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13 mars 2021

La Marine française et la guerre d'Espagne 1936 - 1939 3 mars 1937 dispositif spécial Méditerranée

La Marine française et la guerre d'Espagne 1936 - 1939


Pour assurer l'application de l'"Arrangement de Nyon" la Marine Française, sous les ordres du Vice-Amiral, inspecteur général des Forces Maritimes, désigné sous le titre "Amiral Sud" dont le P.C. est à Oran, crée un "DISPOSITIF SPECIAL EN MEDITERRANEE" (DSM) depuis le 20 septembre 1937, et dont les fonctions principales sont de patrouiller sur les "Routes de Nyon" et de surveiller les nouvelles zones dévolues a la France en Méditerranée soit:  La Méditerranée Orientale. - Les Côtes de l'Algérie et de la Tunisie. - Les Côtes gouvernementales d'Espagne (les plus troublées) - Le Secteur des Baléares. Et les fonctions secondaires: La destruction des mines. le • dépannage des avions d'Air-France...


LA SURVEILLANCE DES COTES D'ESPAGNE PAR LA MARINE
FRANÇAISE

Paris, 2 mars. En ce qui concerne le contrôle du trafic maritime vers les ports espagnols, les accords de Londres attribuent à la marine française la surveillance des zones suivantes du cap Busto à la frontière portugaise, Majorque et Ivice, les côtes du Maroc espagnol. La France est en outre chargée d'assurer la surveillance des eaux territoriales au voisinage des frontières d'Espagne.

F.M.Mission ESPAGNE  Patrouilleur Austral  Saint-Jean-de-Luz 20-8-38

C'est par erreur que l'on a annoncé que le Gouvernement français songeait à utiliser des chalutiers pour exercer le contrôle naval des côtes d'Espagne. Il n'est pas non plus question d'en charger les croiseurs Algérie, Foch et Colbert, de l'escadre de la Méditerranée. Ce contrôle sera effectué par trois divisions de torpilleurs. La première division sera chargée de la surveillance des côtes nord d'Espagne, dans l'Atlantique; elle sera fournie par l'escadre de l'Atlantique, et n'est pas encore désignée.

D.S.M. Le Fortuné Toulon sur mer  1-IX-1938


La seconde sera chargée de la surveillance des côtes sud et elle aura pour bases Oran et Tanger.
La troisième sera chargée des côtes est d'Espagne.

Torpilleur TROMBE

Ces deux dernières divisions seront probablement fournies par l'escadre de la Méditerranée.

Dispositif spécial en mer Méditerranée le CT Chevalier Paul Toulon sur mer

Les correspondances de cette longue période du "Dispositif spécial en Méditerranée" sont les plus intéressantes de toute la "Croisière d'Espagne". 
Aux caractéristiques de celles des trois périodes précédentes, c'est à dire mention "F.M." ou Franchise militaire", cachet de bord du bâtiment et timbre à date du port français d'arrivée, elles ajoutent la mention obligatoire, indiquant la raison de la dispense d'affranchissement: "Dispositif Spécial en Méditerranée" ou "D.S.M.". Cette mention le plus souvent manuscrite, est parfois différente, mais de même signification, comme par exemple: - "Contrôle Naval" - probablement héritée de la période du "DisposJtif restreint". - "Dispositif spécial (Espagne)". - "Batiment du dispositif spécial". - "F.M. Disp.spécial.

Torpilleur Melpomène


Les bâtiments de ces trois divisions seront relevés par d'autres unités, après trois semaines, au maxima, de surveillance à la mer.

Rappelons que chaque division comprend trois torpilleurs.



Le 15 août 1936, le groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre devient la 3ème Escadre Légère et la 5ème DL est désormais composée des contre-torpilleurs: le Tartu, le Vauquelin, le Chevalier Paul, le Verdun, le Melpomène, le Fortuné, 



Parmi les nombreux navires affectés à ces missions on peu citer :

- Torpilleurs-escorteurs: "La Cordelière" - "La Poursuivante" - "La Bayonnaise" - "Bombarde" - "Baliste".
- Avisos: "Amiens" - "Lassigny" - "d'Hiberville" (Levant). - Canonières : "Dédaigneuse" - "Tapageuse" - "Engageante". 
- Patrouilleur: "Austral" 
- Ravitailleur d'hydravions: "Hamelin" 
Tous les bâtiments participant au D.S.M. sont sur"pied de guerre et leurs équipages en alerte permanente. 

 

L'Ouest-Eclair 9-3-1938

D'octobre 1937 au 2 janvier 1938 par exemple, les C.T. "Chevalier Paul" et "Tartu", les torpilleurs "La Cordelière" et "La Poursuivante" sont l'objet d'attaques par méprise, de la part d'avions espagnols ou de bombardements dans les ports.

 

Les C.T. "Chevalier Paul" - "Vauquelin" - "Albatros" - "Gerfaut"- "Milan" - "Vautour" -, les torpilleurs "La Pomone" - "La Cordelière" - " La Palme" -, la canonnière "Dédaigneuse" et "Le Chasseur 4", interviennent et portent assistance à des bâtiments de commerce neutres arraisonnés, à d'autres attaqués ou bombardés, ou coulés par avions, à d'autres encore échoués. 

 



Paris, 24 janvier. M. Joseph Rous, député des Pyrénées-Orientales, a demandé à interpeller le ministre des Affaires étrangères sur le bombardement aérien du territoire français en Cerdagne, effectué le 23 janvier, et sur la nécessité d'assurer les relations commerciales normales entre l'Espagne républicaine et la France.

Deux bombes sont lâchées sur le torpilleur La Poursuivante tandis que deux croiseurs nationalistes sont attaqués par quatre avions PERPIGNAN, 24 janvier. 
Les croiseurs nationalistes Canarias et Almirante-Cervera ont croisé au début de l'après-midi avec deux destroyers nationalistes au grand large des côtes. Le poste de guet de Cerbère signalait d'autre part la présence de huit avions volant très haut.

Torpilleur La Poursuivante Inscription manuscrite F.M. / S.S.M. Port-Vendre 17/8/38

Vers la fin de la journée, le torpilleur français La Poursuivante évoluait à un kilomètre des côtes, dans les eaux françaises lorsque les quatre navires réapparurent et prirent la direction des côtes espagnoles.

Un monoplan argenté apparut à ce moment dans le ciel et survola les navires. Il lâcha sur La Poursuivante, qu'il prit sans doute pour un bateau nationaliste, deux bombes, dont l'une est tombée 200 mètres du torpilleur, la seconde à 300 mètres du poste de guet de Cerbère, soulevant des gerbes d'eau et provoquant une épaisse fumée. Les navires nationalistes, se protégeant par un rideau de fumée, ont forcé leur vitesse, et, survolés par trois appareils, ont riposté à la mitrailleuse et au canon. Le tir dura près de trente minutes.

Les habitants de Cerbère purent suivre les péripéties du combat.


Ces incidents se poursuivront sans trêve jusqu'à la fin de la guerre civile. Les correspondances de cette longue période du "Dispositif spécial en Méditerranée" sont les plus intéressantes de toute la "Croisière d'Espagne".


En juin 1937, L'orage est envoyé avec le contre-torpilleur L'Audacieux en  Espagne à La Pallice pour surveiller les mouvements de torpilleurs espagnols.


Initialement, Le Fantasque, L'Audacieux et Le Terrible forment la 10e division légère (DLg) tandis que L'Indomptable, Le Malin et Le Triomphant sont réunis au sein de la 8e division légère. Début octobre 1936, les deux formations prendront respectivement les noms de 10e et 8e divisions de contre-torpilleurs (DCT) et les navires recevront les numéros X101, X102, X103 (10e DCT : Le Fantasque, L'Audacieux, Le Terrible) et X81, X82, X83 (8e DCT : L'Indomptable, Le Malin, Le Triomphant)

Le DSM est suspendue pendant la crise des Sudètes qui semble rendre inévitable un nouveau conflit mais les accords de Munich repoussent cette échéance d’un an et à l’issue de cette période de tension, le DSM est reconstituée mais sous une forme allégée, d’autant plus justifiée que le conflit est sur le point de s’achever.
Sources

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09 mars 2021

La Marine française et la guerre d'Espagne 1936 - 1939 mouilleur de mines Emile Bertin réfugies Brest suite

La Marine française et la guerre d'Espagne 1936 - 1939 mouilleur de mines Emile Bertin





L'Ouest-Eclair 30-7-1936

FINISTÈRE LA REVOLUTION ESPAGNOLE



Le croiseur « Emile-Bertin » a rapatrié à Brest dix-neuf réfugiés

Brest, le 29 juillet. (De notre rédaction)

Le croiseur mouilleur de mines Emile Bertin, portant la marque du contre-amiral Duplat, commandant le groupe de contre-torpilleurs de la deuxième escadre, est arrivé hier à 16 heures, à Brest, et il s'est amarré en rade-abri à son poste d'embossage habituel. Il était au nombre des bâtiments envoyés par le gouvernement français dans différents ports d'Fspagne pour rapatrier les ressortissants français et étrangers qui voulaient fuir la révolution.

L'Emile Bertin a ainsi fait successivement escale à Bilbao, Santander et Gijon, le 25 juillet; Las Arenas, le 26; La Corogne et Vigo, le 27.




Dès son arrivée en rade de Brest, M. Jacques-Henry, sous-préfet; M. Lucien, adjoint au maire; M. Hornez, commissaire spécial; M. Darey, commissaire central; M. Poggioli, capitaine de santé maritime, et deux inspecteurs de la police spéciale embarquèrent au pont Gueydon sur le remorqueur Victoire qui les conduisit à bord du croiseur. Ces différentes personnalités prirent contact avec le contre-amiral Duplat et le capitaine de vaisseau Tavera. commandant l'Emile Bertin, ainsi qu'avec les dix-neuf personnes que le bâtiment rapatriait et parmi lesquelles se trouvaient plusieurs femmes et enfants.


Après avoir rempli les formalités légales et avoir pris congé de l'état-major du bord, qu'ils remercièrent de son excellente hospitalité, ces rescapés embarquèrent sur le remorqueur Victoire avec les quelques bagages qu'ils avaient pu emporter, c'est-à-dire un peu de linge et divers objets précieux. Des taxis emmenèrent toutes les personnes en ville. La plupart d'entre elles possédaient un peu d'argent français et purent prendre le rapide de 20 h. 50. 

Mais bien d'autres ne possédaient que des pesetas que les banques refusèrent de changer, cette devise n'étant plus cotée en bourse. Elles se. trouvaient donc dans l'impossibilité de faire le moindre achat et encore moins de prendre le train. Elles furent logées, par les soins de M Lullien, adjoint au maire, dans différents hôtels de la ville, en attendant que le gouvernement français leur procure une réquisition leur permettant de prendre le train pour regagner soit leur domicile, soit le lieu quelconque où elles comptent résider.

En ce qui concerne les frais qu'elle aura assumés, la ville de Brest en demandera le remboursement à l'Etat, qui se retournera vraisemblablement ensuite vers le gouvernement espagnol, quel qu'il puisse être.

Sources 
BnF Gallica
L'Ouest-Eclair

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