27 mars 2019

La Marine nationale et l' assistance aux pêches

La Marine nationale et l'assistance aux pêches



La pêche hauturière cessa pratiquement pendant la première guerre mondiale bien que quelques goélettes armées à Granville ou Saint-Malo soient parties vers Terre-Neuve et Saint-Pierre et Miquelon... Cette lettre de juillet 1918 est adressée à Saint-Pierre et Miquelon à l'attention de Marie-Ange Glâtre qui a été second maître de manoeuvre à Salonique après avoir navigué sur le Vinh-Long lors de la mission Shamrock





C’est en 1915, alors que la première guerre mondiale bat son plein, qu’éclata au grand jour l’affaire dite de la Morue Française. Une commission de 44 députés examina plusieurs contrats militaires et l’un des plus décriés fut le contrat signé par un certain Joseph Thierry, sous-secrétaire d’état au ravitaillement auprès de la Morue Française, entreprise dont il était aussi un des anciens administrateurs. Joseph Thierry fut accusé de favoritisme, le prix payé étant supérieur à celui du marché, mais pis encore la Morue Française dut se défendre d’avoir livré du poisson avarié aux troupes. C’est ce qu’on nomma à l’époque les « scandales des marchés » ou « Affaire de la Morue Française ».



Deux inculpés, Louis Légasse et Charles Le Borgne furent accusés d’avoir fourni à l’état de la morue avariée et d’avoir fait usage de substances chimiques dangereuses comme l’acide borique. 




http://grandcolombier.com/2014/01/27/laffaire-de-la-morue-francaise-premiere-partie/



Elle subit alors de profondes modifications : les voiliers pêchant aux lignes de fond mouillées et relevées par doris laissèrent progressivement la place à des chalutiers à vapeur traînant sur le fond des chaluts à panneaux. C’est ainsi que l’on passa d’une moyenne de 400 goélettes par campagne au XIX siècle, à seulement 30 chalutiers en 1919. Il s’ensuivit une diminution du nombre de pêcheurs qui passa de plus de 8 000 en 1912 à 4 000 en 1932. 



Les missions d’assistance de la Marine Nationale furent à nouveau assurées d’une part par une station locale permanente, la station navale de Saint-Pierre et Miquelon et d’autre part par des bâtiments venant chaque année de France faire campagne sur les bancs de Terre-Neuve, du Groenland et d’Islande, à l’exclusion de tout bateau stationnaire. 






-L’aviso Ville d’Ys : aviso de 1 120 tonnes d’origine britannique dénommé initialement Andromède, la ville d’Ys accomplit sa tâche de manière ininterrompue de 1920 à 1940, date de son désarmement à Fort- de-France. Elle disposait d’une station de T.S.F. d’un service médical dirigé par un médecin et d’une coopérative fournie en produits divers ; par contre elle ne disposait pas d’un établissement postal. 



Aviso Ville d'Ys Gaspé Canada 24 septembre 1938


La Ville d’Ys assurait huit mois de campagne sur les bancs, remplacée alors à Terre-Neuve par un autre bâtiment, l’aviso colonial d’Entrecasteaux. 




carte expédiée depuis la Martinique 4-1-40  via le bureau centrale de la poste navale 31-1-1940


Le croiseur D’Estrées : bâtiment de 2450 tonnes lancé en 1897 avait déjà stationné sur les bancs dans le cadre de la division navale de Terre-Neuve et d’Islande avant la première Guerre mondiale. Il assura les fonctions de bâtiment d’assistance au départ de France pendant la seule campagne de 1919. 





-L’aviso Quentin-Roosevelt : ex-Flamand, lancé en 1913, fut spécialement affecté à l’assistance en Manche et mer du Nord. 
Le Flamand est renommé Quentin Roosevelt fin 1919 en honneur du fils du président Theodore Roosevelt qui a rejoint les Forces aériennes françaises. Son avion Nieuport 28 avait été abattu le 14 juillet 1918 lors d'un combat aérien par un avion allemand au-dessus de Chamery

-Le bâtiment hydrographe Sentinelle : ex-Perruche de 485 tonnes lancé en 1917 (qui changea de nom en 1920), seconda le Quentin-Roosevelt. 


Estafette
-Le garde-pêche Estafette : ex-Pie II de 315 tonnes lancé en 1918 (devenu bâtiment hydrographe en 1936), seconda également le Quentin-Roosevelt.

-L’aviso Ailette : de 570 tonnes, lancé à Bret en 1917 fut primitivement affecté à la station de la Manche et de la mer du Nord et remplaça ensuite le Quentin-Roosevelt comme garde-pêche jusqu’à la seconde Guerre mondiale. 


-L’aviso colonial d’Entrecasteaux : de 1 969 tonnes, lancé en 1931, seconda la Ville d’Ys sur les bancs de Terre-neuve.

Chaque campagne durait en général huit mois de mars à novembre. L’activité de l’aviso recoupait celle du navire-hôpital que la Société des Œuvres de Mer envoyait sur les bancs. Le courrier pouvait être adressé au navire-hôpital de la Société des Œuvres de Mer dans les mêmes conditions d’efficacité et de sécurité que lorsqu’il passait par le bâtiment d’assistance des pêches. Sur les bancs le bâtiment d’assistance de la Marine Nationale assurait le recueil et la distribution du courrier lors de ses rencontres avec les navires de pêche. 




Avant chaque campagne le programme minutieusement préparé, était fixé de façon définitive avant d’être transmis au bureau de poste Paris-Etranger, aux ministères des Colonies et des affaires Etrangères, à la Société des Œuvres de Mer et aux différents armateurs de grande pêche. Il paraissait aussi dans la presse régionale en même temps qu’un avis indiquant la date limite d’envoi du courrier sur Cherbourg, afin que celui-ci puisse être acheminé sur les lieux de pêche par l’aviso lors de son départ en campagne. Pendant la campagne du bâtiment d’assistance, le courrier devait être adressé à Paris-Etranger qui expédiait les dépêches aux ports d’escale prévus par le programme. 




La période de l’après-guerre se caractérisa pour les terre-neuvas par de notables améliorations dans les communications. Le rôle des bâtiments de la Marine Nationale dans la desserte postale des navires de la grande pêche allait prendre une plus grande importance ; ils furent en effet les seuls à assister les navires pratiquant la pêche hauturière, aucun navire-hôpital privé n’ayant remplacé le Saint- Yves (1935-1939) le dernier à avoir été affrété par la Société des Œuvres de Mer. Dès la fin des hostilités, la pêche hauturière put reprendre son activité sur les bancs de Terre-neuve et du Groenland, l’Islande étant déjà pratiquement abandonnée. Trois bâtiments de guerre en assurèrent l’assistance et la surveillance pendant la période 1945-1963 :

-La corvette Lobelia : cette unité était l’ancienne corvette britannique K 05 prêtée aux F.N.F.L. en 1941. Avant d’être restituée à la Grande-Bretagne en 1947, elle fit une brève campagne à Terre-Neuve. 





-Les avisos Ailette : pour le premier des trois bâtiments voir ci-dessus.
Le deuxième était un dragueur océanique d’origine allemande lancé en 1939, récupéré à Saint-Nazaire en 1945, qui fit fonction d’aviso garde-pêche de 1948 à 1956 avant d’être restitué à l’Allemagne.


Le troisième était l’ancienne frégate britannique Frome transférée à la Marine Nationale en 1944 ; elle s’appela initialement Escarmouche avant de reprendre le nom d’Ailette en 1957.



Certificat de passage du cercle polaire Frégate L'Aventure 16 août 1953



-L’escorteur L’Aventure : ancienne frégate britannique Braid transférée en 1944 aux F.N.F.L, cette unité de 1 450 tonnes prit le nom de frégate puis d’escorteur l’Aventure ; elle fut affectée à l’assistance des pêches de 1947 à 1961. La plus grande partie de son activité se fit donc sans agence postale, le traitement du courrier était comparable à celui décrit pour l’aviso Ville d’Ys. Les correspondances transitaient par le bureau Paris gare P.L.M. qui les adressait ensuite par voie maritime vers les différents ports de relâche. Le vaguemestre du bord était chargé de porter à la poste locale le courrier recueilli sur les bancs de pêche auprès des chalutiers ainsi que le courrier officiel ou privé de l’escorteur ; en même temps, il prenait le courrier en attente aussi bien pour les chalutiers que pour l’Aventure. 


Quelques extraits du journal de bord du Lieutenant René Guillon lors de sa campagne 1947 citant la frégate L'Aventure 



Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 30 avril 1947


Le "René Guillon" appartenait à l'armement Glâtre de Saint-Malo. Le capitaine était Frefield de Trégavou. Il fut lancé en 1934 à Nantes. Sa longueur était de 54,60 m pour 857 t de jauge brut. Dans le cadre d'un incendie à bord, il fut secouru sur les côtes américaines par un garde-côtes. 52 hommes composaient l'équipage, soit 2 hommes par doris et 20 doris embarqués.


 Les hommes d'équipage du Terre-Neuvier étaient logés à l'arrière dans un poste unique "le Gaspard", avec chacun sa paillasse en balle d'avoine ou en paille d'orge. La cambuse était à l'avant. Le cambusier était le second à bord : celui qui était "de verse". Une partie de l'équipage était de Saint-Cast. La moyenne d'âge était de 26 ans. Jules Ohier, le plus jeune avait 17 ans. Mais l'équipage était recruté sur tout le canton de Matignon jusqu'à Fréhel et les communes autour de la Rance. Les hommes pratiquaient d'autres activités rurales, au retour de pêche, entre octobre et février : la confection des fagots, des tonneaux, la fabrique du cidre. D'autres se faisaient employer à la petite pêche ou comme maçon pour construire les maisons de la nouvelle station balnéaire de Saint-Cast. A bord, chaque marin fonctionnait "au métier", payé à la morue. Pendant la campagne de 1950, 530 000 morues furent pêchées. Le doris amiral en pêcha 32 000, et celui qui en pêcha le moins : 18000. 



Ce fut une grande nouveauté que la création d’une Agence Postale Navale à bord d’un bâtiment d’assistance des pêches ; celui-ci ne possédant qu’un équipage de 120 à 130 hommes, il fallut , comme sur le Jules Verne en 1935, interpréter de façon extensive l’esprit de l’arrêté du 18 avril 1923 qui fixait à 500 le nombre d’hommes constituant l’équipage d’un bâtiment pour que celui-ci puisse bénéficier de l’ouverture d’une agence postale.


Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 5 mai 1947

L’acheminement du courrier fut mis au point lors de la campagne de 1960 qui servit d’essai à un type de desserte postale que la Poste navale n’avait jamais eu à assurer auparavant. 



Le courrier à destination de l’escorteur provenant de France était soumis à la procédure bien connue de la desserte des bâtiments de guerre en campagne ou mission. Les plis devaient être adressés au Bureau Central Naval de Paris Naval qui formait les dépêches expédiées par voie maritime (au tarif intérieur français) ou par voie aérienne (avec surtaxe) aux bureaux de poste des ports où une escale était prévue. 


Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 16 mai 1947
Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 16 - mai 1947


Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 3-4 juin 1947
Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 10 juillet 1947

Le courrier à destination de la France provenant de l’escorteur suivait également les règles régissant le courrier des bâtiments en campagne. 



Pour le courrier des marins-pêcheurs, il fallut mettre en place une procédure particulière qui fut ultérieurement reprise par les autres bâtiments d’assistance des pêches.



Le courrier à destination des chalutiers devait porter le nom du pêcheur à bord du chalutier X..., côtes de Terre-Neuve ou côtes du Groenland ou mer de Barents, sans localité. Le pli affranchi au tarif intérieur français, était ainsi déposé dans un bureau de poste qui l’acheminait sur Paris P.L.M. Celui-ci formait des sacs clos expédiés, selon la position du chalutier, par la voie la plus appropriée. 




Le destinataire de ces sacs était le consul de France à Saint-Jean de Terre-Neuve pour les chalutiers des bancs de Terre-Neuve et du Groenland ; pour les chalutiers en mer de Barents, le sac de courrier était inclus dans celui destiné à l’Aventure et confectionné par Paris Naval, puis expédié ainsi au bureau local d’Honningwaag, le plus septentrional de Norvège. Les sacs étaient enfin pris au passage par l’Aventure où l’agent postal effectuait le tri et délivrait les correspondances au fur et à mesure que le bâtiment rencontrait les chalutiers.






Le courrier en provenance des chalutiers pouvait être remis à l’Aventure, oblitération par l’agence du bord et acheminement par sacs clos et voie maritime, déposés dans les bureaux de poste locaux par l’agent postal. Les marins-pêcheurs préféraient la voie aérienne, possibilité que leur offraient les différents ports d’escale. Pendant les premiers mois de fonctionnement, ils remettaient leurs lettres non ou insuffisamment affranchie pour les tarifs aériens étrangers, accompagnées d’une somme d’argent assez approximative pour que l’agent postal pût procéder à l’affranchissement par avion dans les bureaux de poste locaux. 




La fréquente insuffisance des sommes laissées par les pêcheurs et l’importance prise par ce genre de courrier, posèrent rapidement des problèmes de temps et de finance à l’agence postale. Aussi procéda-t-on différemment à compter de juillet 1960 : chaque chalutier remit son courrier non affranchi de ses pêcheurs à l’agent postal ; celui-ci eut à sa disposition un fonds de 20 000F en devises étrangères alloué par le Comité interprofessionnel de la Grande Pêche, lui permettant l’affranchissement par avion dans les bureaux locaux ; le bord communiquait les sommes et l’identité des expéditeurs au comité qui, en fin de campagne, réclamait aux pêcheurs les frais ainsi engagés. 


-L’aviso Commandant Bourdais : sixième d’une série de huit avisos-escorteurs de 1 750 tonnes. L’agence créée le 1er
desserte postale des pêcheurs de Terre-neuve, prenant ainsi la suite de l’agence de l’escorteur l’Aventure. Elle ne fonctionnait réellement que lors des campagnes, ouvrant le jour de l’appareillage et fermant provisoirement lors du retour à Lorient ; lors de ces fermetures temporaires, l’agent postal travaillait au bureau Lorient naval. 





L’acheminement du courrier, tant pour l’équipage que pour les marins pêcheurs, se fit selon les mêmes procédures décrites pour l’escorteur l’Aventure, mais la centralisation du courrier pour les marins- pêcheurs se fit au bureau Paris gare Saint-Lazare à partir de 1963 au lieu de Paris gare P.L.M. 




En onze ans le Cdt Bourdais fit vingt-deux campagnes d’assistance à la grande pêche à partir de Lorient où il était basé. Les dates de fonctionnement de son agence postale sont les suivantes :
-du 17-03 au 16-08-62 -du 10-03 au 08-08-63 -du 19-02 au 28-06-64 -du 13-03 au 08-08-65 -du 15-02 au 30-07-66 -du 15-02 au 06-07-67 -du 15-02 au 18-07-68 -du 15-04 au 17-07-69 -du 18-02 au 10-07-70 -du 07-02 au 25-06-71 -du 03-03 au 22-07-72


-du 01-09 au 14-10-62 -du 15-09 au 25-10-63 -du 13-07 au 01-10-64 -du 23-08 au 05-11-65 -du 28-08 au 09-11-66 -du 01-08 au 07-11-67 -du 07-08 au 24-09-68 -du 07-08 au 03-11-69 -du 02-08 au 29-09-70 -du ?-07 au 27-09-71 -du 26-09 au 15-12-72


Bâtiment d’Assistance des Pêches : 


l’agence ouverte le 1 février 1973 pour prendre, à bord de différents bâtiments, la suite de l’agence Aviso-Escorteur Commandant Bourdais.

Cette agence avait la particularité de ne pas être attachée en permanence à un seul bâtiment, mais à chaque campagne, elle pouvait embarquer sur des unités différentes. L’agence ne fonctionnait que lors des campagnes et fermait dès le retour à Brest.
Elle présentait un facteur capital pour le moral des marins-pêcheurs dont la vie était restée
particulièrement rude malgré les progrès techniques réalisés durant les dernières décennies. Les équipages des bâtiments d’assistance subissaient aussi les conséquences des conditions de navigation sur des mers froides et dangereuses ; ils devaient aussi assumer les transbordements et transferts avec les chalutiers.

Escorteur Commandant Bourdais, l’agence Bâtiment d’Assistance des pêches utilisa un cachet à date manuel circulaire. Le 23 mars 1991, au retour de la seule campagne hauturière qui eut lieu cette année là, l’agence est mise en sommeil et ne sera plus réactivée.





L’agence a été embarquée sur les bâtiments suivants (les dates peuvent varier suivant les sources et les dates prises en compte, départ de Lorient ou de Brest, d’arrivée sur zone, prise en compte ou non d'un retour éventuel en métropole en cours de mission ou encore des dates modifiées au tout dernier moment.




- B.S.L. Loire du 01-02 au 31-05-73



- R.H.M Tenace du 01-06 au 12-07-73

- B.S.L. Rhône du 12-09-73 au 15-05-74

- B.S.L. Loire du 15-05 au 12-07-74

- R.H.M. Tenace du 17-09 au 07-11-74

- B.S.L. Rhône du 07-11-74 au 18-01-75


- R.H.M. Centaure du 18-01 au 05-02-75

- B.S.L. Loire du 05-02 au 12-04-75


- R.H.M. Centaure du 28-06 au 13-08-75


- B.S.L. Loire du 13-08 au 23-10-75







- R.H.M. Centaure du 12-01 au 14-04-76


- R.H.M. Malabar du 01-06 au 02-08-76

- R.H.M. Tenace du 21-09 au 15-12-76



- R.H.M. Centaure du 15-01 au 20-05-77 *





http://envelopmer.blogspot.com/2016/01/assistance-des-peches-ee-jaureguiberry.html






- R.H.M. Tenace du 20-05 au 10-07-77

- R.H.M.Malabar du 15-09 au 15-12-77

- R.H.M. Tenace du15-01 au 14-04-78

- B.S.L. Loire du 22-05 au 08-07-78

- R.H.M. Centaure du 23-09 au 02-11-78






- A. Q/Mtre Anquetil du 02-11-78 au 07-02-79 

- Aviso Détroyat du 08-02 au 10-04-79



- R.H.M. Malabar du 15-05 au 16-07-79

- B.S.L. Loire du 01-10 au 10-12-79




- R.H.M. Centaure du 07-01- au 31-03-80

- R.H.M. Tenace du 02-05- au 15-07-80




- R.H.M.Malabar du 15-09 au 12-11-80

- R.H.M. Centaure du 02-01 au 31-03-81



- R.H.M. Centaure du 01-05 au 30-06-81

- R.H.M. Tenace du 20-08 au 13-12-81




- R.H.M. Centaure du 16-01 au 05-04-82




- R.H.M.Malabar du 21-09 au 15-12-82




- R.H.M. Tenace du 10-01 au 05-04-83



- R.H.M. Centaure du 22-09 au 15-12-83







- R.H.M.Malabar du 09-01 au 03-04-84




- R.H.M. Tenace du 20-09 au 19-12-84



- R.H.M. Centaure du 03-01 au 12-04-85






- R.H.M.Malabar du 16-09 au 15-12-85











- R.H.M. Tenace du 07-01 au 28-03-86


- R.H.M. Centaure du 22-09 au 14-12-86

- R.H.M.Malabar du 02-01 au 30-03-87








- R.H.M. Centaure du 16-09-87 au 15-01-88 



- R.H.M. Tenace du 06-01 au 08-06-88







- R.H.M.Malabar du 08-09 au 16-12-88







- R.H.M. Centaure du 04-01 au 23-03-89




- R.H.M. Tenace du 15-01 au 29-03-90 **

- R.H.M.Malabar du 25-09 au 15-01-90

- R.H.M.Malabar du 08-01 au 23-03-91 ***





* L’Escorteur d’escadre Jauréguiberry a rempli la mission d’assistance des pêches, pendant la période où il a été désigné pour le tournage du film Le Crabe Tambour. Il quitte Toulon le 11 janvier 1977, et accoste à Lorient le 19 pour une durée de 11 jours ce qui permet le début des prises de vues, l’embarquement de l’équipe cinématographique, du matériel et bien entendu de l’officier des pêches. L’agence postale Bâtiment d’Assistance des Pêches n’est pas embarquée. Il est présent sur zone du 5 février au 8 mars, il assure pleinement son rôle d’assistance, contacts radio avec les chalutiers, soins médicaux, délivrance et collecte du courrier, petits ravitaillements etc.... 
Le 1 mars, lors d’une escale à Halifax, il rencontre le Centaure venu le remplacer. L’agence postale Bâtiment d’Assistance des Pêches est à bord du R.H.M. La relève s’effectue le 5 mars à Saint-Pierre ; le départ du Jauréguiberry a lieu le 7,  l’arrivée à Lorient le 14. Il appareille le 21 mars pour rallier Toulon le 25 et entrer en période de désarmement.
** La seconde campagne de 1990 qui devait être assurée par le B.S.M. Loire et pour laquelle un agent postal avait été prévu, a été annulée.




*** La seconde campagne de 1991 a bien été effectuée par le R.H.M. Malabar qui est reparti du 30 septembre au 13 décembre 1991, mais sans agent postal.
Il y aura encore quelques campagnes d’assistance des pêches sans agence postale en 1992, 1993, 1994, et 1996... 

Sources :

Histoire de la Poste Navale 1792 - 1992  Jacques Mériaux tome II

  • Assistance postale à la pêche hauturière
  • Agence bâtiment d'assistance des pêches 



http://envelopmer.blogspot.com/2014/10/aviso-commandant-bourdais.html



Collection Historique de la Marcophilie navale (Henri Aguilera)


PHA TONNERRE GEAOM 2019 Escale à Djibouti Départ de Toulon 25 février 2019

PHA TONNERRE FLF La Fayette

GEAOM 2019

La mission « Jeanne d’Arc» est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie permettant aux officiers élèves de la Marine nationale d’apprendre leur métier à la mer en appréhendant au mieux la complexité des missions et des théâtres d’opérations. Cette année, le groupe amphibie articulé autour du PHA Tonnerre et de la FLF La Fayette, a appareillé de Toulon le 25 février.

enveloppe de service via SPID ROISSY EMA 26-03-19 

Carte de la mission 2019


Cachet Mission Jeanne d'Arc 2019 Mer Rouge Golfe d'Aden 2( février 2019 jour du départ

Merci au SM Céline C.

B2M CHAMPLAIN JUAN de Nova Iles Eparses TAAF 2019

B2M CHAMPLAIN JUAN de Nova Iles Eparses TAAF 2019

L’île Juan de Nova est située dans le Canal du Mozambique à environ 150 km des côtes ouest de Madagascar. Sa superficie est de 5 km². C’est une île en croissant qui mesure 6 km d’une pointe à l’autre, pour une largeur de 1 600 mètres.


Juan de Nova Iles Eparses TAAF 30-1-2019

Cette île est protégée par un vaste lagon et une barrière corallienne. Elle est composée de collines rocheuses (beach-rock) et de dunes de sable pouvant atteindre 12 m de hauteur. Il faut également signaler que le faciès de l’île a été modifié par l’exploitation minière (phosphate) qui a eu lieu jusque dans les années 1972. Les dépôts phosphatés, entassés dans les petites dépressions de l’intérieur de l’île, sont le résultat d’une transformation du guano (exploitation entre 1900 et 1968) suite à des phénomènes physico-chimiques.


26 mars 2019

Le PHA TONNERRE en route vers le Mozambique cyclone tropical IDAI

Le PHA TONNERRE en route vers le Mozambique cyclone tropical Idai

Je viens en aide aux victimes !





  • Soit 22.50€ après déduction fiscale
Don en Confiance Paiement Securise ogoneL'Afrique Australe meurtrie par le cyclone Idai
Beira Mozambique

Le cyclone tropical IDAI a frappé le Malawi, le Mozambique et le Zimbabwe le 14 mars 2019. Le Mozambique a été particulièrement touché sur sa côte portuaire. Beira, 2ème ville du pays qui compte plus de 500 000 habitants, s'est retrouvée dans l'œil du cyclone pendant plusieurs heures. Alors que les premières évaluations sont toujours en cours, les bénévoles se mobilisent pour acheminer un premier envoi de matériel humanitaire.


Un homme porte ses deux enfants dans Beira inondée, le 23 mars 2019.
© REUTERS/Siphiwe Sibeko R
EUTE

On recense aujourd'hui plusieurs centaines de morts et des centaines de milliers de personnes en situation humanitaire et sanitaire catastrophique.

Le bilan risque encore de s'alourdir à mesure que les canaux de communication seront rétablis et la mise à jour des évaluations possible.




https://www.mediatheque.marine.defense.gouv.fr/search.do?q=canal%20mozambique

Le passage du cyclone Idai et les pluies torrentielles qui ont affecté les régions de Sofala, Zambézie, Manica et Tete ont provoqué de nombreuses pertes humaines et matérielles. La France prend part aux opérations de secours. Trois bâtiments de la Marine sont en route vers le port de Beira.
Mayotte Le Tonnerre dans le lagon  photo le Journal de Mayotte




Le porte-hélicoptères Tonnerre a quitté Mayotte pour le Mozambique. Le bâtiment a interrompu sa mission Jeanne d’Arc pour rallier Mayotte où il a chargé des stocks de vivres et de matériel de la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien.
source Journal de Mayotte

La Croix-rouge a d’ores et déjà mobilisé près de 80 tonnes d’aide humanitaire à La Réunion. De ses stocks entreposés à Mayotte, ce sont 25 tonnes qui ont été mobilisés pour le Mozambique. Lits de camps, kits de construction d’abri ou kits de cuisine ont ainsi été chargés ce lundi à bord du vaste navire. Ainsi que des moustiquaires et des bouteilles de gaz. A peu près tout sauf de l’aide alimentaire dans l’immédiat. La Marine nationale a quant à elle mis des stocks de médicaments à disposition.Camion après camion, 90 palettes de la Croix Rouge sont transportées à bord
Vue de la ville côtière de Beira envahie par les eaux après le passage du cyclone Idai, le 23 mars 2019. © REUTERS/Mike Hutchings


Le bâtiment, qui a à son bord 130 élèves de l’École navale, emporte 25 tonnes d’aide destinées aux populations sinistrées du cyclone Idai du Mozambique



Le Tonnerre, accompagné de la frégate furtive Lafayette devrait arriver le 28 mars au Mozambique où les deux vaisseaux seront rejoints par la Nivose, basée à La Réunion. La frégate Nivose a chargé du fret humanitaire à la Réunion et va faire également route vers le Mozambique durement frappé par le cyclone Idai




La frégate « Nivôse » se préparait, le lundi 25 mars dans l’après-midi, à appareiller pour le Mozambique. (Photo : Raphaël Ortscheidt)

La semaine dernière, c’est un avion de transport C-160 qui avait été envoyé de la Réunion au Mozambique pour acheminer du fret d’urgence.


Photo prise le 18 mars 2019 par la Mission Aviation Fellowship montrant des personnes sur un toit dans une zone touchée par le cyclone Idai à Beira.
© AFP PHOTO/MISSION AVIATION FELLOWSHI


Pour le secrétaire général de la FICR, Elhadj As Sy, de retour du Mozambique, il y a des besoins urgents en matière d’hygiène, d’eau potable et de services d’assainissement. « Nous sommes assis sur une bombe à retardement », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Genève.

Les centaines de milliers de personnes affectées par le cyclone Idai en Afrique australe sont désormais menacées par une épidémie « inévitable » de maladies transmises par l’eau, notamment le choléra, ont averti les autorités qui ont encore revu le bilan à la hausse, dimanche, à plus de 700 morts.

Dix jours après le passage du cyclone, la « logistique » pour accéder aux disparus et acheminer l’aide « reste un défi », constate le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies.

Au moins 80 % des infrastructures électriques de Dondo, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Beira, sont endommagées, selon le gouvernement. Beira, où vivent un demi-million de personnes, reste partiellement privée d’électricité.



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BH2 LAPLACE ZMATO 2019 Douala Cameroun Cameroon

BH2 LAPLACE ZMATO 2019 Douala Cameroun Cameroon

Le Cameroun, de vieux souvenirs : Douala et Yaoundé, Edéa, la Sanaga et les Terres Rouges, l'aluminium, l'hévéa, le café, le cacao et les goumiers sur la route... La prudence était de rigueur. C'était quelques temps après les émanations de gaz du lac Nyos en 1986. Plus de 1700 victimes et les troupeaux décimés..



Le bâtiment hydrographique français « Laplace » a fait escale à Douala du 14 au 18 mars 2019. Ce bâtiment scientifique conduit une campagne de mesures dans la région pour permettre le développement des voies maritimes et soutenir le développement des pays du Golfe de Guinée, comme il l’avait fait il y a quelques mois au profit du port autonome de Kribi.


TàD CAMEROON POSTAL SERVICE 14 MAR 2019 320 DOUALA RP 


Pourquoi CAMEROON et non CAMEROUN?Le Kamerun (dont le territoire correspond à l’actuel Cameroun et à la frange est du Nigéria) est colonisé par l'Allemagne sous le régime du protectorat durant la « course à l'Afrique » entre puissances européennes à la fin du xixe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, le territoire est occupé par les troupes britanniques, françaises et belges, puis confié pour partie à la France et pour partie au Royaume-Uni en 1922, sous mandat de la SDN.

Le Cameroun français et le Nigéria deviennent indépendants en 1960. Le Royaume-Uni s'oppose à ce que le Cameroun britannique obtienne son indépendance. 
Après de nombreuses discussions de 1959 à 1961, la région du Northern Cameroons (majoritairement musulmane) choisit par référendum (60 % contre 40 %) d'être rattachée au Nigéria (ce qui est fait le 31 mai 1961), tandis les électeurs du Southern Cameroons optent (70,5 % contre 29,5 %) pour la fusion avec l'ex-Cameroun français (devenu lui aussi indépendant depuis le 1er janvier 1960 sous le nom de « République du Cameroun ») pour constituer la République fédérale du Cameroun le 1er octobre 1961.

Le bâtiment hydrographique français « Laplace » conduit actuellement une campagne de mesures dans le Golfe de Guinée dans le but de développer les voies maritimes et soutenir les pays de la région. C’est dans ce cadre que ce bâtiment scientifique a fait escale à Douala entre le 14 et le 18 mars derniers.


Son commandant, le capitaine de corvette Le Roy, a rencontré les autorités civiles et militaires de Douala pour les remercier de leur accueil. Il a été particulièrement en contact avec la base navale de Douala dont le personnel s’est fait remarquer par sa remarquable hospitalité.


Cette escale aura permis d’organiser des séances de travail avec la Marine camerounaise dans le domaine de la sécurité et de la police en mer. Elle a été également l’occasion de moments fraternels entre marins.



sources :

https://cm.ambafrance.org/Le-batiment-hydrographique-francais-Laplace-en-escale-a-Douala



25 mars 2019

Des nouvelles du Marion Dufresne mars 2019 La Réunion TAAF Maurice

Des nouvelles du Marion Dufresne mars 2019 La Réunion TAAF Maurice 

Selon des sources "généralement bien informées" (UFPP-SATA) :
Campagne océanographique MD 217 "OBS AUSTRAL": après une escale à Kerguelen le 27 janvier, le "Marion Dufresne" a fait escale le 12 février à Port Louis (île Maurice), il en est parti le 13 pour son retour à La Réunion le 14 février.
Départ le 22 février pour réaliser la campagne MD 218 "CROTALE".




MD 217 TàD Maurice 18 mars 2019 (merci René)

Le 18 mars, départ d'une OP1/2019 ultra rapide (sans escale à Ams) avec la préfète à bord. Suivie d'une rotation "Eparses" avec la Secrétaire Générale à bord.



Départ de la Réunion vers Crozet TàD LA POSTE 24599A 19-3 2019

Hier en fin d’après-midi, le Marion Dufresne II a quitté le Port Ouest pour une mission de 15 jours. Objectif : ravitailler les îles Kerguelen et l’archipel de Crozet, des territoires d’Outre-Mer qui appartiennent aux terres australes et antarctiques françaises (TAAF).


chargement à bord du Marion Dufresne photo JM Bergougniou

À chaque rotation, les équipes du Marion Dufresne II mettent en place toute une logistique. Leur priorité : acheminer du personnel, des vivres et du matériel auprès des districts austraux.


chargement de vivres frais à bord du Marion Dufresne photo JM Bergougniou

Cela permet le bon fonctionnement des bases et des stations, véritable cordon ombilical indispensable au bon déroulement des multiples activités scientifiques et stratégiques localisées dans les TAAF.



Après une journée de chargement, l’hélicoptère avec à son bord les derniers passagers atterrit sur le navire. Il s’agit de la 14e mission pour Christian Donoscimiento, le pilote.


La préfète administratrice supérieure des TAAF en escale à Crozet rencontre le chef de district, les équipes techniques et scientifiques. (source TAAF)

Début avril, le navire reviendra à la Réunion pour repartir aussitôt ravitailler les îles Éparses. Le navire a également une mission scientifique. Chaque année les scientifiques réalisent des campagnes océanographiques pour étudier le fonctionnement de l’écosystème marin.


La préfète administratrice supérieure des TAAF en escale à Crozet rencontre le chef de district, les équipes techniques et scientifiques. photo TAAF 


Source :

CMT L'AIGLE Mission Océan Indien 2019 AP SPID 784

CMT L'AIGLE Mission Océan Indien 2019 AP SPID 784 Abu Dhabi 

Le 3 février 2019 au matin, le cargo Trina a appareillé de la base navale de Brest avec à son bord les deux chasseurs de mines tripartite (CMT) L’Aigle et le Sagittaire.

L’objectif principal de ce déploiement, baptisé GGDM 19 est l’entretien de la connaissance de l’environnement sous-marin dans le golfe arabo-persique. Les travaux visent à enrichir la base de données guerre des mines dans la région, afin d’assurer la liberté de navigation en cas de crise avec une menace « mines ».

TàD AP SPID 784 SODEXO AP SPID 784 ABU DHABI ABOU DHABI 10 mars 2019

Quelques jours plus tôt, le 24 janvier, les deux chasseurs de mines avaient pris place sur le cargo Trina pour un déploiement de quatre mois dans le golfe Arabo-Persique (GAP) et en océan Indien.




C’est la quatrième fois que la Marine nationale choisit ce mode de transport innovant pour des chasseurs de mines. Ainsi, les deux chasseurs de mines d’environ 600 tonnes ont été hissés l’un après l’autre sur deux bers puis posés sur le pont du cargo Trina, un navire affrété. Même si cette opération n’est pas nouvelle, elle reste très technique et constitue toujours une belle prouesse collective pour l’affréteur, l’équipage du bâtiment ainsi que les marins des deux CMT. Les plongeurs ont guidé la manœuvre afin que la moitié de la quille, longue d’une quarantaine de mètres soit parfaitement soutenue.

le SAL Trina et sa pontée photo Bernard Hily

le SAL Trina photo G. Bosch
Merci à Bernard Hily et G Bosch
Merci à Jean-François Baron

PHA Mistral à New-York du 7 au 12 mai 2025

PHA Mistral à New-York 07 mai 2O25 Le 7 mai, une réception s’est tenue à bord du porte-hélicoptère amphibie de la Marine nationale, le « Mis...