2 goélettes
7 bateaux à vapeur.
1 balancelle.

Attaque d'Alger par la mer, 29 juin 1830 
par Théodore Gudin.





Les troupes d'Afrique débarquent le 14 juin 1830 à la presqu’île de Sidi-Ferruch à 30 km à l'ouest d'Alger. 


Elles ont pour objectif de prendre à revers la forteresse d'Alger, qui est réputée invincible depuis l'attaque des troupes espagnoles de Charles Quint au  XVIe siècle. 


Les Français ne rencontrent qu'un petit détachement d'une batterie côtière vite submergée et 1 000 habitants environ commencent à quitter la ville d'Alger



Le 5 mai 1930, au cours des cérémonies du Centenaire de l'Algérie le président de la République, Gaston Doumergue, inaugure, près du marabout restauré de Sidi Ferruch, une stèle comportant un bas-relief d'Emile Gaudissart qui symbolise, sous les traits de deux femmes, l'union de la France et de l'Algérie sous l'égide du drapeau tricolore.


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