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01 mai 2022

BRF Jacques Chevallier Saint-Nazaire Mise à flot 29 avril 2022 bâtiment ravitailleur de force pétrolier

BRF Jacques Chevallier Saint-Nazaire Mise à flot 29 avril 2022


Avec une très belle double oblitération...
TàD Bureau Philatélique Saint-Nazaire République 29 AVR. 2022
Annulation mécanique 08870A Nantes Orvault CTC  29-04-22



Deux ans après la découpe de sa première tôle, le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Chevallier été mis à l’eau ce vendredi 29 avril 2022, au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée aux chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire.


Mise à l'eau du 1er bâtiment ravitailleur de forces : le Jacques Chevallier - © Marine nationale
De nombreuses autorités militaires et civiles étaient présentes dont le vice-amiral d’escadre Xavier Baudouard, commandant la Force d’action navale (FAN) et l'amiral italien Matteo Bisceglia, directeur de l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAR).

Quatre BRF prendront la relève des actuels bâtiments de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne et Somme. Ils assureront le soutien à la mer d’une force navale telle que le groupe aéronaval, constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle puis du futur porte-avions de nouvelle génération, ou des groupes d’actions navales.

Le renouvellement de cette capacité est indispensable au maintien de notre autonomie stratégique et pour permettre à la France de continuer à disposer d’une marine océanique, capable de conduire des opérations dans la durée, loin du territoire national.

Plus performants, construits conformément à la réglementation en vigueur, ils seront livrés d’ici à 2029 et présenteront des capacités d’emport en fret presque doublées par rapport à la génération des BCR. Ils disposeront également de capacités d’action leur permettant de faire face à des menaces résiduelles ou asymétriques.

Plan du Vulcano BRF Italien

Les quatre BRF porteront les noms d’ingénieurs du génie maritime contemporains : Jacques Chevallier, Jacques Stosskopf, Émile Bertin et Gustave Zédé.

L’équipage d’armement du BRF Jacques Chevallier, créé le 14 janvier dernier, est actuellement composé de 30 marins et montera progressivement en puissance pour atteindre son format final de 130 marins en janvier 2023, avant de rejoindre Toulon, son nouveau port-base.

Le Jacques Chevallier a désormais rejoint un quai d'armement où son achèvement se poursuit à flot, avant des essais à la mer en au second semestre 2022, un déploiement de longue durée durant le second semestre 2023 et une admission au service actif prévue fin 2023.


Sources

https://www.defense.gouv.fr/actualites/mise-a-leau-du-1er-batiment-ravitailleur-forces-jacques-chevallier

24 février 2022

BRF Jacques Chevallier Equipage de conduite Bâtiment de ravitaillement de forces Saint-Nazaire LSS Vulcano FINCANTIERI

BRF Jacques Chevallier  Equipage de conduite

TàD Bureau Philatélique Saint Nazaire République 21 FEV. 2022




Délégué général pour l’armement Jacques Chevallier (1921-2009)

Polytechnicien (1940), ingénieur militaire et haut fonctionnaire de défense et sécurité Jacques Chevallier fut délégué général pour l’armement de 1987 à 1989. Il est un des pères fondateurs de la propulsion nucléaire navale en France. Il a travaillé à la conception et à la réalisation du prototype à terre du réacteur nucléaire à eau pressurisée de la propulsion nucléaire navale, installé à Cadarache et aujourd’hui démantelé. Il est également à l’origine de la conception du réacteur nucléaire des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la classe « Le Redoutable ».



La ministre des Armées a présidé la cérémonie de découpe de la première tôle du premier BRF de série, et elle a annoncé les noms des bâtiments, choisis en hommage à quatre ingénieurs du génie maritime. Cette visite a donc officiellement lancé la phase de construction du BRF Jacques Chevallier, du nom d’un des pères fondateurs de la propulsion nucléaire navale en France et ancien délégué général pour l’armement de 1987 à 1989. Les trois BRF suivants se nommeront Jacques StosskopfEmile Bertin et Gustave Zédé. Leur construction se réalisera également sur le site des chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Les parties avant des quatre navires seront  fabriquées sur le chantier Fincantieri de Castellammare di Stabia situé à proximité de Naples.

TàD Bureau Philatélique Saint Nazaire République 21 FEV. 2022

Les Chantiers de l'Atlantique constituent le seul chantier naval en France disposant des infrastructures industrielles adaptées à la construction de grands navires tels que les BRF, permettant un travail de conception en flux continu grâce à l’utilisation d’outils d’ingénierie et de production intégrés, ainsi qu’une réalisation rapide privilégiant une réalisation par blocs pré-équipés le plus possible en amont de la phase d’assemblage du navire.

Les futurs BRF sont dérivés du design du navire Logistic Support Ship (LSS) « Vulcano » destiné à la marine italienne. Le contrat de réalisation a été notifié par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr), agissant pour le compte de la Direction générale de l’armement (DGA) et de son homologue italien NAVARM, au groupement momentanée d’entreprise (GME) constitué des Chantiers de l’Atlantique et de Naval Group le 30 janvier 2019.  


Déplacement à pleine charge: 31 000 tonnes

Longueur hors tout : 194 m

Largeur hors tout : 27,60 m

Capacité d’équipage : 190 personnes, dont 130 membres d’équipage et une capacité d’accueil de 60 passagers

Capacité d’emport de carburants: 13 000 m3 

Puissance totale installée : 24 MW

Sources

Ouest-France

Nantes Maville

https://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2019/01/batiment-ravitailleur-de-forces-brf.html


20 novembre 2021

Saint-Nazaire 1917 débarquement des troupes américaines destruction bronze récupération

Saint-Nazaire 1917 débarquement des troupes américaines



La mobilisation des métaux non ferreux est un événement de la Seconde Guerre mondiale qui se déroule à partir de l'année 1941, en France. Pendant cette période, l'Allemagne nazie, qui occupe la France, fait réquisitionner pour son effort de guerre une grande quantité de métaux non ferreux, tels que de l'étain, du plomb, du nickel ou du cuivre, afin d'approvisionner ses usines d'armement.

1917

26 juin 1917. La première division, forte de 14 750 hommes alors, est la première division dont des éléments arrivent en France, le 26 juin 1917, à Saint-Nazaire (Bordeaux en juillet, Brest en novembre), sous le commandement du général Sibert. Le général en chef du corps expéditionnaire en France (American Expeditionary Force, A.E.F.), Pershing, vient les accueillir les 28 et 29 et les passer en revue ; il est en compagnie du Général Sibert, du colonel Stanley, chef de la mission américaine en Fance, du commandant Appleton, ainsi que du général Pelletier.



Inaugurée en 1926, le Monument américain, aussi surnommé le Sammy ou même le « soldat de la Liberté », commémore l’arrivée des troupes américaines à Saint-Nazaire, à partir de 1917. Détruit par l’occupant allemand en 1941, le monument est reconstruit à l’identique en 1989, grâce à une souscription franco-américaine.


26 juin 1917. La première division, forte de 14 750 hommes alors, est la première division dont des éléments arrivent en France, le 26 juin 1917, à Saint-Nazaire (Bordeaux en juillet, Brest en novembre), sous le commandement du général Sibert. Le général en chef du corps expéditionnaire en France (American Expeditionary Force, A.E.F.), Pershing, vient les accueillir les 28 et 29 et les passer en revue ; il est en compagnie du Général Sibert, du colonel Stanley, chef de la mission américaine en Fance, du commandant Appleton, ainsi que du général Pelletier.



Le mois de juillet voit les Sammies de la 1re division s’installer dans leurs camps d’entraînement mais, à deux reprises les 4 et 14 juillet, ils défilent et paradent sous les acclamations des populations, particulièrement l’Independence Day ou Fourth of July, jour de la fête nationale américaine. Arrivés le 3 à Paris, ils défilent le 4 (y compris le 16e RI qu’on retrouvera à Bathelémont) et gagnent la gare de l’Est le 5. Avant même que fut déterminé le front américain, il désigna, vue la qualité de ses équipements, le port de Saint-Nazaire comme base de débarquement. Après accord avec le Haut Commandement français, il avait été convenu que les troupes américaines occuperaient le front Nord-Est (Région de Verdun et de Pont-àMousson). Etant donné l’intensité de la circulation sur les voies ferrées de la Compagnie du Nord, ce mode de transport, de Bordeaux vers la Lorraine par le Centre, paraissait la solution la meilleure.



Il intrigue plus d’un promeneur, cet énorme aigle en bronze qui porte sur son dos un soldat américain brandissant une épée. La statue monumentale qui orne le front de mer de Saint-Nazaire a été réalisée grâce à la société new-yorkaise « Saint-Nazaire Association of Base Section 1 » et elle est l’œuvre de l’artiste américaine Gertrude V. Whitney (1875 – 1942).

1941. L’entrée en guerre des Etats-Unis provoque la réaction de l’Etat major allemand qui détruit les signes de l’humiliante défaite de 14-18.

Ouest-Eclair 06-09-1941


Des affiches sont placardées dans les villes de France, appelant la population à participer à cette campagne, en apportant au centre « impôt métal » leurs objets usuels contenant du cuivre ou du plomb : bouton de porte, chaudron, applique, bougeoir, cadre de bicyclette. Cependant, pour éviter des incidents lors de la mobilisation, les affiches indiquent uniquement le fait que ces métaux serviront à l'agriculture, sans évoquer l'industrie d'armement. L'État rachète aux citoyens et aux collectivités le plomb à 6 francs par kilogramme, le cuivre et ses alliages, laiton, bronze, maillechort à 30 francs par kilogramme et l'étain à 75 francs par kilogramme.

Malgré la propagande, la collecte est jugée insuffisante, ce sont donc les statues et les œuvres d'art en bronze qui sont réquisitionnées. Une loi du  dispose qu'« il sera procédé à l'enlèvement des statues et monuments en alliages cuivreux sis dans les lieux publics et dans les locaux administratifs, qui ne  pas un intérêt artistique ou historique ». Les sculptures en bronze érigées dans les cimetières (monuments funéraires) ou conservées dans les musées et les monuments aux morts sont exclus du champ de la loi. La statue de Louis  dans le musée des Beaux-Arts de Bordeaux sera pourtant sacrifiée, ainsi que celles des monuments aux morts de 1870 de Coutances, Niort, Pontoise, Quimper, Saint-Quentin et Verdun.

Les autorités interdisent de photographier le déboulonnage des sculptures ; c'est pourquoi il existe très peu de photographies ou de films montrant l'enlèvement des monuments. Les rares images ont été réalisées dans les villes petites ou moyennes.

L'Ouest-Eclair 25 mars 1941


Dans la France occupée, les industries agrochimiques ont besoin de métaux pour produire des pesticides et des engrais (le sulfate de cuivre pour les vignes contre le mildiou, l'arséniate de plomb est un insecticide protégeant les pommes de terre contre les doryphores, ), afin de soutenir l'agriculture française, même si cet argument est probablement un simple leurre pour cacher l'utilisation militaire du métal réquisitionné

Le gouvernement français à toujours déclaré que les métaux serviraient à fabriquer des produits phytosanitaire comme la bouillie bordelaise... Il n'a jamais dit que ces métaux servaient à l'effort de guerre nazi et à son armement (munitions, armes, etc.)

  Après-guerre 

A l’occasion des commémorations du centenaire du débarquement américain en 1917, une réplique du Sammy a été réalisée par les élèves du lycée Brossaud-Blancho. 
Elle a été inaugurée en novembre 2019 sur les rives du Bois-Joalland.

Sources


27 mars 2021

Croiseur Jeanne d'Arc Pierre Le Conte lancement 1930 Saint-Nazaire 14 février





Croiseur Jeanne d'Arc Pierre Le Conte 

lancement St Nazaire 




DE TRIBORD A BABORD 
 L'unité d'instruction est indispensable à la formation des officiers de marine Nous avons salué, il y a quelques jours à peine, la naissance du nouveau croiseur école d'application Jeanne-d'Arc, dont la conception très heureusement appropriée à son rôle tout spécial, provoquera certainement l'étonnement, voire l'admiration des autres marines. Aux vieux navires démodés, dont le dernier fut l'EdgarQuinet, succédera une unité moderne où tous nos jeunes officiers pourront être fiers de faire leurs premières armes.

C'est par décret du 10 octobre 1864 que fut instituée l'école d'application. Auparavant, les jeunes gens sortis du Borda étaient embarqués directement, comme aspirants, sur les navires de la Flotte, sans distinction. Après deux années d'études purement théoriques, coupées seulement par quelques sorties sur les annexes que les Bordaches manœuvraient dans les abords du goulet, les jeunes aspirants frais émoulus du Borda étaient appelés à commander à des hommes mûris par une expérience de "lusieurs années à la mer qu'il ne convenait pas de placer sous les ordres d'aussi jeunes officiers dont la formation pratique était, B peine, entamée.

 A l'Ecole d'application, ces jeunes gens achèvent leur instruction sous la direction de lieutenants de vaisseau triés sur le volet et dont l'esprit éclairé guide les élèves dans l'application des connaissances théoriques acquises à l'Ecole navale. Mais le programme de J'Ecole d'application est poursuivi non seulement pour former l'éducation maritime de jeunes officiers, mais en- core pour développer leur jugement et intensifier le goût de leur beau mé- tier de marin.

Successivement, le Jean-Bart, la Renommée, la Florc, l'Iphigénie, le Duquay-Trouin. la Jeanne-d'Arc et l'Edgar-QuineL furent, depuis la créa-,tion de l'Ecole d'application, transfor- mes et spécialement aménagés en croiseur éco:e. Lorsque l'ancienne Jeanne comme l'a,ppellent couramment toutes les promotions d'officiers formées depuis la guerre donna des signes de fatigue évidents. M. Leygues demanda au Parlement les crédits nécessaires à la réalisation d'un navire spécial qui, en temps de guerre. pourrait être utilisé comme croiseur. Mais cette suggestion fut repoussée par la Commission de la Marine au Sénat jusqu'en 1929, de sorte que la Marine dût envisager la transformation du Quinet en bateau école. 

 La fin prématurée de ce croiseur que l'on avait aménagé, à grands frais. en vue de sa nouvelle utilisation, nous fait regretter d'autant plus l'erreur de nos honorables sénateurs, que nous ne disposons actuellement d'aucun autre bâtiment pour le remplacer et que les jeunes officiers ayant été dispersés. après leur naufrage, sur les bâtiments armés de la première escadre.. l'unité d'instruction n'existe plus, bien que leur formation ait été confiée au contre-amiral, commandant la 2' division de ligne" qui. ayant exercé brillamment les hautes fonctions de directeur du personnel militaire, connait à fond toutes les questions relatives à l'organisation et au fonctionnement des diverses écoles de la Marine. Mais, les officiers-élèves étant embarqués sur différents bâtiments, l'organisation de conférences générales sera difficile à réaliser d'ailleurs, leur nombre doit être très restreint stipule le récent arrêté du 4 mars concernant le fonctionnement provisoire de l'école d'application étant donné, sans doute, la difficulté de réunir à la même heure et au même endroit les cent trente cinq élèves de la promotion actuelle. Or, à bord du bateau école, des conférences générales ont lieu chaque matin.




LE LANCEMENT DU CROISEUR-ECOLE JEANNE-D'ARC A SAINT-NAZAIRE

Saint-Nazaire, 14 février. \De notre rédaction)

Une aube grise s'est levée sur Saint-Nazaire. Les averses vont se succéder au long de cette journée du 14 février qui verra le majestueux glissement du croiseur-école Jeunne d' Arc vers les flots de l'estuaire. Jeanne d'Arc Nom symbolique qui sonne comme un appel magique de ralliement. Mot d'espoir, sous lequel se cachent notre fierté patriotique et je ne sais quoi de confiant, de réconfortant. On se dit que la France est une bien grande nation, et fort belle aussi, qui a trouvé pour la sauver, aux heures des tocsins et des invasions, des enfants au sublime dévouement. Jeanne d' Arc Ces dix lettres d'or, tracées à la poupe du nouveau croiseur, vont faire tressaillir les Nazairiens pour qui la mise à l'eau » d'un navire est toujours spectacle de gala.


Avant que les officiels » ne les couvrent de fleurs, saluons les admirables artisans de ce chef-d'œuvre qui, demain, va faire acclamer, à la fois, dans les ports les plus lointains, la France et la Libératrice d'Orléans. J'ai nommé MM. Coqueret, directeur de notre grand chantier de Penhoët; Lambert, Pinczon, Conard, Papaud, Brayet, Caldaques, Cordier, Lavallée, Sée, Vailot, Bonneil, Caster, Fauconnier, Le Cam, Lerat. Prince, Tranié, Albiach, Revile, Nolde, Dechaume, Oreiet, Chevalier, les 26 Ingénieurs, les 165 chefs d'ateliers et contremaîtres, les 200 dessinateurs, les 50 tarificateurs. les 80 calqueurs, les 265 employés des services administratifs et les 5.000 ouvriers de Penhoët.





L'arrivée du train spécial Quatorze heures trente. A la gare P.-O., les officiels font les cent pas sur les quais, en attendant le train spécial. Il y a là MM. Mathivet, préfet; Vieillescazes, secrétaire général de la Préfecture, Butterlin, sous-préfet de Saint-Nazaire; Miqueau, chef de cabinet du préfet; Joubert, président de la Chambre de commerce, Brichaux, président honoraire, Foule, président du Conseil d'administration de la société des Chantiers de Penhoët, Coqueret, directeur de ces mêmes chantiers, Papaud, secrétaire général; Norguet, ingénieur en chef des services techniques de la marine, Davaux, directeur des Constructions navales à Brest, Théry ingénieur en chef du Génie maritime à St-Nazaire; Bonnisseau, ingénieur en chef du port de St-Nazaire Oranglen. chef de gare, etc..



Le service d'ordre est assure a l'intérieur de la. gare par M. Lacroix, commissaire spécial, et ses inspecteurs et à l'extérieur par M. Duboscq, commissaire central, ses agents et la gendarmerie sous les ordres de l'adjudant Bouron.

La pluie ruisselle quand à 14 h. 32 le train spécial, composé de cinq voitures Pullmann et de deux fourgons, entre en gare. Des compartiments descendent M. Deligne, sous-secrétaire d'Etat à la Marine militaire, et Mme Deligne la femme du ministre de la Marine, Mme Leygues et ses petits-enfants Mme Fould. M. et Mme Levy, M. Paul Cyprien-Fabre, administrateur de Penhoët; M. Halphen, administrateur Mme et M. Olphe-Galliard, Mme et M. Olive, Mme et M. Maroyer, Mme et M. Danis, M. Martin, secrétaire général de l'Union des Cinq Chantiers le lieutenant de vaisseau Fontaine, officier d'ordonnance du ministre de la Marine Mme Darlan; l'amiral Dumont, sous-chef d'état-major au ministère de la Marine M. P. Tlssier, chef de cabinet de M. Deligne M. Jauch, ingénieur-mécanicien général de la Commission des essais M. Lelong. directeur central des constructions navales et Mme Lelong M. François, ingénieur général, chef du service technique des constructions navales M. Barrillon, ingénieur en chef du service technique des constructions navales MM. Antoine, Roquebert. Mellon, Reckel, ingénieurs-chefs du service technique des machines MM. Dumesnil, député; Rio, sénateur; Brard, sénateur; Morinaud, député: Martin-Binachon. sénateur et Mme Binachon BabinChevaye. sénateur, Le Cour Grandmaison, député Bréaut député Julien Labruyère et Mme Labruyère; Vergé. secrétaire général de la Chambre syndicale des constructeurs de navires: Laurent, président des Chantiers de France: Ziegler. administrateur Maurice. Raclot. administrateurs de ces mêmes chantiers: Quéant. chef de cabinet du ministre de la Marine marchande: de Boysson. sous-directeur du P.-O.: Cassel. attaché naval auprès de la légation de Suède, et Mme Cassel: Dupendant et Mme Dupendant: Boutllller. d'Amigny et Mme d'Amigny Henri Levy Sebille. Colomb. comtesse d'Harcourt, Mme Pastré. MM. Henri Homberg, de Boissieu,



Jacques Helbronner conseiller d'Etat jouis Bréguet, président de la compagnie Air-Union Pierre Nathan, loger Nathan et Mmes M. Pierre Olive et Mme Olive Mme André Lazard, M. Dieterlen et Mme Dieterlen, Mlle Lafourcade, M. Gangardel, administrateur des Armateurs français; M. Lestonnat, et une douzaine l'envoyés spéciaux de journaux ,de sous-secrétaire d'Etat et voyageurs lu train spécial, en quittant la gare se dirigent vers la Chambre de Commerce ou M. Joubert y souhaite la bienvenue et fait un résumé des grands travaux entrepris dans le port. Les notabilités signent ensuite sur le Livre d'or




Le « Jeanne d'Arc » prend possession de son élément

Dés 15 heures c'est vers Penhoët, un roulement ininterrompu d'autos et un Immense cheminement de foule. Le long de la cale ou repose le croiseur on a édifié une grande tribune. Une autre est nichée sur un échafaudage face à l'étrave du navire. Un ruban tricolore, auquel est suspendue une bouteille de champagne, relie symboliquement le Jeanne-d'Arc à cette tribune. Des photographes et des opérateurs de cinéma sont juchés sur toutes les éminences. Service d'ordre impeccable assuré par les gendarmes, les agents de la police municipale et les gardiens du chantier.


Parmi les personnalités présentes nous remarquons en dehors de celles du train spécial l'amiral Pirot préfet maritime de Brest et Mme Pirot; le contre-amiral Audouard, commandant de la marine à Lorient et Mme Audouard; le général Rondeau de Nantes et Mme Rondeau; M. Bertrand. ingénieur général, directeur des constructions navales à Lorient; Paquet, directeur du chantier de la Loire: Haas, sous-directeur; Dacremont, ingénieur de la surveillance de la marine à Nantes; Blancho, député maire de Saint-Nazaire et Mme Blanco Escurat, premier adjoint; Savy. secrétaire général de la mairie: Guyader, administrateur principal de la marine à Saint-Nazaire; Vincent. président du tribunal civil; Gasnier, président du tribunal de commerce: Bélier, procureur de la République: lieutenant de vaisseau Arder, commandant le sous-marin Achéron; Castairo, Techouayres, inspecteur principal des douanes; Fleury, Inspecteur départemental du travail à Nantes; Pelnard, Rotté, Guillouet, Nassiet. Jarniou. de la Chambre de commerce; Hamel. Rotté, conseillers techniques de la compagnie transatlantique Cambiaggio, directeur de l'Agence transatlantique de Saint-Nazaire Ducroux, Joly, Lafont, Haxias, Arminot, Valdès-Roig, doyen du corps consulaire et consul de Cuba. commandant Tixador, etc. etc.



Aux appels du clairon Fournier, des ouvriers font tomber deux par deux les accores qui soutiennent le croiseur. A 16 heures l'Harmonie Marceau, lance les notes allègres de la Marche Lorraine de Louis Ganne. Nous approchons de l'instant décisif. On entendu de grands coups sourds. Les chalumeaux promènent leurs flammes sifflantes sur les attaches métalliques qui retiennent la Jeanne-d'Arc. La sonnerie du « garde-à-vous » vibre. D'un geste gracieux Mme Leygues a coupé le ruban symbolique. La bouteille de champagne s'est brisée sur l'étrave du croiseur qui lentement d'abord. puis à une vitesse assez grande, drapeaux déployés, glisse vers les eaux de l'estuaire.

Il est 16 h. 10. la Marseillaise éclate. Des têtes se découvrent. Des applaudissements crépitent. L'opération a merveilleusement réussi. C'est après ces minutes émouvantes, la pittoresque pêche au suif. Des remorqueurs viennent prendre le croiseur et l'emmènent vers la nouvelle entrée du port.



Le banquet

Un banquet de 230 couverts a été servi à 19 heures dans la salle des fêtes du chantier de Penhoët, par les soins de M. Meng, propriétaire du Grand Hôtel. Une statue équestre de Jeanne-d'Arc figurait à la place d'honneur, derrière un amoncellement de plantes vertes et de draperies aux couleurs de l'héroïne. Un orchestre que dirigeait M. Cadayé. a exécuté un programme musical d'une rare perfection.


Des discours furent prononcés par MM. Mathivet. préfet de la Loire-Inférieure; René Fould, président de in Société des Chantiers de Penhoët et par M Deligne, sous-secrétaire d'Etat à la Marine militaire. Celui-ci a annoncé que M. Coqueret, directeur des chantiers de Penhoët, allait recevoir la rosette de la Légion d'honneur l'autre part, M. Daniel, chef de groupe iu bureau des études, qui a mis au point les catapultes de Penhoët. aura la croix de chevalier

J. Montarou



Saint-Nazaire

En 1929, d’importants travaux de terrassement sont engagés en bordure de l’estuaire de la Loire pour la construction de la forme Joubert, un ouvrage en béton armé de dimensions jusqu’alors inégalées – 350 mètres de long, 53 mètres de large et 16 mètres de profondeur –, dont l’étude a été confiée en 1927 à la société Holzmann de Francfort-sur-le-Main. Les déblais vont permettre de gagner 7 hectares sur l’estuaire. Sur ce terre-plein est aménagée une cale de 300 mètres de long destinée à accueillir le chantier du Normandie, la commande du transatlantique étant étroitement liée à la construction de la forme Joubert qui va nécessiter trois ans de travaux et permettra ultérieurement de caréner le grand paquebot.


Jusqu’alors, les dimensions des navires mis sur cale étaient contraintes par la largeur (30 mètres) de la Nouvelle Entrée, un accès creusé au cœur du vieux Saint-Nazaire entre 1904 et 1907 pour assurer la communication entre la mer et le bassin de Penhoët. La forme Joubert, du nom du président de la chambre de commerce locale, est réalisée par la société Christiani & Nielsen de Hambourg, qui sous-traite la partie métallique et mécanique – portes roulantes, tabliers et vannes – à la société man. Les portes, qui sont construites à Gustavburg (près de Mayence), sont installées sous la direction de l’ingénieur Kessel – un personnage que l’on retrouvera à Saint-Nazaire durant l’occupation sous la casquette d’un officier allemand.


Avec ses chaudières à mazout relayées par des turbines, développant une puissance de 32500 CV, sa vitesse de 25 noeuds (le bâtiment soutint des pointes de 27,8 noeuds aux essais pendant 3 heures), ce croiseur alors ultramoderne n'a pas été uniquement conçu comme un "navire-école" aux aménagements très étudiés, mais comme un bâtiment de guerre dans le plein sens du mot. La "Jeanne" a fière allure avec une longueur hors tout de 170 m pour 17, 70m de large au fort et un tirant d'eau de 6,50 m.

Cette "Jeanne d'Arc" fut construite en un temps record : la première tôle est posée en septembre 1928 et en octobre 1931, le croiseur-école appareille pour sa première croisière autour du monde.
Pour son premier voyage, la "Jeanne" reçoit une promotion de 156 élèves en plus de son équipage fort de 506 hommes répartis en 28 officiers, 120 officiers-mariniers et 424 quartiers-maîtres et matelots. Son premier commandant, le capitaine de vaisseau Marquis veut "marquer le coup" et montrer le pavillon français dans tous les pays où la France peut faire rayonner son influence en tant qu'"ambassade flottante". Ainsi le périple octobre 1931-juillet 1932 vise en premier lieu l'Amérique latine (Brésil, Uruguay, Argentine, Chili, Pérou, Panama, Colombie). Avant de revenir à Toulon, le croiseur-école visitera les grands ports de la Méditerranée, non sans avoir fait escale aux Antilles, à Dakar et à Casablanca... Un très beau programme précédant le retour à Brest, fixé au 4 juillet. Cela représente, 25000 milles à parcourir en 267 jours de campagne, dont 146 consacrés à la visite d'une quarantaine d'escales ! Un merveilleux voyage pour les "Midships" qui ne doivent pas pour autant négliger les études, s'initier à la navigation, aux armes, au commandement et à toutes les activités qu'ils sont appelés à exercer au cours de leur carrière d'officier.



Un hommage britannique notre marine

Une importante revue britannique le Naval and Military Record, dans son i numéro du 31 août, exprime son admiration pour l'un de nos croiseurs, et, du même coup, rend, à notre marine, et à son chef vigilant, M. Georges Leygues, un hommage mérité et particulièrement précieux. Voici du reste cet article

Le croiseur des aspirants, Jeanne d'Arc, construit par Penhoët (Saint-Nazaire), vient d'être mis à l'épreuve par une croisière de propagande en Amérique du Sud, suivie d'une croisière de trois mois dans le Levant, avec à bord cent vingt aspirants.

Le croiseur rencontra du mauvais temps. Il se comporta fort bien conservant remarquablement sa vitesse dans des mers dures ce qui est une qualité des croiseurs français d'après-guerre. Sa fine silhouette et son confort intérieur firent partout une excellente impression pour le prestige de la France. Les comptes rendus officiels de sa croisière et les résultats obtenus ont été particulièrement agréables au ministre Georges Leygues, qui, le premier, eut l'idée de ce bâtiment-école et donna l'ordre de le construire. Les asoirants, qui bénéficièrent cette année de cette première croisière, se montrèrent, aux examens, supérieurs en navigation et instruction technique à leurs aînés instruits sur le Quinet et la première Jeanne-d'Arc. Ce gain précieux d'instruction est dû aux installations spéciales et aux moyens expérimentaux de ce croiseur-école, qui possède tout ce qui peut être utile à la formation des officiers de guerre. La science navale est devenue très compliquée. Des bâtiments de guerre ordinaires ne sont plus suffisants pour des écoles (sauf au prix de complètes transformations intérieures).


Une autre innovation vient d'être décidée par M. Georges Leygues. A son prochain départ pour une croisière de neuf mois autour du monde, le Jeanne d'Arc prendra aussi à son bord des élèves ingénieurs du génie maritime. Les ingénieurs de la marine ont besoin de faire personnellement connaissance avec la mer.

Il m'est agréable de rappeler, pour compléter la note de notre confrère britannique, que le Jeanne-d'Arc se devait d'avoir une carrière particulièrement heureuse et brillante. I1 avait été lancé à Saint-Nazaire le 14 février 1930, sous des auspices éminemment favorables. Le ministre de la Marine, retenu à Londres par des tractations internationales plutôt ardues, avait délégué pour le représenter à la cérémonie, aux côtés de M. Deligne, sous-secrétaire d'Etat, Mme Georges Leygues, marraine du nouveau croiseur. Ayant assisté au lancement, je puis témoigner que Mme Leygues s'acquitta de sa tache de façon magistrale et qui fit bien augurer de l'avenir du navire.

Long de 170 mètres, jaugeant 6.496 tonnes, le Jeanne-d'Arc est commandé par un officier remarquable, le capitaine de vaisseau Marquis,

Le prochain voyage du croiseur autour du monde commencera le 5 octobre prochain pour se terminer en juillet 1933. L. F.


Sources :

L'Ouest-Eclair 15 février 1930

L'Ouest-Eclair 16 mars 1930

Bnf Gallica

Le chasse-Marée n° 254

Le Petit Parisien N° 20286 13-09-1932

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