12 avril 2023

L'Auvergne et les stations thermales 38e congrès Marcophilie navale Chamalières Royat

 L'Auvergne et les stations thermales




Bon il n'y a pas que la Marcophilie navale... on va essayer de mettre un "therme" à cette mono-activité et vous inviter à découvrir un autre aspect de l'Auvergne : Les stations thermales. 

Et oui mesdames, il n'y a pas que Rochefort!

L'histoire du thermalisme commence au Ve siècle avant J. -C., lorsque les Romains découvrent les bienfaits de l'eau thermale sur la peau, les tensions musculaires et les douleurs articulaires. Les premiers édifices thermaux voient le jour et se développent dans tout l'Empire romain, notamment en Gaule et en Égypte.


Et pour vous messieurs une nouvelle thématique : les eaux et le thermalisme.

Lieux de sociabilisation autant que de baignade, les thermes romains se composaient de trois bassins :
le « calidarium », un bassin d’eau chaude ;
le « frigidarium », un bassin d’eau froide ;
le « tepidarium », un bassin d’eau tiède.

Toutes situées sur des points géologiques remarquables permettant la résurgence des eaux thermales, les stations d’Auvergne sont réparties sur trois départements de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, à savoir l’Allier, le Puy-de-Dôme et le Cantal.




Erigé sur le modèle de la basilique de l’empereur Romain Constantin, l’établissement thermal de Royat, spécialisé dans l’artérite, a accueilli entre autres curistes prestigieux Gustave Corot, les frères Goncourt, Stéphane Mallarmé, Félix Faure et  Maurice Barrès. 


A proximité immédiate des vestiges gallo-romains et face à la buvette Eugénie, l’édifice se caractérise par une façade composée de trois baies et par un hall d’entrée remarquable par ses voûtes entièrement peintes et son sol classé Monument Historique. 

Agrandi à plusieurs reprises, l’établissement thermal se trouve à cheval sur les deux communes de Royat et de Chamalières.

Situé en lisière de l’agglomération de Clermont-Ferrand et à deux pas de la Chaîne des Puys, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville de Royat bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle et attractive. Le quartier thermal, typique des Villes d’Eaux de la Belle Époque, doit son charme et une grande partie de sa notoriété à la venue, en 1862, de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie. La grande source et la buvette situées au cœur du parc thermal seront rebaptisées en hommage à l’impératrice. Royat garde de cette époque un goût certain pour le divertissement avec la présence du casino, du théâtre et un très riche programme culturel et d’animations, coordonné par l’Office de Tourisme Métropolitain Clermont Auvergne Tourisme, tout au long de la saison thermale.

La Bourboule - photo JM Bergougniou

Ce n’est qu’à l’époque médiévale que le thermalisme suscite un regain d’intérêt avec la redécouverte des propriétés curatives des eaux thermales et la découverte de nouvelles sources thermales. 


Les bains se déroulent d’abord dans d’anciens thermes romains réhabilités, avant de prendre une importance croissante au cours du XIIIe siècle. Des bassins à ciel ouvert sont édifiés, certains dédiés aux saignées par des sangsues, d’autres au traitement de la lèpre ou des blessés de guerre. L'Architecture des thermes s'inspire souvent des thermes romains.



Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des complexes thermaux prestigieux voient le jour sous l’impulsion de Napoléon III, fervent adepte du thermalisme. Cet âge d’or atteint son apogée à la fin du siècle avec le travail de l’architecte Charles Le Cœur à Vichy, archétype de la station thermale.

La Bourboule - photo JM Bergougniou


La Bourboule - photo JM Bergougniou

La Bourboule - photo JM Bergougniou

Le principe de la douche filiforme est simple à comprendre. Cette douche à jets très fins, allant de 2 à 30 dixièmes de millimètres d’épaisseur, peut être pratiquée quotidiennement par un médecin thermal expérimenté. Positionné à distance du curiste, il va régler la puissance des jets en fonction des besoins du patient.


La Bourboule - photo JM Bergougniou
La douche filiforme consiste à envoyer un jet fin sous haute pression pour assouplir la peau. L’utilisation de lances à pressions variables permet au médecin de décaper, petit à petit, les zones de peau lésée. L’action combinée des jets et des gestes du médecin permet aussi de masser le derme, de restructurer la peau en profondeur, de calmer le prurit et d’assouplir la peau et les cicatrices à distance
.





La Bourboule - photo JM Bergougniou

La Bourboule - photo JM Bergougniou

La Bourboule - photo JM Bergougniou

De fines particules d’eau thermale sont pulvérisées dans les fosses nasales et sur le pharynx.
La pulvérisation assure l’imprégnation de l’eau thermale et le nettoyage des fosses nasales et du pharynx grâce à des gouttelettes projetées sur la paroi postérieure de ce dernier.

Cette projection dans les fosses nasales d’eau thermale portée par de la vapeur chaude permet l’imprégnation de l’arbre respiratoire jusqu’à la trachée.



La Bourboule - photo JM Bergougniou


La Bourboule - photo JM Bergougniou
Au cours d’un bain de gaz à sec, votre corps baigne littéralement dans une atmosphère gazeuse sèche. Cette méthode, extrêmement douce et adaptée aux personnes très fragiles, permet une humidification légère de la peau grâce à l’effet du bain de gaz à sec sur la vasodilatation des vaisseaux dermiques.e


Confortablement installé avec la moitié inférieure du corps isolée dans une atmosphère gazeuse sèche, vous pouvez vous détendre pendant que le passage transcutané du gaz carbonique naturel se fait au niveau des membres enveloppés de façon étanche. D’une durée de 10 à 20 minutes, le bain de gaz à sec est particulièrement doux et reposant.




 Royat-Chamalières est spécialisée dans les cures thermales liées aux problèmes digestifs, ainsi que les affections ORL et les douleurs rhumatismales.

 Erigé sur le modèle de la basilique de l’empereur Romain Constantin, l’établissement thermal de Royat, spécialisé dans l’artérite, a accueilli entre autres curistes prestigieux Gustave Corot, les frères Goncourt, Stéphane Mallarmé, Félix Faure et  Maurice Barrès.



Aujourd’hui, l ’établissement thermal dispose d’un très long couloir de marche à contre-courant très apprécié des curistes souffrant d’artérite. Royat-Chamalières est l’une des seules stations à proposer ce duo unique de soins, eau et gaz thermal, dans le traitement des maladies cardio-artérielles et des rhumatismes.


En dehors des soins thermaux, la ville de Chamalières offre également de nombreuses activités touristiques, notamment la visite de son parc thermal, de ses jardins botaniques et de ses nombreux musées et galeries d'art. La ville est également située à proximité du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, offrant de belles opportunités pour la randonnée et les activités de plein air. 

10 avril 2023

L'Astrolabe Terre-Adélie T.A.A.F. Dumont d'Urville R4 février 2023

L'Astrolabe Terre-Adélie T.A.A.F. Dumont d'Urville R4




La rotation R4 aura lieu à la fin du mois de février, d'ici là les installations uniquement utilisées en campagne d'été seront préparées pour l'hivernage et fermées.

Les derniers campagnards d'été quitteront DDU et nous serons 23 (5 femmes, 18 hommes) pour débuter l'hivernage tant attendu.

Et voilà on y est , la campagne d'été 2022-2023 a pris fin officiellement le dimanche 26 février avec le départ de l'Astrolabe arrivé deux jours auparavant pour la rotation R4.



Profitant d'une accalmie météo, l'embarquement des derniers campagnards d'été a été réalisé dimanche dans l'après-midi et l'Astrolabe a largué les amarres à 19h00 sous les adieux des hivernants.











Dumont d'Urville est une station de recherche scientifique française située en Terre Adélie, en Antarctique. La base est ravitaillée par bateau et par avion, le principal moyen de transport étant le brise-glace français L'Astrolabe. Le navire transporte des fournitures, de l'équipement et du personnel à la station pendant les mois d'été austral, lorsque la glace de mer est suffisamment mince pour la navigation.

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En plus de L'Astrolabe des avions sont également utilisés pour transporter du personnel et des fournitures vers et depuis la station. L'avion principalement utilisé est le DHC-6 Twin Otter, qui est capable d'atterrir sur une piste de neige et de glace à Dumont d'Urville ou Concordia.

La chaîne d'approvisionnement de la base est soigneusement gérée pour garantir que la station dispose de suffisamment de provisions pour passer les mois d'hiver lorsqu'elle est coupée du monde extérieur. L'Institut polaire français (IPEV) coordonne la logistique de la base et travaille en étroite collaboration avec la Marine nationale pour assurer un approvisionnement ponctuel et en quantité suffisante.

Globalement, l'approvisionnement de la base Dumont d'Urville est une opération complexe, impliquant de multiples modes de transport et une planification minutieuse pour assurer la sécurité et le bien-être du personnel de la station.

Merci à Willy de L'Astrolabe  et au GP d'Amsterdam

09 avril 2023

Entre-Deux Guiers colonie de vacances de la Marine 1945 Pétain régime de Vichy

Entre-Deux Guiers  colonie de vacances de la Marine

Dans le dernier numéro du bulletin de la Marcophilie navale, un membre de l'association nous posait une énigme concernant ce pli portant le cachet "service à la mer" et posté à ENTRE-DEUX GUIERS (Isère) le 19-9-45




La réponse se trouve dans un article de Cols-Bleus de 1945 (14-9-1945 n°30) qui évoque la colonie de vacances de la Marine, ses deux infirmières et son médecin.

"Le camp lui-même ? Des baraques en bois goudronné recouvertes de tuiles rouges, au centre desquelles un mât de 22 m. de haut (dont les garçons sont très fiers), droit comme un I, se dresse vers le ciel. Le pavillon flotte... "

"les petits Toulonnais écrivent invariablement à leurs parents: « Je suis très bien, je m’amuse beaucoup, on mange bien. » -

Le centre de vacances de la Marine est situé sur le cirduit de randonnée d'Aiguenoire.




En fouillant plus avant j'ai découvert que le centre existait déjà en 1941 illustré par des cartes postales.


Il serait lié aux oeuvres sociales de la Marine A.S. SCOM


La loi du 6 août 1940 sur les Associations d’entr'aide et la loi du 10 novembre 1940 sur le Service des Œuvres de la Marine ont remis en lumière l’intérêt que la marine porte à son personnel et son souci de lui ménager en toutes circonstances une assistance efficace. Cette aide se manifestait déjà dans certains domaines. Mais les efforts étaient dispersés, insuffisants, incomplets.


Certaines catégories de personnel, par exemple, les officiers de tous les corps de la marine n’étaient pas atteintes. La Marine nationale et la Marine marchande travaillaient chacune de leur côté, sans liaison. Il y avait donc lieu de coordonner, développer et intensifier tous les efforts en adoptant pour cela une direction unique. C’est chose faite aujourd’hui. Il n’est pas inutile de préciser l’orientation que la marine entend donner à ses œuvres. Il ne s’agit pas de « faire la charité », ni de borner l’activité des organisations à la distribution de secours en espèces ou en nature.


Marins démobilisés ou LIBÉRÉS DU SERVICE 

1 ° Centres d'accueil Marins de la zone interdite. Il a fallu songer d’abord aux marins de la zone interdite qui ne pouvaient rentrer chez eux. La marine les a « mis au vert » en créant pour eux des centres d’accueil en forêt. Plusieurs centaines d’hommes sont ainsi réunis sous la direction d'officiers qui, comme eux, sont pour la plupart des régions interdites. Ils sont nourris et habillés, perçoivent une prime de rendement variable suivant leur travail. Leur famille n’est pas oubliée et reçoit la délégation réglementaire. La marine a actuellement six centres en activité : Chindrieux (Savoie), Entre-deux-Guiers (Isère), Vimines (Savoie), Concoules (Gard), Luc-en-Diois (Drôme), Sciez (Haute-Savoie). 


La France est fière de ses marins. Elle a le droit de l’être car tous ont accompli consciencieusement leur devoir, soit dans la période de préparation d’avant-guerre, soit au cours des hostilités. Ils l'accomplissent encore avec le même dévouement partout où l’Empire est menacé ou attaqué. Il faut donc que la Nation s’occupe comme elle le doit de tous ces vaillants qui l’ont bien servie, et qu’elle les entoure de sa sollicitude attentive du point de vue matériel comme du point de vue moral. Et les familles des marins doivent être comprises dans ce sentiment de reconnaissance nationale. 

D’où la création du Service des Œuvres de la Marine, qui fonctionne depuis peu de temps, mais a déjà atteint, sous l’énergique impulsion des chefs de notre armée de mer, un développement et une activité qui pourraient servir de modèles à d’autres groupements sociaux.

Les Œuvres de la Marine comprennent : 

1. — Un service central des Œuvres de la Marine (S. C. O. M.). Installé à Vichy, sous la direction générale d un amiral — actuellement l’amiral Gensoul, qui commandait l’escadre française à Mers-el-Kébir — cet organisme dirige tout l’ensemble de l’œuvre.

11. — Des services locaux des Œuvres de la Marine (S. L. O. M.). Ceux-ci sont installés dans les ports suivants : 1° En zone libre : Toulon, Marseille, Nice, Saint- Tropez, Sète, Port-Vendres, Bizerte, Bougie, Alger, Oran, Casablanca, Dakar. 



2° En zone occupée : Paris, Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Ruelle, Indret. Les diverses branches d’activité des Œuvres Sociales de la Marine s’appliquent aux catégories de personnel suivantes : L — Marins en cours de service. II. — Marins démobilisés ou libérés du service. III. — Marins prisonniers de guerre. IV. — Marins décédés, tués ou disparus. V. — Familles de marins. VI. — Coordination des œuvres privées. Assistance aux inscrits maritimes et à leurs familles. 

En fait, si l’association est privée, les cadres sont tous des officiers de la marine nationale et elle bénéficie du soutien actif du ministère de la Marine

Le Service des œuvres s’occupe, à l’origine, uniquement des personnels de la marine nationale, mais très rapidement il étend son champ d’action à tous les marins et leurs familles ; il organise notamment, avec le concours de l’ADSOM, des camps et des colonies de vacances pour les enfants des marins dont le SCOM assure le fonctionnement pour la première fois du 1er juillet au 30 septembre 1941

Le Yacht septembre 1941 n° 2959

Cols bleus 14-9-1945 n°

https://books.openedition.org/pur/123813?lang=fr


BO Marine marchande, 1941-1, Instructions sur les colonies de vacances, le 7 mars 1941.

08 avril 2023

BSAOM Champlain EUROPA Iles Eparses TAAF Février 2023

BSAOM Champlain EUROPA

Ile EUROPA -Iles Eparses TAAF 14-2-2023


Europa est la plus importante des îles Éparses (30 km2), située dans le canal du Mozambique, à mi-chemin entre la côte est de l'Afrique et la côte ouest de Madagascar. Un lagon couvre le cinquième de l'île dans la partie nord-ouest (environ 900 hectares, donc 700 couverts de mangrove).

C'est la seule île à disposer d'une végétation indigène presque intacte. L'arrivée sur l'île est possible par voie aérienne grâce à une piste d'une longueur de 1 510 mètres sur 30 mètres, rénovée d'août à novembre 2015.



Europa est surveillée par le 2ème RPIMa, elle dispose donc d'un camp pouvant accueillir les 14 militaires du détachement, d'une station météo qui accueille l'officier de gendarmerie représentant des TAAF, et d'un abri anticyclonique.

L'alimentation électrique est assurée par un groupe électrogène de 22 Kva. Une réserve de 90 m3 d'eau est assurée grâce aux quantités d'eau pompées dans une lagune et traitées par osmoseur. Outre ces dispositifs, les matériels essentiels à disposition sur l'île comportent un tracteur et les équipements liés, deux toilettes sèches, un incinérateur pour éliminer les déchets ainsi que des bacs à rétention pour stocker les fûts de carburant.



Le canal de Mozambique est une zone importante pour la pêche commerciale et le commerce maritime, ainsi que pour la biodiversité marine en raison de la présence de récifs coralliens et de nombreuses espèces de poissons et de mammifères marins.


Europa est découverte par des navigateurs européens au XVe siècle, mais n'a jamais été colonisée de façon permanente en raison de son emplacement éloigné et inhospitalier.

En 1774, l'explorateur français Marc-Joseph Marion du Fresne en prend possession au nom de la France, mais il n'y est jamais établi de colonie permanente.

Au début du XXe siècle, l'île Europa devient un enjeu stratégique pour les puissances coloniales européennes qui cherchaient à étendre leur influence dans la région. Elle permet de contrôler le passage des navires entre Madagascar et l'Afrique.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'île Europa est occupée par les forces britanniques pour empêcher l'invasion de Madagascar par les forces allemandes et italiennes.

Aujourd'hui, l'île Europa est une réserve naturelle protégée, administrée par la France. La présence humaine y est limitée à quelques scientifiques et gardes forestiers, et l'accès à l'île est strictement réglementé pour protéger sa faune et sa flore uniques.

07 avril 2023

BSAOM Champlain Glorieuses Légion étrangères Mayotte janvier 2023 mission aux Eparses TAAF

BSAOM Champlain Glorieuses Îles Eparses 

Les Glorieuses entrent dans l'histoire dans la nuit du 2 au 3 novembre 1818, avec le naufrage de la goélette Le Lys, au voisinage de la petite île qui portera dès lors le même nom. Une carte est alors dressée, n'ayant que bien peu de rapport avec la topographie réelle ! 

Les trois îles (île Glorieuse, île du Lys, Roches Vertes) sont annexées par la France en 1830, et prennent leur nom actuel en souvenir des trois journées historiques des 27, 28 et 29 juillet 1830. 



Force de souveraineté sur Mayotte, le DLEM assure aussi une présence militaire permanente sur les îles Glorieuses depuis 1997.


ILES GLORIEUSES

Le groupe des îles Glorieuses, qui se compose de deux îles, l'île Glorieuse et l'île du Lys distantes de six milles environ, et situées à mi- distance de Mayotte et de Diego-Suarez, a été occupé le 23 août 1892 par la France, et placé sous la dépendance de Mayotte.

La concession des îles, qui étaient désertes à notre arrivée, a été donnée à M. Caltaux qui y employa quelques créoles des Seychelles et une soixantaine de malgaches de Nossi-Bé, de 1892 à 1914. On exploita le guano (800 tonnes par an) et le coprah (10.000 cocotiers) et accessoirement on pratiqua la pêche (écailles de tortue). Les Glorieuse-s sont momentanément abandonnées.

Au nord-ouest, une magnifique plage de sable fin constitue un accostage des plus faciles pour les embarcations. On y voit un mât de pavillon et un hangar. A cinquante mètres en arrière, dans un bois de filaos, se trouve la maison de M. Caltaux. Le climat est des plus sains. Il n'y a ni marigots, ni palétuviers, ni moustiques, et les fièvres y sont inconnues.

La mer est généralement calme. On trouve dans l'île Glorieuse une excellente eau douce fournie par des puits creusés dans le sable.



L'île du Lys est inhabitée et ne possède pas d'eau douce, mais elle est comme les bans de sable qui la séparent de l'île Glorieuse, couverte d'oiseaux de mer auxquels elle sert d'asile.




Très boisée, l'île Glorieuse  est un ancien atoll dont les plages sont formées de corail pulvérisé. Le guano des Glorieuses contient 25% d'acide phosphorique. La couche d'humus naturel qui recouvre l'île permet toutes les cultures. On y a cultivé avec succès le maïs, le cotonnier, le cocotier, les melons, les citrouilles, les oignons.


On remarque également des arbres à soude dont l'écorce sert à faire un bon savon; le papayer, le filao, le sapin des îles, de la famille des caoutchoucs, le porché ou bois de camphre, etc.
Il n'y a pas de serpents, et la faune ne se compose que des oiseaux de mer. Les eaux sont très poissonneuses et abondent en espèces comestibles excellentes. Il n'existe pas d'autre communication que les boutres.

Cols bleus 26 août 1978 n°1531

Les Îles Glorieuses sont un petit archipel situé dans l'océan Indien, au nord-ouest de Madagascar et à l'est des Comores. Elles sont composées de deux îles principales, Grande Glorieuse et Île du Lys, ainsi que de plusieurs îlots et récifs coralliens.

Les Îles Glorieuses ont été découvertes par les Européens au XVIIIe siècle, mais elles n'ont été colonisées qu'au XIXe siècle, d'abord par les Français, qui en ont fait un poste de traite d'esclaves, puis par les Britanniques, qui les ont utilisées comme escale pour les navires en route vers l'Inde.

En 1892, la France a réclamé l'archipel et y a établi une petite garnison militaire. Les Îles Glorieuses sont alors devenues un territoire d'outre-mer français, administré depuis La Réunion. Elles ont été utilisées comme base navale et comme station météorologique, et ont également été exploitées pour leurs ressources en guano.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Îles Glorieuses ont été occupées par les forces britanniques, qui y ont établi une base navale. Après la guerre, la France a repris le contrôle de l'archipel.

Au cours des dernières décennies, les Îles Glorieuses ont été le sujet de tensions entre la France et Madagascar, qui revendique la souveraineté sur l'archipel. En 1973, Madagascar a même envoyé des troupes pour occuper les îles, mais elles ont été rapidement expulsées par la France. Depuis lors, la France a renforcé la présence militaire sur les Îles Glorieuses, qui sont désormais interdites d'accès au public.

Les Îles Glorieuses sont également un site important pour la conservation de la biodiversité, abritant de nombreuses espèces endémiques et menacées. En 2019, la France a annoncé la création d'une grande réserve naturelle autour de l'archipel, dans le but de préserver cet écosystème unique.

Patrouilleur L'Astrolabe en route vers L'Australie et la Terre-Adélie . Escale à Amsterdam 26-10-2022


Patrouilleur L'Astrolabe en route vers la Tasmanie et la Terre-Adélie . Escale à Amsterdam 26-10-2022


26 octobre. Ce jour aurait pu être une date d’anniversaire.

Depuis tôt le matin, l'île est prise dans une brume basse et épaisse, victime de l'effet de Foehn. Depuis ces derniers mois, c'est la première fois que les hivernants sont incapables de porter leur regard au loin, sur l'océan Indien. Et pourtant, ils guettent avec une certaine impatience, depuis le promontoire du Banc de la Solitude, l'arrivée du patrouilleur polaire L'Astrolabe. Il s'est déclaré deux jours plus tôt, à l'approche de la zone économique exclusive (ZEE). 


Depuis le départ du Marion Dufresne, il y a plus de deux mois, nous n'avons vu âme qui vive sur l'océan. Quelques semaines plus tôt, les concurrents de la course autour du monde GLOBE40 se sont montrés discrets lorsque leurs frêles esquifs sont venus caresser les côtes d'Amsterdam par une nuit venteuse et une houle bien formée. Les îles de Saint-Paul et Amsterdam sont fidèles à leur réputation de terres parmi les plus isolés au monde. Mais ici point de Sirène, et Mami Wata ne viendra pas jusque-là. 

Il est midi et la base Martin-de-Viviès est toujours engluée dans gangue semblable à une purée de pois. Pour autant tout est prêt. Toutes les précautions ont été prises pour recevoir ce qui est cause d'une agitation anormale. Vous pourriez croire que j'évoque ici la venue de ce magnifique navire à la coque rouge si reconnaissable. Certes, nous espérons ardemment le voir, mais les raisons de l'attente sur la cale sont toutes autres. Il n'y a en fait qu'une seule raison, mais d'importance. Nous attendons la dépêche postale ! 

Fendant les flots, un zodiac apparait enfin, déchirant le brouillard, se faufilant dans la barrière de laminaires, transportant avec mille précautions le trésor si convoité des philatélistes et des marcophiles.




Les délais sont courts, le gérant postale du district ne dispose que d’une petite demi-heure pour traiter une multitude de lettres venues des quatre coins du monde. Mais ce n’est pas le premier défi qu’il relève. Aussi, fort de quelques factotums bénévoles et enjoués, s’est-il organisé afin que toutes ces enveloppes puissent regagner le bord de L’Astrolabe dûment oblitérées et tamponnées. Les manches des tampons sont tenus fermement. Le geste doit être sûr et précis, car cette danse si particulière répond à des codes très stricts qu’il est primordial de respecter.



Alors que nous avons perdu de vue le zodiac qui ramène la précieuse dépêche postale, le brouillard se lève enfin pour dévoiler l’image si attendue : L’Astrolabe se tient fièrement le long de la côte de l’île d’Amsterdam.



Si le courrier des Terres australes et antarctiques est particulièrement prisé, celui de la dépêche maritime l’est tout autant, si ce n’est plus. J’en veux pour preuve les différents bulletins traitant de la philatélie polaire. Alors montons à bord de L’Astrolabe et voyageons avec lui.

Texte et composition de l'article : JPB - DISAMS

J'ai cru reconnaître parmi les plis présentés de nombreux plis connus...

http://saintpauletamsterdam.blogspot.com/2022/10/

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...