Dunkerque la guerre de 14-18 et les Fusiliers marins
De 1914 à 1918, Dunkerque se trouve à proximité du front. Transformée en camp retranché, la cité sert de base logistique aux troupes alliées qui combattent en Flandre. Mais elle est la cible des bombardements.
Dunkerque le beffroi et l'hôtel de ville photo JM Bergougniou |
A la suite de la difficile bataille de l’Yser livrée par le général Foch en octobre, Dunkerque échappe à l’occupation allemande. Mais elle n’échappe pas aux effets de la guerre, le front n’étant éloigné que de 40 km.
Pendant la Grande Guerre, la ville de Jean Bart, le corsaire héroïque de Dunkerque, va payer très cher son rôle de port de ravitaillement au service des Alliés. 4 années durant, la cité de Jean Bart pourtant loin du front sera bombardée à 200 reprises.
Le commandement des forces navales dans la zone des armées du Nord est confié en mai 1916 à l’amiral Ronarc’h. Sa mission consiste à assurer, en collaboration avec la marine britannique, la maîtrise du détroit et de la mer du Nord.
Si la bataille de la Marne (6 septembre 1914 au 9 septembre 1914) sauve le pays et la capitale du désastre, la stabilisation du front est en cours et une gigantesque manœuvre de débordement réciproque conduit les belligérants vers l’obstacle maritime.
A la mi-octobre, les alliés envoient des renforts en Flandre pour aider l’armée belge menacée d’encerclement et pour barrer la route de Dunkerque.
La bataille de l’Yser entre Nieuport et Dixmude est le théâtre des pires affrontements entre les Allemands et les 6 000 fusiliers marins de l'amiral Ronac'h renforcés par deux bataillons de tirailleurs sénégalais.
L’Yser doit être la barrière que viendront renforcer les troupes françaises. Á Dixmude, la brigade des fusiliers marins constitue un point d’ancrage d’une grande robustesse.
Érigé en 1929, ce monument commémoratif n'est pas un monument aux morts.
Il rappelle le rôle important pris par le corps des Fusiliers marins, commandés par l'amiral Ronarc'h, dont la base arrière se trouvait à Dunkerque et qui opposa une résistance farouche à l'avancée des Allemands sur le front de l'Yser.
Sont rappelés tous les champs de bataille où ils s'illustrent et la sculpteur du valenciennois Desruelles relate dans un saisssant bas-relief la vie de ces soldats héroïques.
AUX MARINS MORTS EN COMBATTANT À TERRE
suivie de ces lignes :
Ordre du général d’Urbal, à l’Amiral Ronarc’h, octobre 1914. Il y va de notre honneur d’aider les Belges, dans cette tâche, jusqu’à l’extrême limite de nos moyens. En conséquence, le passage de Dixmude devra être tenu par vous tant qu’il restera un fusilier marin vivant. Quoi qu’il puisse arriver, la retraite est la seule hypothèse qui ne puisse être envisagée
Sous ce texte on voit un médaillon de l’amiral Ronarc’h.
La paix retrouvée vient le temps des honneurs. Le roi George V décore Dunkerque pour service rendu aux forces navales britanniques. Raymond Poincaré, le Président de la République remet la Légion d'Honneur à la ville en récompense de la conduite admirable de ses habitants durant la guerre. Une guerre qui a fait 600 morts et plus de 1000 blessés, vidant la ville de sa population. À l'Armistice, la cité de Jean Bart ne compte plus que 1000 habitants, 8 fois moins qu'au début du conflit.
Sources
Ville de Dunkerque
L'Ouest-Eclair
Chatelle (Albert) — Dunkerque pendant la guerre 1914-1918.
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