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27 mai 2023

Marion Dufresne Saint-Malo exploration Nouvelle Zélande Maori 1772 Hôtel bureau du maire

Marion Dufresne Saint-Malo exploration Nouvelle Zélande Maori 1772


La mort de Marion par Charles Meryon
Dans l’histoire des voyages, Marion-Dufresne est surtout connu par sa fin tragique ; en 1772, il a été tué, puis mangé par les Maoris de la Nouvelle-Zélande. Pourtant c’est aussi, tout autant que Kerguelen, un découvreur des terres australes, mais dans des conditions différentes, puisqu’il n’a pas l’aide de la Marine royale au contraire de celui-ci, et son voyage est une expédition privée. 



Cette communication sera consacrée essentiellement au déroulement et au résultat de ce voyage, cependant il ne peut être compris sans un rappel de l’apprentissage de Marion-Dufresne et de ses précédentes expériences

Marc-Joseph Marion-Dufresne appartient à une famille de négociants et d’armateurs installés à Saint-Malo depuis le début du XVIIIe siècle. Son père, Julien, fait au moins un voyage au Pérou comme subrécargue sur le Marquis de Vibraye, de 1711 à 1715; il est aussi capitaine corsaire, ainsi en 1705 et 1706 sur la Marie-Madeleine 

A Saint-Malo la famille du Fresne


Saint-Malo

Entre le 6 et le 14 août 1944, l'ancien hôtel MARION du FRESNE, situé au n° 5, rue Saint-François Intra-Muros fut incendié par les obus américains tombés sur la ville qui fut détruite à 79 % pendant les combats de la Libération.







Plaque à la mémoire de Marc-Joseph
Marion Dufresne et son équipage,
Bay of Islands, Nouvelle-Zélande
À propos des boiseries du Cabinet de Monsieur le Maire Cet ensemble exceptionnel de boiseries en chêne sculpté comprend : 1° - une cheminée monumentale de type adossé 2° - un plafond à caissons 3° - des boiseries d’accompagnement (lambris bas et de hauteur, portes). Il fut réalisé, vers 1675, pour la pièce d’apparat de la grande maison que se firent construire cette-année-là, dans la ville de Saint-Malo, André MARION sieur du FRESNE, négociant, et son épouse Hélène-Séraphique MAGON, dame de la VILLEPOULET, riche héritière qui lui avait apporté une dot de 600 000 livres lors de leur mariage (soit l’équivalent de neuf millions d’euros).



L’arrêt du chantier de décoration intérieure du parlement de RENNES, par suite de la révolte du papier timbré, précisément cette même année 1675, permit à ces commanditaires de faire alors appel à l’un des meilleurs ateliers en exercice depuis une dizaine d’années, à savoir les maîtres menuisiers et sculpteurs Pierre du  MESNIL et François GILLET.

Ces artistes firent également la décoration de plusieurs hôtels de parlementaires, à RENNES notamment, place des Lices. 



En 1931, la famille propriétaire de l’ancien hôtel MARION du FRESNE qui comportait aussi une très belle porte sculptée extérieure, vendit les boiseries du premier étage à un antiquaire d’AMIENS. Elles furent ainsi présentées en 1939 à une exposition à NEW-YORK. Entre le 6 et le 14 août 1944, l’ancien hôtel MARION du FRESNE, situé au n° 5, rue Saint-François Intra-Muros fut incendié par les obus américains tombés sur la ville qui fut détruite à 79 % pendant les combats de la Libération. 




Ce qu’il en restait ne permettait pas alors d’envisager la reconstruction "à l’identique" des façades comme cela fut fait pour d’autres immeubles protégés par l’État (Monuments historiques). Alors que la reconstruction de l’Intra-Muros avait été commencée, le Maire, Guy LA CHAMBRE, ancien ministre, fut informé de l’existence des boiseries de l’ancien hôtel MARION du FRESNE, alors en vente à la Maison JANSEN, à PARIS.


Il décida d’en faire l’acquisition. L’ensemble fut classé aussitôt le 26 juillet 1949 pour permettre de financer son retour et son adaptation au premier étage de l’ancien appartement du Lieutenant du Roi, puis du Commandant militaire de la place, devenu Hôtel de Ville en 1952. 



Cette mise en place nécessita notamment de percer une travée supplémentaire de fenêtres au rez-de-chaussée et aux deux étages de ce bâtiment. 

1° - La cheminée monumentale est du type dit "à la Française" couramment employé dès le règne de Louis XIII. À cette époque en effet, les conduits de cheminée sont encore placés les uns devant les autres, ce qui oblige à avancer de façon sensible les cheminées dans les pièces. La cheminée est ainsi adossée et non pas engagée dans le mur. Son manteau et sa hotte droite sont entièrement recouverts de boiseries sculptées. L’habillage est réalisé en chêne comme le reste des boiseries. 

Au milieu du linteau figurent les armoiries reconstituées des commanditaires : MARION DU FRESNE : d’argent au palmier de sinople, accosté de deux sautoirs pattés et alésés de gueules.

MAGON : d’azur au chevron d’or accompagné en chef de deux étoiles de même et en pointe d’un lion aussi d’or, couronné d’argent. Le trumeau de la cheminée s’orne en son centre d’un grand médaillon circulaire du même style que ceux du plafond et qui devait contenir comme ces derniers un tableau allégorique. 


Le volatile qui surmonte l’ensemble a pu être identifié à un aigle, emblème traditionnel depuis l’Antiquité de la Force et de la Majesté, mais il semble qu’il faut y voir ici, en raison de la situation sur la cheminée de la pièce principale d’une grande maison, le phénix, l’oiseau légendaire, de même grandeur que l’aigle, symbole de longévité parce qu’il a le pouvoir de renaître de ses cendres. Cet animal fait en effet ici directement allusion au grand incendie qui avait détruit 287 maisons en 12 heures de temps, seulement 14 ans avant la construction de l’hôtel MARION du FRESNE (27 & 28 octobre 1661) et qui avait désolé la ville, rebâtie ensuite en granite, plus belle et plus riche. 


Dans cette Maison Commune, face au bureau de son Maire, ce phénix symbolise et résume ainsi l’histoire de cette ville de Saint-Malo, deux fois détruite, deux fois reconstruite.


2° - La plafond dit "à caissons" avait été remis à la mode en France sous l’influence de l’Italie à la période de la Renaissance. Composé de boiseries à compartiments, il permettait de dissimuler les poutres et les solives sous un riche décor peint et sculpté. Ce plafond est ainsi seulement divisé en trois travées par deux poutres transversales parallèles à la cheminée. Ces travées s’ornent chacune de trois cadres, de forme ovale ou circulaire. 

3° - Les boiseries d’accompagnement comportent des lambris de soubassement plus simples, des lambris de hauteur formés de paires de pilastres avec soubassements et chapiteaux corinthiens, des portes ornées d’octogones avec dessus également sculptés. Tout ce décor s’avère d’une très grande qualité dans l’exécution qui fait référence aux grandes réalisations Ville de Saint-Malo - Septembre 2019. © Ville de Saint-Malo. 

La famille MARION DU FRESNE s’est également illustrée dans l’exploration maritime. En effet, Marc Joseph MARION du FRESNE, né à Saint-Malo en 1724, arrière-petit-fils des commanditaires de ce décor, découvrit l’île qui porte son nom : l’Ile Marion et l’Ile du Prince-Edouard au large de l’Afrique du Sud et l’Archipel Crozet, au sud de l’Océan Indien.  Il fut massacré en juin 1772, en Nouvelle-Zélande avec une douzaine de ses hommes après avoir abattu un arbre tabou. 


Sources

Mairie de Saint-Malo

Philippe PETOUT Conservateur en Chef des Musées de la Ville de Saint-Malo


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