23 janvier 2022

FREMM BRETAGNE Mission Grand Nord 2021

FREMM BRETAGNE Mission Grand Nord 2021

Organisé par la Norvège au large de Tromsø, FLOTEX SILVER est un exercice majeur interallié comprenant la participation du groupe maritime permanent de l’alliance Atlantique (SNMG1). Il vise à renforcer l’interopérabilité entre les unités aéromaritimes alliées opérant sur le théâtre Grand-Nord.

La Bretagne, placée sous le contrôle opérationnel du Headquaters (HQ) MARCOM et intégrée à la SNMG1, a ainsi pu mener un entrainement multi-luttes en force constituée, aux côtés de marins allemands, danois, néerlandais, norvégiens et portugais.


Mission grand Nord 06-11-2021
28 exercices ont été réalisés : ils ont permis aux composantes de s’entrainer dans les différents domaines de lutte : anti-sous-marine, lutte anti-navire, lutte anti-aérienne, et défense contre les menaces terroristes.
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Mission grand Nord Cercle polaire 06-11-2021


Un exercice de ravitaillement à la mer a également été conduit en environnement polaire (proche des -10°C) permettant de mettre à l’épreuve l’ensemble des matériels de la frégate française.



La FREMM Bretagne poursuit désormais sa mission dans la zone Grand-nord et se prépare à réaliser une manœuvre logistique inédite sur le théâtre Atlantique avec la première relève d’équipage en Islande. Elle orientera sa mission dans le domaine de la lutte anti-sous-marine.
Mission grand Nord 06-11-2021



Par sa présence dans cette partie de l’Atlantique nord, la FREMM Bretagne contribue à l’appréciation autonome de situation de la France dans cette partie du monde et à la réaffirmation de la volonté française de coopération avec les pays de l’OTAN sur ce théâtre d’opérations aux enjeux stratégiques.

Et en parlant de Bretagne
Quelle est belle ma Bretagne Jean-Michel Caradec


Grand'mère lavait nos chemises
Au lavoir près de la remise
Le chat faisait le gros dos
Sur l'âtre auprès du feu
Qu'elle est belle ma Bretagne
Quand elle pleut

Papa nous contait des légendes
De trésors enfouis sous la lande
Maman cachait quelques pièces
Sous des draps très vieux
Qu'elle est belle ma Bretagne
Quand elle pleut

22 janvier 2022

SNA CASABIANCA mission Clemenceau 2022 3C22

SNA CASABIANCA mission Clemenceau 2022  3C22


Le départ du Casabianca laisse présager le départ éminent du GAN vers la Méditerranée orientale si j'en crois le cachet de mission.



Lors de la mission Clemenceau 2021 le GAN pilier majeur de la force navale française, était constitué du porte-avions (PA) Charles De Gaulle, du groupe aérien embarqué (GAé) (20 Rafale marine, 2 avions E-2C –Hawkeye, 1 hélicoptère Caïman marine, 2 hélicoptères Dauphin), de la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, de la frégate multi-missions (FREMM) Provence, d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) et du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var. Le GAN sera ponctuellement renforcé de moyens français complémentaires et sera rejoint par des bâtiments alliés : le destroyer américain USS Porter, la frégate belge Léopold 1er, la frégate grecque Kanaris et la frégate italienne Margotini.

Fin 2021, la France s'est préparée à toute éventualité de conflit aéronaval direct. Avant son départ en mission en février, le Charles-de-Gaulle a affûté ses capacités de riposte. Polaris 21, c'est le scénario de combat simulé de haute intensité en Méditerranée imaginé par la France pour prévenir tout déclassement militaire et rester dans le wagon de tête de la préparation opérationnelle.
https://www.youtube.com/watch?v=VpettcH-aEw

Appontage à Lann-Bihoué


Quatre Rafale réaliseront des exercices dans le pays de Lorient en janvier. Ils simuleront des appontages sur la base de Lann-Bihoué.

Quatre Rafale seront engagés en janvier pour des exercices à la base de Lann-Bihoué, à Lorient. (Lionel Le Saux/Le Télégramme)

L’armée a programmé de nouveaux exercices en pays de Lorient, au mois de janvier. « En prévision du futur déploiement du groupe aérien embarqué à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, des séances d’appontages simulés sur piste sont programmées sur la base d’aéronautique navale de Lann-Bihoué, dans les semaines à venir », explique la direction de la base. Ces exercices mobiliseront quatre Rafale Marine de Landivisiau et se dérouleront uniquement de jour.

Sources

Le Télégramme
Blog Charles de Gaulle
Médiathèque de la Marine

21 janvier 2022

remorqueur de rade Sarcelle SC DP Brest

remorqueur de rade Sarcelle SC



Baptisé Sarcelle par décision du 11 octobre 1966, le remorqueur de 250 chevaux voit sa construction confiée à la Direction des Constructions et Armes Navales (DCAN) Lorient. Destiné à la Direction du Port (DP) de Brest, il est mis à flot le 28 octobre 1966 avant d’être admis au service actif le 3 mars 1967.

Pendant de nombreuses années, Sarcelle assure les mouvements des navires tant au port militaire de Brest qu’en presqu’île de Crozon. Il participe notamment à la mise à flot du sous-marin pakistanais Hangor aux bassins Laninon le 28 juin 1969. Des concours ponctuels sont également apportés au port de commerce et aux nombreux ports qui entourent la rade.

Usé, le 250 chevaux est désarmé en 1993 et placé en attente en fond de Penfeld. Condamné par décision du 17 janvier 1994, il est vendu par l’administration des Domaines le 6 avril 1995.

Sources

Netmarine

20 janvier 2022

Escadre légère Hambourg 1er mai 1964 E.E. DUPERRE Cherbourg Berlin Lübeck La Résolue

Escadre légère Hambourg 1er mai 1964 E.E. DUPERRE

PH La Résolue


Le timbre à date de l'ESCADRE LEGERE eut une existence éphémère. Ouverte le 16 avril 1964, elle ferme le 14 septembre 1965 pour être remplacée le 15 septembre par ESCADRE ATLANTIQUE

Les numéros de COLS BLEUS de mai 1964 vont nous fournir les informations sur cette visite à Hambourg après un rapide passage à Cherbourg


1964 : Cherbourg, Portsmouth, Hambourg, Copenhague, Haugesund, Arendal, Oslo, Amsterdam, Saint Malo, Le Havre.


Visite à Cherbourg avant Hambourg

Après un séjour de 48 heures dans l'arsenal, les escorteurs d'escadre "Chevalier Paul", arborant la marque du contre-amiral Rivière; "Dupérré", "Dupetit-Thouars" et "Casabianca" ont quitté Cherbourg en direction de Hambourg.

Le porte-hélicoptère "La Résolue", arrivé d'Islande avec l'amiral Burin des Roziers, président de la commission permanente des essais à son bord se rend également dans le grand port allemand.

Le séjour à l'arsenal et au quai de France a été marqué par une série de visites, de conférences, de manifestations diverses toutes placées sous le signe de la plus haute sympathie...


Après deux jours d'escale à Hambourg, l'escadre légère et le porte-hélicoptères "La Résolue" se sentent définitivement en pays ami et connu sur leur quai d'Uberseebrücke; mais pas seulement à Hambourg mais aussi dans les villes qu'il nous est donné de visiter.



Après deux jours d'escale à Hambourg, l'escadre légère et le porte-hélicoptères "La Résolue" se sentent définitivement en pays ami et connu sur leur quai d'Uberseebrücke; mais pas seulement à Hambourg mais aussi dans les villes qu'il nous est donné de visiter


Berlin le mur vers 1962
D'abord Berlin le dimanche 26 avril, 50 officiers, officiers-mariniers, Q-M et matelots prenaient l'avion à Hambourg Flughaven pour Berlin... Ils arrivaient à Berlin Templehof à 9 heures... Ils visitaient en car le mur de Berlin, la porte de Brandebourg, le centre de la villeet la banlieue, Grunewald et les bords de la Wannsee... Ils découvraient l'inhumanité de cette séparation des deux berlins, séparation que la visite du muret de la Bernauerstrass illustrait matériellement.

Berlin le mur
... A Lübeck, les visiteurs prenaient contact avec une vieille cité de la Hanse heureusement épargnée par la guerre...

19 janvier 2022

La Marcophilie Navale n° 138 janvier 2022

La Marcophilie Navale n° 138 janvier 2022

J'ai reçu ce matin la livraison du n° 138 de la revue de la Marcophilie Navale mise en page par notre ami Paul Roy. Gros travail réalisé à partir des articles écrits par les sections et les adhérents. Paul est preneur de vos textes pour les prochains numéros.







Dans son éditorial
 le Président présente ses voeux pour l'année 2022 aux adhérents, à leur famille, aux vaguemestres des bateaux en missions, au personnel du SPID qui achemine les plis à destination et en provenance des différentes unités. Il évoque les difficultés à tenir un congrès confrontés que nous sommes au Covid, aux jauges qui régulent les participations, les accès et les travaux des centres d'accueil. Il aborde ensuite malgré ces difficultés la participation de la Marcophilie navale à plusieurs événements philatéliques ou Marine. 

Des dates et des escales

Le covid fait que des escales sont supprimés, que les équipages ont interdiction de descendre à terre. L'absence de dépêches fait que des plis sont retournés, des dates d'oblitération ne correspondent pas aux dates d'escales ou de mission...


Le Mot du Trésorier

Malgré l'inflation, l'augmentation du prix des timbres, des coûts d'envoi vers les bateaux, la cotisation reste stable à 20€ pour la France, DOM et les membres de l'UE. Pour les juniors, elle est fixée à 10€. 

Pour les adhérents étrangers (hors UE) elle reste à 25€.



On en parle dans la presse philatélique


Au sommaire de ce numéro  :


Camp Papago Park-USA-1944 par Gérard Delaforge

Voilier-école "Gorch FOCK" par Paul Roy

Le vin et le Marin -Cambusard et vin de précision par Jean-Michel Bergougniou

Lorient port de construction de 1900 à nos jours par Patrick Le Pestipon

La Marcophilie navale s'est souvenue - par Michel Zimmer

A608 le VAR par Claude Arata Jean-Marc Egret

Sous-marin La Sultane par Roseline Giletto, Michel Zimmer, Claude Arata

Vie des sections

Section Bretagne clabelec@numericable.fr 

Section Provence jeanmarc.egret@sfr.fr

Section TAAF        marco.taaf17@orange.fr

Section Aéronautique navale

Section Ile de France joel.moreau24@wanadoo.fr

Un article à prendre avec modération




Pensez au changement de tarif postal

  • tarif ECO        1,14€
  • Lettre Verte 1,16€
  • Prioritaire     1,43€
  • International 1,65€
  • au départ des TAAF vers la France 1,10€

Cuirassé Provence avril 1913 lancement Lorient Morbihan Ministre Marine nationale

Cuirassé Provence avril 1913




Avec les voeux de Daniel, cette carte postale avec le cachet du cuirassé Provence qui se sabordera à Toulon.
Et puis bien sûr un clin d'oeil coquin de notre marin qui adresse sa carte à l'adresse d'une dame qui loge rue de "Monplaisir".  Tout un programme!




Le Lancement du «Provence» ♦♦

Cette imposante cérémonie se déroule en présence du ministre de la marine au milieu de l'enthousiasme général

Lorient, 20 avril.

C'est par un temps pluvieux, qui ne s'éclairait qu'à de rares intervalles, que s'est déroulée l'imposante cérémonie du lancement du cuirassé Provence Mais en dépit de ce temps, cette fête n'en revêtit pas moins un caractère grandiose qui impressionna tous ceux qui eurent l'avantage d'y assister.

C'est par la visite de l'hôpital maritime que la journée ministérielle a débuté. M. Baudin, comme ses prédécesseurs, a pu se rendre compte de l'insuffisance notoire de ces baraquements.



 M. Pfihl, directeur du service de santé présente au ministre le corps médical, médecins et infirmiers, dont il dit la fidélité et le dévouement.

M. Baudin félicite un personnel qu'il connait depuis longtemps et qu'il a souvent pu apprécier.
Le ministre visite ensuite les malades et les blessés.

POSE DE LA PREMIERE PIERRE DU BASSIN DE RADOUB


Le cortège pénètre alors dans l'enceinte clôturée où sont commencés les travaux de construction de la forme de radoub et la cérémonie de la pose de. la première pierre. Sous une tente ornée de drapeaux, le ministre et les autorités signent les parchemins commémoratifs qu'on enferme dans une caissette en fer avec des médailles et des pièces de monnaie de notre époque. M. de Larminat, directeur des travaux hydrauliques, prononce un court mais éloquent discours. 

 Le ministre répond à M. de Larminat que depuis un certain nombre d'années, la marine se procure un outillage moderne sans lequel aucune force navale ne peut exister Il faut prévoir et ne pas refuser aux arsenaux les moyens d'assurer la défense nationale. Les ministres actuels la continueront et développeront dans toute la mesure possible le grand outillage dont la marine a besoin.

On peut remarquer sur le hangar les noms des cuirassés qui y furent construits :  Courbet - Gueydon - Victor Hugo - Waldeck-Rousseau - Jules Michelet 

On place ensuite dans la première pierre la cassette contenant les parchemins, puis le cortège prend place dans une vedette qui le conduit à l'arsenal et le débarque au champ de manœuvres de Caudan.



LES OPERATIONS DU LANCEMENT

Les opérations de lancement d'une unité d'un tonnage aussi puissant que la Provence, présentent toujours des difficultés, différentes suivant les arsenaux.

A Lorient, il y a nécessité d'arrêter très exactement le bâtiment qui, lancé par le travers de la rivière Le Scorff, a seulement 50 mètres d'eau derrière lui, au moment où il commence à flotter.

C'est pourquoi, on emploie des moyens de retenue et d'arrêt très complets c'est d'abord un masque de 140 mètres carres et quatre câbles de retenue de 70 centimètres de circonférence avec bosses cassantes.



La Provence est le premier cuirassé sans quille. Le navire est lancé sur une quille rapportée nommée « savate ».

La savate est une pièce de bois de 1 m. 20 de largeur et de 152 mètres de long. L'avant de la savate porte entièrement sur une coulisse suiffée (plus de 5.000 kilos de suif sont nécessaires. L'extrémité arrière de la savate porte sur un certain nombre de billottages entre lesquels se trouvent des morceaux de coulisse suiffée.

 Ces billottages, nommés tins secs, sont destinés a retenir le navire et a l'empêche de prendre trop de vitesse au départ.

Dès le matin on a commencé l'enlèvement des accores.

La Provence » prend possession de son élément 


A 2 heures 30, un roulement de tambour se fait entendre, suivi du sifflet du chef de chantier.

Les accores sont enlevées deux à deux et leur emplacement entièrement repeint. A 2 heures 50, les dernières accores sont enlevées. Aussitôt le drapeau national est hissé a l'arrière du navire. Désormais la savate arrête, seule, le départ du cuirassé, et voici que la scie grince, sectionnant la pièce de bois. La savate entièrement coupée, le navire ne bouge pas, il ne doit pas encore bouger, d'ailleurs, pour que le lancement soit parfaitement réussi, il faut maintenant soulever à l'aide de coins, à l'arrière de la savate, les morceaux de coulisse suiffée et les équipes d'ouvriers se placent de chaque coté de la savate.


 Les gueuses (lourdes pièces de fonte) viennent frapper en cadence les pièces de bois.
Les équipes d'ouvriers sont sous la direction d'un chanteur qui donne le mouvement. Après deux volées, l'énorme masse s'ébranle et glisse doucement.

 Les câbles de retenue se rompent avec des détonations, et le navire entre dans son élément.

Un grondement puissant, une seule acclamation s'échappe de 50.000 poitrines. La musique joue la Marseillaise.

C'est un moment de bonne et saine émotion patriotique.
il est exactement 3 heures.

sources 
L'Ouest-Eclair
Assemblée nationale
Sénat

Merci à Daniel Allançon

17 janvier 2022

AGADIR 1911 canonnière Panther Maroc France Allemagne

La crise d'AGADIR 1911


Le Maroc, un des derniers pays non colonisés d’Afrique au début du XXe siècle, suscite la convoitise des puissances coloniales et cristallise les rivalités entre la France et l’Allemagne . Guillaume II n’accepte pas que l’Entente cordiale, signée en 1904, accorde à Paris le droit d’envisager un protectorat sur le sultanat du Maroc. Afin d’assurer son soutien au sultan Abd al-Aziz, Guillaume II s’est rendu à Tanger en 1905. Depuis lors la question marocaine suscite craintes et débats dans toutes les chancelleries européennes (Le Rappel, 4 juillet 1911). Depuis 1906, suite à la conférence d’Algésiras, les Français se sont imposés au Maroc, notamment grâce au général Lyautey.

Au centre de l'intrigue, l'antagonisme entre l'Union des Mines et les Mannesmann. 

En septembre 1907, se constitue officiellement l'Union des Mines marocaines, syndicat international associant, selon une formule déjà éprouvée en Algérie et esquissée au Maroc depuis 1904, des intérêts métallurgiques français (62 % du capital initial), allemands (20 %), anglais (6 %), espagnols (6 %), italiens (4 %) et portugais (2 %). 

En fait, cette combinaison repose sur l'entente entre Schneider (26 %) et les trois grands de la sidérurgie allemande : Krupp (10 %), Gelsenkirchen et Thyssen (5 % chacun). 


Ce « groupement international à prépondérance française » a l'accord de la diplomatie française, d'abord réservée en 1906, parce qu'il concrétise la réalité du régime d'égalité économique instauré par l'acte d'Algésiras. Selon le président de l'Union, Darcy, l'objectif du groupe français animé par Schneider consiste à « grouper dans une combinaison où la prédominance est assurée d'une manière aussi ferme que durable à l'élément français, d'une part les plus forts consommateurs de minerai de l'Europe occidentale et, d'autre part, des personnalités étrangères appartenant aux principaux pays représentés au Maroc ». Malgré le style feutré du rapport, l'objectif transparaît clairement : canaliser la concurrence étrangère au profit du groupe français


Seulement, l'Union des Mines, si elle arrive assez rapidement à absorber les principaux de ses concurrents déjà sur place, ou à leur barrer la route, se heurte rapidement aux prétentions et aux exigences des Mannesmann

Ceux-ci interviennent au Maroc en 1906. Après avoir demandé en vain, en juin 1906, au sultan Abd-el-Aziz, la concession de droits miniers exclusifs sur le Rif oriental, ils ont obtenu, par un firman chérifien qui leur est délivré le 6 octobre 1908 par Moulay-Hafid, des droits miniers très étendus dont l'authenticité et la valeur juridique vont être l'objet de controverses très âpres et de campagnes d'opinion parfois passionnées.

C'est l'époque où l'affaire des mines marocaines devient une question nationale en Allemagne, du fait de l'action multiforme des Mannesmann, qui opèrent à la façon d'un groupe de pression à l'américaine

Le gouvernement allemand va mettre la pression


La crise d'Agadir entre la France et l'Allemagne est un incident provoqué par l'envoi d'une canonnière de la marine allemande dans la baie d'Agadir au Maroc, la SMS Panther. Il s'inscrit dans la rivalité des impérialismes européens pour le partage de l'Afrique et la mise en tutelle du Maroc.


Prétendant répondre à un appel à l'aide d'entreprises allemandes de la vallée du Souss -


il y avait alors quatre ressortissants allemands dans cette région, dont des représentants de la société Mannesmann

SMS Panther
l'Allemagne, le 1er juillet 1911, décide, pour protéger ses intérêts, d'envoyer une canonnière, la SMS Panther, dans la baie d'Agadir, dont la rade avait été, jusqu'en 1881, fermée au commerce étranger. À partir de la mi-juillet, la Panther est régulièrement relayée par le croiseur SMS Berlin en alternance avec la canonnière SMS Eber.

SMS Berlin
L'Allemagne, qui voulait mettre un coup d'arrêt à l'expansion de la France au Maroc et affaiblir l'Entente cordiale entre la France et la Grande-Bretagne, est surprise par les vives réactions que provoque son coup de force. Le Royaume-Uni se déclare immédiatement en faveur de Paris et menace Berlin. David Lloyd George, alors Chancelier de l’Échiquier, déclare le 21 Juillet devant la Chambre des Communes que les "intérêts vitaux" du Royaume-Uni, tant sur le plan politique que commercial sont "engagés aux côtés de la France au Maroc", ce qui marque un soutien sans nuance du gouvernement britannique aux aspirations françaises



Le gouvernement Caillaux, conscient du très grave danger qu'une guerre représente, préfère négocier. Ces négociations sont conduites, côté français, par le président du Conseil, Joseph Caillaux, et l'ambassadeur français à Berlin, Jules Cambon, et, côté allemand, par Alfred von Kiderlen-Waechter, ministre des Affaires étrangères allemand. Aux termes d'âpres tractations, l'Allemagne renonce à être présente au Maroc, en échange de l’abandon par Paris de 272 000 km2 de territoires d'Afrique équatoriale, au Gabon, au Moyen-Congo et en Oubangui-Chari, au profit du Cameroun allemand. Après que les deux pays sont parvenus le 11 octobre à un accord, un traité officiel franco-allemand est signé le 4 novembre 1911 à Berlin et laisse les mains libres à la France au Maroc. Ce n'est qu'à ce moment-là que les bâtiments allemands quittent définitivement la baie d'Agadir, le .

L'OUEST-ECLAIR


L'Allemagne intervient au Maroc

Elle envoie un bateau de guerre 

M, de Selves a fait part à son ambassadeur des réserves de la France

PARIS, 1" juillet. M. de Schoen, ambassadeur d'Allemagne, s'est rendu ce matin au quai d'Orsay pour aviser M. de Selves, ministre des affaires étrangères, que son gouvernement avait décide l'envoi d'un navire de guerre devant Agadir.

M. de Schoen a expliqué que l'Allemagne prenait cette mesure dans un esprit préventif et pour protéger ses nationaux au cas ou des troubles se produiraient dans le port et ses parages. « C'est sur la demande des commerçants allemands établis à Agadir que l'Allemagne a décidé cette démonstration » dont l'ambassadeur d'Allemagne estime, qu'en raison de son caractère essentiellement temporaire, l'opinion française n'a pas lieu de s'émouvoir. Nous croyons savoir que M. de Selves, en donnant acte à l'ambassadeur de sa communication, lui a exprimé son étonnement de voir t'Allemagne prendre une initiative qui, d'après les déclarations de M. de Schoen lui-même, parait aussi nettement contraire aux dispositions de l'acte d'Algésiras. M. de Selves aurait ajouté qu'il faisait toutes ses réserves au sujet de cette initiative.

D'autre part, l'agence Havas communique la dépêche suivante de Berlin


BERLIN, 1" juillet. Sur la demande de commerçants allemands à Agadir, désireux de voir leur sécurité assurée, le gouvernement allemand a décidé d'envoyer dans ce port la canonnière Panther. Il a notifié cette mesure aux puissances et a informé le gouvernement marocain que cet envoi n'avait en aucune façon un caractère anti-amical.

Rappelons qu'Agadir est un port non ouvert au commerce international, où un croiseur français a dernièrement fait escale pour assurer l'ordre et qui ne parait avoir été nullement menacé ces derniers temps.

Les tribus font leur soumission Nos troupes ne rencontrent aucune résistance Tanger, 1er juillet (réexpédié de la kasbah D'El-Ajeb, 27 juin). Les troupes franco-marocaines sont rentrées aujourd'hui à la kasbah d'El-Hajeb.

Malgré l'état du terrain, l'artillerie a suivi la colonne,, escaladant les assises rocheuses sur lesquelles se dresse la kasbah à 1.000 mètres d'altitude.

Cette manche sans 'résistance semble avoir amené tous les Beni-M'tir à composition les soumissions affluent seuls le caid d'Akka et deux de ses lieutenants se sont enfuis avec quelques partisans chez les Zaïan.

Sources

Mines et politique au Maroc, 1907-1914 (D'après les Archives du Quai d'Orsay) 

L'OUEST-ECLAIR

BNF GALLICA



Correspondance d'Orient : revue économique, politique & littéraire / directeurs : Chekri-Ganem, Dr Georges Samné  -  1911-07-15

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...