06 juin 2024

D-Day 6 juin 1944 Normandie Normandy Overlord 82nd 101st division commando kieffer Colleville Sainte-mère Eglise La Cambe

D-Day 6 juin 1944 Normandie Normandy Overlord 82nd 101st division commando kieffer


La pointe du Hoc 
fut le théâtre d'une des opérations du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. Située entre les plages de Utah Beach (à l’ouest) et Omaha Beach (à l'est), la pointe avait été fortifiée par les Allemands (WN 751) et, selon les reconnaissances aériennes alliées, était équipée de pièces d'artillerie lourde dont la portée menaçait les deux plages voisines. Il avait été jugé primordial, pour la réussite du débarquement, que les pièces d'artillerie soient mises hors service le plus rapidement possible.


la pointe du Hoc (c) JM Bergougniou



Cette mission fut confiée au 2e bataillon de Rangers américain qui réussit à prendre le contrôle du site au prix de lourdes pertes. Par la suite, les pièces d'artillerie se révèleront avoir été déplacées par les Allemands peu de temps auparavant et installées 1,3 km en arrière, à l'intérieur des terres.


la pointe du Hoc (c) JM Bergougniou


la pointe du Hoc (c) JM Bergougniou


la pointe du Hoc (c) JM Bergougniou


la pointe du Hoc (c) JM Bergougniou


Utah-Beach
Utah Beach (c) JM Bergougniou

Utah Beach est le nom de code donné par les alliés à la plage de la Madeleine, à Sainte-Marie-du-Mont. Cette plage, première zone de débarquement a été voulue par le Général anglais Montgomery. Utah Beach est la plus à l’ouest des 5 plages du débarquement et elle englobe la partie du littoral du département de la Manche allant de St Germain de Varreville à la rive gauche de l’estuaire de la Vire.


Utah Beach (c) JM Bergougniou



Initialement, dans le grand plan de Débarquement en Normandie de l’Opération Overlord, seules 4 plages de Débarquement étaient prévues dans le Calvados. Mais uniquement le port en eaux profondes de Cherbourg était capable d’accueillir le ravitaillement nécessaire

Utah Beach (c) JM Bergougniou


pour la suite des opérations et notamment la Bataille de Normandie. Utah Beach, dans la Manche, plus proche de Cherbourg est donc ajoutée aux plans stratégiques avec le verrou de Sainte Mère Eglise (carrefour central) pour couper le Cotentin et libérer rapidement Cherbourg. Carentan devra être prise rapidement pour faire le lien entre Utah et Omaha Beach. Le village de Sainte Marie du Mont sera un point de repère important pour les parachutistes américains, dispersés après les parachutages, grâce à son clocher unique et visible à des kilomètres alentour.Il était prévu que les Alliés américains y débarquent en même temps qu’à Omaha Beach, plage située à 15 km à l’est.

Utah Beach (c) JM Bergougniou
Première plage prise d’assaut par les Alliés au matin du 6 juin 1944, Utah Beach a été choisie pour établir une tête de pont dans le Cotentin afin de prendre la ville de Cherbourg et son port en eau profonde.
A la fin de la journée, plus de 23 000 soldats américains ont débarqué pour livrer un combat titanesque et libérer la France.

Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


B26 Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou




Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou


Utah Beach (c) JM Bergougniou



Batteries de Longues

Ouvrage majeur du Mur de l’Atlantique, la batterie de défense côtière allemande de Longues-sur-Mer comprend un poste de commandement de tir et quatre casemates abritant chacune une pièce d’artillerie de 150 mm.
Batteries de Longues (c) JM Bergougniou


Située au cœur du secteur d’assaut allié, au sommet d’une falaise dominant la Manche, elle joua un rôle stratégique lors du Débarquement des forces alliées du 6 juin 1944.


Batteries de Longues (c) JM Bergougniou



Malgré les bombardements aériens opérés dans la nuit du 5 au 6 juin, la batterie était toujours opérationnelle au matin du 6 juin. Elle fut neutralisée dans la journée par les navires croisant au large.
Batteries de Longues (c) JM Bergougniou



Elle fut prise dans la journée du 7 juin par les soldats britanniques du Régiment Devonshire.



Batteries de Longues (c) JM Bergougniou
Sous l'occupation allemande, la construction d'une batterie côtière débute en septembre 1943. Les Allemands choisissent à cet effet le plateau dominant les falaises à proximité du village de Longues-sur-Mer. De ce fait, quatre casemates de type Regelbau M272 sortent de sol, accompagnées d'une direction de tir ( Regelbau M262A ), équipée d'un système électrique de communication et de direction, très moderne pour l'époque. Pour cela, ils font appel aux artisans du Reich et à la main d’œuvre locale. La batterie de Longues-sur-Mer adopte le nom de code Wn 48 et est composée de quatre canons marins TK C/36 de 150 mm fabriqués par Skoda, d'une portée d'environ 20 kilomètres.

Batteries de Longues (c) JM Bergougniou

La garnison allemande de la batterie Longues est forte de 184 soldats sous le commandement de la marine, la Kriegsmarine . Le site est sous la responsabilité des artilleurs de la 4e batterie de la Heeres-Küsten-Artillerie-Abteilung 1260 , sous les ordres de l' Oberleutnant MA Kurt Weil. Parmi les artisans locaux employés pour la construction du site échappent la résistance française : ils informent les Alliés sur la disposition et les capacités de la batterie, tout en sabotant le béton utilisé pour la construction d'une des casemates M272, la rendant plus fragile aux coups d'artillerie.
Batteries de Longues (c) JM Bergougniou
Le cuirassé léger britannique HMS AJAX, naviguant dans la Manche en Naval Force G, reçoit pour mission d'ouvrir le feu (après le passage des escadrons devant la batterie allemande) à Longues-sur-Mer à 5h30 grâce à ses canons de 152 mm et 102 mm. 


Batteries de Longues (c) JM Bergougniou

Les artilleurs allemands réagissent en ouvrant le feu peu avant six heures en direction d'Omaha Beach, sans causer de dégâts sérieux. A six heures dix, la batterie de Longues engage le vaisseau amiral de la G Force, le HMS Bulolo, qui transporte l'état-major du 30e corps britannique. Ce dernier est alors obligé de quitter son mouillage et de reculer hors de portée des tirs. Les cuirassés Ajax et Argonaut reçoivent l'ordre de se rapprocher des côtes pour appliquer un tir précis et ouvrir le feu à 179 reprises : la réponse britannique est telle que la batterie allemande plonge dans un silence total dès huit heures quarante-cinq, faisant croire aux marins qu'ils ont réussi. pour le détruire.
Plus tard dans la matinée, après un rapide travail de réparation par les artilleurs allemands, les canons de 150 mm ouvrent à nouveau le feu en direction d'Omaha. En réponse, les croiseurs français Georges et Montcalm ainsi que le croiseur américain USS Arkansas ripostent puis parviennent à détruire une pièce par tir direct et à endommager deux autres canons. La batterie reste silencieuse jusqu'à ce que la quatrième pièce, rescapée des duels d'artillerie, ouvre à nouveau le feu dans l'après-midi du 6 juin, aux côtés du canon soviétique de 122 mm, vers les plages de Gold et d'Omaha, sans pouvoir inquiéter outre mesure les Alliés. Au total, la batterie de Longues a tiré 115 obus sur les forces alliées pendant le jour J.


Omaha Beach Cimetière de Colleville

D'une superficie de soixante-dix hectares, le cimetière américain de Colleville-sur-Mer est l'un des quatorze cimetières américains de la seconde guerre mondiale.


"Il y a deux sortes de personnes qui restent sur cette plage :
celles qui sont mortes et celles qui vont mourir. Maintenant, foutons le camp d'ici."
Colonel George A. Taylor - 16e Régiment d'infanterie, 1re Division

Omaha Beach (c) JM Bergougniou

La section du mur de l’Atlantique face aux assaillants est défendue par environ 2 000 hommes provenant de deux divisions d'infanterie allemande : la 716e et la 352e.

De multiples obstacles sont installés sur la plage pour interdire tout débarquement. Ces obstacles sont sous le feu de positions fortifiées construites sur le talus et la crête et équipées de mitrailleuses ainsi que de canons. On y trouve aussi des observateurs d’artillerie chargés d’ajuster les tirs de batteries déployées plus dans la profondeur.
Omaha Beach (c) JM Bergougniou


Le débarquement de la première vague a lieu trois heures avant la marée haute. Ceci est indispensable pour ne pas jeter les barges de débarquement sur les obstacles situés en haut de l’estran et donner le temps aux équipes combinées du génie, de la marine et de l'infanterie spécialement constituées2 et arrivées avec les premières troupes débarqués, de les détruire et de dégager des chenaux pour permettre l’approche des forces suivantes et de barges plus grandes

Omaha Beach (c) JM Bergougniou

Finalement quelques percées de la ligne de défense réussissent. N'ayant pas reçu le signal prévu, le bataillon de rangers qui doit être envoyé en renfort à la pointe du Hoc, est détourné sur Omaha Beach. Il parvient à réaliser la première percée valable. De petits groupes réalisent des assauts improvisés sur le talus escarpé de la côte. Ils sont aidés par l'appui du feu de quelques navires de guerre qui, au risque d'être touchés par les batteries terrestres allemandes, ont fini par se rapprocher des plages. Certaines barges parviennent à franchir les chenaux ouverts.

Des troupes américaines prennent le plateau côtier qui domine la plage entre Saint-Laurent-sur-Mer et Colleville et commencent à prendre les défenses allemandes, mal défendues sur leurs arrières, à revers. D'autres unités suivent et d’autres percées sont réalisées depuis la plage. Les Américains doivent faire face à quelques contre-attaques allemandes, mais en milieu d'après-midi, le dernier blockhaus allemand est pris.


Omaha Beach (c) JM Bergougniou


Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer est l'un des quatorze cimetières américains du second conflit mondial accueilli en terre étrangère, et est géré par la commission américaine des monuments de guerre (ABMC, american battle monuments commission).

Omaha Beach (c) JM Bergougniou


Omaha Beach (c) JM Bergougniou


Sur ce vaste espace de forme rectangulaire sont alignées 9 386 tombes, surmontées d'une stèle de marbre blanc d'Italie en forme de croix latine, ou d'une étoile de David. A droite de l'entrée se trouve une capsule qui ne sera ouverte que le 6 juin 2044, un siècle après le D-day : elle contient des articles de presse parus à l'époque, et un message d'Eisenhower adressé aux générations futures.

Omaha Beach (c) JM Bergougniou


Omaha Beach (c) JM Bergougniou

Les événements qui s'ensuivirent donnèrent raison au choix du général Barton. En effet, les barges de débarquement ayant fortement dérivé lors de leur approche, Roosevelt et sa première vague d'assaut se retrouvèrent à plus d’un kilomètre et demi du lieu de débarquement prévu. En conservant tout son calme et en rassurant ses troupes, il envoya immédiatement une reconnaissance afin de connaître la situation. Estimant que finalement le terrain était approprié, il déclara : « Nous commençons la guerre ici ! ». Un énorme sang-froid et un indéniable courage auront permis à la 4e division d'atteindre son objectif : rallier les troupes aéroportées chargées de tenir la tête de pont ouest du plan Overlord.
Roosevelt meurt emporté par une crise cardiaque, le  à Méautis au terme d'une très éprouvante journée de contre-attaques allemandes

Omaha Beach (c) JM Bergougniou



Cimetière de la Cambe
Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou

Le cimetière militaire allemand de La Cambe est inauguré le 21 septembre 1961.

21 222 soldats y reposent et chaque tombe est une exhortation à la paix. En effet, un Jardin de la Paix a été aménagé entre le cimetière et la route nationale (R.N. 13). Plus que mille arbres, portant chacun sur une petite plaque le nom de son parrain donateur, forment avec le cimetière voisin un ensemble unique au monde.



Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou

En 1945, conformément aux voeux des familles, les Américains transfèrent dans leur patrie environ deux tiers de leurs soldats morts au combat. Pour les autres, on créa, à 15 kilomètres environ de la Cambe, le cimetière américain de St Laurent-sur-Mer (Colleville). En 1954, il a été décidé dans l’accord franco-allemand relatif aux tombes de guerre, d’aménager le site de La Cambe pour en faire l’un des six cimetières de regroupement allemand en Normandie. 


Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou
Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (Service pour l’Entretien des Sépultures Militaires Allemandes) s’est chargé de cette tâche. À La Cambe, les collaborateurs du Volksbund ont regroupé plus de 12 000 morts provenant des cimetières provisoires des champs de batailles dans plus de 1 400 communes des départements du Calvados et de l’Orne.



Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou


Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou


Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou


Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou


Cimetière de La Cambe (c) JM Bergougniou

Ouistreham
Ils étaient 177 à débarquer, le 6 juin 1944, en Normandie, à l’ouest de Ouistreham. Ces hommes appartenaient au commando Kieffer, des Français qui avaient décidé de combattre aux côtés des forces alliées. Plusieurs sont tombés lors du Débarquement, d’autres ont été perdus au cours de la bataille de Normandie qui a suivi.  début juin 2016, ils ne sont plus que six survivants : Paul Chouteau (94 ans), Hubert Faure (102 ans), Léon Gautier (93 ans), Jean Masson (92 ans), Yves Meudal (92 ans) et Jean Morel (94 ans). 


Ouistreham (c) JM Bergougniou


Philippe Kieffer se trouvait à la tête d’une troupe de 176 soldats dépendant du N°4 Commando, dépendant de la 1st Special Service Brigade commandée par Lord Lovat. Les hommes de Kieffer étaient répartis en trois groupes : 1st Troop, 8th Troop et K Gun Troop. Le 1st Troop était embarqué à bord du LCI (Landing Craft Infantry) 523 et le 8thTroop à bord du LCI 527.


Ouistreham (c) JM Bergougniou


L’organe de commandement français et le K Gun Troop étaient répartis sur les deux embarcations. Les troupes britanniques laissent le privilège aux Français de débarquer les premiers. À 7h30, les hommes du commando Kieffer foulent le sable normand, non pas à Ouistreham comme l’idée avait pu être véhiculée jadis, mais à l’ouest de la commune, sur la plage codée Queen Red, sur Sword Beach, à savoir La Brèche. En cours de débarquement, un projectile de l’armée allemande touche la passerelle de débarquement du LCI 527.

Ouistreham (c) JM Bergougniou




Ouistreham (c) JM Bergougniou


Ouistreham (c) JM Bergougniou


Ouistreham (c) JM Bergougniou


Ouistreham (c) JM Bergougniou


Ouistreham (c) JM Bergougniou


Ouistreham (c) JM Bergougniou

Les ports étaient constitués de trois parties :
des protections et brise-lames, pour créer un plan d'eau abrité,
des quais de déchargement,
des jetées, reliant les quais à la côte.
Les grandeurs théoriques annonçaient les chiffres suivants :
500 ha, l'équivalent du port de Douvres
6 km de jetées

Ouistreham (c) JM Bergougniou

60 navires sabordés (blockships)
33 plates-formes Loebnitz
Un Mulberry complet nécessitait 600 000 tonnes de béton avec 33 jetées et avait 15 km de routes flottantes pour acheminer hommes, véhicules et matériels sur la terre ferme.

Ouistreham (c) JM Bergougniou

Sainte-Mère Eglise

Théâtre de l'un des plus grands exploits de l'histoire militaire, Sainte-Mère Eglise a vu des parachutistes "pleuvoir" sur le bourg et ses alentours durant la nuit du 5 au 6 juin 1944.



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou




Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou

Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou




Le soir du 5 juin 1944, les éclaireurs (pathfinders) de la 82e division aéroportée, équipés de balises radio et de moyens de communication, sont les premiers soldats alliés à décoller de la base de RAF North Witham puis, peu de temps après, les premiers à toucher le sol français en vue de baliser les zones de largage des deux divisions de parachutistes américains : la 82e et la 101e.

Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou




Peu après, dans la nuit du 5 au 6 juin, la 82e et la 101e sautent sur le flanc ouest des plages prévues du débarquement, au début de la péninsule du Cotentin. Un détachement de la 82e s’empare de Sainte-Mère-Église.

Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



La division a pour mission de prendre le contrôle des routes menant de la côte à Pouppeville, ainsi que des ponts situés sur la Douve et le canal de Carentan, afin de permettre la sortie des plages d'Utah Beach des troupes et véhicules qui y seront débarqués le matin du 6 juin. Mais malgré les éclaireurs, lors du parachutage, la division est dispersée sur une zone de 40 km de long. Elle perd 1 500 hommes tués ou faits prisonniers.

Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Le 6 juin au matin, la division perd également son premier officier supérieur : le brigadier général Donald F.Pratt, commandant en second de la division est tué sur le coup lors du crash de son planeur (le Fighting Falcon près deHiesville). Beaucoup de parachutistes se noient dans les marais et les nombreuses zones volontairement inondées par les Allemands. Néanmoins, la division arrive à tenir plusieurs de ses objectifs et dès l'après-midi du 6, la jonction était assurée avec la 4e division d'infanterie américaine débarquée sur la plage d'Utah Beach.

Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou



Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou





Sainte-Mère Eglise (c) JM Bergougniou


05 juin 2024

CTM FRANCE SUD 50 ans d'émissions stratégiques BRAM AUDE

CTM FRANCE SUD 50 ans d'émissions stratégiques BRAM AUDE

Le 30 mai 2024, l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine (CEMM) a présidé la cérémonie du cinquantenaire du centre de transmissions Marine (CTM) de France-Sud en présence du vice-amiral d’escadre Jacques Fayard, commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique (ALFOST).

« D’outre-terre, transmettre sans faillir ». C’est par la devise commune aux quatre CTM que le CEMM a débuté la lecture de l’ordre du jour de la cérémonie, réaffirmant ainsi toute la place et l’importance du centre de transmissions au service de la dissuasion nucléaire, fondement de la stratégie de défense de la France.

La cérémonie a réuni de nombreuses autorités en interaction avec la Force océanique stratégique. Etaient rassemblé pour l’événement la Direction générale de l’armement (DGA), la Direction interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information (DIRISI), des délégations des autres centres de transmissions et l’équipage du CTM de France-Sud.

Ce jubilé a été l’occasion de rappeler à l’équipage du CTM l’importance de leur histoire, l’unicité de leurs compétences et le sens profond de leur mission.

Un peu d’histoire…

Le CTM de France-Sud, dont la construction fut décidée dans les années 1960, a été admis au service actif le 1er avril 1973 pour remplacer les installations de radio transmissions en haute fréquence (HF) de la Marine à Mers El-Kébir en Algérie. En 1994, l’ajout de la capacité de transmission en basse fréquence (Low frequency – LF) spécialise les capacités du CTM au profit des SNLE déployés.

Le CTM de France-Sud est complété de trois autres stations dont la mission est d’assurer en permanence, vers les sous-marins déployés, la capacité de transmission des ordres stratégiques et opérationnels des forces sous-marines.

France sud : carrefour stratégique de communications militaires


Par la Lauzette à Villepinte et la Régine à Villemagne, transitent des liaisons militaires émises des quatre coins du monde.}}

Que ce soient les paraboles de La Lauzette à Villepinte ou l'antenne aussi haute que la tour Eiffel de la Régine sur la commune de Villemagne… impossible de manquer depuis la RN 113 le centre de transmissions (CTM) de la Marine nationale. France Sud s'est installé, là, à l'époque des accords d'Évian, pour prendre le relais de Mers-El-Kebir. En 1966, la station voit le jour à mi-chemin entre Méditerranée et Atlantique. Elles sont quatre en tout à mailler ainsi le territoire français. « L'une émet, l'autre écoute », pourrait-on résumer à propos des deux stations lauragaises.Le 


 Le CTM France-Sud fête 50 ans de transmissions © Marine nationale

La mission de « ses » marins et personnels civils de la Défense nationale : assurer l'interconnexion, la liaison entre les états-majors et les unités opérationnelles déployées sur le terrain tant sur terre que sur ou sous la mer. « C'est du super, super ADSL ». Le « pacha » explique ainsi comment, par la grande antenne de La Régine transitent les communications depuis les Antilles jusqu'aux golfes d'Aden et de la Somalie. la station LF (low frequency) permet la communication à destination des sous-marins.

Quant à la Lauzette, elle abrite le système Syracuse système radio électrique utilisant un satellitequi en est à la troisième génération. Ses immenses paraboles sont pointées au millième de degré près, en direction des deux satellites militaires géostationnaires, tournant en même temps que la terre et dont l'empreinte au sol couvre un tiers de la planète, de la Guyanne à l'Inde, soit la zone d'intérêt français. La zone économique exclusive couvre 11 millions de km² : c'est la seconde du monde après les Etats -Unis.




Dans le secret de la station, cage de Faraday toute entière doublée de cuivre, circulent des informations secrètes des quatre coins du monde. Elles sont adaptées aux réseaux auxquels elles sont destinées, chiffrées afin d'être indécriptables.

Monde technologique :

« C'est la hotline des télécommunications spatiales militaires », la présente son responsable. Nous sommes ici dans le saint des saints, un monde technologique en perpétuelle évolution avec des personnels hyperqualifiés, équivalent d'ingénieurs dans le civil. « La Marine Nationale est l'armée la plus technique, nous avons tous les métiers de l'armée mis à part celui de pilote de char. Si nous sommes la plus modeste en taille, nous sommes en revanche présents partout sur la planète. Le coût de la formation dans la Marine équivaut, chaque année, à une frégate neuve », souligne le commandant de France Sud. Une qualification élevée qui est un atout incontestable pour qui arrive au terme de son contrat dans la Marine et souhaite se reconvertir dans le civil. « Ils n'ont aucun problème, ils sont si bien formés. Le recrutement, en revanche, est plus délicat, nous devons expliquer ce que nous faisons ».


https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/ctm-france-sud-fete-50-ans-transmissions


https://www.aude.gouv.fr/Services-de-l-Etat/Defense/Centre-de-Transmission-de-la-Marine-France-Sud

https://www.colsbleus.fr/fr/node/551


04 juin 2024

BH BORDA SHOM Service d'Hydrographie et d'Océanographie V SPID 10090 date rouge 00200 HUB ARMEES

BH BORDA bâtiment hydrographique 

Le bâtiment hydrographique (BH) Borda a poursuivi ses travaux hydrographiques dans le chenal d’accès au port de Douala, au Cameroun. Ces missions permettent de mettre l’expertise et les capacités du navire français à la disposition du partenaire camerounais. Le Borda a ensuite repris la mer le 9 avril pour rejoindre Port-Gentil au Gabon.

A793 BH LAPLACE  - A 792 BH BORDA à St-Malo  © JM Bergougniou




TàD V SPID 10090 **00200 HUB ARMEES**

TàD V SPID 10090 **00200 HUB ARMEES*

Service national d’hydrographie et d’océanographie, le Shom fournit la connaissance de l’océan indispensable pour garantir la liberté d’action des forces armées et leur apporter la supériorité opérationnelle, assurer la sécurité de la navigation, optimiser les usages en mer et sur le littoral et protéger l’océan. Il éclaire la décision de nombreux acteurs pour faire face aux enjeux géopolitiques, sociaux net environnementaux.


Sous tutelle du ministère des Armées, le Shom est chargé de la description et de la prévision des océans. Il contribue de façon déterminante à

la souveraineté nationale et au développement du monde maritime

02 juin 2024

BRF Jacques Chevallier mission Akila 2024 OTAN GAN ravitailleur de Force Méditerranée

BRF Jacques Chevallier mission Akila 2024

La mission Akila était la première mission opérationnelle à laquelle participait le BRF Jacques Chevallier, qui a ravitaillé 35 bâtiments français et alliés, dont 32 du GAN. Cette mission a également permis l’expérimentation d’un ravitaillement et d’une mise en silo de missile Aster à la mer, d’un transfert de matériel par drone entre escorteurs ainsi que l’expérimentation de réparation d’avarie à distance organisée par le service de soutien de la flotte (SSF).


VSPID 10108 02 avril 2024 (nous sommes le 2 juin 2024)


Le bâtiment ravitailleur de forces « Jacques Chevallier » participera à la mission Akila du groupe aéronaval après avoir embarqué un état-major de guerre des mines. D’ultimes qualifications et un renfort de marins sont aussi prévus avant son admission au service actif cette année.

BRF Jacques Chevallier © Jean-Marc Tanguy

Placé sous le commandement du contre-amiral Jacques Mallard, le GAN était composé du porte-avions (PA) Charles de Gaulle, du nouveau bâtiment ravitailleur de force (BRF) Jacques Chevallier, d’une frégate multi-missions (FREMM), d’une frégate de défense aérienne (FDA) et d’un sous-marin nucléaire d’attaque. Des escorteurs de marines alliées, italiens, grecs et portugais étaient intégrés au GAN, permettant d’entretenir nos aptitudes communes à conduire, en coalition et sous faible préavis, des engagements opérationnels complexes. Près de 3.000 militaires français et alliés étaient engagés afin de contribuer à la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.


Du 26 avril au 10 mai, le GAN a été placé pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’OTAN dans le cadre de l’activité Neptune Strike 24 afin de mener des missions de surveillance et de reconnaissance et maintenir le niveau de préparation opérationnelle ainsi que l’interopérabilité. Ces activités ont permis d’interagir avec les armées italiennes, grecques, croates, roumaines, anglaises, turques, espagnoles et bulgares et de mener des missions aériennes notamment en Allemagne et en Roumanie.


De la mer des Baléares jusqu’en mer Ionienne en passant par le détroit de Messine et les bouches de Bonifacio, le GAN a parcouru 10.000 nautiques, soit 18.400 kms. Les 18 Rafale Marine et les 2 Hawkeye du groupe aérien embarqué (GAé) ont été catapultés 650 fois depuis le porte-avions pour effectuer 1.000 h de vol, les 5 hélicoptères de la force ont volé 200 fois, soit 300h et l’ATL2, stationné à La Sude (Crète) a comptabilité 12 missions pour 90h de vol. Au total, les aéronefs ont effectué 1500h de vol.

Sources :


31 mai 2024

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE aviation maritime guerre 14-18 Méditerranée

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE



En janvier 1917, lorsque le besoin d'établir une base d'hydravions chargée de la protection du littoral et des convois civils contre les attaques des sous-marins allemands se fait sentir, plusieurs sites sont en concurrence :
Le cap Leucate
l'anse Paulilles
l'étang de Canet-Saint Nazaire
Le 2 février 1917, le ministre de la marine annonce au député des P.O., la création de la "station d'hydravions" de Canet.
De février 1917 à décembre 1918, la base du CAM (Centre d'Aviation Maritime) de Perpignan - Canet-plage est située au nord de l'étang, à l'emplacement occupé actuellement par le camping "Mar Estang".
A partir de juin, arrivent une quinzaine d'appareils Schreck F B A du type H, à moteur Hispano-Suiza 150 ch.
Ils sont armées de mitrailleuse Lewis de 7,7 mm, portent la lettre V, lettre appliquée à la base de Canet.
(extrait du livre de Jean-Marie Rosenstein, "Canet En Roussillon 1848-2008, des Bains de Mer à la Thalasso")

Durant ces deux années d’existence (jusqu'à l'armistice), le centre reçut divers type d'avions :
FBA 150 ch en juin 1917
Donnet-Denhaut DD 200 ch en avril 1918
Triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre 1918
Borel-Odiers bimoteur en octobre 1918


Les premiers vols du CAM de Perpignan commencent à la fin du mois de juin 1917 sur des FBA 150 ch. Le centre est situé au nord de l’étang de Saint-Nazaire, près du village de Canet-Plage près de Perpignan. Si la région à surveiller, qui s’étend de la frontière espagnole jusqu’à la ville de Sète, sera peu fréquentée par les sous-marins allemands qui s’attaquent plutôt aux convois reliant l’Afrique du Nord à Marseille, les équipages du CAM de Canet devront faire face à un ennemi bien plus redoutable : la Tramontane.




Ce vent violent venant du Nord-Ouest souffle facilement à une vitesse de 150 km/h, soit bien plus que celle des FBA 150 ch dont le pilotage s’avère plus que délicat dans de telles conditions… 

Les vols sont limités pendant tout l’été, et reprennent peu à peu jusqu'à Sète où est installé en septembre un poste de combat qui deviendra un CAM à part entière deux mois plus tard. Mais la Tramontane est toujours là et frappe le 10 octobre 1917 une section de deux FBA commandée par le lieutenant René Mesguich. 

Cet officier issu de l’aéronautique militaire est une célébrité : architecte et archéologue dans le civil en plus d’être un pionnier de l’aviation (brevet de pilote civil n° 713 obtenu le 8 janvier 1912), il est un des rares pilotes d’hydravions civils. Affecté à l’escadrille MS 12 en 1915 avec le futur as Jean Navarre, il y remporte une des premières victoires aériennes de la chasse française le 28 avril 1915. Né en 1874, c’est un vieux pilote de 41 ans que ses camarades surnomment affectueusement "le colonel" en raison de son âge… qui ne l’empêche pas de remporter deux autres victoires homologuées jusqu’en 1916 où il est blessé et affecté dans un poste d’instructeur à l’arrière au terme de sa convalescence. Il ne peut se résoudre à l’inactivité et a obtenu à 43 ans sa mutation dans l’aviation maritime, ralliant le CAM de Perpignan-Canet à sa création.

Ce 10 septembre 1917, deux FBA décollent de Canet à 9h10 avec pour mission de rechercher des mines flottantes sur une vaste zone de patrouille allant du Cap Creux jusqu’à Sète. Le premier FBA, piloté par Mesguich, a pour observateur le quartier-maître André Bolle tandis que le second FBA est piloté par le quartier-maître Roger Grandval avec pour observateur le matelot Pierre Andriès. Le temps est beau et calme mais en raison des sautes d’humeur du vent, les deux hydravions ont pour consigne de ne pas s’éloigner à plus de 25 km des côtes et de rentrer avant midi. Ils font d’abord route vers le sud, où un sémaphore les aperçoit, puis obliquent vers le nord jusqu’à la ville de Sète qu’ils atteignent vers 11h30 avant de faire demi-tour pour rentrer. Mais si le temps est beau sur Sète, à Perpignan la Tramontane s’est levée au point de faire fermer les hangars du centre et mettre les appareils d’alerte à l’abri. A 13 heures, les deux FBA ne sont pas en vue et l’espoir s’amenuise tant il paraît impossible à un hydravion de tenir l’air avec de telles bourrasques… Tous les postes d’observation côtiers sont alertés. A 13h12, un pigeon voyageur de l’appareil de Mesguich se pose au Canet, sa bague à message vide. Il a soit quitté l’appareil bien avant le coup de vent, soit a été relâché très près du Canet car il est rentré très peu de temps après une forte rafale… Celles-ci continueront de plus belle pendant trente heures. Les quatre hommes d’équipage sont portés disparus.

Quand la Tramontane cesse enfin de souffler au mois de novembre (assez cependant pour causer la perte du FBA des quartiers-maîtres Son Dumaris et Tachet, disparus au large du cap Leucate le 7 décembre 1917), c’est pour faire place à la glace en décembre qui gèle le lac et empêche toute activité aérienne jusqu’au dégel en janvier 1918. La livraison de Donnet-Dennaut 200 ch permet d’obtenir de meilleurs résultats par gros temps mais pas assez pour lutter contre le vent qui revient à l’été 1918. Le centre, qui reçoit des triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre, est dissous peu de temps après l’armistice, sans jamais avoir rencontré le moindre sous-marin ennemi durant toute son activité.


30 mai 2024

Croiseur-cuirassé Victor Hugo mutinerie Fake News 1907 exposition Jamestown Virginie

Croiseur Cuirassé Victor Hugo mutinerie ou Fake News



LORIENT
Les mutins du « Victor-Hugo «




Les gendarmes maritimes', trop peu nombreux pour faire rentrer bord les 100 marins manquants du Victor-Hugo, en partance pour l'Amérique, ont dû réquisitionner la troupe.
Une véritable chasse à l'homme a dû être organisée hier et avant-hier en ville, car les marins jouaient à cache-cache avec les gendarmes. Mais, dès qu'ils étaient aperçus, ils se rendaient sans résistance et c'est en fredonnant des chansons qu'ils allaient au quartier entre les gendarmes et les soldats. Les marins ont voulu, disent-ils protester contre la sévérité du commandant en second du Victor-Hugo.





C'est peut-être la première fois qu'un pareil chiffre de manquants a été noté à bord d'un navire de guerre au départ. A noter en outre que le Viclor-Hugo ne fait  qu'une croisière de deux mois en Amérique pour partir ensuite à Toulon.




INCIDENTS MILITAIRES Bruits de mutinerie à bord du « Victor-Hugo » 

Paris, 22 juin. Le Petit Parisien reçoit la dépêche suivante de Lorient, que nous reproduisons à titre de renseignement : 

« Une rumeur grave court en ville, bien qu’à la préfecture maritime on déclare ne rien savoir. » 

Une violente mutinerie aurait éclaté à bord du croiseur Victor-Hugo, actuellement en route pour Madère et -parti de Lorient aux premiers jours de mai ; les mutins auraient jeté par-dessus bord le capitaine de vaisseau Nayel, commandant du croiseur, et la plupart d’entre eux auraient déserté. » Qu’y a-t-il de vrai dans cette alarmante rumeur ? Il est toutefois à remarquer que le Victor-Hugo, qui devait rallier Toulon après les fêtes de Jamestown, reste bien longtemps sur les côtes américaines-. » Il faut espérer que la rumeur est dénuée de fondement ».



Toulon, 24 juin. Cette nuit, des ordres télégraphiques secrets parvenaient à l’amiral Touchard l’invitant à se préparer à mettre en route immédiate trois ou quatre de ses navires à marche rapide. M. Thomson désignait notamment le « Condé », le « du Chayla » et le « Desaix » ; mais le « Condé » est dans le port. A son défaut, le grand croiseur cuirassé « République » a été choisi par l’amiral Touchard, et depuis ce matin la « Répu- blique », le « Duchayla » et le « Desaix » embarquent respectivement neuf cents tonnes de charbon. En ce qui les concerne particulièrement, le « Duchayla » et le « Desaix » doivent partir d’un instant à l’autre. En outre, tous les navires de l’escadre font des préparatifs, et ils ont l’ordre de cesser ce soir, à dix heures, toutes communications avec la terre. Je me suis renseigné et ai recueilli des bruits contradictoires.


 D’après une version, il s’agirait d’envoyer des navires sur la côte de Tunisie, où des incidents auraient éclaté sur la frontière tripolitaine, à la suite de l’explosion du bâtiment contrebandier poursuivi par un navire de guerre turc. 


Mais d’après une autre version plus grave, il s’agirait d’envoyer ces navires dans l’Atlantique à la recherche du nouveau cuirassé le « Victor-Hugo », où la mutinerie, dont on parlait déjà ces jours-ci, et qui avait été démentie, se serait véritablement produite dans des proportions inouïes, qui rappelleraient la révolte des cuirassés dans la mer Noire. Je vous transmets d’urgence ces premiers renseignements. Je n’ai pu obtenir jusqu’à présent ni confirmation, ni démenti. Un de nos rédacteurs s’est rendu au ministère de la marine : on lui a fait les déclarations suivantes : « Nous n’avons pas à indiquer où les navires dont il est question seront envoyés ; nous pouvons vous affirmer : 1. Qu’il n’y a aucun incident sur la frontière tripolitaine; 2. que « le Victor-Hugo » est arrivé ce matin à Madère et que tout est tranquille à bord. » D’après une autre version, les navires mis en route seraient destinés à embarquer le 17e de ligne, qui serait dirigé soit sur la Tunisie, soit sur la Corse. Nous n’avons pas pu obtenir confirmation de cette version.





A force de constater des mutineries et des accidents dans notre infortunée marine de guerre, certaines gens finissent par en voir partout. Récemment, un télégramme annonçait qu’une véritable rébellion s’était produite à bord du croiseur Victor- Hugo pendant son retour d’Amérique, et que le commandant de ce navire avait été jeté par dessus bord, après avoir été assassiné au préalable. Or, ce croiseur vient d’arriver, et son commandant, qui se portecomme un charme, a déclaré avoir fait une excellente traversée et qu’il n’y avait eu lieu d’infliger aucune punition au cours de son voyage. Et d'un !

L'Ouest-Eclair




La Jamestown Exposition est l'une des nombreuses expositions internationales qui étaient populaires aux États-Unis au début du xxe siècle. Célébrant le 300e anniversaire de la fondation de Jamestown dans la Colonie de Virginie, elle s'est tenue du 26 avril au 1er décembre 1907 à Sewell's Point à Norfolk. Elle célèbre la première implantation britannique permanente dans ce qui est l'actuel territoire des États-Unis.

L'Ouest-Eclair 28 juin 1907


Le jour de l’inauguration, une armada de cinquante et un navires salue le président Roosevelt arrivé sur le Mayflower. Le fleuron de la flotte américaine est là. Parmi les trente-cinq navires, on compte seize cuirassés, trois croiseurs, cinq torpilleurs et six contre-torpilleurs. Ils sont accompagnés de vaisseaux de guerre anglais, allemands, austro-hongrois, brésiliens et chiliens. Le président Roosevelt a en effet demandé aux pays étrangers désireux de participer aux célébrations du tricentenaire d’envoyer des troupes et des navires de guerre. Trente-sept nations répondent à l’appel : de grandes puissances comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, la Russie et le Japon mais également la Belgique, la Grèce ou le Costa Rica.



29 mai 2024

aviation maritime Salonique guerre 1914 1918 hydravion Marine nationale Grèce

aviation maritime Salonique


Les principales missions de l’Aviation Maritime sont : surveillance des accès aux ports, escortes de convois, reconnaissances, recherches des mines et lutte anti-sous-marine.

Pour assurer ces missions, les côtes océaniques et méditerranéennes sont couvertes par trente-cinq CAM (Centre d’Aviation Maritime) rassemblant chacun une douzaine d’hydravions et trente Postes de Combat (détachés des Centres), plus des Centres de Relâche non occupés en permanence.
Devant le nombre des lieux d’implantation, l’Amirauté précise alors les différences :

Un centre d’aviation (CAM) est doté au minimum de 8 appareils.
Un poste de combat (PC) comprend au minimum 6 appareils (dépendants d’un CAM).
Un poste de relâche, est doté de dépôts de carburant, d’une embarcation, de corps morts pour le mouillage des hydravions et trois à quatre hommes d’équipage constituent son effectif.



Lors de sa création le 1er janvier 1916, le centre avait pour appellation centre des Dardanelles-Salonique. Il devient centre d'aviation maritime de Salonique le 4 juin 1917. 
Il est commandé successivement :
- du 1er janvier 1916 au 1er février 1916 : lieutenant de vaisseau Thierry,
- du 1er février 1916 au 24 mars 1916 : lieutenant de vaisseau Larrouy,
- du 24 mars 1916 au 6 février 1917 : lieutenant de vaisseau Cintré,
- du 6 février 1917 au 12 février 1917 : lieutenant de vaisseau Le Franc (accidenté et rapatrié),
- du 12 février 1917 au 23 avril 1917 : enseigne de vaisseau Rousselin, commandant par interim,
- du 23 avril 1917 au 20 novembre 1918 : lieutenant de vaisseau de Prunières,
- du 20 novembre 1918 au 1er mai 1919 (date de sa dissolution) : lieutenant de vaisseau de réserve Darchis de Lantier.


Jusqu’en 1916 l’aviation maritime utilise les compétences du personnel du service général breveté mécanicien, gabier ou voilier.
En avril 1917 la Marine créé les certificats spécifiques aéro de mécanicien, charpentier (n’oublions pas que les coques d’hydravions sont en bois), voiliers et tailleurs d’atelier (les aéronefs sont entoilés) ainsi que gabiers (pour le gréement).
Ces 3 dernières spécialités seront remplacées en octobre 1918, par un unique certificat, celui d’arrimeur délivré à Fréjus Saint Raphaël.







Source : Les commandements de l'aéronautique navale (1912 - 2000) par le major (R) Desgouttes (ARDHAN - Janvier 2001).

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...