05 juin 2024

CTM FRANCE SUD 50 ans d'émissions stratégiques BRAM AUDE

CTM FRANCE SUD 50 ans d'émissions stratégiques BRAM AUDE

Le 30 mai 2024, l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine (CEMM) a présidé la cérémonie du cinquantenaire du centre de transmissions Marine (CTM) de France-Sud en présence du vice-amiral d’escadre Jacques Fayard, commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique (ALFOST).

« D’outre-terre, transmettre sans faillir ». C’est par la devise commune aux quatre CTM que le CEMM a débuté la lecture de l’ordre du jour de la cérémonie, réaffirmant ainsi toute la place et l’importance du centre de transmissions au service de la dissuasion nucléaire, fondement de la stratégie de défense de la France.

La cérémonie a réuni de nombreuses autorités en interaction avec la Force océanique stratégique. Etaient rassemblé pour l’événement la Direction générale de l’armement (DGA), la Direction interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information (DIRISI), des délégations des autres centres de transmissions et l’équipage du CTM de France-Sud.

Ce jubilé a été l’occasion de rappeler à l’équipage du CTM l’importance de leur histoire, l’unicité de leurs compétences et le sens profond de leur mission.

Un peu d’histoire…

Le CTM de France-Sud, dont la construction fut décidée dans les années 1960, a été admis au service actif le 1er avril 1973 pour remplacer les installations de radio transmissions en haute fréquence (HF) de la Marine à Mers El-Kébir en Algérie. En 1994, l’ajout de la capacité de transmission en basse fréquence (Low frequency – LF) spécialise les capacités du CTM au profit des SNLE déployés.

Le CTM de France-Sud est complété de trois autres stations dont la mission est d’assurer en permanence, vers les sous-marins déployés, la capacité de transmission des ordres stratégiques et opérationnels des forces sous-marines.

France sud : carrefour stratégique de communications militaires


Par la Lauzette à Villepinte et la Régine à Villemagne, transitent des liaisons militaires émises des quatre coins du monde.}}

Que ce soient les paraboles de La Lauzette à Villepinte ou l'antenne aussi haute que la tour Eiffel de la Régine sur la commune de Villemagne… impossible de manquer depuis la RN 113 le centre de transmissions (CTM) de la Marine nationale. France Sud s'est installé, là, à l'époque des accords d'Évian, pour prendre le relais de Mers-El-Kebir. En 1966, la station voit le jour à mi-chemin entre Méditerranée et Atlantique. Elles sont quatre en tout à mailler ainsi le territoire français. « L'une émet, l'autre écoute », pourrait-on résumer à propos des deux stations lauragaises.Le 


 Le CTM France-Sud fête 50 ans de transmissions © Marine nationale

La mission de « ses » marins et personnels civils de la Défense nationale : assurer l'interconnexion, la liaison entre les états-majors et les unités opérationnelles déployées sur le terrain tant sur terre que sur ou sous la mer. « C'est du super, super ADSL ». Le « pacha » explique ainsi comment, par la grande antenne de La Régine transitent les communications depuis les Antilles jusqu'aux golfes d'Aden et de la Somalie. la station LF (low frequency) permet la communication à destination des sous-marins.

Quant à la Lauzette, elle abrite le système Syracuse système radio électrique utilisant un satellitequi en est à la troisième génération. Ses immenses paraboles sont pointées au millième de degré près, en direction des deux satellites militaires géostationnaires, tournant en même temps que la terre et dont l'empreinte au sol couvre un tiers de la planète, de la Guyanne à l'Inde, soit la zone d'intérêt français. La zone économique exclusive couvre 11 millions de km² : c'est la seconde du monde après les Etats -Unis.




Dans le secret de la station, cage de Faraday toute entière doublée de cuivre, circulent des informations secrètes des quatre coins du monde. Elles sont adaptées aux réseaux auxquels elles sont destinées, chiffrées afin d'être indécriptables.

Monde technologique :

« C'est la hotline des télécommunications spatiales militaires », la présente son responsable. Nous sommes ici dans le saint des saints, un monde technologique en perpétuelle évolution avec des personnels hyperqualifiés, équivalent d'ingénieurs dans le civil. « La Marine Nationale est l'armée la plus technique, nous avons tous les métiers de l'armée mis à part celui de pilote de char. Si nous sommes la plus modeste en taille, nous sommes en revanche présents partout sur la planète. Le coût de la formation dans la Marine équivaut, chaque année, à une frégate neuve », souligne le commandant de France Sud. Une qualification élevée qui est un atout incontestable pour qui arrive au terme de son contrat dans la Marine et souhaite se reconvertir dans le civil. « Ils n'ont aucun problème, ils sont si bien formés. Le recrutement, en revanche, est plus délicat, nous devons expliquer ce que nous faisons ».


https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/ctm-france-sud-fete-50-ans-transmissions


https://www.aude.gouv.fr/Services-de-l-Etat/Defense/Centre-de-Transmission-de-la-Marine-France-Sud

https://www.colsbleus.fr/fr/node/551


04 juin 2024

BH BORDA SHOM Service d'Hydrographie et d'Océanographie V SPID 10090 date rouge 00200 HUB ARMEES

BH BORDA bâtiment hydrographique 

Le bâtiment hydrographique (BH) Borda a poursuivi ses travaux hydrographiques dans le chenal d’accès au port de Douala, au Cameroun. Ces missions permettent de mettre l’expertise et les capacités du navire français à la disposition du partenaire camerounais. Le Borda a ensuite repris la mer le 9 avril pour rejoindre Port-Gentil au Gabon.

A793 BH LAPLACE  - A 792 BH BORDA à St-Malo  © JM Bergougniou




TàD V SPID 10090 **00200 HUB ARMEES**

TàD V SPID 10090 **00200 HUB ARMEES*

Service national d’hydrographie et d’océanographie, le Shom fournit la connaissance de l’océan indispensable pour garantir la liberté d’action des forces armées et leur apporter la supériorité opérationnelle, assurer la sécurité de la navigation, optimiser les usages en mer et sur le littoral et protéger l’océan. Il éclaire la décision de nombreux acteurs pour faire face aux enjeux géopolitiques, sociaux net environnementaux.


Sous tutelle du ministère des Armées, le Shom est chargé de la description et de la prévision des océans. Il contribue de façon déterminante à

la souveraineté nationale et au développement du monde maritime

02 juin 2024

BRF Jacques Chevallier mission Akila 2024 OTAN GAN ravitailleur de Force Méditerranée

BRF Jacques Chevallier mission Akila 2024

La mission Akila était la première mission opérationnelle à laquelle participait le BRF Jacques Chevallier, qui a ravitaillé 35 bâtiments français et alliés, dont 32 du GAN. Cette mission a également permis l’expérimentation d’un ravitaillement et d’une mise en silo de missile Aster à la mer, d’un transfert de matériel par drone entre escorteurs ainsi que l’expérimentation de réparation d’avarie à distance organisée par le service de soutien de la flotte (SSF).


VSPID 10108 02 avril 2024 (nous sommes le 2 juin 2024)


Le bâtiment ravitailleur de forces « Jacques Chevallier » participera à la mission Akila du groupe aéronaval après avoir embarqué un état-major de guerre des mines. D’ultimes qualifications et un renfort de marins sont aussi prévus avant son admission au service actif cette année.

BRF Jacques Chevallier © Jean-Marc Tanguy

Placé sous le commandement du contre-amiral Jacques Mallard, le GAN était composé du porte-avions (PA) Charles de Gaulle, du nouveau bâtiment ravitailleur de force (BRF) Jacques Chevallier, d’une frégate multi-missions (FREMM), d’une frégate de défense aérienne (FDA) et d’un sous-marin nucléaire d’attaque. Des escorteurs de marines alliées, italiens, grecs et portugais étaient intégrés au GAN, permettant d’entretenir nos aptitudes communes à conduire, en coalition et sous faible préavis, des engagements opérationnels complexes. Près de 3.000 militaires français et alliés étaient engagés afin de contribuer à la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.


Du 26 avril au 10 mai, le GAN a été placé pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’OTAN dans le cadre de l’activité Neptune Strike 24 afin de mener des missions de surveillance et de reconnaissance et maintenir le niveau de préparation opérationnelle ainsi que l’interopérabilité. Ces activités ont permis d’interagir avec les armées italiennes, grecques, croates, roumaines, anglaises, turques, espagnoles et bulgares et de mener des missions aériennes notamment en Allemagne et en Roumanie.


De la mer des Baléares jusqu’en mer Ionienne en passant par le détroit de Messine et les bouches de Bonifacio, le GAN a parcouru 10.000 nautiques, soit 18.400 kms. Les 18 Rafale Marine et les 2 Hawkeye du groupe aérien embarqué (GAé) ont été catapultés 650 fois depuis le porte-avions pour effectuer 1.000 h de vol, les 5 hélicoptères de la force ont volé 200 fois, soit 300h et l’ATL2, stationné à La Sude (Crète) a comptabilité 12 missions pour 90h de vol. Au total, les aéronefs ont effectué 1500h de vol.

Sources :


31 mai 2024

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE aviation maritime guerre 14-18 Méditerranée

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE



En janvier 1917, lorsque le besoin d'établir une base d'hydravions chargée de la protection du littoral et des convois civils contre les attaques des sous-marins allemands se fait sentir, plusieurs sites sont en concurrence :
Le cap Leucate
l'anse Paulilles
l'étang de Canet-Saint Nazaire
Le 2 février 1917, le ministre de la marine annonce au député des P.O., la création de la "station d'hydravions" de Canet.
De février 1917 à décembre 1918, la base du CAM (Centre d'Aviation Maritime) de Perpignan - Canet-plage est située au nord de l'étang, à l'emplacement occupé actuellement par le camping "Mar Estang".
A partir de juin, arrivent une quinzaine d'appareils Schreck F B A du type H, à moteur Hispano-Suiza 150 ch.
Ils sont armées de mitrailleuse Lewis de 7,7 mm, portent la lettre V, lettre appliquée à la base de Canet.
(extrait du livre de Jean-Marie Rosenstein, "Canet En Roussillon 1848-2008, des Bains de Mer à la Thalasso")

Durant ces deux années d’existence (jusqu'à l'armistice), le centre reçut divers type d'avions :
FBA 150 ch en juin 1917
Donnet-Denhaut DD 200 ch en avril 1918
Triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre 1918
Borel-Odiers bimoteur en octobre 1918


Les premiers vols du CAM de Perpignan commencent à la fin du mois de juin 1917 sur des FBA 150 ch. Le centre est situé au nord de l’étang de Saint-Nazaire, près du village de Canet-Plage près de Perpignan. Si la région à surveiller, qui s’étend de la frontière espagnole jusqu’à la ville de Sète, sera peu fréquentée par les sous-marins allemands qui s’attaquent plutôt aux convois reliant l’Afrique du Nord à Marseille, les équipages du CAM de Canet devront faire face à un ennemi bien plus redoutable : la Tramontane.




Ce vent violent venant du Nord-Ouest souffle facilement à une vitesse de 150 km/h, soit bien plus que celle des FBA 150 ch dont le pilotage s’avère plus que délicat dans de telles conditions… 

Les vols sont limités pendant tout l’été, et reprennent peu à peu jusqu'à Sète où est installé en septembre un poste de combat qui deviendra un CAM à part entière deux mois plus tard. Mais la Tramontane est toujours là et frappe le 10 octobre 1917 une section de deux FBA commandée par le lieutenant René Mesguich. 

Cet officier issu de l’aéronautique militaire est une célébrité : architecte et archéologue dans le civil en plus d’être un pionnier de l’aviation (brevet de pilote civil n° 713 obtenu le 8 janvier 1912), il est un des rares pilotes d’hydravions civils. Affecté à l’escadrille MS 12 en 1915 avec le futur as Jean Navarre, il y remporte une des premières victoires aériennes de la chasse française le 28 avril 1915. Né en 1874, c’est un vieux pilote de 41 ans que ses camarades surnomment affectueusement "le colonel" en raison de son âge… qui ne l’empêche pas de remporter deux autres victoires homologuées jusqu’en 1916 où il est blessé et affecté dans un poste d’instructeur à l’arrière au terme de sa convalescence. Il ne peut se résoudre à l’inactivité et a obtenu à 43 ans sa mutation dans l’aviation maritime, ralliant le CAM de Perpignan-Canet à sa création.

Ce 10 septembre 1917, deux FBA décollent de Canet à 9h10 avec pour mission de rechercher des mines flottantes sur une vaste zone de patrouille allant du Cap Creux jusqu’à Sète. Le premier FBA, piloté par Mesguich, a pour observateur le quartier-maître André Bolle tandis que le second FBA est piloté par le quartier-maître Roger Grandval avec pour observateur le matelot Pierre Andriès. Le temps est beau et calme mais en raison des sautes d’humeur du vent, les deux hydravions ont pour consigne de ne pas s’éloigner à plus de 25 km des côtes et de rentrer avant midi. Ils font d’abord route vers le sud, où un sémaphore les aperçoit, puis obliquent vers le nord jusqu’à la ville de Sète qu’ils atteignent vers 11h30 avant de faire demi-tour pour rentrer. Mais si le temps est beau sur Sète, à Perpignan la Tramontane s’est levée au point de faire fermer les hangars du centre et mettre les appareils d’alerte à l’abri. A 13 heures, les deux FBA ne sont pas en vue et l’espoir s’amenuise tant il paraît impossible à un hydravion de tenir l’air avec de telles bourrasques… Tous les postes d’observation côtiers sont alertés. A 13h12, un pigeon voyageur de l’appareil de Mesguich se pose au Canet, sa bague à message vide. Il a soit quitté l’appareil bien avant le coup de vent, soit a été relâché très près du Canet car il est rentré très peu de temps après une forte rafale… Celles-ci continueront de plus belle pendant trente heures. Les quatre hommes d’équipage sont portés disparus.

Quand la Tramontane cesse enfin de souffler au mois de novembre (assez cependant pour causer la perte du FBA des quartiers-maîtres Son Dumaris et Tachet, disparus au large du cap Leucate le 7 décembre 1917), c’est pour faire place à la glace en décembre qui gèle le lac et empêche toute activité aérienne jusqu’au dégel en janvier 1918. La livraison de Donnet-Dennaut 200 ch permet d’obtenir de meilleurs résultats par gros temps mais pas assez pour lutter contre le vent qui revient à l’été 1918. Le centre, qui reçoit des triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre, est dissous peu de temps après l’armistice, sans jamais avoir rencontré le moindre sous-marin ennemi durant toute son activité.


30 mai 2024

Croiseur-cuirassé Victor Hugo mutinerie Fake News 1907 exposition Jamestown Virginie

Croiseur Cuirassé Victor Hugo mutinerie ou Fake News



LORIENT
Les mutins du « Victor-Hugo «




Les gendarmes maritimes', trop peu nombreux pour faire rentrer bord les 100 marins manquants du Victor-Hugo, en partance pour l'Amérique, ont dû réquisitionner la troupe.
Une véritable chasse à l'homme a dû être organisée hier et avant-hier en ville, car les marins jouaient à cache-cache avec les gendarmes. Mais, dès qu'ils étaient aperçus, ils se rendaient sans résistance et c'est en fredonnant des chansons qu'ils allaient au quartier entre les gendarmes et les soldats. Les marins ont voulu, disent-ils protester contre la sévérité du commandant en second du Victor-Hugo.





C'est peut-être la première fois qu'un pareil chiffre de manquants a été noté à bord d'un navire de guerre au départ. A noter en outre que le Viclor-Hugo ne fait  qu'une croisière de deux mois en Amérique pour partir ensuite à Toulon.




INCIDENTS MILITAIRES Bruits de mutinerie à bord du « Victor-Hugo » 

Paris, 22 juin. Le Petit Parisien reçoit la dépêche suivante de Lorient, que nous reproduisons à titre de renseignement : 

« Une rumeur grave court en ville, bien qu’à la préfecture maritime on déclare ne rien savoir. » 

Une violente mutinerie aurait éclaté à bord du croiseur Victor-Hugo, actuellement en route pour Madère et -parti de Lorient aux premiers jours de mai ; les mutins auraient jeté par-dessus bord le capitaine de vaisseau Nayel, commandant du croiseur, et la plupart d’entre eux auraient déserté. » Qu’y a-t-il de vrai dans cette alarmante rumeur ? Il est toutefois à remarquer que le Victor-Hugo, qui devait rallier Toulon après les fêtes de Jamestown, reste bien longtemps sur les côtes américaines-. » Il faut espérer que la rumeur est dénuée de fondement ».



Toulon, 24 juin. Cette nuit, des ordres télégraphiques secrets parvenaient à l’amiral Touchard l’invitant à se préparer à mettre en route immédiate trois ou quatre de ses navires à marche rapide. M. Thomson désignait notamment le « Condé », le « du Chayla » et le « Desaix » ; mais le « Condé » est dans le port. A son défaut, le grand croiseur cuirassé « République » a été choisi par l’amiral Touchard, et depuis ce matin la « Répu- blique », le « Duchayla » et le « Desaix » embarquent respectivement neuf cents tonnes de charbon. En ce qui les concerne particulièrement, le « Duchayla » et le « Desaix » doivent partir d’un instant à l’autre. En outre, tous les navires de l’escadre font des préparatifs, et ils ont l’ordre de cesser ce soir, à dix heures, toutes communications avec la terre. Je me suis renseigné et ai recueilli des bruits contradictoires.


 D’après une version, il s’agirait d’envoyer des navires sur la côte de Tunisie, où des incidents auraient éclaté sur la frontière tripolitaine, à la suite de l’explosion du bâtiment contrebandier poursuivi par un navire de guerre turc. 


Mais d’après une autre version plus grave, il s’agirait d’envoyer ces navires dans l’Atlantique à la recherche du nouveau cuirassé le « Victor-Hugo », où la mutinerie, dont on parlait déjà ces jours-ci, et qui avait été démentie, se serait véritablement produite dans des proportions inouïes, qui rappelleraient la révolte des cuirassés dans la mer Noire. Je vous transmets d’urgence ces premiers renseignements. Je n’ai pu obtenir jusqu’à présent ni confirmation, ni démenti. Un de nos rédacteurs s’est rendu au ministère de la marine : on lui a fait les déclarations suivantes : « Nous n’avons pas à indiquer où les navires dont il est question seront envoyés ; nous pouvons vous affirmer : 1. Qu’il n’y a aucun incident sur la frontière tripolitaine; 2. que « le Victor-Hugo » est arrivé ce matin à Madère et que tout est tranquille à bord. » D’après une autre version, les navires mis en route seraient destinés à embarquer le 17e de ligne, qui serait dirigé soit sur la Tunisie, soit sur la Corse. Nous n’avons pas pu obtenir confirmation de cette version.





A force de constater des mutineries et des accidents dans notre infortunée marine de guerre, certaines gens finissent par en voir partout. Récemment, un télégramme annonçait qu’une véritable rébellion s’était produite à bord du croiseur Victor- Hugo pendant son retour d’Amérique, et que le commandant de ce navire avait été jeté par dessus bord, après avoir été assassiné au préalable. Or, ce croiseur vient d’arriver, et son commandant, qui se portecomme un charme, a déclaré avoir fait une excellente traversée et qu’il n’y avait eu lieu d’infliger aucune punition au cours de son voyage. Et d'un !

L'Ouest-Eclair




La Jamestown Exposition est l'une des nombreuses expositions internationales qui étaient populaires aux États-Unis au début du xxe siècle. Célébrant le 300e anniversaire de la fondation de Jamestown dans la Colonie de Virginie, elle s'est tenue du 26 avril au 1er décembre 1907 à Sewell's Point à Norfolk. Elle célèbre la première implantation britannique permanente dans ce qui est l'actuel territoire des États-Unis.

L'Ouest-Eclair 28 juin 1907


Le jour de l’inauguration, une armada de cinquante et un navires salue le président Roosevelt arrivé sur le Mayflower. Le fleuron de la flotte américaine est là. Parmi les trente-cinq navires, on compte seize cuirassés, trois croiseurs, cinq torpilleurs et six contre-torpilleurs. Ils sont accompagnés de vaisseaux de guerre anglais, allemands, austro-hongrois, brésiliens et chiliens. Le président Roosevelt a en effet demandé aux pays étrangers désireux de participer aux célébrations du tricentenaire d’envoyer des troupes et des navires de guerre. Trente-sept nations répondent à l’appel : de grandes puissances comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, la Russie et le Japon mais également la Belgique, la Grèce ou le Costa Rica.



29 mai 2024

aviation maritime Salonique guerre 1914 1918 hydravion Marine nationale Grèce

aviation maritime Salonique


Les principales missions de l’Aviation Maritime sont : surveillance des accès aux ports, escortes de convois, reconnaissances, recherches des mines et lutte anti-sous-marine.

Pour assurer ces missions, les côtes océaniques et méditerranéennes sont couvertes par trente-cinq CAM (Centre d’Aviation Maritime) rassemblant chacun une douzaine d’hydravions et trente Postes de Combat (détachés des Centres), plus des Centres de Relâche non occupés en permanence.
Devant le nombre des lieux d’implantation, l’Amirauté précise alors les différences :

Un centre d’aviation (CAM) est doté au minimum de 8 appareils.
Un poste de combat (PC) comprend au minimum 6 appareils (dépendants d’un CAM).
Un poste de relâche, est doté de dépôts de carburant, d’une embarcation, de corps morts pour le mouillage des hydravions et trois à quatre hommes d’équipage constituent son effectif.



Lors de sa création le 1er janvier 1916, le centre avait pour appellation centre des Dardanelles-Salonique. Il devient centre d'aviation maritime de Salonique le 4 juin 1917. 
Il est commandé successivement :
- du 1er janvier 1916 au 1er février 1916 : lieutenant de vaisseau Thierry,
- du 1er février 1916 au 24 mars 1916 : lieutenant de vaisseau Larrouy,
- du 24 mars 1916 au 6 février 1917 : lieutenant de vaisseau Cintré,
- du 6 février 1917 au 12 février 1917 : lieutenant de vaisseau Le Franc (accidenté et rapatrié),
- du 12 février 1917 au 23 avril 1917 : enseigne de vaisseau Rousselin, commandant par interim,
- du 23 avril 1917 au 20 novembre 1918 : lieutenant de vaisseau de Prunières,
- du 20 novembre 1918 au 1er mai 1919 (date de sa dissolution) : lieutenant de vaisseau de réserve Darchis de Lantier.


Jusqu’en 1916 l’aviation maritime utilise les compétences du personnel du service général breveté mécanicien, gabier ou voilier.
En avril 1917 la Marine créé les certificats spécifiques aéro de mécanicien, charpentier (n’oublions pas que les coques d’hydravions sont en bois), voiliers et tailleurs d’atelier (les aéronefs sont entoilés) ainsi que gabiers (pour le gréement).
Ces 3 dernières spécialités seront remplacées en octobre 1918, par un unique certificat, celui d’arrimeur délivré à Fréjus Saint Raphaël.







Source : Les commandements de l'aéronautique navale (1912 - 2000) par le major (R) Desgouttes (ARDHAN - Janvier 2001).

28 mai 2024

Centre principal d'Aviation Maritime Saint-Raphaël 1914 1918 hydravion

Centre principal d'Aviation Maritime Saint-Raphaël 

Le" CAM de Saint-Raphaël" est le premier Centre d'Aviation Maritime créé en France par décret du 20 mars 1912.

En juillet 1914 il devient le Centre Principal d'Aviation Maritime et il est chargé " des expériences, de l'entraînement, de l'instruction et des approvisionnements".


Son premier commandant, d'octobre 1912 à décembre 1913 est le LV Laurent HAUTEFEUILLE qui commandera plus tard les CAM de Brindisi, de Bizerte et de Corfou.

En septembre 1914, le Centre dispose d'une douzaine de Nieuport. Son personnel compte 17 pilotes dont 7 officiers, 2 officiers observateurs, 2 ingénieurs et 42 officiers mariniers et marins, (283 hommes + pilotes moniteurs en décembre 1916).

Il va devenir la maison mère des nouveaux Centres créés en France (Boulogne, Dunkerque, Toulon) ou en Méditerranée (Venise, Port-Saïd, Salonique).

Il participe à la surveillance maritime et le 12 aout 1916 l'EV Wolf sur FBA aperçoit un sous-marin qui plonge avant qu'il puisse l'attaquer.


En septembre 1916, les expérimentations des matériels nouveaux prennent une importance accrue et une commission d'études pratiques d'aéronautique est crée (CEPA). Dans le cadre de cette commission, en avril 1917, le LV Le Prieur entreprend l'expérimentation des bombes ramées et des bombes à flotteur contre sous-marins.



En juin 1917, le Centre met en oeuvre un "Poste de Combat" composé (au maxi) de huit avions qui constituent une patrouille aérienne destinée à la reconnaissance et rattachée pour la conduite des opérations de guerre au chef des "patrouilles aériennes de Provence" basé à Toulon.

En février 1918, ce Poste de Combat est supprimé pour accroître la "formation".

https://memorial-national-des-marins.fr/j/9126-centre-d-aviation-maritime-de-saint-raphael#:~:text=Le%22%20CAM%20de%20Saint%2DRapha%C3%ABl,'instruction%20et%20des%20approvisionnements%22.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...