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03 septembre 2021

Cuirassé Patrie la Seyne Iéna Incendie Antivari guerre 14 18

Cuirassé Patrie ou comment éteindre un incendie au canon.



La Patrie est un cuirassé pré-Dreadnought de la classe République construit pour la Marine française. Lancé en 1903, le navire entre en service en 1907 et rejoint l'escadre de Méditerranée où il est encore lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914.


Avec son sister-ship le République, il participe au combat d'Antivari puis au blocus de la flotte austro-hongroise dans la mer Adriatique jusqu'en 1916, où les deux navires rejoignent Thessalonique et les eaux grecques qu'ils ne quittent plus jusqu'à la fin de la Guerre. La Patrie est mise en réserve en 1919, transformée en navire-école de torpillage puis démolie en 1928.

Dès le début du conflit, les Austro-Hongrois soumettent la côte monténégrine à un blocus et bombardent ses ports. Ils sont libres de leurs actions puisque ni la Serbie, ni le Monténégro ne disposent de marine. Le 13 août 1914 , la France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie renversant le rapport de force dans l’Adriatique.

L’amiral Auguste Boué de Lapeyrère, qui commande l’Armée navale, veut profiter de son avantage numérique : il cherche à affronter les Austro-Hongrois dans une bataille décisive. Une armada de 15 cuirassés de ligne, 6 grands croiseurs accompagnés d’une trentaine de bâtiments légers ainsi que la division britannique de l’amiral Troubridge entre dans l’Adriatique. La flotte austro-hongroise ne peut espérer l’emporter, elle lève le blocus et s’empresse de se réfugier dans ses bases trop bien défendues pour redouter une attaque.



Mais revenons sur l'année 1907. Le 12 mars une explosion ravage le cuirassé Iéna. Voici un extrait du journal L'Ouest-Eclair du 15 mars 1907.



Un beau sang-froid

Paris, 14 mars. Le correspondant du Gaulois télégraphie à son journal cet incident qui montre quel sang-froid ont nos officiers de marine.


On se souvient que, voulant à tout prix sauver les soutes avant du Iéna et que, craignant de ne pas arriver à temps à ouvrir les portes du bassin, on donna ordre au cuirassé Patrie d'enfoncer les-dites portes à coups d'obus.

La position de la Patrie par rapport au Iéna ne permettait pas d'assurer à ses pièces de 305 un tir en ligne droite. Dans le bassin voisin de celui-ci, où flambait Iéna, il y avait un.autre cuirassé, le Sufffen, distant de celui-ci de seulement trente mètres. Or, étant données les conditions du tir de la Patrie, il y avait infiniment de chances pour que le pointage ne fût pas d'une exactitude parfaite et pour que le formidable projectile de 305 atteignit la partie arrière du Suffren. L'état-major de ce bâtiment tint 1'honneur de se réunir sur la plage arrière et les officiers, la jumelle à la main, s'intéressaient froidement à ce tir de fortune comme une manœuvre.

Une fumée, une détonation, le projectile de la Patrie porte en plein au milieu de la vanne, effleure le Suffren dont il endommage une galerie, puis ricoche et va abattre un bastion des fortifications. Le tir était exact ,la manoeuvre a réussi. Personne à bord du Suffren n'a bougé. Par la trou béant, l'eau entre maintenant dans le bassin. L'incendie s'atténua, puis s'éteint; les soutes de l'avant de Iéna sont préservées; le fléau cède, le sauvetage s'organise pendant que l'eau monte de mètre en mètre à l'étiage du bassin, recouvre lentement les cadavres écrasés

LANCEMENT D'UN CUIRASSÉ

Toulon, 17 décembre. On a procédé aujourd'hui, à La Seyne, au lancement du cuirassé Patrie.
L'opération a très bien réussi. (Havas.)


Dans la foulée du réarmement de la marine française et de l’objectif de construction et de mise en service de 24 cuirassés au début du XXe siècle, de nouveaux critères pour les navires suivants ont été mis au concours par le ministère français de la Marine après la construction du cuirassé Suffren.

Les nouveaux cuirassés devaient être beaucoup plus blindés et mieux armés que leurs prédécesseurs. Les navires déjà en construction par le designer Louis-Émile Bertin ont servi de base, mais adaptés aux nouvelles exigences.
Ainsi, les deux navires prévus de la classe République (Patrie et République) avaient une longueur de 135,25 mètres, une largeur de 24,25 mètres et un déplacement de 14.870 tonnes, ce qui donnait un tirant d’eau de 8,2 mètres.



Il fait donc tout pour retarder la construction de ces grands navires qui sont finalement armés entre 1906 et 1907, ce qui explique l’origine du retard qui handicapera la marine française jusqu’à la Première Guerre mondiale où, au déclenchement du conflit, elle aura en ligne 118 torpilleurs, mais seulement quatre dreadnought (Classe Courbet).

L’armement se composait d’un total de 4 canons du modèle Canon de 305 mm Modèle 1893/96 qui reposaient dans une tourelle double devant et derrière. D’autres armements comprenaient des canons de 18 x 164 mm, des canons de 24 x 47 mm et des tubes torpilles de 2 x 450 mm.

L’armure de la ceinture se composait d’une armure de 280 mm, le pont a été nouvellement construit de sorte que 2 ponts d’armure ont été créés. Le pont supérieur avait un blindage de 54 mm, le pont inférieur de 51 mm. Les deux tourelles jumelles étaient blindées avec de l’acier de 360 mm, les tourelles de l’artillerie moyenne avec jusqu’à 138 mm.



Trois moteurs verticaux à triple détente d’une puissance de 17.500 PS ont été installés pour la propulsion, ce qui a porté le navire à une vitesse maximale de 18 nœuds.

Lancé en 1903, le navire entre en service en 1907 et rejoint l’escadre de Méditerranée où il est encore lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914.


La Patrie est le deuxième et dernier navire de la classe République, construit pour la Marine française au début du XXe siècle aux « Forges et Chantiers de la Méditerranée » (FCM) de la Seyne-sur-Mer, et achevé à l’Arsenal Maritime de Toulon, l’un des cuirassés les plus puissants jusqu’au lancement du HMS Dreadnought* britannique.

*Dreadnought : (which dreads nought, « qui ne redoute rien ») cuirassé « all-big-gun » (tout en gros canons) propulsé par un système révolutionnaire de turbine à vapeur.

La construction de ce « pré-Dreadnought » est longue, car émaillée de remises en question de la conception même de ces cuirassés. Le ministre de l’époque, Camille Pelletan, est un fervent défenseur des torpilleurs numérotés et de la « Jeune École », un courant de la pensée navale française de la fin du XIXe siècle qui privilégie l’utilisation de bateaux plus petits et plus nombreux.






La Patrie est mise en réserve en 1919, transformée en navire-école de torpillage puis démolie en 1928.

sources

BNF Gallica

L'Ouest-Eclair

04 août 2021

Lowland Lancer TAAF Amsterdam Saint-Paul 5 janvier 1990 OP90-1 Marion Dufresne 1 incendie Djibouti Marne Rhin

Lowland Lancer TAAF OP1 1990

La desserte des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) a d’abord été assurée par le Gallieni, à partir de 1957, puis, du début des années 1970 jusqu’en 1995, par le premier Marion Dufresne.

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 1989, alors que le M/S Marion Dufresne allait appareiller du port de Djibouti, un incendie d'origine électrique s'est déclaré dans la salle des machines. La Marine nationale française, présente à Djibouti, est venue prêter main forte à l'équipage du Marion Dufresne pour l'aider à circonscrire l'incendie. Afin d'éviter des risques de propagation, deux remorqueurs ont entraîné le navire au large. Sérieusement endommagé, le bâtiment a été ramené au port au petit matin . Dès la mi-novembre 1989, en exécution de la clause ad hoc de la charte partie qui la lie au territoire, la Compagnie générale maritime a affrété, pour chaque mois, le navire de transport polyvalent britannique Lowland Lancer. afin d'assurer des rotations de desserte des terres australes. Ces rotations, qui se sont effectuées avec environ six semaines de décalage, ont résolu les problèmes de ravitaillement et de relève dans des conditions convenables, même si ce délai a quelque peu perturbé certains programmes scientifiques et les divers chantiers en cours. 

Lowland Lancer Amsterdam début 1990 photo Migth Jp

Conduit à Marseille pour y être réparé, le Marion Dufresne a pu rentrer en période d'essai à la mer début mars 1990 . Il devrait reprendre normalement ses opérations au bénéfice du territoire. Dans la perspective de l'expiration du contrat d'affrètement du Marion Dufresne en 1993, des études sont d'ores et déjà engagées pour déterminer les meilleurs moyens de desservir les terres australes. Les conclusions de ces études devraient être remises avant la fin de l'année 1990 et permettre ainsi au cours de l'année 1991 de prendre la décision la plus appropriée à une desserte de ces terres dans les meilleures conditions économiques.







Le RFA Sir Lancelot (L3029) était la tête de série et le prototype des navires de débarquement de la classe Round Table. Destiné  aux troupes amphibies des forces armées britanniques. Mis en service en 1964, le navire a d'abord été exploité par la British-India Steam Navigation Company, puis a été transféré à la Royal Fleet Auxiliary en 1970.

Il participe à la guerre des Malouines, il est touché par une bombe qui n'explose pas. Sir Lancelot a été désarmé et vendu en 1989 à la société sud-africaine Lowline ; il a été rebaptisé Lowland Lancer, et a été utilisé comme ferry pour la Manche, puis comme casino flottant. 


 Le navire a été acheté par la marine de la République de Singapour en 1992 et a été renommé RSS Perseverance (L206) en 1994. Il a été revendu en 2003, à Glenn Defence Marine Asia, qui a rebaptisé le navire Glenn Braveheart. 

Début 2008, le navire a été vendu pour démolition à la ferraille et emmené au Bangladesh.


Souvenirs d'hivernants

et de marins 

Le Marion 1 a cramé à Djibouti alors qu'il se dirigeait vers la réunion pour commencer OP90/1. Nous avons reçu un msg crypté décodé par le Disams ensuite, il a réuni la mission pour les informer du retard à prévoir. Les TAAF ont alors fait appel à l'Angleterre qui a proposé le Lowland. J'ignore de quel port est parti celui ci.

Après une semaine sur l'ile de La Réunion arrivée le 24 décembre 1989 au large de Crozet !!!! 27ème mission le lendemain du départ les équipes cuisines des TAAF prennent les commandes des fourneaux, nos estomacs ne supportant pas la cuisine anglaise Joël Martel

Stéphane, pas les vrais marins!!! Mais je me rappelle quelques anglais qui n'ont pas gardés longtemps dans leurs entrailles les breakfast ingurgités avant.... Chouette souvenir, en plus en français " le lancier de la plaine" ça assure !!!!


Lowland Lancer Amsterdam début 1990 photo Migth Jp


Le lowland était un bateau à fond plat Anglais, il a servi à emmener des troupes aux îles Fauckland pendant la guerre des Malouines, il s'est fait ouvrir par un Exocet (missile) et à été renfloué juste pour nous emmener dans les terres Australes... Un bassine de 240m de long, roulis, tangage, même les marins étaient malades, en descendant à Ker , des creux de 15m....le fond du bateau était une véritable fosse septique.... que de souvenirs !!!!  Didier Lagerige 


Je viens de regarder sur LCP un documentaire sur les terres australes Française ou apparait le Marion Dufresne le bâtiment ravitailleur des fameuses TAAF, et me reviens en mémoire, l'intervention des équipes sécurité de la Marne, du Protet, du Jacoubet, et du Rhin amarrés dans le port de Djibouti le 25/10/1989, et je me dis quand sans cette intervention, ce bâtiment , quasiment abandonné par son équipage, pour le moins impuissant, face à un feu de machines en extension, ne naviguerait surement plus.

Les équipes sécurité, avec des appelés, encadrés par des emsec, de service à bord des bateaux sus nommés , se sont battus toute une nuit pour finalement réussir à sauver ce navire.

Alors je me dis que les emsec , et, quelques soit les surnoms donnés à notre spécialité, nous avons prouvés, mais pas forcement cette fois là, que nous étions utiles et nécessaire à bord des bâtiments.

Je reste , 23 ans après , très fier d'avoir été électromécanicien de sécurité.


Le Marion Dufresne - bâtiment marchand des TAAF (terres australes et antarctiques françaises) chargé du ravitaillement (vivres, gas oil pour le fonctionnement des usines électriques et chauffage, kérosène pour l'alouette III etc....)métropole - taff et des relèves de personnels a été victime d'un incendie alors qu'il faisait escale dans le port de DJIBOUTI, Le feu a pris dans les caisses alimentaires gas oil et a gagné tout le compartiment moteur obligeant à le sortir rapidement du port pour le positionner au large. Résultat avec la Marne nous l'avons remplacé au pied levé pour alimenter les stations et leur permettre de passer "un bon hiver" Je garde de cette mission un souvenir émerveillé de ces terres du bout du monde : la manchotière de Crozet ..."La marche de l'empereur"... 25000 manchots royaux, le vol majestueux des albatros. la sieste des éléphants de mer sur la route. Les vestiges de l'usine à graisse des baleines, en imaginant les conditions de travail - à la Pointe Jeanne d'Arc, le ramassage à la pelle pour tout le bord des moules, l'élevage des oeufs de saumons. Mais aussi la navigation épouvantable - la pire de ma carrière en remontant le 50e hurlant et le 45è parallèle rugissant avant de retrouver l'Australie et le port de Freemantle-Perth.

BDCR MARNE mars 89/90


25 octobre : Incendie du Marion Dufresne. Seize membres de l'équipage du Rhin, ont participé aux cotés de leurs camarades d'autres bâtiments présent à Djibouti à la lutte contre l'incendie qui a ravagé le navire des TAAF Marion Dufresne. Ils ont reçu une, de citation, à l'ordre de l'unité, du chef d'Etat Major de la Marine


sources 

FREMM NORMANDIE mission NARVAL Février avril 2024 Southampton

FREMM NORMANDIE mission NARVAL Février avril 2024 Southampton Du 11 au 20 février, la Marine nationale a participé à la première phase de l’...