19 juin 2024

Corvette gants blancs ménagerie BE Guépard Tigre Grande-Bretagne Ecosse Poole

 Corvette "gants blancs" Royaume-Uni 


Après une escale à Poole en Angleterre du 31 mai au 3 juin, les BE Guépard et Tigre ont achevé la relève des bordées d’élèves (aspirants en deuxième année de l’Ecole navale) à Cherbourg le soir de l’appareillage. Le groupe s’est ensuite dirigé vers la mer d’Irlande en passant par le canal Saint-Georges. Après avoir réalisé diverses manœuvres d’entraînement au profit des élèves, le groupe a accosté à Glasgow en Ecosse le 7 juin. Il a finalement appareillé le lundi 10 juin pour entamer la semaine finale de son déploiement.





https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/deuxieme-derniere-partie-corvette-gants-blancs-batiments-ecoles

18 juin 2024

Patrouilleur Outremer Auguste TECHER La Réunion patrouilleur outremer Socarenam Saint-Malo

Patrouilleur Outremer Auguste TECHER

Par cette prise d’armement vendredi 1er décembre 2023 à Saint-Malo, le nouveau bateau construit par le chantier naval de la Socarenam est devenu navire de guerre, avec son commandant et ses 30 membres d’équipage.


Lors de la prise d’armement du patrouilleur outremer Auguste Techer, vendredi 1er décembre 2023, au chantier naval de la Socarenam, à Saint-Malo, le contre-amiral Guillaume Arnoux de la Marine Nationale a déclaré : cette simple coque devient navire de guerre ​. Le nom d’Auguste Techer est celui d’un compagnon de la Libération de la Réunion pendant la Seconde Guerre mondiale, un modèle pour l’équipage de ce bâtiment , ajoute-t-il.

Prise d’armement pour essais du patrouilleur outre-mer Auguste Techer

 © Marine nationale


Le contre-amiral a remis au capitaine de corvette Gurvan Le Hay l’insigne de commandant de surface et lui a remis le fanion du patrouilleur outremer, le reconnaissant ainsi officiellement commandant du navire affecté à la Réunion.

La prise d’armement d’un navire est un moment privilégié, il fait la fierté des ouvriers, des ingénieurs, des officiers et des marins, ​affirme le nouveau commandant. Nous assurerons la sauvegarde maritime de la Réunion .


SOCARENAM Saint-Malo patrouilleur outre-mer Auguste Techer © Marine nationale

Pour Mathieu Gobert, chargé d’affaires au chantier naval qui pilote la construction des navires, avec ce bateau construit par la Socarenam, nous honorons le contrat passé en 2019 avec la Marine pour la construction de six patrouilleurs outremer identiques pour la Nouvelle-Calédonie, Papeete et la Réunion. Ce bâtiment est le troisième livré par le chantier naval ​.

3ème patrouilleur outre-mer (POM) de la Marine nationale, l’Auguste Techer vient d’être armé de son équipage. Il effectuera par la suite son déploiement longue durée


Auguste Techer est né le 17 mai 1912 à Saint-Louis de La Réunion. 

 


C'est là qu'il s'engage comme soldat de 2e classe à 18 ans au titre du 21e Régiment d'infanterie coloniale (21e RIC) puis du 11e RIC ; il passe plusieurs années à Saigon puis est affecté au 9e RIC, se rengage et se trouve en poste pendant 18 mois à Haïphong. 

 

Le 28 février 1939, Auguste Techer est versé au RICM d'Aix-en-Provence qui s'embarque pour le Levant. 

 

Affecté à la 3e Compagnie du 24e RIC sous les ordres du capitaine Folliot, il opte comme son chef pour la poursuite du combat aux côtés des Britanniques.

 

Les 130 hommes de Folliot sont les premiers à passer la frontière du Liban pour rejoindre la Palestine, le 27 juin 1940 à Saint-Jean d'Acre. 

 


Le contingent Folliot est transporté au camp de Moascar sur le canal de Suez où le général Wavell parvient, après l'arrivée du 3e Bataillon du 24e RIC, à former un bataillon complet de 500 hommes : le 1er Bataillon d'infanterie de marine (1er BIM). Du 16 septembre au 9 décembre 1940, la 1ère Compagnie du BIM patrouille dans le désert avec les Britanniques. Le soldat Techer, volontaire pour toutes les sorties, devient un spécialiste de l'installation des mines dans les lignes ennemies. 

 

Le 1er avril 1941, alors que Rommel attaque et repousse les Alliés, Auguste Techer, blessé, refuse son évacuation ; après quelques soins sommaires, il reprend

son poste sous les obus allemands. Le 26 mai 1941, le général de Gaulle lui remet à Qastina, en Palestine, la Croix de la Libération.

 


Auguste Techer prend part ensuite à la campagne de Libye et notamment à la défense du siège de Bir-Hakeim. Après la bataille en raison des pertes humaines, le BIM et le Bataillon du Pacifique (BP1) fusionnent pour former le Bataillon d'infanterie de marine et du pacifique. 

 


Auguste Techer est nommé caporal en octobre 1942 et participe à la bataille décisive d'El Alamein (Egypte) puis, avec la 1ère Division française libre, à la campagne d'Italie (mai-juin 1944). Caporal-chef, il débarque en Provence en août 1944 et prend part à la campagne de France (Vallée du Rhône, Vosges, Alsace). Nommé sergent en janvier 1945, il termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l'Authion. 


Après la capitulation de l'Allemagne, Auguste Techer part en Indochine et y obtient la Médaille militaire. Démobilisé en juin 1950, il se rengage en 1953 et repart pour l'Extrême Orient jusqu'en mars 1955. 

 

Auguste Techer est décédé le 5 septembre 1968 au sanatorium d'Aincourt dans le Val d'Oise où il a été inhumé. 


• Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1941 

• Médaille Militaire 

• Croix de Guerre 39/45 avec palme 

• Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "E-O" 

• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

 

 

https://www.defense.gouv.fr/marine/bataille-bir-hakeim-fusiliers-marins-sentinelles-du-ciel

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/auguste-techer

https://www.linfo.re/la-reunion/societe/hommage-un-des-6-futurs-patrouilleurs-outremer-portera-le-nom-du-reunionnais-auguste-techer?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter

https://www.francaislibres.net/pages/index.php?id=50

17 juin 2024

BREST 2024 FÊTES MARITIMES marine nationale

BREST 2024 FÊTES MARITIMES 


Ils seront à Brest dans quelques semaines pour les Fêtes Maritimes de Brest ⚓

Plusieurs moyens de la Marine et différents équipages seront présents à Brest du 12 au 17 juillet pour les Fêtes maritimes de Brest !
Véritable événement depuis 1992, l’édition 2024 s’affranchit de l’image d’une fête entièrement vouée au patrimoine maritime. Elle tend à rendre compte de toute l’intensité et toute la diversité des disciplines artistiques en lien, de près ou de loin, avec le monde marin et les territoires maritimes. De la danse, de la musique, des arts de rue, des ateliers participatifs… la programmation sera riche, éclectique et tous publics.
Le stand Marine vous proposera différentes activités tout au long de l’événement… 

Mission Jeanne d'Arc Cayenne 2024 FLF GUEPRATTE 6 avril 2024V SPID 10427

Mission Jeanne d'Arc Cayenne 2024 FLF GUEPRATTE 6 avril 2024


Cette cérémonie, présidée par le capitaine de vaisseau (CV) Adrien Schaar, commandant du groupe Jeanne d’Arc 2024 représentant de l’Amiral commandant la Force d’action navale (ALFAN), avait pour objectif de présenter les unités de la Marine nationale basées en Guyane à leur drapeau « Bâtiments de combat ».

Ce drapeau, remis le 31 août dernier par le ministre des Armées Sébastien Lecornu à l’Amiral commandant la FAN, le vice-amiral Christophe Cluzel, a ensuite été confié au commandant du groupe Jeanne d’Arc, pour permettre aux unités de la FAN basées en outre-mer de pouvoir être présentées à leur drapeau.







La cérémonie s’est déroulée à la base navale de Dégrad des Cannes à Cayenne. Elle a débuté par une revue des troupes, suivie d’un rappel de l’histoire portée par ce drapeau.

Cette présentation a rassemblé les délégations de la base navale de Dégrad des Cannes et du patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Confiance, ainsi que la garde au drapeau du PHA Tonnerre.

A l’issue, un déjeuner officiel suivi d’une visite du bord ont eu lieu à bord du PHA Tonnerre, en présence de Monsieur Antoine Poussier, préfet de la région Guyane, de son épouse, du colonel Christophe Degand, chef d’état-major interarmées des Forces armées en Guyane et du capitaine de vaisseau Laurent Martin, adjoint interarmes et commandant de la zone maritime.

16 juin 2024

Des Serbes à Bizerte guerre Serbie Tunisie navire hôpital évacuation typhus 1916

Des Serbes à Bizerte


En octobre 1915 les forces austro-allemandes, lancent une offensive générale contre la Serbie. En très grande infériorité numérique s'est ajoutée une violente épidémie de typhus, les Armées n'ont d'autre choix que de se replier. 

Seule la retraite par l'Ouest, vers l'Adriatique, à travers les montagnes du Monténégro et d'Albanie, est ouverte.

Cette invasion contraint les alliés franco britanniques à diriger sur Salonique des forces expéditionnaires dont l’engagement en Macédoine fut trop tardif pour soutenir les forces serbes dont le repli vers les forces françaises engagées dans la vallée du Vardar, faisant communiquer la Macédoine grecque et la Macédoine serbe, fut coupé par l’invasion des Bulgares dont la frontière avec la Serbie était très proche. 

Entamée fin novembre 1915, cette retraite va se dérouler dans des conditions extrêmement difficiles, il faut abandonner la majeure partie du matériel et où, vaincus par le froid, la faim ou la maladie, vont périr de nombreux Serbes, militaires comme civils entraînés dans la fuite, avec leur vieux roi Pierre 1er.

Dès lors, les restes de l’Armée serbe doit se replier vers la côte Adriatique, dans le froid et la neige des montagnes d’Albanie, soutenus par la mission médicale militaire française ayant précédemment, d’une manière importante, participé à juguler l’épidémie de typhus qui s’était déclarée au début de l’année 1915.

À la mi-décembre, ce qu'il reste des forces serbes atteint les côtes de l'Adriatique. Les Alliés décident début janvier d'évacuer l'armée serbe. Le 30 janvier, 33 000 Serbes et Monténégrins sont évacués, 21000 vers Corfou, 13000 vers Bizerte, 5000 vers la Corse et Marseille. Le 20 février, 136 000 Serbes se trouvent à Corfou et 13 000 à Bizerte. La cavalerie Serbe composée de 13 000 hommes et 20 000 chevaux sera évacuée en mars depuis le port de Valona.

L'évacuation du gros des forces serbes de Vlora s'est achevée le 23 février, et les derniers soldats ont quitté l'Albanie le 5 avril suivant : les efforts conjugués d'une flotte de 45 vapeurs italiens, 26 français et 17 britanniques permettent l'évacuation de plus de 260 000 soldats et réfugiés civils (dont 23 000 prisonniers austro-hongrois capturés par les Serbes), ainsi que de 10 000 chevaux, 68 canons et autres matériels de guerre; transportées d'abord à Bizerte puis à Corfou, les divisions serbes sont réorganisées avec l'aide des Français puis envoyées sur le nouveau front établi par les Alliés devant Thessalonique.



En avril 1916, les premières unités serbes sont reconstituées et équipées. Au mois de mai 1916, le contingent serbe de Salonique compte 130 000 hommes qui participeront aux combats du front d'Orient jusqu'à la grande offensive de septembre 1918.


En 1916, l’Armée française d’Orient (AFO) fait partie des Armées Alliées d'Orient (AAO) regroupant des troupes de l'armée britannique, de l'armée serbe, de l'armée italienne, de l'armée russe et de l'armée grecque qui en 1918, sous les ordres du général d’armée Louis Franchet d'Espèrey, provoquent la défaite de la Bulgarie, reconquièrent la Serbie et la Roumanie, puis envahissent l’Autriche-Hongrie.

L’évacuation par mer vers Bizerte 
Le nombre total d’évacués fut de 4 519, dont 689 blessés et 3 864 malades31, parmi lesquels les documents d’archives ne permettent pas de comptabiliser ceux qui furent évacués directement d’Albanie sur Bizerte, entre le 9 et le 20 janvier 1915, et ceux qui le furent de Corfou, entre le 22 janvier et le 15 mars 1915. 


Les évacuations d’Albanie sur Bizerte comprirent, essentiellement, des malades et blessés, tandis que les évacuations par navire-hôpital à partir de Corfou ne devaient comprendre aucun malade suspect ou convalescent de choléra. En outre, tous les malades embarqués à Corfou devaient avoir été préalablement vaccinés contre le choléra ou, tout au moins, avoir reçu la première injection vaccinale qui devait être suivie de la deuxième injection sept jours plus tard. 


Ensuite, un délai de cinq jours pleins devait s’être écoulé entre l’embarquement de tous malades à Corfou et leur débarquement à Bizerte. Lorsqu’un cas suspect de choléra se produisait à bord, une rigoureuse quarantaine était imposée au navire-hôpital jusqu’au moment où la réglementation permettait de lui accorder la libre pratique. Enfin, l’équipage médical de chaque navire-hôpital devait comprendre un épidémiologiste destiné à élucider les cas douteux de choléra.


Les navires-hôpitaux et les hôpitaux d’accueil à Bizerte Plusieurs navires-hôpitaux français participèrent aux évacuations de blessés et malades serbes de Corfou à Bizerte. 



Ce fut le cas du Bien Hoa , du France et du Sphinx. Malgré toutes les mesures interdisant l’évacuation de malades suspects de choléra, plusieurs cas de cette affection se déclarèrent à bord des navires, ainsi que des cas de typhus exanthématique, qui atteignirent, sur le Bien-Hoa, cinq membres de l’équipage et, sur le France, neuf infirmiers de l’équipage médical. Tous les évacués furent hospitalisés dans les hôpitaux du camp retranché de Bizerte qui dis¬ posait, alors, d’une capacité hospitalière de 6 784 lits, représentée par un hôpital militaire et un hôpital maritime permanent offrant une capacité de 1 600 lits et par cinq hôpitaux temporaires de mobilisation offrant une capacité hospitalière de 5 184 lits. 

En outre, un dépôt de convalescents, d’une capacité de 550 lits, était installé dans un camp militaire dit “du Nador”.


Ferryville, du moins l’usine d’hydravions, située dans les « Hangars Donné » va se retrouver, dès 1914, totalement mobilisé par la guerre. Puis à nouveau elle va se retrouver à l’avant poste, pour accueillir les centaines de soldats serbes blessés ou réfugiés après l’échec du débarquement franco-britannique en 1915-16 qui donne lieu à une retraite massive. 


Les Blessés et les réfugiés serbes sont environ 13 000 dans la région de Bizerte et à Ferryville. Et c’est dans ce contexte que va intervenir le Dr Etienne Barbe à qui sera confiée l’extension de l’hôpital N°2 pour accueillir les blessés serbes. A l’époque le vice-amiral Paul-Emile Guépratte, qui rappelons-le avait dirigé les troupes françaises au cours du fameux débarquement franco-britanniques des Dardanelles, avait été nommé Préfet maritime à Bizerte. Qui plus est l’épouse du Dr Barbe devint même la vice-président de la Croix Rouge à Ferryville qui entreprit un travail important pour les blessés serbes accueillis dans le fameux hôpital N°2. 







Sources:

Forissier Régis. L'aide médicale militaire apportée à la Serbie par la France et ses Alliés au cours de la Première Guerre mondiale. In: Revue Historique des Armées, n°203, 1996. Grande Guerre, Année 1916. pp. 9-26;

Campagna di Albania: cronologia delle modifiche

LES ARMEES SERBES A BIZERTE PENDANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

15 juin 2024

Bizerte Aviation maritime perte dirigeable T mai 1916 Sardaigne ballon accident

Bizerte Aviation maritime perte dirigeable Mai 1916

Il est toujours interessant de lire le courrier au dos des cartes postales. Le 16 mai 1916, Henri écrit à Victor sur une carte postale de Bizerte représentant l'Amirauté.
Rien de neuf écrit-il "à part la perte corps et biens d'un dirigeable qui nous était destiné et qui s'est perdu en cours de route (explosion)".
Il s'agit du Dirigeable T.



"La perte du dirigeable français T
Le dirigeable français T, de construction récente, cédé par le ministère de la Guerre au ministère de la Marine, a péri corps et bien, en Méditerranée, dans les circonstances suivantes :
Parti de Paris le 11 mai 1916, le T avait gagné sans encombre par la Bourgogne, l'Ardèche, la Drôme, le Vaucluse, le port d'attache de Fréjus où il fit escale. Le lendemain 12 mai, il repartait au-dessus de la Méditerranée pour gagner Bizerte.
Le même jour, comme il arrivait vers midi à la hauteur de l'île Asinari, au nord de la Sardaigne, il fut aperçu en flammes, des ports d'Asinari et de Porto-Torres, descendant rapidement vers la mer sur laquelle il s'abattit environnée de feu. Avant la chute et l'incendie, le ballon avait pu faire des signaux de détresses, et les postes de télégraphie sans fil du littoral avaient lancé des appels. Deux bâtiments italiens, un transport français et de nombreuses embarcations se dirigèrent vers le théâtre de la catastrophe.
Le dirigeable T était monté par six personnes. Quatre corps seulement furent retrouvés et ramenés à Saint-Mandrier, près Toulon où, eurent lieu les obsèques. Ce sont ceux du capitaine du génie, R. Caussin, un de nos plus anciens et de nos meilleurs pilotes de dirigeables, du lieutenant de réserve Adrian-Jean Leclerc, de l'adjudant-mécanicien Abel-Edmond Renia, âgé de 30 ans, du matelot de 2e classe Marius-Louis Prouteau, électricien de télégraphie sans fil, âgé de 21 ans.
Les corps des deux autres victimes ne purent être retrouvés. L'une d'elles est le lieutenant de vaisseau Barthélemy de Saizieu qui commandait l'aéronef. Né le 20 janvier 1878, il était entré dans la marine en 1895.
Saluons la mémoire de ces braves glorieusement tombés au champ d'honneur. La France perd en eux de vaillants et dévoués serviteurs."

Source : Aérophile du 1er au 15 juin 1916.

Le CM-T, ou Chalais-Meudon -(T pour Tunisie ou LeTourneur, le capitaine concepteur) était un dirigeable de 5 600 m3 de 83 m de long et 11 m de diamètre, propulsé par 2 moteurs Salmson de 225 hp pour une vitesse maxi de 107 km/h.


Equipage de 5 hommes, 2 mitrailleuses, un appareil de TSF.

Construit en 1915, premier vol le 28 janvier 1916 à Saint-Cyr.
En février 1916, le ministère de la Guerre décide de le céder à la Marine pour armer le centre de Bizerte Sidi Ahmed qui devait être créé.
Le capitaine René Caussin qui le commande, étudie la voie ferrée et le bateau pour le transporter ou la voie aérienne, jugée plus sûre pour éviter les démontages.
Le CM-T quitte Saint-Cyr le 11 mai 1916 et rejoint Saint-Raphaël en dix heures à la moyenne de 83 km/h.
Il repart le lendemain 12 et disparaît en flammes.
Le LV Antoine Barthelemy de Saizieu était destiné à prendre le commandement du centre à son arrivée. Il avait commencé à être formé au pilotage.











14 juin 2024

à la tête de la gendarmerie maritime de Saint-Malo, le major Alain Wiemann, prendra sa retraite le 1er septembre 2024

Le commandant de la gendarmerie maritime de Saint-Malo, Alain Wiemann, va bientôt passer la barre

L’adjudant-chef Gautier Paris, venu de Concarneau, lui succédera.

Une passation a eu lieu lors de du pot de départ du major, vendredi 31 mai 2024, à Saint-Malo.
Alain Wiemann lors du passage de la Janne à Saint-Malo mai 2010  © JM Bergougniou

Arrivé le 1er juillet 2009 à la tête de la gendarmerie maritime de Saint-Malo, le major Alain Wiemann, prendra sa retraite le 1er septembre 2024. Son équipage de neuf personnes surveille près de 150 km de côtes d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor. Avec des missions de police judiciaire, militaires et administratives. Rien que l’an dernier, la vedette Trieux P616 est sortie 123 jours en mer. Pour exemple, c’est son service qui a débusqué récemment un business illégal de coquilles Saint-Jacques.
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VCSM TRIEUX route du Rhum 2014 © JM Bergougniou
Et le major est fier de rappeler qu’à son bord, ses équipes sont formées à des métiers techniques : officiers de police judiciaire, techniciens en nouvelles techniques, en identification criminelle, etc. Surtout, il salue « une équipe soudée. Charge à nous de créer un esprit d’équipage. Et il vaut mieux, quand on part ensemble sur plusieurs jours dans 20 m² », se marre-t-il. Ses paires saluent chez lui « son humanité, une oreille attentive et des conseils avisés ».

Marqué par les « trop nombreux décès »

A bord du Trieux Route du Rhum 2010 © JM Bergougniou

Route du Rhum 2010 © JM Bergougniou

Pendant ces cinq ans, il restera des moments durs gravés. Comme « les trop nombreux décès en mer. Souvent liés à des imprudences ». Et il y a les autres moments. Les grands événements populaires, lors desquels il ne s’est pas produit d’incident. Comme La Route du Rhum en 2022 et ou l’Arkéa Ultim Challenge, à Brest, sur lequel ils ont été appelés. « Des grands rassemblements de voiliers comme ça, c’est simplement magnifique », se remémore-t-il.

Il sera remplacé par l’adjudant-chef Gautier Paris, qui arrivera de Concarneau (Finistère). Il deviendra major au mois de novembre. 

Le Brestois d’origine n’est d’ailleurs pas arrivé dans la gendarmerie maritime par hasard. « Mon père était marin d’État. » Et lui-même a fait ses premières armes au lycée naval de Brest. Le major Alain Wiemann a effectué son école de gendarmerie à Berlin (Allemagne). Et il y a vécu la chute du Mur et la réunification. « De grands moments d’histoire. » Il a ensuite été formé en tant motocycliste en Bourgogne, puis navigateur à Cherbourg (Manche). Entre-temps, il a également ajouté une corde à son arc avec une formation de détecteurs d’armes sous-marines. Ce qui l’a notamment emmené aux Antilles et au Canada. C’est après un retour chez lui, à Brest (Finistère), pendant quatre ans, qu’il lui a été proposé le poste de Saint-Malo.


Le Trieux entre au bassin © JM Bergougniou
Après cet été, il lâchera le commandement après trente-cinq ans de carrière, mais ne restera pas bien loin des affaires. « Je serai instructeur navigateur et resterai gendarme réserviste. » Il quitte le navire non sans une certaine émotion, nous explique-t-il, lors de son pot de départ, vendredi 31 mai. « Il y a des images qui remontent. C’est de l’engagement toutes ces années, du temps. » Pour le reste, le père de deux garçons compte bien consacrer du temps à ses deux passions, le bateau – « en tant que plaisancier » – et la moto.


L’un des derniers grands rendez-vous avant la retraite sera de participer, au large de Cherbourg, aux commémorations pour le 80e anniversaire du Débarquement. Et à veiller à la sécurité nautique des côtes, pendant toute la période estivale.
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Un nouveau commandant venu de Concarneau

Pour lui succéder, l’adjudant-chef Gautier Paris, 51 ans. Le militaire prendra les rênes de la gendarmerie maritime après vingt-quatre ans de carrière, dont trois à Brest et vingt-et-un à Concarneau (Finistère). « Un record ! », selon lui. Et avec dans ses bagages une spécialité de plongeur, « ce qui peut être un grand atout lors des missions de secours à personne. »

Gautier Paris a également exercé en tant que formateur navigateur en Côte d’Ivoire. S’il connaît davantage Saint-Malo sur terre qu’en mer, « je ne suis pas perdu, les missions sont les mêmes qu’à Concarneau ».

Ouest-France Narjisse EL GOURARI.Publié le 03/06/2024 à 18h56









Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

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