Martinique La Marine au Fort Saint-Louis
En 1640 la construction d'un fortin, au fond de la baie de Fort-de-France est décidée pour protéger le carénage des navires. Les travaux s'achèvent en 1672 sous l'impulsion du gouverneur de Baas. Un fossé isole le fort de la ville. En 1681 la vie s'organise autour de l'implantation martiale de Fort Royal.
En 1762 il devient le Fort de la République pour prendre enfin le nom de Fort-Saint-Louis en 1802.
En 1973 l’ouvrage est classé monument historique, première protection en Martinique. Le Fort Saint-Louis est un site chargé d’histoire et un lieu emblématique de la Martinique.
Occupé par les forces armées aux Antilles dans les années 1950, il abrite depuis 1998 la base navale de Fort-de-France chargée de l’accueil et du soutien des bâtiments de la Marine nationale stationnés aux Antilles ou de passage dans le port (soutien portuaire, soutien logistique, soutien de l’homme). Sous l’autorité de l’amiral – commandant supérieur des forces armées aux Antilles, elle participe à son niveau, aux opérations militaires, opérations de secours d’urgence et missions permanentes de souveraineté conduites par l’ensemble des forces armées aux Antilles (protection des intérêts français, action de l’état en mer, lutte contre le narcotrafic…).
LES ANTILLES FRANÇAISES SERONT DEFENDUES
«LES ARMES A LA MAIN »
LES ANTILLES FRANÇAISES SERONT DEFENDUES
«LES ARMES A LA MAIN »
Vichy, 7 Janvier. L'amiral Robert, haut commissaire de France pour les Indes occidentales françaises, vient de publier une déclaration au sujet de la Martinique, déclaration dans laquelle il met en relief qu'il a été chargé par le gouvernement français de défendre les Indes occidentales françaises. les armes à la main s'il le fallait, contre toute puissance qui tenterait de pénétrer en territoire français.
De 1940 à 1943, «l’île aux fleurs» est administrée d’une main de fer par l’amiral Robert, soutenu – puis diabolisé – par le gouvernement américain. Ce pétainiste convaincu finira par être chassé du territoire par une population exsangue et affamée.
De 1940 à 1943, «l’île aux fleurs» est administrée d’une main de fer par l’amiral Robert, soutenu – puis diabolisé – par le gouvernement américain. Ce pétainiste convaincu finira par être chassé du territoire par une population exsangue et affamée.
Ils chargent alors un officier de marine, l’amiral Georges Robert (1875-1965), de la transmettre sur-le-champ au président de la République Albert Lebrun (1871-1950), opposé à l’armistice, donc au maréchal Pétain. Quelques semaines plus tard, c’est le coup de théâtre. Robert, ce fonctionnaire de l’armée en poste depuis septembre 1939 en Martinique, finit par se rallier officiellement au régime de Vichy. Avec l’aval du gouvernement américain qui soutient alors Pétain, l’amiral de 64 ans, proche de l’Action française, mouvement nationaliste et royaliste d’extrême droite, met l’île au pas.
Pour les seuls mois de mars et avril 1941, la police décortique le contenu de 15 767 courriers personnels ! Au sein de la Sûreté, on utilise des méthodes brutales : des opposants sont pourchassés, voire torturés. En deux ans et demi, 83 condamnations à mort par contumace sont prononcées. Les récalcitrants sont internés au camp de Balata, à une dizaine de kilomètres de Fort-de-France où les sanctions pleuvent à tout-va.
La Guyane et la Guadeloupe ont basculé dans le camp gaulliste. En Martinique, la population a faim mais l’entourage militaire et politique de Robert réquisitionne une grande partie des vivres pour lui. La colère gronde. Le 24 juin, sous l’impulsion de Victor Sévère (1867-1957), ancien maire de Fort-de-France avant l’Occupation, et d’Emmanuel Rimbaud, un béké, une grande manifestation se tient à Fort-de-France, aux cris de «vive la France, vive de Gaulle !».
L’amiral fait arrêter les meneurs le lendemain. La conséquence est immédiate. Le 29, à l’appel du Comité gaulliste, des dizaines de milliers de Martiniquais descendent dans la rue. Dans le camp de Balata, dirigé par le lieutenant Ranvoisé, le commandant Tourtet, à la tête de neuf compagnies, se mutine.
Latécoère LV Paris et croiseur Emile Bertin |