08 juin 2021

Togo l'organisation postale sous l'occupation allemande 1894-1897 Lomé Klein-Popo

Togo l'organisation postale sous l'occupation allemande  1894-1897

Un peu de lecture... peut-être trop? 

L'empire allemand à partir de 1900 a utilisé des vignettes à l'effigie de bateaux, le yacht de l'Empereur le SMS Hohenzolern et la SMS Möwe un croiseur auxiliaire de la marine impériale.

Le Togo jusqu'en 1914

Cette étude est réalisée à partir du livre Le Togo sous le drapeau allemand selon Henrich Klose (Les chroniques anciennes du Togo n°3 - Edition Haho Karthala).


Henrich Klose a séjourné deux fois au Togo, un peu moins de trois années au total, entre mai 1894 et janvier 1898.


À la Poste impériale, ou Reichspost, était ainsi dévolue la charge d’implanter et de développer des réseaux de communication et d’information selon des critères politiques, mais aussi démographiques et économiques.
Pour ce faire, la Reichspost disposait d’une gamme d’outils allant du courrier simple aux instruments de vitesse que cette fin de XIXe siècle avait mis à sa disposition : radio, télégraphe et téléphone.

Courrier d'Afrique de l'Ouest (Aus westafrika)
De 1888 à 1900, les bureaux de poste du TOGO n'utilisent que des timbres-poste de l'Empire allemand, d'abord l'Aigle impérial qui sera surchargé Togo puis à partir de novembre 1900 le SMS Hohenzolern marqué TOGO

 

Suite à la lettre de demande du secrétaire du commissaire impérial de la colonie du Togo en date du 28 juin 1887, le ministère impérial des affaires étrangères a donné son autorisation officielle le 9 septembre 1887 à l’ouverture d’une agence du service de la poste à Petit-Popo (aujourd’hui Aného).

 

Klein-Popo (Petit-Popo) deviendra Aného


Courrier taxé passé par la Gold Coast

 

au départ de Klein-Popo 1889

 

La première agence de la poste du gouvernement colonial allemand sur le territoire du protectorat du Togo a vu donc le jour le 15 janvier 1889 à Petit-Popo. L’un des objectifs principaux était de créer la liaison officielle entre Petit-Popo et Kéta, ville côtière dans la colonie britannique de Gold-Coast pour faire acheminer les correspondances du quartier général de l’administration colonial vers le port de Kéta.


 

Le service de la poste est effectivement instauré dans la colonie allemande du Togo le 1er Mars 1890.

Il existe une poste aux lettres avec la Gold Coast et le Dahomey. Chaque mercredi et chaque samedi à 8 heures du matin, un facteur noir, parti de Petit-Popo arrive à Lomé vers 4 heures de l'après-midi, après huit heures de marche au long de la côte via Porto-Seguro et Baguida. Le jeudi et le samedi, il emporte le courrier qu'on lui a remis de Lomé à Petit-Popo qui l'achemine à son tour  chaque mardi et chaque jeudi sur Agoué, localité française la plus proche, pour la correspondance avec des vapeurs français.

Pli recommandé de Lomé (27-10-97) embarqué
sur la ligne Loango- Bordeaux (09-11-97)
via Cotonou
Cet acheminement est éventuellement préférable à celui de nos propres vapeurs, car les vapeurs français de Cotonou qui prennent le courrier atteignent l'Europe beaucoup plu vite que les nôtre de la Woermann, qui passent par les Canaries et Madère, mettent dans les meilleurs cas, quatre semaines.

Pli de Lomé (27-10-97)  Grand-Popo (5-11-97) Agoué (5-11-97) Ouidah (7-11-97) Cotonou (8-11-97) - Paris à Avricourt (1-12-97)
Muenchen (2-12-97) - puce 66


Quitta - Keta - Kwitta

Lomé et Keta sont également reliées entre elles par un service postal. Au cours de l'exercice 1897-98, 236 navires, pour un tonnage total de 296 760 tonnes, ont touché les rades de Lomé et de Petit-Popo. 

courrier d'Espagne(Canaries) pour Lomé
TàD Deutsche see post par Lucie Woermann




Sur ce nombre 60 vapeurs allemands, 31 anglais et 23 français ont fait escale contre seulement un voilier allemand et 4 anglais. La rade de Petit-Popo quant à elle, a été visité pendant la même période par 56 vapeurs allemands, 40 anglais, 18 français et 2 voiliers allemands...

Trois vapeurs de la Woerman assurent chaque mois la liaison avec le Togo. Le 20 de chaque mois, le vapeur "TOGO" quitte Hambourg pour atteindre Lomé le 21 ou le 22 du mois suivant.

Il fait essentiellement escale dans les ports du Togo, du Dahomey et de la Côte de l'Or. Il s'agit la plus part du temps de petits vapeurs de 1200/1300 tonnes alors que le vapeur su sud , spécialement conçu pour le Cameroun, qui jauge de 1800 à 2500 tonnes et qui est aussi mieux aménagé pour les passagers, quitte Hambourg le 10 de chaque mois, arrivant à Lomé le 1er ou le 2 du mois suivant selon la faveur du temps.

courrier pour Lomé Deutsche see post 
En plus de cela le "vapeur du sud-ouest" quitte Hamburg le dernier jour de chaque mois ou le lendemain. Il ne touche cependant la rade de Lomé que de temps en temps : il apporte surtout le courrier qu'il remet au large à la chaloupe postale prévenue de son passage et se remet aussitôt en route.

Recommandé de Petit-Popo (Klein-Popo) pour la Suisse 5-2-1900

Lorsque les conditions de débarquement sont mauvaises, il est souvent difficile d'amener à Terre le courrier de la métropole parfaitement sec. Mais on s'efforce de remédier à ces inconvénients. Sur la côte, on place les colis postaux et les liasses de courrier dans de gros barils : on évite ainsi qu'ils ne soient mouillés ou perdu à cause de la barre souvent haute et puissante. Il en va autrement en revanche des marchandises de commerce dont les quantités sont telles qu'on ne peut utiliser le même système.


Les communications postales sont dirigées par deux fonctionnaires blancs. C'est à Lomé que se trouve, depuis le transfert des services du chef de territoire, la grande poste, Petit-Popo n'ayant qu'un simple bureau. Aux côtés des deux Blancs, il y a six auxiliaires noirs et huit agents subalternes. L'activité de ce service couvre toutes les branches du service postal à l'exception de l'envoi des colis et des lettres à valeur déclarée.


L’acheminement des courriers était assuré par des agents Haussa de la troupe de Police du gouvernement colonial allemand. Deux énergiques agents vont chercher le courrier à Porto Seguro, puis continuent le chemin vers Baguida et Lome. De Lomé, ils se rendent à Denu, la frontière de la colonie britannique de Gold Coast. A leur arrivée, il traversent la frontière et remettent les courriers à un agent britannique qui, à son tour, leur transmet ceux provenant de la zone britannique. 

Pour éviter d’occuper excessivement 10 agents Haussa de la troupe de police sur les 25 disponibles avec les courriers, l’administration impériale a financé la mise à contribution de plusieurs autres Haussa pour cette tâche. Les facteurs engagés percevaient un salaire mensuel allant de 20 à 30.



Selon les statistiques, on a acheminé au cours du dernier exercice 62 592 lettres et 1 155 mandats; Le total arrivée ou départ a été l'an dernier de 4375.

Toujours l'an dernier, on a utilisé le téléphone 4 027 fois. cette forme de communication est rapidement passée en usage dans la population noire aussi. Elle a pour les indigène un charme prticulier et jouit d'une très grande faveur. beaucoup de gens l'utilise entre Lomé et Petit-Popo, surtout les traitants , ainsi que la gent féminine, et plus souvent qu'on ne pense.  

Quelle curieuse impression cela fait de voir ces filles  d'Eve fort peu vêtues manier sur les explications des employés cet instrument fétiche extraordinaire, et leur visage s'illuminer, radieux, lorsque la voix familière d'un ami ou d'un parent leur répond de très loin.

La ligne télégraphique est faite d'un fort câble d'acier fondu et et les poteaux proviennent de chez Mannesmann. Pourtant ce matériel robuste est souvent mis à mal par les tempêtes et les intempéries. Aux dires des fonctionnaires, -c'est sussi le point de vue des habitants-, les fils sont endommagés par les singes quand ils sortent de la brousse. Il semble que la plupart des noirs  ne se fassent pas une idée exacte de la raison d'être de ces fils. 

Un jour, un Krou qui avait volé à Petit-Popo avait été, sur réquisition télégraphique, arrêté à Lomé et écroué. Comme le fonctionnaire lui disait que c'était le fétiche qui lui avait affirmé par téléphone qu'il était le voleur, celui-ci rétorqua que la prochaine fois il ne serait pas aussi stupide et qu'avant de prendre la fuite il commencerait par couper le fil.

La grand-route qui mène de Lomé à Misahöhe est d'une extrême importance pour les communications... Elle n'est pa revêtue mais elle est en grande partie dessouchée et débroussaillée et munie de canivaux latéraux pour l'écoulement des eaux. Elle a en moyenne 4m de large et permet aisément à plusieurs personnes d'avancer de front. Malheusement, les Noirs ont l'habitude de marcher en file indienne. Aussi faut-il dégager la piste pour qu'elle ne retourne pas à son état primitif en rétrécissant à nouveau à la largeur d'un petit sentier. A cet effet, on a installé des surveillants routiers à Aképé et à Kévé. Plus loin à l'intérieur, le poste de Misahöhe a mis en place un autre système : ce sont les chefs de village qui sont, contre dédomagement par l'administration, responsables du bon entretien de la route sur leur territoire.

Le bâtiment qui abritait le service de la poste appartenait au négociant allemand de Brême M. Paul qui l’a loué au départ à l’administration coloniale. Ce bâtiment servait de lieu de départ de tous les courriers, les colis, les paquets vers l’intérieur du pays.

Les moyens de distribution qui se faisaient jadis à pieds seront considérablement raccourcis suite à l’usage des moyens de communications modernes : Avec la construction du chemin de fer en 1905, les courriers sont alors distribués par train sur les itinéraires Aného-Lomé, Kpalimé-Lomé, Atakpame-Lomé.

Cette route est achevée sur une centaine de kilomètres , de Lomé à Gbin, mais c'est sur une piste nègre qu'il faut ensuite traverser la grande plaine de Gbin jusqu'à Agomé-Palimé, où l'on retrouve une route une route aménagée par l'administration qui mène au poste de Misahöhe et au-delà. 

Le trafic postal à destination de l'intérieur emprunte également cette route. Chaque mois, un facteur (qui transporte aussi de l'argent) se rend de Lomé à ce poste, protégé par des escortes de soldats. 

Les facteurs ont bien sûr à combattre aussi les intempéries et les éléments  : il arrive souvent, surtout en saison des pluies, que les grosses rivières et les innombrables marigots et cours d'eau retardent leur marche, ou même les bloquent pendant plusieurs semaines, loin à l'intérieur du pays. Il n'est pas rare que le courrier des postes éloignés comme Mango ou Tchaoudjo soit retardé un mois entier.

En 1984 la Poste Togolaise à célébré le centenaire des relations Germano-Togolaise.

TAAF Iles Eparses Glorieuses mars avril 2021 BSAOM Champlain - Marion Dufresne

TAAF Iles Eparses Glorieuses mars - avril 2021

Aux Glorieuses, une même date mais des timbres différents : L'Astrolabe, deux Marianne, une rouge et une verte, un montimbramoi Champlain, un timbre TAAF  B2M Champlain, un timbre TAAF Iles Eparses...



« "Les îles Éparses n’intéressaient personne il y a dix ans, constate le colonel Rémi Bariéty, chef de corps du DLEM. Nous sommes aux Glorieuses en présence dissuasive afin que personne ne cherche à les revendiquer, et empêcher que des activités illégales n’y soient commises, ou qu’elles soient utilisées comme base arrière. »



Situé à l’entrée du canal du Mozambique, dans l’océan Indien, le parc naturel marin des Glorieuses s’étend jusqu’à la limite de la zone économique exclusive et couvre 43 762 km². Il comprend également le banc corallien du Geyser, situé à environ 122 km au sud-ouest de l’archipel des Glorieuses et le banc de la Cordelière au sud-est.

Les deux parcs naturels marins de Mayotte et des Glorieuses fonctionnent avec des moyens communs, ce qui permet d’assurer une cohérence technique aussi bien dans la rédaction des plans de gestion que dans les actions des deux parcs. Cependant, compte tenu des particularités administratives de chacune de ces zones, les conseils de gestion sont distincts.

Le conseil de gestion du parc naturel marin est composé de 20 membres représentants de l’État, des organisations professionnelles, notamment de pêcheurs, d’associations de protection de l’environnement et d’experts. Le plan de gestion du parc adopté en janvier 2015 par le conseil de gestion puis en mars 2015 par l’Agence des aires marines protégées (devenue le 1er janvier 2017 Agence française pour la biodiversité) suit les quatre orientations de gestion présentées dans le décret :
Protéger le patrimoine naturel, particulièrement les tortues, les récifs coralliens et les mammifères marins, notamment par une surveillance maritime adaptée aux enjeux et par la sensibilisation des acteurs et des usagers ;
Faire des eaux des Glorieuses un espace d’excellence en matière de pêche durable ;
Faire de cet espace un lieu privilégié d’observation scientifique de la biodiversité marine du canal du Mozambique pouvant intégrer des observatoires pour contribuer à l’amélioration des connaissances ;
Encadrer les pratiques touristiques et accompagner le développement d’un éco-tourisme respectant le caractère préservé de cet espace.

Le conseil de gestion a été renouvelé par arrêté préfectoral conjoint le 12 janvier 2018 pour une période de 5 ans.

La France compte à ce jour 9 parcs naturels marins répartis à la fois sur les façades maritimes métropolitaines et ultramarines. Le parc naturel marin des Glorieuses fut le quatrième à voir le jour.





Les prévisionnistes de la Réunion interprètent les résultats des modèles de simulation de l’atmosphère à l’échelle globale (Arpège, Aladin, CEP, UKMO...). La connaissance du climat local reste l’élément clé d’une bonne prévision. La climatologie  Le service climatologique participe à la conservation, l’exploitation et la valorisation des données météorologiques acquises dans le réseau de mesures géré par Météo-France pour l’océan Indien. Cette mission de base est complétée par la production de nombreuses études climatologiques qui donnent des aides précieuses à la décision en matière de construction, de gestion de l’énergie, de la ressource en eau, de pratiques agricoles. Pour cela la Direction Interrégional pour l’océan Indien (DIROI) s’appuie sur un réseau dense d’observation : - 96 points de mesure dans l’île de La Réunion. - 4 dans les îles éparses (Juan de Nova, Tromelin, Glorieuses et Europa). - 12 à Mayotte. La maintenance Le service de maintenance a en charge l’installation et l’entretien des systèmes d’observation et d’acquisition de données. Outre La Réunion, son domaine de compétence s’étend aux Iles éparses (Tromelin, Europa, Juan Nova et Glorieuses), aux Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), et à Mayotte.


Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte aux Glorieuses

Un détachement de 14 militaires du DLEM renforcé d'un gendarme, assure pendant un mois environ et en complète autonomie, différentes missions de souveraineté, de conduite et de soutien de l'action de l'Etat, de permanence opérationnelle et logistique, de renseignement et, si besoin était de défense. La propreté de l'île, l'entretien des cantonnements et des nombreux matériels en place sont également du ressort du détachement. Le chef de détachement, subordonné au général commandant supérieur des FAZSOI, est donc à la fois l'officier de garnison et le commandant des troupes. Au cours des périodes de relèves des unités PROTERRE, c'est l'Escadron de commandement et de soutien qui assure la mission.



A l'entrée nord du Canal de Mozambique, à 250 km au NE de Dzaoudzi, par 11°33 de latitude sud et 47°17 de longitude est, se situent Les Glorieuses. Elles sont formées d'une l'île principale "La Grande Glorieuse", de "l'îlot du Lys" à une dizaine de kilomètres au NE et des "Roches Vertes" minuscules îlots situés à proximité de l'île principale. Seule La Grande Glorieuse est habitée en permanence par un détachement armé par le DLEM.

Avec 8,4 km de circonférence et 5 Km2 de superficie, Grande Glorieuse est recouverte d'une vaste cocoteraie, vestige d'une ancienne exploitation, de filaos et de buissons épineux. D'origine corallienne elle est semblable à certaines îles de l'archipel polynésien des Tuamotu dans le Pacifique que les anciens du 5RE ont connues.



Les Glorieuses ont été découvertes tout au début du XVI siècle par un navigateur espagnol, le capitaine Juan de Nova, qui était au service de don Manuel 1er du Portugal. Utilisées occasionnellement comme refuge par les pirates, Les Glorieuses sont restées inhabitées. En 1879 un Français, Monsieur Caltaux, y fait escale. De retour à Nossy Bé, il demande au Ministre de la Marine et des Colonies de bien vouloir lui accorder la concession des Glorieuses. Ce dernier accède verbalement à sa requête en lui précisant toutefois que ce sera "à ses risques et périls..." et en avril 1882, Mr Caltaux fait flotter le drapeau de la France sur les Glorieuses. Il y revient trois années plus tard pour mettre en oeuvre son projet de plantation de cocotiers afin d'exploiter le coprah. C'est à cette époque que Mr Caltaux doit faire face aux revendications des Anglais, mais sûr de son bon droit il refuse de quitter l'île. Informé des prétentions britanniques, le gouvernement français affrète un navire de guerre "Le Primauguet" qui arrive sur zone et hisse le drapeau national sur l'île le 23 août 1892. Le 6 août 1896, le gouvernement français promulgue une loi notifiant aux puissances étrangères que "Madagascar et dépendances" sont une colonie française. Le 31 octobre 1897, la France par un acte officiel prend possession des Glorieuses, d'Europa et de Juan de Nova.

En plus de la production du coprah, Mr Caltaux met exploite le guano qui se trouve en abondance sur l'îlot du Lys. Après bien des vicissitudes, dont le naufrage de ses deux navires chargés de matériel au cours duquel il manque d'y laisser la vie, Mr Caltaux cesse ses activités en 1907. La concession est alors accordée à la Société des îles malgaches qui l'exploite jusqu'en 1921. La famille Sauzier prend la relève et exploite la cocoteraie jusqu'en 1958 ; année d'expiration de la concession. La cocoteraie de 15 000 pieds employait encore vingt deux ouvriers seychellois et produisait 80 tonnes de coprah par an.

En 1955, une station météorologique avait été mise en place sur la Grande Glorieuse pendant les périodes cycloniques. Devenue permanente en 1960, elle est de nos jours entièrement automatisée. C'est en 1973 que l'armée vient s'installer aux Glorieuses afin d'y assurer la souveraineté de la France que Madagascar conteste depuis son indépendance en 1960. Classée depuis quelques années "Réserve naturelle" l'île de Glorieuse est un site protégé pour la faune en particulier les tortues de mer qui viennent pondre toute l'année sur les magnifiques plages de sable blanc qui ceinturent l'île.




Un détachement de 14 militaires du DLEM renforcé d'un gendarme, assure pendant un mois environ et en complète autonomie, différentes missions de souveraineté, de conduite et de soutien de l'action de l'Etat, de permanence opérationnelle et logistique, de renseignement et, si besoin était de défense. La propreté de l'île, l'entretien des cantonnements et des nombreux matériels en place sont également du ressort du détachement. Le chef de détachement, subordonné au général commandant supérieur des FAZSOI, est donc à la fois l'officier de garnison et le commandant des troupes. Au cours des périodes de relèves des unités PROTERRE, c'est l'Escadron de commandement et de soutien qui assure la mission.




07 juin 2021

Détachement soutien de l'Homme DET SH Groupement tactique désert

Détachement soutien de l'Homme  DET SH Groupement tactique désert

Si la France est présente aujourd’hui dans la bande sahélo-saharienne, c’est parce que les États locaux, pressés par une menace imminente, le lui ont demandé en raison de la place singulière que la France tient dans l’Union européenne, au Conseil de sécurité de l’Onu et dans l’histoire de l’Afrique. La France y a répondu favorablement parce qu’une partie de l’avenir du continent européen se joue sur son flanc Sud, et que la situation du Sahel y tient une place centrale. Rapport de l'Assemblée nationale


Créée en 2012, la filière Soutien de l’homme est essentiellement tournée vers le soutien des forces projetées en opérations extérieures.

Sur ce pli deux timbres à date l'un circulaire V SPID C 466 et l'autre est un cachet dateur rectangulaire Trodat de 57 x 30 mm comportant les mentions "V SPID B 466".


La filière Soutien de l’homme assure la mise à disposition de matériels de projection SCA (couvrant les fonctions hébergement, alimentation et stockage froid associé, hygiène en campagne, transport et stockage de l’eau destinée à la consommation humaine, transport et conservation des dépouilles mortelles); de rations de combat et d’eau ainsi que des équipements cynotechniques.
Pour assurer la satisfaction des besoins liés au soutien des engagements opérationnels, mais également nécessaires aux activités d’entraînement et d’instruction des forces, la fi lière s’appuie sur une chaîne faisant intervenir différents acteurs :
un officier responsable de filière chargé du pilotage stratégique au sein de la direction centrale ;
un officier conduite de filière et un centre expert, le CESCOF, en charge de la conduite du soutien et des arbitrages associés ;
un réseau de six établissements logistiques. Quatre assurent les opérations de stockage, délivrance et maintien en condition, un est spécialisé dans la production des rations de combat et un dans la maintenance lourde des matériels et l’approvisionnement des pièces détachées des matériels ;
un réseau de soutien de proximité de soixante GSBdD, en charge des opérations de stockage et de délivrance au client final.

 


 
QUELQUES CHIFFRES
La filière SH est opérée par plus de 600 personnes
La ressource financière s’élève à près de 35 M€ (dépenses directes pour les opérations incluses)
La valeur actuelle du parc de matériel de projection est de 260 M€ et celle du stock de vivres opérationnels est de 15 M€

La filière soutien de l’homme, a l’écoute des besoins du combattant en projection

Le CESCOF assure une veille permanente pour faire évoluer les vivres et matériels du soutien de l’homme. Les retours d’expérience d’ OPEX et les expressions de besoins des armées, directions et services sont analysés afin de s’adapter au mieux à la réalité et aux besoins du terrain.
Ainsi les opérations récentes ont fait émerger des besoins en matériels adaptés au soutien de petits détachements très mobiles, simples d’utilisation, d’un volume et d’un poids réduits. Des expérimentations de prototypes sont en cours sur les théâtres BARKHANE et SANGARIS. Les résultats permettront de développer le concept de soutien des unités à forte mobilité.


Les matériels du soutien de l’homme utilisés au quotidien pour l’opération sentinelle

Le SCA a délivré différents matériels du soutien de l’homme pour permettre le déploiement de la force Sentinelle : 37 remorques douche, 32 unités de traitement du linge en campagne, 25 conteneurs frigorifiques, 113 tentes modulaires, 6400 lits de camp…
Cette ressource, associée aux moyens déployés directement par les GSBdD, participe à la remise en condition des troupes déployées.

Sources : DCSCA
Droits : DCSCA

57 militaires français sont décédés au Sahel depuis le 11 janvier 2013, dans le cadre des opérations Épervier, Serval et Barkhane. 51 d’entre eux y sont « morts pour la France ». C’est aussi l’objet du présent rapport de leur rendre hommage et de saluer leur mémoire. Que soient renouvelées la pleine solidarité et l’entière reconnaissance de la Nation à leurs familles, leurs proches et leurs frères d’armes. Leurs noms resteront gravés à jamais dans la mémoire collective de notre pays.

06 juin 2021

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge Yorkshire 6th airbornr division Bill Milin major Howard

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge


Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il s'agit d'un pont basculant du type Scherzer. construit en 1935, l'original a été remplacé par un nouveau pont similaire mais plus long en 1994 (afin d'accroitre la largeur praticable du canal et de palier l'usure de l'original

Pegasus bridge photo JM Bergougniou


A 0h00T, le pilote du planeur du major Howard décroche son planeur de l'avion tracteur se pose quelques minutes plus tard à moins de 100 mètres du pont levant de Bénouville. Rejoints ppar les hommes de deux autres planeurs. Howard neutralise les défenses allemandes et s'empare du pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il doit ce surnom à un commando de la 6th Airborne Division ( division aéroportée britannique) qui portait le nom et l'emblème du Pégase et qui était chargé de sa prise sous les ordres du major John Howard dans la nuit du 5 au , dans la mesure où il représentait un objectif stratégique : détruit, il aurait isolé et privé de ravitaillement la division aéroportée britannique parachutée à l'est des plages du Débarquement ; resté aux mains des Allemands, il leur aurait permis de lancer une contre-attaque de chars d'assaut vers les plages. Avant l'opération, John Howard a entraîné ses hommes sur un terrain anglais à échelle réelle, avec des bandes blanches pour figurer l'Orne, le canal et plusieurs ponts


Pegasus bridge photo JM Bergougniou
Les soldats sont transportés par trois planeurs Horsa (ce qui permet d'être silencieux et de gagner du temps lors de l'atterrissage, a contrario des parachutistes qui doivent se rassembler une fois au sol) et décollent d'Angleterre à 23h  le  5 juin 1944. Jim Wallwork, pilote du premier planeur embarquant le major John Howard, réussit à se poser le 6 juin  à 0h16 à 47 mètres du pont et sans se faire remarquer par les soldats allemands gardant le pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou
 Les deux autres planeurs suivent et se posent à proximité du premier respectivement à 0h17 et 0h18. Trois autres planeurs portaient un autre commando qui devait prendre le deuxième pont sur l'Orne. Chaque planeur transportait environ trente hommes. Pendant cette opération, Herbert Denham Brotheridge, fut le premier soldat allié mort au combat le jour J et quatorze furent blessés.


Pegasus bridge photo JM Bergougniou


Le piper Bill Millin a participé à la prise du pont, armé de sa seule cornemuse écossaise, parmi les renforts débarqués à Sword Beach. Des soldats alliés auraient traversé le pont au son de son instrument peu après 12h , le feu entre les soldats britanniques et allemands cessant, puis reprenant à son passage au son de Blue bonnets over the border. Cet épisode, ainsi immortalisé par le film Le Jour le plus long, n'est pas réellement confirmé par Bill Millin qui aurait à peine eu le temps de commencer à jouer à la fin de la traversée. C'est le pont Euston chevauchant l'Orne, deux cents mètres plus loin, qui aurait été franchi au son de sa cornemuse

D-DAY 6 juin 1944 Sainte-Mère-Eglise débarquement parachutistes 82nd Airborne 101st Airborne

D-DAY 6 juin 1944  Sainte-Mère-Eglise


Le jour le plus long 

" Ce film a fabriqué une mémoire de pacotille" 
"Cette atteinte à la mémoire se perpétue. Par exemple, concernant l'histoire du para sur l'église, deux paras sont tombés sur l'église en réalité. L'un deux Ken Russel a répété à plusieurs reprises le même témoignage : "j'ai atterri sur l'église, mes suspentes enroulées sur le clocher. Heureusement, j'étais de l'autre côté de la place, dans une petite rue, Steele pendait tout près." Et ils ne sont pas face à la place mais bien dans une petite rue. Cette scène théatralisée  devient un des passages mythiques du film. Pourtant Cornelus Ryan dans son livre, ne lui consacre que que quelques lignes..."
Jean Quellien

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou



C’est au bruit du tocsin que le soir du 5 juin 1944, Sainte-Mère-Eglise entre dans l’Histoire. 
Une maison située derrière l’Église brûle, il est 23h00. 

Les pompiers et la population essaient de maîtriser l’incendie. Peu après, vers 1h du matin, les premiers parachutistes atterrissent à Sainte-Mère-Eglise, objectif stratégique pour les Alliés


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
La division est réorganisée et devient alors la première division aéroportée américaine. Le 15 août, elle prend le nom de 82nd Airborne Division. En octobre 1942, elle s’installe à Fort Bragg en Caroline du Nord. Le même mois, le  régiment d'infanterie parachutiste est intégré à la  puis c'est le cas également du  parachutiste et du  régiment d'infanterie transporté par planeur.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
En avril 1944, la division est transportée en Angleterre en prévision de l’opération Overlord. Elle est alors constituée des ,  et  régiments d’infanterie parachutée (Parachute Infantry Regiment) — ainsi que du  qui se reconstitue après ses pertes en Italie, du  régiment aéroporté (Glider Infantry Régiment), de trois bataillons d’artillerie de campagne et d’un bataillon d’artillerie antiaérienne.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Le soir du 5 juin 1944, les éclaireurs (pathfinders) de la  division aéroportée, équipés de balises radio et de moyens de communication, sont les premiers soldats alliés à décoller de la base de RAF North Witham puis, peu de temps après, les premiers à toucher le sol français en vue de baliser les zones de largage des deux divisions de parachutistes américains : la 82e et la 101e.

Peu après, dans la nuit du 5 au 6 juin, la  et la  sautent sur le flanc ouest des plages prévues du débarquement, au début de la péninsule du Cotentin. Un détachement de la  s’empare de Sainte-Mère-Église.



Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Hormis prendre Sainte-Mère-Eglise, les parachutistes de la 82e Airborne Division avaient pour objectif de maitriser les ponts de la Fière et de Chef du Pont qui permettent de franchir les marais et progresser vers l’ouest pour couper la presqu’île du Cotentin. Si la prise du pont de Chef du Pont se passe relativement bien, les combats pour la prise de la Fière seront d’une âpreté rarement atteinte. Les attaques et contre-attaques dureront 3 jours.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou


Le 15 août 1942, la 82nd Infantry Division, désormais commandée par le major-général Ridgway, devient la première division aéroportée de l'histoire de l'armée américaine et est rebaptisée 82nd Airborne Division . La division se composait initialement des 325e , 326e et 327e régiments d'infanterie , et des unités de soutien. Le 327th fut bientôt transféré pour aider à former la 101st Airborne Division et fut remplacé par le 504th Parachute Infantry Regiment , laissant la division avec deux régiments d'infanterie de planeurs et un d' infanterie de parachutistes . En février 1943, la division reçut un autre changement lorsque le 326th fut transféré au13th Airborne Division , étant remplacé par le 505th Parachute Infantry Regiment , sous les ordres de James M. Gavin, alors colonel , qui devait plus tard commander la division.

Peu après minuit, des parachutistes allemands de la 13ème compagnie du Fallschirmjäger-Regiment 6 notent et signalent la présence de parachutistes ennemis.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Chaque division aéroportée comprend :
    • un QG ;
    • trois régiments d'infanterie parachutiste (PIR - Parachute Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'infanterie planée (GIR - Glider Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'artillerie de campagne à 4 bataillons ;
    • un bataillon d'artillerie antiaérienne (AAAB - Airborne Antiaircraft Artillery Battalion) ;
    • une unité de reconnaissance planée ;
    • un bataillon de génie ;
    • des unités logistiques et médicales ;
    • des pathfinders (éclaireurs) provenant des diverses unités mais regroupés pour la mission de balisage avant l'arrivée du gros des troupes.

L'effectif total d'une division est d'environ 12 000 hommes, dont presque 7 000 parachutistes.

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Derrière Utah Beach le terrain inondé et la configuration du réseau routier sont très favorables à l'ennemi pour mener un combat retardateur et pour lancer des contre-attaques. De plus, cette plage est isolée par rapport à l'ensemble. La mise en place d'une tête de pont aéroportée, tout en assurant le flanc ouest du débarquement, doit faciliter l'accès à l'intérieur des terres aux troupes qui vont débarquer sur cette plage.

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Pour la  : 101e
  • s'emparer des débouchés des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4

  • détruire la batterie d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville

  • s'emparer des ponts sur le canal de Carentan et de l'écluse de la barquette (qui permettrait, dit-on, l'inondation)

  • détruire deux ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest


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photo JM Bergougniou


Pour la  82e:

  • saisir et tenir le nœud routier de Sainte-Mère-Église

  • s'emparer des passages sur le Merderet (La Fière et Chef-du-Pont)

  • détruire des ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au nord et à l'ouest



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photo JM Bergougniou
Des éclaireurs, appelés pathfinders, sont chargés d'aller les baliser afin de permettre le parachutage de masse (13 200 hommes et matériel) qui doit suivre. Pour chaque DZ, trois C-47 (appelés Dakotas par les Britanniques) sont chargés de parachuter chacun une équipe (stick) de 18 pathfinders. Deux C-47 sont ajoutés pour le largage de pathfinders chargés de rejoindre et de baliser des LZ (Landing Zone) qui seront utilisées plus tard pour l'atterrissage des planeurs. Il va de soi que les équipages chargés de larguer les pathfinders sont sélectionnés parmi les plus expérimentés en navigation aérienne.

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Les pathfinders de la  Division sont largués vers 0:30, heure de Londres, c'est-à-dire le 5 juin avant minuit, heure française. Le largage se fait assez correctement mais parfois à 1,5  de la DZ et les avions de la DZ D, qui l'avaient dépassée, ont dû faire demi-tour. Un avion manque ; il est tombé en mer.


Sainte-Mère-Eglise
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Les pathfinders de la  82e largués une heure plus tard. Seul le balisage de la DZ O est réalisé complètement ; c'est là que le parachutage ultérieur sera le plus précis. Pour la DZ N, la proximité d'Allemands empêche l'utilisation des lampes ; seules les balises sont installées ; le parachutage du 507 PIR sera une catastrophe.




Partant de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, les itinéraires aériens se rejoignent avant de survoler la mer ; ils traversent le Cotentin d'ouest en est. Quelque 800 CD-47  , escortés par des Mosquito, larguent, entre 1h 00 et 3 h00, 13 200 hommes et leur matériel.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Les 6 800 de la 101e airborne arrivent en premier, à bord de 432 Dakota. C'est une nuit de pleine lune mais le temps est couvert sur la Normandie (8/10 de nébulosité). La Flak entre en action. Toutes les DZ n'ont pas pu être éclairées à temps. De nombreux pilotes manquent d'expérience et seuls les avions leaders, soit un sur neuf, sont équipés du système de détection des balises. Dans ces conditions, beaucoup ne parviennent pas à garder le contact avec leur chef de formation et les parachutages se font de manière approximative. Certains hommes sont même largués à plus de 20km  de leur DZ.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Le largage de la 82e commence vers 1h50, à l'aide de 369 Dakota. Ici aussi, la dispersion est grande. Plusieurs hommes tombent dans les inondations des vallées de la Douve et du Merderet. 


Il y a moins de noyades que ce qui a parfois été dit. Beaucoup de matériel, par contre, est perdu et les hommes qui s'extirpent des marais ne sont guère opérationnels. Comme deux sticks de la 101e qui y étaient déjà tombés un peu avant eux, quelques parachutistes atterrissent directement sur le village de Sainte-Mère-Église. Le plus connu d'entre eux est certainement le soldat John Steele dont le parachute est resté accroché au clocher de l'église. Toutefois, l'historien Jean Quellien rapporte que Steele n'était pas le seul para resté accroché au clocher et qu'un deuxième homme se serait retrouvé un temps dans cette situation, avant de pouvoir se détacher. De plus, il explique que les deux hommes étaient suspendus de l'autre côté de l'église,et non face à la grande place de Sainte-Mère église.


Peu après leur arrivée au sol, les officiers se rendent compte de l'impossibilité de regrouper leurs unités. En conséquence, des groupes hétéroclites, avec parfois des hommes des deux divisions, se forment autour des gradés. Les groupes qui se croisent s'assemblent. Ce sont finalement des colonnes de 50 à 200 hommes qui menées par un colonel ou un commandant de bataillon vont se charger d'exécuter les missions prévues. Des petits groupes isolés coupent les fils téléphoniques, réalisent des coups de main aux endroits où ils se trouvent et créent ainsi la confusion et l'insécurité chez les Allemands.


sources :

Musée Airborne

Wikipedia

https://www.dday-overlord.com/debarquement-normandie/heure-par-heure/

Le débarquement au cinéma Ouest-France

Atlas du débarquement - Yann Magdemaine - Edition Ouest-France

D-Day 6 juin 1944 Batterie de Longues FNFL Montcalm Georges Leygues

D-Day 6 juin 1944 batterie Longues sur Mer FNFL Georges Leygues Montcalm


Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou


Le mur de l'Atlantique, censé repousser l'assaut, ne résiste que quelques heures, à l'exception du secteur d'Omaha Beach. Outre des défenses sur les plages ou juste aux abords destinées à empêcher le débarquement de troupes, les défenses allemandes comprenaient également plusieurs batteries de tir de longue portée, disposées le long du littoral, plus ou moins en arrière de celui-ci, et chargées d'empêcher l'approche des navires et des barges alliés mais pouvant également tirer sur les plages. La Marine-Küsten-Batterie (MKB) de Longues-sur-Mer était l'une des douze batteries de ce type susceptibles d'atteindre, le jour J, les plages de débarquement ou les navires alliés au large

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou


Le MKB de Longues-sur-Mer (code WN 48) se tient au sommet d'une légère crête, à 450 mètres environ du rivage, à mi-chemin entre Port-en-Bessin à l'ouest et Arromanches à l'est et à huit kilomètres au nord de Bayeux.

Construite à partir de septembre 1943 pour la Kriegsmarine, elle est typique des batteries de défense côtière allemande, elle comprend 4 type Regelbau M2727 avec mur et plafond en béton armé de deux mètres d'épaisseur, installées 300 mètres en arrière du haut de la petite la falaise littorale. Chacune abrite une pièce de marine de 150 TK C/367(Torpedobootkanone - canon pour destroyers, construit par Škoda à Pilsen) sur affût à pivot central (Mittelpivotlafette - MPL) TL C/36 (Torpedolafette - affût pour destroyer, sorte de tourelle ouverte sur l'arrière). Ces canons de marine avaient une portée qui avoisinait les 20 000 mètres. À l'arrière de chacune des quatre salles de tir se trouvaient deux chambres à munitions, l'une contenant la poudre pour le tir, l'autre les obus.

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou

La batterie de Longues-sur-Mer se situa pratiquement à la limite des secteurs de débarquement américain, à l'ouest, et anglo-canadien, à l'est. La portée des 4 canons permettait à la batterie de prendre sous ses feux Omaha Beach et Gold Beach ainsi que les bâtiments au large.


Batterie de Longues sur Mer -
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Au matin du , à 5 h 30, le croiseur britannique HMS Ajax ouvre le feu sur la batterie sans causer de dégâts majeurs Vers 6h , la batterie ouvre le feu sur le HMS Bulolo, navire de commandement allié pour le secteur de Gold Beach, l'obligeant à changer de position. Le HMS Ajax et le HMS Argonaut se rapprochent alors et reprennent leurs tirs contre la batterie allemande. Le feu cesse à 8h45, 2 canons ont été mis hors service par tir direct dans l'embrasure de la casemate. Les deux navires ont tiré plus de 179 fois sur la batterie.

Batterie de Longues sur Mer -
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Les soldats allemands mettent à profit ce répit de la matinée pour remettre en fonctionnement et réparer ce qui peut l'être et ouvrent le feu en direction d'Omaha Beach. Ces tirs attirent l'attention du croiseur français Georges Leygues, alors en soutien au difficile débarquement américain sur cette plage qui met hors d'état de tir la batterie qui aura tiré 115 fois dans cette journée. Les servants allemands utiliseront également dans la journée le canon de 122  soviétique, pourtant peu protégé, pour tirer sur les plages de Gold et d'Omaha.


Batterie de Longues sur Mer -
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Vers 18h00 Le Georges-Leygues ouvre le feu sur la batterie pour répondre aux tirs sur le navire américain Arkansas

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou

elle est prise en fin de matinée le lendemain  par la compagnie C du 2e régiment du Devonshire sans difficultés face à des Allemands dont la volonté de continuer à se battre avait probablement été largement entamée par les bombardements, la mise hors de combat des canons et l'isolement du reste de l'armée allemande. Les 120 hommes qui restent de la garnison de 180 soldats se rendent.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...