29 août 2021

EV Blétry Escadre du Levant Nord Caper Jauréguiberry Vapeur Barsac torpillage sous-marin

 EV Blétry Nord Caper Jauréguiberry Port-Saïd Escadre du Levant

Nous reprenons avec le deuxième courrier écrit depuis Port-Saïd par l'EV Blétry qui doit rejoindre le Jauréguiberry. Ces lettres sont écrites sur du papier à lettre du paquebot Athos. Elles nous permettront de découvrir le Nord Vaper et le Barsac torpillé devant Le Havre.

Athos le 4 nov 1916 
" Ma chère maman,
me voila à quelques heures de Port-Saïd où nous serons arrivés sans incident. Ce matin cependant grand émoi comme je prenais un cocktail avec le major anglais devenu mon ami malgré nos efforts... 




Quant à l'alerte dont le te parlais elle a été provoquée par la formation à l'avant de notre route d'un tourbillon d'air qui a fait croire à un sous-marin. Je me suis efforcé d'ouvrir les yeux de tous les yeux affolés mais je crois m'être crée de cette façon de nombreuses antipathies car toutes ces personnes qui ne demandaient alors qu'à être rassurées veulent absolument à l'heure présente avoir échappé à un grand danger."







Le 10 novembre 1916
Mon cher papa,

je triomphe littéralement. Ce que j'avais espéré et souhaité vient de se produire encore plus tôt que je ne l'avais cru.
J'embarque aujourd'hui, enfin, sur le Nord-Caper celui-là même qui se distingua l'an passé  en remplacement d'un enseigne  sur ce chalutier les fonctions de second et surtout je vais naviguer  et faire des choses intéressantes."


"Il est cinq heures du matin et je fais en ce moment mon dernier quart sur le Jauré. (Jauréguiberry)
L'idée d'avoir encore à déménager puis à emménager me chiffonne bien un peu mais on a rien sans peine.... Le courrier postal part ce soir ou demain...
Je suis descendu deux fois à terre depuis mon arrivée ici. La première pour aller faire la traditionnelle promenade de la plage et de la jetée (elle ne vaut pas celle d'Arcachon); la deuxième pour assister à une représentation   cinématographique. 




"Hier au soir deux jeunes midships nous ont amené à bord pour prendre le thé, deux jeunes filles (les deux soeurs) indigènes du cru. L'une d'elles très exubérante et assez gentille mais d'une voie de crécelle désagréable au possible, la seconde beaucoup plus calme mais aussi bien moins partagé par la nature que sa jeune soeur. Evidemment tout le monde flirtait plus ou moins avec la première, moi j'ai donc choisi la seconde  pour tâcher d'en tirer quelque chose 

Le Nord Caper


Le nord Caper est un chalutier construit à Dunkerque pour le compte de la Société des Pêcheries du Golfe de Gascogne de J. Duvergier, sous le nom de NORD CAPER.

 


Il va être réquisitionné le 11 décembre 1914 jusqu'au 22 avril 1919. Réquisitionné à Boulogne, il est affecté comme arraisonneur à Calais puis envoyé en octobre 1915 à la division des chalutiers de la mer Egée à Milo.


" Mobilisé en août 1914, il fit d'abord le métier obscur d'arraisonneur devant le port de Calais. Les Boulonnais de son équipage grognaient dur. Vraiment, il fallait que la marine de France fût bien riche pour charger de cette besogne peu reluisante un bateau comme celui-là. Et, pleins de mépris, ils regardaient l'infime pétoire de 47 millimètres qui avait poussé sur le gaillard d'avant. Pour se consoler, ils mettaient un petit chalut à la traîne et vendaient le poisson. On leur disait bien qu'un beau jour ils ramasseraient une mine dans leur filet. Ils n'en avaient cure et répondaient, en riant bien haut, qu'ils la vendraient aux soldats anglais, comme souvenir...

En fait, ils étaient profondément écœurés de leur métier de factionnaire... Si au moins c'eût été devant Boulogne..."


Le 07 novembre 1915 il capture à l'abordage les 43 hommes de l’équipage d’une goélette turque près de la pointe sud de la Crète (LV Lacombe) puis le 28 novembre 1915 prend en remorque le Cassini après un abordage.



Dans tout le secteur français, la patrouille fut menée par nos croiseurs, torpilleurs et, surtout, chalutiers. Ceux-ci y écrivirent les plus belles pages de leur histoire et accomplirent maintes actions d'éclat, parfois à la manière des corsaires du grand siècle. Tel fut le cas du du petit chalutier Nord-Caper, monté par 10 hommes sous les ordres du lieutenant de vaisseau Lacombe, qui s'empara à l'abordage d'une goélette turque transportant 11 officiers et 50 hommes de troupes régulières en Tripolitaine. 


La lutte fut épique entre nos matelots bondissant pieds nus, sans autres armes que quelques revolvers, leurs couteaux, des barres de bois, des massues improvisées, et l'équipage de la goélette renforcé par ses passagers.. Surpris par l"attaque, épouvantés par l'audace de ces démons, par l'accostage brutal du Nord-Caper dont le commandant fit tirer à bout portant la pièce de 47 millimètres, en mugissant dans son porte-voix l'ordre de se rendre, les ennemis mirent bas les armes après une courte résistance.
C'est ainsi qu'Ahmed-pacha, colonel professeur à l'école militaire de Constantinople; Loufty-bey, capitaine d'infanterie, 8 lieutenants ou sous-lieutenants et une demi-compagnie de réguliers turcs se rendirent à deux officiers et 10 matelots français. Surcouf lui-même n'aurait pas désavoué un pareil exploit.


 Le 04 janvier 1917 il recueille avec le Cordouan les 500 rescapés du cuirassé russe Peresviet qui vient de sauter sur une mine à 10 milles du phare en quittant Port-Saïd. 200 autres passagers sont sauvés par des patrouilleurs anglais, il y a une centaine de disparus










"J'aurai donc passé ici six jours très exactement. J'y avais retrouvé quelques camarades et au pis aller  je ne m'y serais ennuyé que relativement mais combien j'aimais mieux la solution élégante qui vient d'être prise en ma faveur. Je m'étais déjà mis au courant du service artillerie qui est assez intéressant malgré que le bâtiment soit ancien..." 


"donc dans mon adresse, modifier en substituant "Nord Caper" à Jauré tout simplement"



Le 11 janvier 1918, alors affecté à l' A.M.B.C. de BREST, il disparaît en mer avec le vapeur "BARSAC" torpillé par le sous-marin allemand UB80.

Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Bordeaux le 24 juin 1919 et transcrit dans les registres d'état civil d'Arcachon le 10 octobre 1919.

MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

Circonstances du décès

Vapeur Barsac : EV1 Blétry (Cdt de la 13ème Équipe spéciale)

Pour lutter contre les sous-marins allemands, la Marine française créa fin 1916 des bateaux-pièges en organisant l'embarquement inopiné et secret sur des navires de commerce d'équipes spéciales de canonniers, supérieurement entraînés, armant quatre pièces de 75 mm installées et camouflées à bord après appareillage et placées sous le commandement d'un enseigne de vaisseau également chargé de commander le navire en cas d'attaque.
L'enseigne de vaisseau Blétry était le chef de l'équipe spéciale n° 13 à bord du vapeur Barsac, bâtiment piège affrété par la société Le Nickel. Le 11 Janvier 1918 à 18 h 35, par nuit noire, il se trouvait en navigation isolée, dans les parages du Havre lorsqu'il fut torpillé par un navire ennemi qui ne fut pas détecté. La torpille l'atteignit à bâbord arrière à la hauteur de la cale n° 3, et le navire coula en quelques minutes.

Sur un équipage de 47 hommes, 22 (dont l'enseigne de vaisseau Blétry) périrent noyés ou tués par l'explosion. Les rescapés furent recueillis par l'arraisonneur du Havre et divers bâtiments qui se trouvaient sur les lieux.

Un témoignage officiel de satisfaction a été accordé au vapeur Barsac le 6 mars 1918 "... pour les preuves de courageuse endurance et de discipline dont son personnel a fait preuve au cours d'une évacuation très difficile de ce vapeur torpillé le 11 janvier 1918."

Par décision parue au JO du 25 mars 1918, l'enseigne de vaisseau Blétry a reçu la citation suivante à l'ordre du jour de l'Armée :
"Lors du torpillage de son bâtiment, s'est courageusement dévoué au sauvetage de ses hommes jusqu'au dernier moment. A disparu avec le bâtiment, victime de son devoir."

Il a reçu la Croix de guerre le 17 octobre 1918 (à titre posthume).



le Jauréguiberry
En janvier 1916 il est affecté à la défense du canal de Suez. Il est à Ismaïlia puis à Port Saïd. 15 avril 1916 : il figure à l’effectif de l’Armée Navale, division de Syrie, CA de Spitz commandant de division sur le Pothuau. 


Sources :
Ecole Navale
Messageries Maritimes
Cols bleus
Worms
Encyclopédie site:




Humour dans le carré par Donec : le président de la station de sauvetage pête les plombs SNSM

Humour dans le carré par Donec : le président de la station de sauvetage pête les plombs SNSM



Bonjour la compagnie,

Nous connaissons tous les sauveteurs en mer de la S.N.S.M. habillés en orange comme Casimir et qui n’hésitent jamais à sortir quelle que soit la météo pour venir en aide à un plaisancier maladroit. Naturellement certains sont reconnaissants, surtout dans les minutes qui suivent le sauvetage, d’autres au contraire font preuve d’une belle désinvolture. Pour preuve voici le texte qui a été diffusé par le président d’une station de sauvetage de la Manche.

« Hier soir, a 21h37, nous appareillons avec le SNS655, pour deux Jet-skis , échoués sur la plage du " Butin", évidemment, nous arrivons par le chenal, nous ne pouvons pas intervenir directement. Nous accostons donc la digue du Ratier, ce qui nous oblige à débarquer, et franchir la digue, et faire environ une centaine de mètres à pied pour constater l'échouage de deux "jet-skis", nous sommes rejoints par un homme, propriétaire de l'un des deux engins, qui nous dit tout de suite que l'opération est gratuite, information soi-disant venant du CROSS-JOBOURG . Pour nous la mission est claire, on sécurise le tout " on amarre les deux jets, on se défait de nos Flash-lights, que l'on dispose sur les deux machines et on s'assure d'un bon mouillage. Nous savons que dans cet endroit, à marée montante, le courant est très fort, nous allons revenir quand il y aura flot.

Nous appareillons de Honfleur à 00h30 et nous prenons la brèche pour prendre les deux engins en remorque. Nous patientons, pour être sûr d'avoir assez d'eau. Nous ramenons les deux machines à Honfleur et les amarrons près de notre station. Ce matin, a 09h15 je me rends à la station, pour faire les factures de remorquage, je constate que l'un des deux engins est en train de couler, je fais donc le nécessaire pour que ce "jouet de riche" reste à flot. Nous serons trois pour faire en sorte que ce beau jouet de 34 000 euros ne coule pas. le propriétaire, n'arrivera qu'une heure plus tard. Certes, nous avons sauvé son jouet de frimeur et pour la peine il nous a fait un don de 50 euros. Merci, nous sommes trois équipiers à avoir passé cinq heures en mer, de nuit, puis trois heures pour sauver le " joujou" qui n'est pas assuré. Nous les mendiants de la mer, qui ne savons pas comment financer, le remplacement de notre vieille "Notre Dame du Port".

Pourquoi ces gens peuvent-ils naviguer impunément, si près des plages sans assurance et narguer des hommes comme nous ?
Pour finir, ces imbéciles ont voulu remorquer en marche arrière le premier "Jet" échoué, déplacement du joint de turbine, voie d'eau.

Je n'ai eu qu'une peur, c'est que l'on nous colle ça sur le dos.
Je me suis engagé à servir au sein de la SNSM, mais je tiens à vous dire, que quelquefois, j'ai bien envie de claquer la porte.

Cordialement
De l'eau de mer dans les veines, du sel dans les cheveux.
A Bientôt »

Jean-François

Comme vous le voyez c’est assez édifiant !
A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec



https://don.snsm.org/ete2021?utm_source=google&utm_medium=cpc&utm_campaign=2021ETEWEBCAMP-googleads-motscl%C3%A9s&gclid=Cj0KCQjwvaeJBhCvARIsABgTDM763x53rY_SA111e2qxq30oxbHNRuReaJtZCfS-6iJ0krET7A8hGNwaAoY_EALw_wcB


Sur la peau de bouc : « Etre atteint de vermine et ne pas l’avoir dénoncé »

Les mots du Général ;
Le général forme l’état-major des Forces Françaises Libres. Après avoir fait rapidement le tour des ses maigres effectifs, il convoque un jeune officier.
Dites-moi capitaine, vous y connaissez-vous en bonnes femmes ?
Non mon général !
Et en escrocs ?
Non, mon général !
Etes-vous au moins à l’aise dans les coups tordus ?
Non mon Général !
Parfait, Passy ! je vous confie mes services de renseignements.
Cerise sur le gâteau :


Saint-Jean-Cap-Ferrat est un adorable petit port dans une presque-île sans la moindre usine métallurgique ni quartier défavorisé. C’est dans ce cadre idyllique que vous êtes invité à l’inauguration de l’exposition « Peinture naïve d’Italie et d’ailleurs » à laquelle participent des maîtres internationaux, autre sujet abordé « l’Art Singulier » avec Stéphanie NATERA ;


Le vernissage à lieu vendredi 3 septembre à 18h30 à la salle Neptune qui donne sur le port.




28 août 2021

27 août 2021

Paquebot Athos - EV Blétry William Pierre René Nord-Caper vapeur Barsac Messageries Maritimes

De Marseille à Port Saïd lettre du 31/10/1916

En marcophilie, il n'y a pas que les timbres à date et les cachets de missions, il y a aussi le courrier contenu dans l'enveloppe. C'est l'objet de l'article de ce jour. En trois lettres nous allons évoqué la brève carrière de l'enseigne de vaisseau Blétry.



A bord du paquebot Athos, sur une enveloppe de la compagnie des Messageries maritimes, William Pierre René Blétry écrit à ses parents à Arcachon. L'enveloppe porte un cachet Service à la mer, sans indication de bateau ni de dateur. 


Ce sont les trois courriers adressés le premier à sa "chère Mini" - 31 octobre 1916, le deuxième à sa "chère maman" -4 novembre 1916, et enfin  à son "cher papa" - 10 novembre 1916 qui nous permettront de dater ce courrier. Les courriers sont signés tout simplement René, l'enveloppe est adressée à Arcachon à M.J. Blétry.
Nous apprendrons dans le troisième courrier  que "le courrier postal part ce soir ou demain matin, je n'aurai donc pas le temps de vous donner des nouvelles..." L'enveloppe sera donc postée de Port-Saïd par la Poste aux armées.

William, Pierre, René Blétry nait le 11 mars 1889 à Arcachon, il fréquente le lycée de Bordeaux et rentre dans la marine en 1907. En 1910 il est à L'Etat-Major de la 1ère escadre, il est affecté sur le cuirassé Patrie puis à la direction du port de Toulon.
Il entre à l'école navale en 1914 (EOM).
Il passe sur le Gloire et l'Amiral Aube et en sort EV1 en 1916. 

Il est affecté à la division de Syrie. Il embarque sur le paquebot Athos pour rejoindre Port-Saïd. 
C'est le second voyage de l'Athos entre le 29 octobre et le 26 décembre 1916 de Marseille à Yokohama et retour.


"J'ai quitté Marseille avant-hier au soir à la nuit (29 octobre 1916). arrivé à 4h j'ai tout de suite pris possession de ma petite cabine. Celle-ci est toute blanche et claire à souhait.
L'ameublement est réduirai minimum, 2 couchettes, une de chaque bord et par conséquent deux tables de nuit, 2 pliants et deux lavabos. Fort heureusement je n'ai pas de compagnon dans ma cabine... la deuxième couchette me sert de garde-robe."  "Dès la nuit il faut obligatoirement fermer le sabord pour masquer toute lumière mais je mets alors en marche le ventilateur"

Cabine de 1ère classe du Porthos sister-ship de l'Athos

 On y est d'ailleurs très peu dans la cabine ; presque uniquement la nuit, pour le reste on passe son temps au salon, à la salle à mangera fumoir ou sur le pont."

Le salon est tout blanc avec un immense tapis vert, des fauteuils confortables, des tables répandues un peu partout,, des glaces et de grands panneaux laissant pénétrer l'air et la lumière... 
A ma table une doctoresse de Suez... un commissaire de marine à 4 galons... un contrôleur de l'Etat embarqué en permanence et chargé de la surveillance générale du bord... enfin à ma gauche un médecin militaire anglais ne sachant pas un mot de français..."


 "Passons enfin au fumoir qui est en même temps le bar. Celui-là est tout rouge  et ne me plait qu'à demi. Mais comme on y boit de fort bonnes liqueurs je me fait violence et lui pardonne ce mauvais ton.








La première nuit et la matinée suivante de la traversée ont été assez dures bien que le bâtiment se tienne admirablement à la mer... et maintenant la mer est absolument calme."


"Nous avons longé durant toute la matinée la côte nord tunisienne, en face de Bizerte et Tunis. Un dirigeable français nous survolés un moment tout en faisant sa croisière de surveillance. C'était très interessant...
Il y a aussi 10 bonnes soeurs qui se baladent toujours en ligne de file comme des... Quand on voit apparaître la première , on est sur que les 9 autres suivent avec leurs cornettes blanches. C'est rigolo. Elles ont 9 chaises longues toutes pareilles soigneusement alignées et la 10e un peu plus confortable sans doute pour la "générale".

L'Athos

Construit en application de la convention du 11 juillet 1911 pour la ligne Dunkerque, Le Havre, Marseille, Port Saïd, Suez, Colombo, Saigon, Tourane, Haïphong. 

C’est l’aîné d’une paire de paquebots mixtes inspirée du type Sontay, améliorée à 2 cheminées, 2 mâts, long château central avec 2 ponts - promenade superposés.


25 juillet 1914 : lancé par les Chantiers de France à Dunkerque puis remorqué à Saint-Nazaire pour y être terminé, Dunkerque étant bombardé.

28 novembre 1915 : réquisitionné pour les services postaux d’Extrème Orient qui devait être maintenu pour des raisons de prestige évidentes ; Premier départ pour l’Extrême Orient.

29 octobre 1916 : quitte Marseille.

19 - 26 décembre 1916 : à Yokohama.
Sur le retour vers la métropole, embarque 950 coolies à Hong- Kong et 850 tirailleurs à Djibouti.

Le navire mesurait 156,48 mètres (513 pieds 5 pouces) de long, avec un faisceau de 18,84 mètres (61 pieds 10 pouces). Sa vitesse était de 17,5 nœuds (32,4 km / h; 20,1 mi / h).

A suivre...

Sources
http://www.messageries-maritimes.org/athos.htm

Ecole navale http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_bletry_william.htm






26 août 2021

le pont transbordeur Rochefort Echillais

le pont transbordeur Rochefort Echillais

L'arsenal de Rochefort, situé dans un méandre de la Charente, a produit plus de 550 navires de guerre. Pendant plus de 350 ans, il a imaginé, fabriqué et armé des bateaux qui ont rayonné sur les mers et à travers l'histoire de la Marine.

Rochefort la Charente photo JM Bergougniou
Le repérage des sites côtiers commencé en 1661 aboutit au choix de la terre de Rochefort en mai 1666, pour y établir « une étuve et quelques commencements de corderie couverte ». En fait, l’affaire se déroule en deux étapes après le repérage de quelques sites où, à l’occasion, le roi faisait réparer ou construire quelques vaisseaux.

Rochefort la Charente photo JM Bergougniou

De 1663 à 1665, les ports de la Manche et de l’Atlantique sont passés en revue. Ils sont jugés successivement impropres à la marine de guerre : Port-louis à cause de son entrée difficile et du fort courant de la rivière ; Le Havre, nous l’avons dit, pour son manque de profondeur d’eau. Par ailleurs, déjà connues et repérées, les rivières de Seudre et de Charente attirent particulièrement l’attention, au point de faire l’objet d’une inspection rigoureuse. Le résultat en est rédigé le 15 avril 1665 et approuvé le 1er mai suivant lors d’une conférence tenue à Brouage à laquelle participent tous les spécialistes importants signalés ci-dessus. Le chevalier de Clerville, absent pour cause de séjour versaillais, en approuve les conclusions




Au XIXème siècle, le seul moyen de traverser la Charente entre Rochefort et Échillais, est le bac. Ce système de traversée est limité à marée basse ou en cas de conditions météorologiques défavorables et de courants trop forts.

Rochefort le pont transbordeur photo JM Bergougniou

La construction d'un pont est alors envisagée afin de remplacer le bac qui ne peut plus répondre à une circulation de plus en plus importante.
Rochefort le pont transbordeur
photo JM Bergougniou

Le défi est de trouver un système de pont qui permette la traversée des personnes sans gêner la navigation maritime, notamment les navires de l'Arsenal de Rochefort.

Rochefort le pont transbordeur photo JM Bergougniou
C'est le projet de Pont à Transbordeur proposé par Ferdinand Arnodin qui est retenu en 1897.



Les travaux débutent en mars 1898 pour se terminer 27 mois plus tard. Le Pont Transbordeur du Martrou est inauguré le 29 juillet 1900.

Cet ingénieux système se compose d'une partie fixe (classée pont suspendu) et d'une partie mobile (classée remontée mécanique).

Rochefort le pont transbordeur
 photo JM Bergougniou

Deux pylônes métalliques supportent un tablier sur lequel glisse un chariot sur un système de rails. Une nacelle y est suspendue et relie les deux rives sans gêner la circulation maritime.




Rochefort le pont transbordeur photo JM Bergougniou
Le Pont Transbordeur a fonctionné de 1900 à 1967. Il a été remplacé par un pont à travée levante en 1967, lui-même détruit en 1991 au profit du nouveau Viaduc de l'estuaire de la Charente. 

Après une longue période d'abandon, le Pont Transbordeur reprend du service en 1994 pour les piétons et les cyclistes. Il ferme entre 2016 et juillet 2020 pour travaux de rénovation.
Rochefort le pont transbordeur
photo JM Bergougniou

Ferdinand Arnodin est né le 9 octobre 1845 à Sainte-Foy-lès-Lyon dans le département du Rhône. Son père Thomas Arnodin est chef de travaux dans la société de Marc Seguin qui réalisa, en 1825, le premier pont suspendu de France à Tournon dans le Rhône. 
C'est lors d'un déplacement professionnel de son père que Ferdinand arrive à Châteauneuf-surLoire. Il suit les cours de L'École Professionnelle d'Orléans. 

Rochefort Echillais le pont transbordeur photo JM Bergougniou

Rochefort le pont transbordeur la nacelle photo JM Bergougniou
Il apprend en même temps avec son père les métiers de charpentier, de tailleur de pierre et celui de l'usinage de pièces métalliques. Il étudie ensuite au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris (CNAM). A sa sortie, il entre à son tour dans la société de Marc Seguin devenu entre temps la Société Générale des Ponts à Péages, où il est nommé inspecteur des ouvrages. 


Durant cette période, il peut observer les limites et les faiblesses des ponts de l'époque et envisager des solutions pour une meilleure fiabilité. D'ailleurs en 1869, il invente le principe de l'amovibilité des câbles remplaçant l'amarre fixe par une pièce en fonte appuyé sur la maçonnerie. Il est désormais possible de modifier la tension des câbles et même de pouvoir changer l'un d'eux ...

Rochefort la Charente photo JM Bergougniou





Rochefort la Charente photo JM Bergougniou





Rochefort le pont transbordeur
 JM Bergougniou

Rochefort le pont transbordeur
photo JM Bergougniou

Rochefort le pont transbordeur
photo JM Bergougniou

Toutes photos ont été prises avant la rénovation du pont

sources :

https://www.pont-transbordeur.fr/le-pont-transbordeur

revue-dix-septieme-siecle-2011-4-page-671.htm

Ville de Rochefort

La corderie Royale

Merci à René Pauliat


PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...