Affichage des articles dont le libellé est Humour. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Humour. Afficher tous les articles

23 septembre 2021

Donec Humour dans le carré pages noires de la résistance

Donec Humour dans le carré pages noires de la résistanc


Bonjour la compagnie,

Notre histoire comporte quelques pages sombres à oublier bien vite.

De l’année 1944 nous nous rappelons des héros, cachés dans les forêts depuis 1941, en guenilles, armés de bric et de broc qui guettaient l’envahisseur au coin d’un bois et réglaient leur compte aux « collaborateurs ».
Cette image est vraie si nous parlons des colonels Georges GUINGOUIN ou Henri ROMAN-PETIT mais il en est d’autres de moins reluisantes.

Mon grand-père était pétainiste et patriote, il déménagea de Nice vers la Dordogne en mars 1944 au prétexte que le ravitaillement ne posait pas de problème là-bas. Mauvaise pioche, on le retrouvera assassiné sur un chemin forestier au mois de juillet. En effet une proportion importante de la résistance armée était communiste et envisageait très sérieusement une prise de pouvoir conforme aux idéaux moscoutaires pour construire (enfin) un monde où le prolétaire goûterait à la joie de vivre.

Pour atteindre ce but il convenait d’éliminer tout collaborateur, milicien véritable ou bourgeois supposé qui ne manquerait pas le jour venu d’être un suppôt de la réaction.

En ce qui concerne le Limousin le communiste Georges GUINGOIN, le futur « préfet du maquis » avait transformé son territoire en « petite Russie ». De Saint Gilles la Forêt à Treignac et Eymoutiers l’ordre régnait et les exactions inutiles n’avaient pas cours. Il faisait à son idée sans suivre les directives du « Parti » ce qui le mettra dans une situation très pénible après la guerre. Il n’en était pas de même au nord de Limoges, du côté de Magnac-Laval où les exécutions sommaires de traîtres supposés ne manquaient pas.

Il reste peu de traces de cette justice expéditive néanmoins après la guerre. Dans les années cinquante il fut demandé aux membres de certaines associations de rédiger leurs souvenirs sur des cahiers d’écolier. Ceux-ci furent collectés, mis en lieu sûr et disparurent de la circulation. Xavier Laroudie dans son livre « UN SEUL CHÂTIMENT pour les traitres » en a retrouvé un dont il cite les « bonnes pages ». L’auteur est un militant communiste de Saint-Junien, communiste comme il se doit ( gilet jaune avant l’heure). Il nous conte par le menu l’exécution de quelques traîtres.

« Un Alsacien marié à une Française et engagé dans la Wehrmacht finissait sa permission le 21 mars 1944. Le 20 nous décidons de l’attaquer et de le descendre. Nous partons à trois et pendant que le camarade et moi montions la garde, l’autre de deux balles dans la tête exécute le traître ».

En fait ce soldat était engagé dans la L.V.F. lui était un vrai traître. En juin 1944 notre maquisard rejoint le groupe « Rolland » cantonné au hameau des Ramades.

« Le lendemain le groupe auquel j’étais rattaché parti à côté du Chêne-Plantier faire un barrage. Les 15, 16 et 17 juin 1944 nous restons là-bas. Le 16 un milicien passe avec toute sa famille ne pensant pas être reconnu. Mais le malheur pour lui est qu’il y avait un camarade qui le connaissait et nous l’arrêtons. A la tombée de la nuit, il s’évade et pendant deux heures nous le cherchons mais nous ne le trouvons pas. Bien qu’il soit blessé, il nous échappe. Nous allons arrêter sa femme, son associée plutôt en représailles et nous la gardons.
J’avais allumé un peu de feu malgré la nuit et nous nous chauffions pendant que les camarades faisaient leur tour de garde ou se reposaient. Avec deux autres, nous interrogions la gonzesse. Nous avions les mains un peu lestes pendant qu’elle se défendait mollement, après un autre attaquait par ailleurs. Enfin le sergent donna l’ordre de la ramener chez elle, elle n’était pas celle que nous voulions. Nous la ramenons à deux et en arrivant à la maison, nous avons rigolé un bon coup et nous sommes revenus au barrage reprendre notre poste.»
« Le 18 un milicien est amené au camp et je suis chargé de l’interroger et c’est moi qui le soir l’ai abattu comme un animal malfaisant. Je l’ai tellement bien interrogé que je conserve encore la marque de mon poing et qu’il a avoué »

Il est alors affecté à la 2 414èmecompagnie mais il ne perd pas la main.

« Comme je me suis bien conduit au combat on me donne un milicien à exécuter, je lui fais creuser son trou et sauter dedans se coucher, après quoi, soigneusement je le descends. C’était le 30 juin. C’était mon deuxième milicien.»

Et le 3 et 4 juillet :

« Nous sommes allés chercher le milicien qui nous avait été désigné. Une garce de gonzesse nous tire dessus et blesse un copain, ce fut le bouquet. Nous l’arrêtons et revenons au camp avec 3 prisonniers : 2 miliciens et une milicienne et avec 10 fusils e 10 revolvers. Nous allons déménager une fois de plus et quand nous sommes arrivés je demande et obtiens d’exécuter la milicienne. Elle avait 48 ans, j’ai gardé son anneau de mariage en souvenir.»

« Avant que je l’exécute, elle m’a dit textuellement : « Ce n’est pas bien ce que vous faites là, celui qui est la-haut vous jugera et vous irez en enfer.»
« Comme je suis beaucoup croyant je m’ennuie follement »

Plus tard dans la nuit.

« Et à un kilomètre de là, il y a une maison où habitait un milicien. Nous nous arrêtons chez lui et le faisons prisonnier et moi-même je l’exécute, ça faisait 4 boches, 3 miliciens et une milicienne que j’avais sur la conscience ».

« Le 20 juillet, occupation de Saint Sulpice les feuilles, 31 miliciens arrêtés et exécutés, parmi lesquels 6 femmes dont 4 de moins de 20 ans. Le 21, occupation du Dorat 14 miliciens arrêtés et exécutés. »

Comme vous le voyez il ne fallait sans doute pas grand-chose pour être déclaré milicien quant aux jeunes filles de moins de 20 ans on se doute bien qu’elles ne devaient pas être très dangereuses ni engagées dans la collaboration.

D’ailleurs un certain nombre de ces exécutés ont été déclarés « mort pour la France »

Mais nous n’y pouvons rien c’est la justice du peuple.

A bientôt pour la suite de nos aventures

Donec

Sur la peau de bouc (motif de punitions dans la Marine de grand père)
40 jours de prison (ordre du Préfet Maritime) « Avoir été l’objet d’une ordonnance de non-lieu. »

Les mots du Général

Du maréchal Montgomery : « Ce n’est pas un soldat, c’est un acteur. Mais il joue tellement bien la comédie du chef qu’il arrive à s’identifier à son personnage. »

22 mai 2021

Humour dans le carré par Donec - Des chiens et des sous-marinier

Des chiens et des sous-marinier


Bonjour la compagnie,
A l’heureux temps des sous-marins classiques, diesel-électriques, nos compagnons à quatre pattes avaient toute leur place à bord. Ils étaient même indispensables car ils renseignaient l’équipage sur la qualité de l’air confiné. L’asphyxie pouvait menacer l’équipage. 

Certains chiens sont restés célèbres Mick de l’Astrée, Cacahuète du Marsouin, Casa sur la Psychée, Radium du Curie. L’on pourrait même évoquer Bacchus mascotte du Rubis décoré de la Valiant Dog décernée par la très respectable et vénérable ligue de défense canine britannique.

D’autres furent animés d’un sens réel de la survie.

Je reproduis ici l’histoire étonnante du chien du Phénix qui manque l’appareillage à Saigon.

« l’équipage du Phénix possède une mascotte depuis plusieurs années déjà, un magnifique chien reflétant au mieux dans sa robe le caractère multiracial de l’Empire français. Pour l’instant, l’animal est permissionnaire et batifole sur le quai. Parfaitement dressé par plusieurs de ses maîtres, ce chien est un parfait sous-marinier. Il sait monter et descendre les échelles, reconnait les diverses sonneries, et bruits du bord, connaît les emplacements qui lui sont assignés pour les repas, le sommeil, l’appareillage, la plongée et le combat. Et enfin le nez à 40 centimètres du sol, il est plus apte que quiconque à donner l’alerte en cas de modification de l’atmosphère intérieure. Rôle souvent tenu sur les submersibles par des souris blanches en cage. Il ne figure pas au rôle d’équipage, mais tous sont d’accord, il n’est pas le moins utile.

L’heure de l’appareillage approchant, deux marins descendent à terre et appellent le chien, mais lui, si docile d’habitude se dérobe. Au début cela ressemble à un jeu, puis il apparait clairement qu’il s’agit d’un refus catégorique de se laisser approcher. Le chien ne veut pas regagner son bâtiment, évènement sans précédent. A bord du Phoenix, le pacha, dans sa baignoire, s’énerve. Deux autres matelots se joignent à la chasse au chien, sans succès. Sur l’Espoir, les marins, à la lisse, goguenardent et donnent des conseils gratuits, plus ou moins saugrenus. On est en retard de dix minutes, quand le commandant du Phoenix capitule et rappelle ses hommes, abandonnant la mascotte à terre. Les diesels ronronnent, on tire la passerelle unissant les deux navires, on largue les amarres, le sous-marin s’éloigne vers le milieu de la rivière, cap vers la pointe des blagueurs.


A ce moment le chien qui suis attentivement les opérations, bondit, franchit la passerelle unissant le deuxième sous-marin au quai et arrive sur l’Espoir. Les marins étonnés de ce comportement lui font fête. Peut-être la nourriture est-elle meilleure sur ce bateau que sur l’autre. Il connait d’ailleurs tout le monde, et se conduit comme chez lui. On l’adopte donc pour le voyage. Il regagnera plus tard son bord. A son tour l’Espoir largue ses amarres, et en ligne de file, à petite vitesse, les deux submersibles descendent la rivière vers le Cap Saint Jacques. Le pacha de l’Espoir signale en Scott au Phénix : « J’ai récupéré ton déserteur ».
Quelques heures plus tard, le 15 juin 1939 le sous-marin Phoenix se perdait corps et biens au large de Cam Ranh.

A bientôt pour de nouvelles anecdotes

Donec
Merci à l’encyclopédie des sous-marins français qui m’a fourni l’anecdote     

12 mars 2021

Donec Humour dans le carré - histoire de rat et d'aéro

Donec Humour dans le carré - histoire de rat et d'aéro


‌Bonjour la compagnie,

Parmi les « chapelles » qui composent notre Marine Nationale celle de l’aéronavale attire tous les regards. Ses membres en profitent pour juger les évènements de leur cockpit à une altitude de 10 000 pieds. D’où une certaine condescendance.


Ils sont naturellement friands d’histoires à dormir debout qui les mettent en valeur.

En voilà une !

Autrefois, du temps où les animaux parlaient, vivait sur un galion une colonie de rats. Leur chef était un magnifique spécimen particulièrement musclé et agressif qui se faisait appeler « capitaine d’armes » en souvenir d’un embarquement sur les galères du Roy.

Il était épris d’une adorable petite souris blanche qui le menait par le bout du nez.
Un jour elle disparut, dans la colonie ce fut le « branle-bas » et tous de la rechercher.

On la retrouva dans un entrepont sombre et malodorant. Abomination de la désolation, elle s’était mise en ménage avec une affreuse chauve-souris malingre et contrefaite.
Le gros rat noir, prévenu n’en crut pas ses oreilles. Il vint la retrouver, pour remettre les pendules à l’heure.

-« comment fais-tu pour me tromper avec cet avorton malingre et contrefait quand je suis le plus beau rat de l’escadre de l’amiral Forbin ? »

- « il vole ! »

Et voilà le genre d’histoires dont se délectent les membres de l’aéronavale.

C’est navrant !

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

Inspection se sac : le sac représente l’ensemble des effets du marin. Régulièrement diverses autorités réunissent l’équipage et « inspectent » ce fameux sac plié 25x25 cm. Inutile de dire que lorsque c’est l’amiral qui s’y colle tous sont « sur les dents » …

26 février 2021

Humour dans le carré par Donec : Sur la lune

Humour dans le carré par Donec : Sur la lune


‌‌Bonjour la compagnie,

Cette semaine vous aurez droit à un petit conte philosophico-politique extrait de l’intéressant ouvrage de Yval Noa Harari : Sapiens.




Voici l’affaire :

Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin mirent le pied sur la surface de la Lune. Dans les mois précédant l’expédition, les astronautes d’Apollo 11 s’entraînèrent dans un désert « lunaire » de l’ouest des Etats-Unis. La zone abrite plusieurs communautés indigènes amérindien. Une anecdote – à moins que ce soit une légende – rapporte la rencontre des astronautes et d’un habitant du coin.

Un jour qu’ils s’entrainaient, les astronautes tombèrent sur un vieil indigène américain. L’homme leur demanda ce qu’ils fabriquaient là. Ils répondirent qu’ils faisaient partie d’une expédition de recherche qui allait bientôt partir explorer la Lune. Quand le vieil homme entendit cela, il resta quelques instants silencieux, puis demanda aux astronautes s’ils pouvaient lui faire une faveur.

« Que voulez-vous ?
Eh bien, fit le vieux, les gens de ma tribu croient que les esprits saints vivent sur la Lune. Je me demandais si vous pouviez leur transmettre un message important de la part des miens.
Et quel est le message ? » demandèrent les astronautes.


L’homme marmonna quelque chose dans son langage tribal, puis demanda aux astronautes de le répéter jusqu’à ce qu’ils l’aient parfaitement mémorisé.
Mais qu’est ce que ça veut dire ?
Je ne peux pas vous le dire. C’est un secret que seuls sont autorisés à savoir notre tribu et les esprits de la Lune. De retour à leur base, les astronautes ne ménagèrent pas leurs efforts pour trouver quelqu’un qui sût parler la langue de la tribu et le prièrent de traduire le message secret. Quand ils répétèrent ce qu’ils avaient appris par cœur le traducteur partit d’un grand éclat de rire. Lorsqu’il eut retrouvé son calme, les astronautes lui demandèrent ce que cela voulait dire. L’homme expliqua. Ce qu’ils avaient méticuleusement mémorisé voulait dire : « Ne croyez pas un seul mot de ce qu’ils vous racontent. Ils sont venu voler vos terres ».A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

30 janvier 2021

Humour dans le carré par Donec 1896 première Transat à l'aviron

Humour dans le carré par Donec 1896 première Transat à l'aviron

‌Bonjour la compagnie,

Le bon moyen pour trouver gloire et richesse c’est d’accomplir un exploit !

Mais ça ne marche pas toujours.

En 1896 deux pêcheurs norvégiens émigrés aux Etats-Unis sont les premiers à tenter la traversée de l’Atlantique à l’aviron.



A cette époque l’Amérique est la « terre promise ». C’est le projet du Norvégien Franck Samuelsen, un grand gaillard athlétique qui y débarque en 1893. Son pays est alors une terre ingrate que ses habitants quittent en masse. A peine arrivé, Il se rend dans le village de pêcheurs de New Jersey au sud de New York dans l’espoir de trouver un embarquement. Il va y rencontrer son compatriote Georges Harbo, un homme râblé, puissant, moustachu à l’abondante chevelure rousse. Ce garçon possédait son brevet de capitaine et prêtait souvent main-forte aux pilotes des navires entrant à New York.

Les deux hommes ne tardent pas à devenir amis et à travailler ensemble. Pourtant Harbo rêve d’accomplir un exploit qui les rendra riches : traverser l’Atlantique à l’aviron. A cette époque le public est friand de conférences où sont relatées des aventures extraordinaires. Ce serait une balade de 3200 milles sur un des océans les plus dangereux de la planète. Mais tirer sur les avirons, ils savent faire…Ils imaginent déjà la remontée de la Seine vers Paris et une tournée triomphale des capitales européennes.

Le 6 juin 1896 la grande aventure commence. Nos amis ont longuement testé leur canot à clins baptisé « Fox » de 5.43 mètres de long pour 1.52 mètres de large. Pourtant les spectateurs qui se pressent sur le port afin d’assister au départ pensent qu’ils n’arriveront jamais nulle part.








Au cours de ce voyage rien ne leur sera épargné. Les épreuves se succèdent, allumer leur pauvre réchaud par temps frais, l’attaque de leur esquif par un énorme poisson, la cambuse qui prend feu. En plus ils ne disposent à bord d’aucune protection et souffrent du froid, de crampes, de courbatures et des brûlures su soleil. Mais en dépit de tout ils poursuivent leur effort.

Le 10 juillet une vague énorme submerge le « Fox » qui se retourne. Heureusement les deux amis sont parés à faire face à une telle situation, ils redressent le skiff mais ont perdu la moitié des vivres et leur ancre flottante. Pendant que l’un écope, l’autre manœuvre l’embarcation pour faire face aux vagues déferlantes. Heureusement les vents d’ouest les poussent désormais vers l’Europe. Le 15 juillet ils ont la chance de croiser un grand voilier norvégien qui les requinque et leur fournit des vivres.

Le premier aout, ils atteignent le feu de Bishop Rock au large des îles Scilly à une vingtaine de nautiques des côtes de Cornouaille. C’est complètement hébétés par ces deux mois en mer que nos amis entrent dans le Port- Sainte-Marie.

Le 7 aout ils sont au Havre accueillis par des milliers de spectateurs, leur « Fox » arborant une bannière étoilée en lambeaux.

Malheureusement leur espoir de faire fortune est vite déçu, leur tournée européenne leur permettra simplement d’assurer leurs frais.

Georges Harbo reprendra alors son métier de pêcheur et mourra d’une pneumonie à 43 ans. Quand à son compagnon Samuelsen, il tourne définitivement le dos à la mer et reprend la ferme paternelle. Homme taciturne il ne parlera jamais de cet exploit à son petit-fils. Il disparaîtra en 1946 à soixante-quinze ans.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

Ps : merci au « Chasse-Marée « de m’avoir fourni l’anecdote

Vendée Globe La porte des glaces 7 novembre 2024

Vendée Globe La porte des glaces 7 novembre 2024 Le passage des skippers du Vendée Globe au large de ces districts des Terres australes et a...