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20 juillet 2023

 Timbre Blaise Pascal Elsa Catelin gravure  Florence Wojtyczka Clermont Ferrand Puy de Dôme 











Je viens d'acquérir une nouvelle gravure d'Elsa Catelin qui a réalisé le portrait de Blaise Pascal.
Un timbre que personnellement je n'aime pas...  notamment pour le choix des couleurs. 
Je pense qu'il pourrait concourir pour le timbre le plus laid de l'année. 
Pascal aurait mérité mieux... mais le coeur a ses raisons... La Poste aussi!





"Je tiens à préciser que la présence de l’antenne sur le volcan était dans le cahier des charges, un anachronisme revendiqué pour ancrer Blaise Pascal dans le XXIe siècle. Mais les couleurs, c’est moi ! Le jaune tout d’abord pour la lumière, l’homme d’esprit, de foi, le génie. Le rose pour le cœur, la douceur qui s’allie à la lumière dans une énergie positive. Des couleurs qui résument « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » certainement l’une des citations les plus célèbres des Pensées"

Par contre le travail de gravure d'Elsa Catelin est encore magnifique comme d'habitude. Bravo Madame!


Après la maquette, la gravure qui a nécessité une trentaine d'heures. C’est Elsa Catelin qui s’en est chargée, une spécialiste déjà créatrice de 300 timbres dont celui de la Nouvelle Marianne. Le dessin est transcrit selon le procédé de sécurisation de la taille douce, communément employé pour l’impression de billets. La maquette est gravée avec de petits outils spéciaux, comme des burins ou des onglettes, sur une matrice en acier. Les traits très fins permettent de fixer l’encre pour l’impression. La taille douce va apporter ce côté mate au timbre qui vient s’opposer au fond brillant : « Pour un philatéliste attaché à l’esthétique du timbre gravé », précise Elsa Catelin, « la technique de la taille douce fait monter la côte sur le marché. ». La poste est très attachée à cette technique qui est un procédé ancestral et de plus, il évite les circuits de contrefaçon.

 

L’artiste Florence Wojtyczka a placé son sujet au cœur d’une rosace dont la parfaite géométrie renvoie à l’élément architectural majeur des églises et au cadran de la Pascaline. L’utilisation de la couleur rose bouscule la vision austère que l’on peut avoir de Blaise Pascal et dépoussière son image s’inscrivant dans une modernité mêlée d’audace souhaitée par l’illustratrice. Mais c’est également via la feuille de timbre que l’artiste a pleinement illustré les différentes facettes du génie Clermontois. 




Elle s’est emparée des marges pour raconter ses racines clermontoises avec la représentation du chevet de la cathédrale, à proximité de sa maison natale. Sur la marge droite on reconnait la Pascaline, la première machine à calculer mécanique. En bas à droite de la feuille le triangle fait référence à son traité du triangle arithmétique. Le carrosse renvoie aux « Carrosses à 5 sols » qui constituent la première expérience au monde de transport en commun urbain, concept développé par Blaise Pascal. On retrouve également le schéma illustrant le théorème de Pascal sur les coniques. L’auteur des Pensées est mis à l’honneur à travers 3 de ces citations : « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature mais c’est un roseau qui pense » ; « Le coeur a ses raisons que la raison ne connait point » ; « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie ».

Le timbre de Blaise Pascal qui sera émis le 19 juin 2023, jour anniversaire de sa naissance, offrira une technique mixant l’offset et la taille douce. Le travail de la graveuse Elsa Catelin permettra de faire ressortir les traits de Blaise Pascal tandis que la technique de l’offset fera éclater les couleurs choisies par Florence Wojtyczka



Blaise Pascal : un génie. L’homme transcende toutes les catégories pour s’imposer comme une des figures les plus saisissantes du patrimoine humain et culturel mondial.

Né à Clermont-Ferrand le 19 juin 1623, il meurt à Paris le 19 août 1662. Mais il a vécu aussi à Rouen, établi un programme d’assèchement des marais du Poitou, alimenté la réflexion scientifique de l’Europe de son temps.

Les mathématiques et la physique retiennent d’abord son attention. À seize ans, il compose un Essai sur les coniques. À trente, il jette les bases du calcul des probabilités et rédige le Traité du triangle arithmétique. À trente-cinq, il résout le problème géométrique de la cycloïde ou « roulette ». Pascal démontra par ailleurs l’existence du vide. Ses travaux sur la pression atmosphérique lui ont valu de donner son nom à l’unité de mesure qui lui est associée : le « pascal » (Pa).Mais le jeune savant ne se préoccupe pas uniquement de spéculation intellectuelle. Son père ayant été nommé commissaire pour l’impôt à Rouen par Richelieu, il conçoit, pour l’aider dans ses calculs, une machine arithmétique. Cette « pascaline » est la première calculatrice de l’histoire. Par son mode de fonctionnement, elle annonce l’informatique. Quant aux réflexions de Pascal, dans le texte de présentation dont il assortit son invention, elles montrent qu’il médite quelque chose qui s’apparente à… l’intelligence artificielle.

Visionnaire ? Pascal, d’emblée, n’en songe pas moins à la commercialisation de sa machine. Entrepreneur futuriste, il fonde en 1662, à Paris, avec les « carrosses à cinq sols », ancêtres de l’autobus, la première compagnie de transport public urbain.


Cette activité, si intense soit-elle, se déploie dans les interstices d’une vie spirituelle et religieuse encore plus fervente. Saisi à partir de 1646 par la théologie augustinienne et la conception de la foi dont Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, et le monastère de Port-Royal sont les hérauts, Pascal s’emploie dès lors à mener une vie en accord avec les grands principes du christianisme : charité, règne du cœur et de l’esprit, respect des pauvres et des humbles, contre toutes les pulsions égoïstes et matérielles de la créature déchue. Hanté par la crainte que Dieu ne l’abandonne, ébloui par quelques heures d’évidence mystique survenues la nuit du 23 au 24 novembre 1654, il s’engage en faveur de Port-Royal persécuté depuis la publication de l’Augustinus de Jansénius. Pascal se révèle un polémiste exceptionnel. Défenseur de la vérité, il compose de flamboyantes Provinciales : elles lui valent l’admiration de tous ses contemporains. Drôles, passionnées, brillantes, redoutablement informées, ces dix-huit « petites lettres » dénoncent sur tous les tons les trucages moraux et les tartufferies des casuistes.


 Pascal, enfin, consacre les dernières années de sa vie à l’élaboration d’un grand ouvrage dont il ne demeure que des fragments rassemblés sous le nom de Pensées. Il se proposait de montrer qu’il était raisonnable de croire, et qu’il n’est pas de foi sans un amour fervent. Rigueur géométrique, poésie incandescente, prophétisme droit venu des Écritures, intelligence de l’autre et de la misère de la condition humaine, ironie, puissance de la pensée, font de ce livre en miettes un monument de l’âme humaine.

Blaise Pascal mourut à trente-neuf ans et deux mois.

© La Poste - Laurence PLAZENET, Professeur de Littérature française du XVIIe siècle à l’Université Clermont Auvergne, directrice du Centre international Blaise Pascal (IHRIM, CNRS, UMR 5317), Présidente de la Société des Amis de Port-Royal - Tous droits réservés


https://www.clermontauvergnetourisme.com/magazine/patrimoine-culture/florence-wojtyczka/


05 mai 2022

La faïencerie de Gien gravure Elsa Catelin

La faïencerie de Gien gravure Elsa Catelin

Encore un magnifique travail d'Elsa Catelin pour le bicentenaire de la Faïencerie de Gien 2021

 

ELSA CATELIN est née en 1975 à Coutances, dans la Manche. Elle obtient une licence d'arts plastiques en 1997 à l'Université de Haute Bretagne que j'avais quitté 20 ans plus tôt
Elsa Catelin photo DR



ces études lui permettent de faire connaissance avec la taille douce. Elle va régulièrement à l'atelier de l'université et s'inscrit à un atelier collectif où elle fait plus ample connaissance avec les différentes techniques.
Elle s'oriente alors vers l'école Estienne, où elle réalise avec les félicitations du jury un DMA (diplôme de métiers d'art) et un CAP en gravure. 

Durant ses études et lors de divers stages, elle s'initiera à la gravure de poinçons typographiques à l'Imprimerie Nationale, à la sérigraphie d'art à l'atelier Eric Seydoux, au timbrage et à la gravure de fers à dorer chez Intaglio, imprimerie paris 17ème. Au sortir des études, elle exerce divers emploi en rapport avec "la gravure" ( industrielle en France, puis un an aux Etats Unis, et pédagogique à l'Institut des jeunes aveugles, gravure et maquettes dédiées à la lecture tactile); enfin,elle est sollicitée fin 2003 par l'Imprimerie des Timbres de périgueux pour entrer dans l'univers des graveurs de timbres
Dés 2004, elle travaille officiellement pour la France, en gravant des poinçons de Documents Philatéliques ( "Anniversaire" de Sempé, "le phare de Ouistréham", "Meilleurs voeux", "sicile" de Nicolas de Staël, "Manu" de Titeuf, "Petit Quinquin" de la France à vivre, "de la terre à la lune" de Jules verne, "libération des camps" de Plantu).


En juin 2004, elle découvre de prés le monde des philatélistes lors du salon du timbre au parc floral. Début 2004, le directeur de l'office des timbres des TAAF lui passe commande d'une maquette pour un timbre taille douce en trois couleurs, sur le thème du Rutile, minéral des Terres Australes. 

La Faïencerie de Gien a été créée en 1821 à Gien dans le Val de Loire, au cœur de la France.




Le XIXème siècle donne naissance à de nombreux sites de productions, héritiers des céramistes des siècles passés. Son histoire bicentenaire est attachée au nom de son créateur, l’anglais Thomas Hall. Hall s’installe à Gien et achète l’enclos et les bâtiments du couvent des Minimes situés sur les bords de Loire.



A cette époque, la ville de Gien possède plusieurs atouts : c’est un carrefour commercial important, la ville regorge de matières premières (argiles, sables, cailloux siliceux de Loire) et surtout la Loire permet l’acheminement du bois des forêts d’Orléans pour les fours de cuisson.



1821-1850 : LES PREMIERS PAS


Ces années sont marquées par une fabrication de Faïence blanche de forme octogonale et au modelé sophistiqué imité des pièces d’orfèvreries, puis par l’apparition des premières assiettes à thème.

Cela correspondait aux goûts et à la culture de l’époque.



A partir de la seconde moitié du XIXè siècle, la Faïencerie devient plus créative. Le geste du Maître Faïencier devient plus précis.


La Manufacture propose ainsi des pièces décoratives et des services de table qui s’inspirent de Rouen, Saxe, Marseille,…, de la Renaissance, de l’Empire Ottoman, le l’Antiquité…


La production ne cesse de croître et cette période est certainement la plus riche et la plus inventive de la Manufacture. Outre les différentes inspirations, la richesse des collections est apportée par la collaboration avec des artistes peintres, des graveurs… qui sont invités à imaginer des décors et des formes nouveaux.


La Faïencerie de Gien se diversifie d’un point de vue technique et artistique. Tout ce travail et ces efforts sont reconnus en France et à l’étranger et sont récompensés par des premiers prix et des médailles d’or et d’argent aux expositions universelles.

La Faïencerie de Gien poursuit son ascension et sa montée en gamme en proposant des services personnalisés aux armes des grandes familles d'Europe.






Sources : 

L'Art du timbre gravé
Elsa Catelin

Sur envelopmer



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