05 novembre 2022

Cherbourg le Redoutable et la Cité de la Mer 20 ans cercle philatélique Cotentin

Cherbourg le Redoutable et la Cité de la Mer

Cherbourg la cité de la mer  photo JM Bergougniou



Cherbourg la cité de la mer  photo JM Bergougniou


La Cité de la Mer en cette année 2022, a fêté un anniversaire important : elle a eu vingt ans.
Le 29 avril, elle s'est installée dans l’ancienne gare transatlantique de Cherbourg rénovée et inscrite au titre des monuments historiques. 








Le Redoutable photo JM Bergougniou
Il y a 20 ans elle s’ouvrait au public.

Deux ans auparavant, à l’été, le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français, Le Redoutable, y était transféré. Il est à ce jour le seul sous-marin nucléaire ouvert au public.

Pour célébrer cet évènement, le cercle philatélique a émis des souvenirs. Pour en commander voir le document ci-dessous.



04 novembre 2022

les fusiliers Marins 1915 bataille de l'Yser de Toulon à Dixmude

les fusiliers Marins  1915 bataille de l'Yser










L'ouragan sur les bords de l'Yser  je souffre de la saison je suis indisposé la santé se maintient avec un bon morale étonné des nouvelles d'autres surtout de mes frères et belles soeurs

Quelques jours se passèrent puis l'on demanda des volontaires pour rejoindre les marins qui se trouvaient aux environs de Paris. De suite, avec Pontarnier, je mis mon nom ; puisqu'en escadre l'on ne voulait pas de nous et bien nous resterions à terre et nous ferions notre devoir pareillement.


Après renseignements nous allâmes trouver le capitaine Barthal, de la 9ème compagnie de formation qui, comme elle devait partir pour Paris, venait de prendre le nom de 9ème compagnie de marche, et nous nous fîmes admettre dans sa compagnie ; le soir même nous quittions le Marceau et nous retournions au dépôt, à la 9ème, nous y restâmes environ deux mois.
Fusiliers Marins 2e régiment 3e bataillon 9e compagnie
Fortuné Dalbera

Nous passâmes notre temps, jusqu'au 25 octobre, à faire de l'instruction militaire et à monter la garde dans les différents postes de Toulon : les premiers temps c'était de bon coeur que j'allais à l'exercice puis, à la fin, ça devint fastidieux ; c'était un perpétuel recommencement et l'on ne voyait pas l'heure de notre départ pour le front approcher ; nous avions peur de finir la guerre au dépôt et, plus tard, lorsque nous retournerions chez nous et que l'on nous demanderait où nous étions pendant la guerre nous n'oserions jamais dire que nous étions embusqués dans un dépôt pendant que les copains étaient en train de se faire bravement casser la figure.
Fortuné Dalbera


A peu près vers la mi-octobre, des bruits de départ commencèrent à circuler, la Brigade était sur le front mais nous ne savions pas encore où. Ce n'est que quelques jours plus tard que nous sûmes que les fusiliers-marins étaient à Dixmude et nous brûlions d'impatience d'aller les rejoindre. Le 22 octobre, de retour de garde, nous apprîmes que la 10e compagnie devait partir sur le front et plusieurs d'entre nous devaient en faire partie. Ils partirent le lendemain à 5 heures du soir.

 Dès midi, ils furent rassemblés dans la cour du dépôt avec leur équipement ; ils formèrent les faisceaux puis ils reçurent un havre-sac, 2 couvertures, gamelle, outils ; à 4 heures ils touchèrent deux jours de vivre, puis ils mangèrent un morceau avant de partir.

Le 25 ce fut le tour de la 9e, le matin nous avions faits nos grands sacs qui étaient dirigés par wagons à bagages sur Paris, où nous les retrouvâmes, puis, après avoir déjeuné, nous nous rassemblâmes dans la cour et nous formâmes les faisceaux. Quelques uns reçurent un sac, ils roulèrent leur couverture dessus, d'autres, comme moi, n'en eurent pas, ils roulèrent leur couverture en sautoir. Quelques copains avaient pu prévenir leur famille aussi bon nombre eurent-ils la visite des leurs, entre autre mon ami Portanier qui eut la visite de son père et de son frère. Il y avait des scènes touchantes, c'est d'ailleurs compréhensible ; une mère qui voit partir son fils en bonne santé et qui se dit qu'elle ne le verra peut-être plus a bien le droit de verser une larme. Pour mon compte, cela ne me faisait absolument rien de partir, j'étais plutôt content, cela sans affectation aucune de ma part. J'avais été plus ému de voir partir la 10ème que de partir à mon tour.

Nous pénétrâmes dans la gare par une entrée des marchandises, aucune personne étrangère à la 9ème ne devait y pénétrer mais, malgré cela, bon nombre le firent. les parents de Portanier étaient du nombre, ils l'embrassèrent une dernière fois, son frère pleurait, puis ils nous serrèrent la main et nous embarquâmes. Sitôt embarqués, les dames de la Croix-Rouge passèrent avec des brocs de thé, des cigarettes, nous en eûmes assez jusqu'à Paris . Quelques uns reçurent même de l'argent, un copain, Fabre, reçut d'une dame un mouchoir brodé avec une pièce de vingt sous nouée dans un coin. Ce qui nous touchait le plus, ce n'était pas la valeur mais bien l'intention.


Nous arrivâmes à Paris dans l'après-midi (27 octobre) et, après avoir serré la main de nos compagnes de voyage, nous nous mîmes rang sur le quai, puis nous allâmes nous placer sous le grand hall de sortie de la gare la gare de lyon où nous formâmes les faisceaux. Nous n'y restâmes pas longtemps, guidés par un homme du Grand-Palais qui était venu nous servir de guide, nous quittâmes la gare, par quatre l'arme sur l'épaule. je me rappelle que deux ou trois copains, avec les souliers cloutés qu'ils avaient, glissèrent et prirent un billet de parterre des plus réussis. A la sortie de la gare, nous retrouvâmes nos deux voyageuses qui nous y attendaient, elles étaient dans un taxi et nous accompagnèrent un bout de chemin. Nous allâmes directement au Grand-Palais par la rue du Faubourg Saint-Antoine, la rue Saint-Antoine et la rue de Rivoli.


A la gare du Nord, les dames de la Croix-Rouge nous distribuèrent à boire et à manger ainsi que des cigarettes et des médailles puis, un moment après, au milieu de nos cris (c'est épatant ce que l'on pousse de cris à la guerre) le train démarra.


Dire exactement la route que nous fîmes me serait impossible ; je me rappelle avoir passé à Beauvais, à Eu et m'être réveillé après avoir passé Boulogne. Nous arrivâmes à Calais vers les 8 heures du matin et à Dunkerque vers les midi. Notre train fut garé vers la gare de marchandises et nous en descendîmes aussitôt. Comme nous ne devions quitter Dunkerque qu'à la nuit, nous formâmes les faisceaux et nous partîmes en exploration dans la gare.


Nous quittâmes Dunkerque vers la fin de l'après-midi (4 heures) et le long du trajet qui nous restait à faire nous rencontrâmes beaucoup de soldats belges, ils nous acclamaient de toutes leurs forces, de notre côté nous n'étions pas en reste avec eux. Dès que nous eûmes pénétré en Belgique nous vîmes le long de la voie pas mal de petits gosses, tous, à notre passage, poussaient des cris de << vive la France >>. Nous leur balançâmes quelques boîtes de singe et de sardines ainsi que du pain que nous avions en rabiot, ils nous en remercièrent en redoublant leurs cris.

Sources :


aquarelles dessins Charles Fouqueray 

Charles Fouqueray de son vivant était considéré comme le principal peintre de la marine.Issu d une lignée de marins son ambition est de faire l' école navale mais son niveau en maths l 'en empêche. Nommé peintre de la marine en 1908 il accompagne les fusiliers marins de l amiral Ronarc' h il est présent a la bataille de l 'Yser

03 novembre 2022

la marine recrute - de Richelieu au Charles de Gaulle

la marine recrute



« Avis aux beaux hommes. 
Ici l'on s'engage dans le corps royal des fusiliers de la Marine... » Cette célèbre affiche de recrutement montre un fringant fusilier marin et vante les bonnes conditions de vie à bord. Elle est placardée un peu partout, sur les murs des ports et des tavernes, au milieu du XVIIIe siècle, et reste sans doute, l’une des plus connues d’une longue série d'affiches. Déjà largement utilisée sous l’Ancien Régime, l’affiche de recrutement pour attirer des équipages, des officiers mariniers qui forment la maistrance (pilotes, maîtres canonniers, maîtres d’équipage) et des officiers, connaît véritablement son âge d’or entre la fin du XIXe siècle et les années 1960. Une longue et riche période qui va permettre à la Marine de faire travailler les grands illustrateurs de leur temps, de Gervaise à Henri Dormoy, en passant par Albert Sébille et Léon Noël, jusqu’à Monsieur Z qui vient de prêter sa patte à la dernière campagne de recrutement 2020 : « Rejoignez l’équipage ! ».

Chaque année, la Marine nationale doit renouveler environ 10% de ses effectifs afin de pouvoir compter sur la jeunesse de ses marins. En outre, avec la fin des suppressions de postes décidée en 2015, ses objectifs en matière de recrutement sont ambitieux puisque ce dernier doit progresser de plus de 40% en cinq ans.



 


« la Marine se trouve aujourd’hui en situation de sous-effectif, non à cause d’un manque de crédits, mais faute de volontaires pour s’engager sous les drapeaux ou y demeurer. »

Et d’en donner la raison : « Obstacle à la fidélisation, la perte d’attractivité de la marine n’est pas seulement pécuniaire : elle tient beaucoup au décalage entre ce qui fait la vie de marin et les aspirations de la majorité des jeunes Français et Françaises. Les freins tiennent davantage à un manque d’intérêt pour ces métiers, exigeants en matière de disponibilité, de mobilité et d’imprévisibilité de la charge de travail, et faisant peser de nombreuses contraintes pesant sur la vie de famille. »

Mais l'affaire n'est pas récente...



Dans le Yacht de 1924

Recrutement de la Marine Militaire

Croiseur Lamotte-Piquet 18-5-1933
Dans un précédent article de ce journal (n" 2.164) nous avons examiné la question du recrutement des officiers du service actif et du cadre de réserve. Il nous reste à parler de celle, plus aiguë, du recrutement des équipages. Comme chacun le sait, une spécialisation est, dans la Marine, une nécessité absolue qui a conduit à la répartition des hommes en un certain nombre de spécialités. 


au verso Engagez-vous dans les équipages de la Flotte arrivée Plouguerneau 19-5-1933

 Dans chacune d’elles ils peuvent faire une carrière, sans en sortir, avec la sanction d'un brevet de capacité au début. Pour obtenir ce brevet, il faut suivre les cours d’une école de la spécialité. Ces cours sont de six mois. Ajoutons-y les trois mois de dégrossissement dans les compagnies de formation des cinq Dépôts des Equipages de la Flotte, et nous trouvons qu'il ne restera plus, au jeune breveté, l’année de service nécessaire, avant l'accomplissement de ses dix-huit mois, pour permettre de l’utiliser à bord. De plus, il ne faut pas se dissimuler que la formation de certains brevetés coûte très cher et que ce serait un véritable gaspillage d'argent que de vouloir les former en vue d’une seule année d'embarquement. 

C'est pourquoi on reconnaît généralement que les engagements volontaires, et les rengagements, forment la base même de la Marine. Par ailleurs le temps n’est plus où les inscrits maritimes, pêcheurs de nos côtes pour la Plupart, composaient la plus grande partie du corps des équipages. Depuis l’introduction de la propulsion à vapeur, de la torpille et de l’électricité, le navire en général — et le navire de combat en particulier — tend à devenir une vaste usine, dont les rouages compliqués exigent la présence de gens de métier. 

Le Yacht 18-10-1924 n° 2169



Tous les métiers sont utilisés dans la Marine 
Engagez-vous dans les équipages de la flotte Toulon sur mer 21-IX-1935
une « sous-réalisation du schéma d’emploi » du ministère.

A priori, cette situation s’est encore reproduite en 2021, selon des chiffres obtenus par l'hebdomadaire challenges. L’an passé, l’objectif du ministère des Armées était de créer 300 postes supplémentaires. Or, il en a perdu 485. Ce qui fait que, au total, 785 postes n’ont pas été pourvus. Pour rappel, la LPM en vigueur prévoyait la création de 6000 postes sur la période 2019-25…







« La sous-réalisation du schéma d’emplois 2021 résulte pour partie de l’exigence qualitative des recrutements et de la crise sanitaire, qui a rendu moins prévisibles les départs », explique le ministère des Armées, selon Challenges. Et ces départs non anticipés ont surtout augmenté en fin d’année, sous l’effet de la « reprise économique », justifie-t-il.

En clair, les Armées ne sont pas parvenues à recruter les spécialistes dont elles ont besoin, notamment dans les domaines du renseignement [104 postes prévus] et de la cyberdéfense [96], les candidats n’ayant pas le niveau ou les compétences exigées.



Oran 31 août 1948 Engagez- vous rengagez-vous..

Très prisées des collectionneurs, les affiches des années 1920, par exemple, jouent souvent la carte facile et chatoyante de l’exotisme et de la découverte. On y découvre des paysages de rêve teintés de mystères. Entre plage sous les tropiques et temples d’Asie, c’est le temps de l’insouciance et du mythique : « Pour faire de beaux voyages et apprendre un métier, engagez-vous dans la Marine. » sans oublier le célèbre : « Engagez-vous dans la Marine. Pour voyager, apprendre un métier, vous aurez : primes, pécules. » À chaque époque ses slogans. Si les parfums de l’Empire colonial français suffisent parfois à susciter des vocations - « Sans marine pas d’Empire ! Sois marin » -, l’apprentissage d’un métier que l’on pourra aussi exercer « dans le civil » est une constante. Mais la défaite de 1940, puis la montée en puissance de la France Libre changent la donne et le ton se fait plus grave : « Pour la France sois marin » dit-on plus sobrement en 1942. Année après année, une très large part de l’histoire de la Marine nationale s’affiche sur les murs. On y suit les bouleversements sociaux, les avancées technologiques comme les grandes crises et les conflits que notre pays a traversés.


La Marine nationale le plus beau métier du monde Paris XI 3-VI-1953




Les centres d'information et de recrutement des forces armées

Les centres d'information et de recrutement des armées (CIRFA) ont été créés par une charte du 3 juillet 2007, signée des directeurs des personnels militaires des trois armées dans un but de mise en commun et de rapprochement. Antérieurement, les bureaux « terre », « marine » et « air » étaient indépendants. Ils disposent d'un rôle en matière d'interventions auprès des lycées, collèges et des organismes d'orientation de type Pôle emploi, de mutualisation de certains moyens et enfin, de services rendus aux candidats en termes d'information et de conseil.d


Humour Marine - A noter le sans engagement de ma part! 

 


En 2017, 42 CIRFA métropolitains et 7 CIRFA ultra-marins forment un guichet unique des trois armées et sont pilotés par une armée. Les 57 autres CIRFA sont dits « monocolores » car ils sont tenus par l'armée de terre (55) et la marine (2).

Source : ministère des armées               


la Marine de Richelieu au Charles de Gaulle la marine recrute



Jusque à l'arrivée de Richelieu au pouvoir, les officiers de marine, comme ceux de l’armée, sont recrutés à peu près exclusivement parmi les nobles. Ils sont d’ailleurs peu nombreux et l’état-major de chaque navire comprend au maximum un capitaine, un lieutenant et un enseigne. Le capitaine n’est qu’un chef de guerre, représentant du roi à bord et on ne conçoit pas à cette époque qu’il put s’occuper de besognes maritimes. Les capitaines entretiennent les navires et payent les équipages au moyen des sommes mises à leur disposition par le Trésor. Richelieu décide qu’à l’avenir le roi prendra la charge directe de ses vaisseaux. Pour assurer les besoins de ces navires, il recrute un certain nombre de « capitaines » de métier qu’il transforme en « officiers entretenus » en leur allouant des soldes ou pensions sur le trésor royal, alors que jadis les officiers ne sont payés que pendant la durée de leurs affectations.

L’institution de cette solde permanente à terre comme à la mer marque la création d’un corps régulier et permanent d’officiers de vaisseau.




L'Ouest-Eclair 14-07-1928
Un décret du 29 avril 1791 dissout l’ancien corps et décide que le personnel officier, auquel n’avaient accès jusque là que les fils de bonne naissance sera recruté désormais par un concours public ouvert à tous les jeunes gens de 15 à 20 ans sans distinction d’origine.

Ce texte fixe les nouveaux cadres à 1201 officiers proprement dits : 3 VA, 18 CA, 180 CV, 800 LV et 200 EV ; et à 166 maîtres entretenus : 50 équipage, 60 canonniers, 38 charpentiers et 18 voiliers.

C’est déjà un début et, bien que les maîtres entretenus ne soient pas à proprement parler des officiers, ils figurent néanmoins dans un texte fixant les cadres.

Une loi du sixième jour complémentaire An IV décide que les places de maîtres entretenus ne seront plus attribuées par voie d’élection mais données au choix, eu égard à l’ancienneté de service, à la bonne conduite et aux preuves de zèle et d’activité. La loi du 3 Brumaire An IV précise les conditions de ce choix.



En France, depuis Colbert, 

le système est très administratif et ressemble en fait à une certaine forme de conscription ou de service à vie pour les marins. En effet, toute personne exerçant une activité maritime doit se faire recenser auprès du commissaire des classes de son district et doit au roi un an de service tous les trois ou quatre ans en fonction de la province où il réside. Les autres années, ces personnes sont libres de chercher un emploi dans la marine marchande ou la pêche. Cependant, là aussi, des contrôles sont effectués pour s’assurer qu’aucun marin ne puisse échapper au service du roi.

Des Affiches


Au-delà de la beauté du trait, des couleurs et du choix des mots, ces affiches racontent aussi la construction de l’identité même de la Marine nationale. De fait, la France, qu’elle soit royale, révolutionnaire, impériale ou républicaine, a toujours essayé de trouver des alternatives à l’enrôlement de force pour constituer ses équipages toujours plus nombreux. Véritables batteries flottantes, les navires de ligne de la marine à voile ont alors besoin de cinq à six hommes par pièce d’artillerie vers 1670. Et ce n’est qu’un début. À la fin du XVIIIe siècle, il en faut entre huit et dix ! De quelque 400 à 600 marins sur un bâtiment de combat vers 1670, on passe à près de 800 sur un « 74 canons » des années 1780. Face à ces besoins de main d’œuvre toujours croissants, la plupart des grandes marines de guerre européennes ont déployé des trésors d’inventivité pour attirer les candidats : engagements payés rubis sur l’ongle, parts de prises sur les navires capturés, primes diverses, etc. Mais en période de guerre, les réquisitions « au nom du roi » dans les villes portuaires et les régions littorales faisaient souvent fi du volontariat. C'est le sinistre temps de la presse. 


Sous le régime de Vichy

Le ministère de la Marine décide, dès la création officielle des camps de jeunesse, de préparer un projet de structure d’accueil spécifique pour tous les jeunes marins qui résident en ZNO. 
Le premier contingent de jeunes marins, nés entre le 1er avril et le 30 septembre 1920, se présente en mars 1941 aux administrateurs des quartiers maritimes dont ils dépendent et qui leur apprennent leur destination finale, Banyuls, Narbonne-plage ou le cap Matifou aux abords d’Alger. La vie en communauté, au grand air, sous la férule d’officiers de marine, doit permettre aux novices de développer des qualités d’endurance, de solidarité et d’obéissance, forces essentielles de la Marine future.


Comment s’organise le recrutement dans la Marine ? 

- Il y a encore dix ans, 15000 jeunes apprenaient chaque année à connaître la Marine par l’intermédiaire du service national. Le recrutement de 3 500 marins par an ne posait alors aucun problème. Depuis, les armées se sont professionnalisées. Cette réserve de candidatures a disparu. Pour recruter 3.500 marins, nous faisons désormais notre choix dans un panel beaucoup plus réduit d’environ 7000 candidats. Nous retenons donc en moyenne une candidature sur deux, avec un déficit toutefois important pour certains métiers. 




Des campagnes de recrutement sont aujourd’hui nécessaires. Elles s’adressent aux jeunes de 17 ans à 29 ans, diplômés ou non, afin de leur montrer que la Marine offre des métiers intéressants, à la portée de chacun, et une vie à part, ouverte sur les océans et sur le monde. Ces campagnes ont aussi pour objectif de présenter le personnel de la Marine, de lui permettre de se reconnaître et de se montrer, en un mot de le valoriser, afin de donner envie à chacun de raconter à ses proches, parents et amis, son métier. Le bouche à oreilles est un vecteur puissant de vocation que la Marine doit retrouver et développer. - Quels sont les métiers proposés par la Marine ? - La Marine recrute chaque année plusieurs milliers de jeunes pour satisfaire ses besoins dans 50 métiers.





Sources

Extrait du Cols Bleus N°3087 - Juin 2020 - Sur le pont ! Fiers de nos marins

http://www.opex360.com/2022/05/07/hausse-des-departs-et-difficultes-dans-le-recrutement-les-effectifs-du-ministere-des-armees-ont-baisse-en-2021/

http://www.opex360.com/2019/11/01/la-marine-nationale-a-des-difficultes-pour-recruter-ce-qui-met-certaines-specialites-sous-grosse-tension/#:~:text=D%C3%A9but%202019%2C%20le%20sch%C3%A9ma%20d,Marilossian.

http://aom-france.wifeo.com/recrutement-interne-historique.php#1123

LES PÊCHEURS BRETONS DURANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

  Jean-Christophe Fichou


02 novembre 2022

Les Goélettes Etoile lancement Belle-Poule 8 février 1932 Fécamp 90e anniversaire

Les Goélettes Etoile Belle-Poule 8 février 1932 Fécamp

Selon le vocabulaire des termes de Marine de 1777 la goélette est décrite comme un : « petit bâtiment fort usité par les anglois, sur tout ceux d'Amérique, et dans nos colonies d'Amérique... Elles (les goélettes) portent deux mâts inclinés sur l'arrière, dont chacun porte une voile en forme de trapèze, semblable à la grande voile d'un brigantin ou d'un cutter... ».



Nouvelles diverses

LE LANCEMENT D'UN NOUVEAU NAVIRE

Fécamp, le 8 février. Aujourd'hui a eu lieu avec succès, le lancement d'une goëlette construite pour le compte de l'Etat aux Chantiers Navals de Normande. (directeurs MM. Chantelot et Lemaistre), dont la réputation n'est plus à faire.

Il était 11 h. 30 environ lorsque le nouveau navire a pris contact avec son élément. En dehors des représentants de la Chambre de Commerce, de l'Inscription maritime, des Ponts et Chaussées du Bureau Véritas, etc.. nous pouvons citer comme assistant a la cérémonie MM. le capitaine de vaisseau Wilm, commandant la marine au Havre Colin de Verdiere et Germa, ingénieurs de la Marine au Havre, ainsi que M. Grevellec ingénieur surveillant des travaux de la marine au Havre.



Le nouveau navire qui a comme nom La Belle-Poule, sera une goélette a hunier d'un déplacement de 215 tonneaux. Il sera muni d'un moteur Sulzer d'une puissance le 125 CV

Ses dimensions sont les suivantes  longueur hors tout 32 m. 34 longueur entre perpendiculaire, 25 m. 30 Longueur au fort. 7 m. 20 tirant d'eau. 3 m. 50.

La Belle-Poule sera un navire-école pour la marine militaire pouvant embarquer une trentaine d'élèves, officiers et officiers- mariniers non compris. La commande pour la marine étant de deux unîtes, le "Sister Ship » de La Belle-Poule va être mis en chantier Incessamment.





LA VOILE DANS LA MARINE FRANÇAISE

L'excellente idée d'un ministre de la Marine d'avoir voulu doter l'Ecole Navale de deux voiliers capables d embarquer chacun une demi-promotion d'élèves-officiers à l'effet d'assurer une formation maritime plus complète de nos futurs états-majors sera mise a exécution dés la rentrée prochaine d une nouvelle promotion.

La goélette la Belle-Poule, construite i Fécamp, a déjà rallié Brest sous le commandement du lieutenant de vaisseau Richard, dont la réputation d'excellent manœuvrier l'avait désigne tout particulièrement à l'attention du ministre pour prendre la barre de cette unité. Quant au second voilier. placé sous le parrainage de l'Etoile, sa construction est fort avancée aux chantiers de Normandie à Fécamp qui avaient déjà construit son frère, la Belle-Poule.

Ce sont deux bâtiments de 200 tonnes environ, construits en bois de chêne, matés et voilés comme les goélettes d'Islande immortalisées par Loti. mais munis d'un moteur à pétrole de 125 CV qui leur permettront d'atteindre une vites:e d'environ six noeuds par temps calme.





Ces bateaux ne sont pas destinés a des croisières de longue durée car il n'est pas nécessaire de doubler le cap Horn et de faire le tour du monde à l'instar de Gerbault pour donner aux jeunes Bordaches l'enseignement de la voile. Les abords de Brest. les baies de Douarnenez et d'Audierne offrent un « terrain suffisamment vaste à la conduite de tels voiliers dont la manœuvre développera le sens marin des élèves de l'Ecole Navale.

Sur un navire à vapeur ou à moteur. il est commode par un ordre bref donné aux machines de modifier instantanément l'allure du bâtiment un commandement. l'homme de barre peut faire venir un vapeur de 360 degrés d'un bord ou de l'autre, quelle que soit la direction ou la force du vent voire l'état de la mer. Un voilier, au contraire, ne peut se mouvoir que dans un secteur restreint du cercle d'horizon et, pour le manœuvrer, il faut avoir recours à un judicieux agencement de la voilure et tenir compte de la houle et du vent. Ces manœuvres appellent obligatoirement de l'habileté. du coup d'oeil, de la décision, du commandement.


Goélette L'Etoile Saint-Malo - photo JM Bergougniou
La marine française n'est d'ailleurs pas la seule à appliquer l'enseignement de la voile à ses élèves officiers. Les Italiens, par exemple, utilisent pour leurs cadets de l'académie navale de Livourne deux voiliers de 3.000 à 4.000 tonnes, le Cristofoforo-Colombo et l'Américo Vespucci. Mais alors que les deux goélettes françaises sont destinée» effectuer des sorties de courte durée. les voiliers italiens sont conçus pour accomplir de longues croisières et remplissent par le fait le rôle dévolu à notre Jeanne-d'Arc. 


Goélette L'Etoile Saint-Malo - photo JM Bergougniou

Les Allemands emploient un petit voilier à moteur de 650 tonnes, le Niobe, à l'instruction aquatique de leurs élèves officiers. La Suède possède, à cet effet, deux à trois voiliers mais sans machines auxiliaires. La République Argentine forme ses cadets sur une corvette-école d'application mâtée en trois-mâts carré et pourvue d'une machine à vapeur. Le Danemark a acheté, en 1929. deux trois-mâts barques qu'il utilise comme bâtiments-écoles. L'Espagne instruit ses "guardias marinas » sur un quatre-mâts goélette muni d'un moteur Diesel. Le Portugal a acheté, en 1924. un voilier de 2.000 tonnes dont il a fait un bâtiment-école.

Goélette L'Etoile Saint-Malo - photo JM Bergougniou


 la plupart des nations maritimes reconnaissent la nécessité de la formation maritime de leurs « midships» sur des bâtiments à voiles d'ailleurs, cette mesure prise par la marine française aura, en outre, l'avantage de donner aux jeunes gens admis à l'Ecole navale un entrainement physique précieux et indispensable à leur développement.

Louis d'ARMOR.

Sources

L'Ouest-Eclair 11 février 1932

L'Ouest-Eclair 29 juin 1932

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...