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04 mars 2021

Le Fulmar Saint-Pierre et Miquelon patrouilleur Marie Détrée Hourrière peintre de la Marine

Le Fulmar Saint-Pierre et Miquelon patrouilleur service public  Marine nationale 

Le patrouilleur de service public Fulmar, ex-Jonathan, est un ancien chalutier acquis par la Marine nationale. Ce patrouilleur stationnaire remplit les fonctions de protection des ZEE  et de service public à Saint-Pierre-et-Miquelon

"Un timbre réussi est une image qui peut fonctionner à toutes les échelles, sur tous les supports. Qu’il soit en miniature ou reproduit en affiche, il faut qu’il conserve sa puissance et ses qualités de composition. Je suis particulièrement attentive à la signature graphique, il ne s’agit pas de reproduire une photo mais bien d’exprimer la personnalité de l’artiste au service de la philatélie."

Marie Détrée 


"Sur les six timbres que j’ai eu la chance de créer, Le Fulmar, pour Saint-Pierre-et-Miquelon, est mon préféré.

Tout d’abord car il est le fruit d’une collaboration avec Raphaëlle Goineau, artiste, créatrice de très nombreux timbres et conseillère artistique de la philatélie saint-pierraise. C’est elle qui m’a proposé ce sujet, proche de mes sources d’inspiration, tout en me laissant carte blanche."
Un timbre réussi est une image qui peut fonctionner à toutes les échelles, sur tous les supports.



Dans le cadre de l'opération nationale Résilience, le bâtiment de la Marine Nationale Le Fulmar rapporte une cargaison de matériel de protection contre le coronavirus expédiée par l'État. L'occasion aussi de tester la chaîne logistique entre la métropole, le Canada et Saint-Pierre et Miquelon.

Le Fulmar avait appareillé samedi 18 avril en direction du port canadien d'Halifax. Après une première escale à Miquelon, le bâtiment militaire stationné sur l'archipel vient donc de rentrer à Saint-Pierre avec dans ses cales du matériel de protection individuelle contre l'épidémie actuelle de coronavirus.

Masques et kits de protection


d
Fabrice Marquand, directeur des services du cabinet de la préfecture, précise que le chargement comprend "1000 à 1200" masques et 600 kits de protection, à destination des acteurs locaux de la sécurité, à savoir les centres d'incendie et de secours, la Croix-Rouge et la SNSM (société nationale de sauvetage en mer).

Une chaîne logistique civile et militaire
Effectué en une semaine depuis sa mise à disposition dans l'Hexagone par la direction nationale de la sécurité civile, l'acheminement de cette cargaison servait également de test grandeur nature afin de mettre à l'épreuve l'efficacité de la chaîne logistique civilo-militaire entre la France métropolitaine et l'archipel, via le Canada, dans la perspective d'opérations de plus grande ampleur.



Sources
Le Monde 

Frédéric Dotte • Publié le 22 avril 2020 à 21h46

09 février 2021

Joël Lemaine et le timbre Saint-Yves Les oeuvres de mer Saint-Pierre et Miquelon Ville d'Ys Sainte Jeanne d'Arc

Le Saint-Yves



Pour revenir sur le timbre de Joël Lemaine le Saint-Yves (SPM) voici quelques informations qui ont préludées à l'achat, à la mise en oeuvre du navire hôpital des Oeuvres de mer. (L'oeuf des mers pour les Finistériens)



Ste Jeanne d'Arc

Le navire hôpital des Oeuvres de Mer n'est pas armé en 1934 pour la campagne de grande pêche.

La pêche évolue avec le matériel et provoque une diminution du nombre de marins (12000 en 1904 - 3320 en 1933).



Les chalutiers remplacent les goélettes et la pêcha en doris. Le navire hôpital Sainte-Jeanne d'Arc n'arrive plus à suivre ou à trouver les bateaux et est d'un coût exorbitant, il faudra faire des économies d'armement, d'entretien et de combustible.




Organiser une campagne de plus de cinq mois n'a rien de simple, surtout que les Oeuvres de Mer se battent toujours pour boucler leur budget.

Les coûts d'armement sont si élevés que les Oeuvres de mer ne peuvent plus suivre.

L'Ouest-Eclair 6 juin 1935
Malheureusement la crise est venue; la Société n'a plus recueilli les fonds nécessaires pour lui permettre d'armer la Jeanne-d'Arc en vue de nouvelles campagnes. Cependant les administrateurs charitables n'ont pas voulu que les Œuvres de Mer restent Inactives et ils ont réussi cette année a armer un petit voilier, le Saint-Yves, sous le commandement du capitaine Genin. Un medecin et l'intrépide aumônier. le père Yvon, lui servent de précieux auxiliaires. Le Saint-Yves  fera dans son petit rayon d'action ce que la Jeanne-d'Arc faisait en grand.

Aussi M. Vercel adressa-t-il un dernier et vibrant appel à toutes les bonnes volontés pour que l'année prochaine, Les Œuvres de Mer puissent continuer à exercer leur action bienfaisante. auprès de nos marins hauturiers en leur apportant réconforts et nouvelles.




En l'absence du bateau hôpital des Oeuvres de Mer le R.P. Yvon va, en 1934, autorisé par le Ministre de la Marine, embarquer sur l'aviso Ville d'Ys de la station navale de Terre-Neuve.

La Ville d'Ys est un ancien aviso anglais (Andromeda) qui durant la guerre a fait les convois de Mourmansk. Le bateau est équipé pour le froid, il est doublé de bois à l'intérieur. (CF Henri Goybet)




Il est confronté au programme du bateau fixé par la Marine nationale, aux escales officielles, à la représentation (7 mois et 28 escales). Le R.P. Yvon calcule qu'il ne restera que 23 jours sur les bancs. Il ne peut être avec les marins comme il le désire. Il compte sur les navires qui feront escale pour se faire embarquer. C'est en partie la raison de sa volonté de mettre en oeuvre un nouveau bateau hôpital.

Il va faire signer une pétition aux marins, aux Saint-Pierrais pour "obtenir une assistance matérielle, médicale et religieuse sur les bancs de Terre-Neuve et du Groënland".



Mon rôle n'est pas de faire fonction d’aumônier de la Ville d'Ys mais des marins de la grande pêche

Il a acheté une caméra, il filme lors de ses embarquements notamment sur l'Alfred. Ces films serviront de supports à ses conférences pour récolter des fonds.

https://www.cinematheque-bretagne.bzh/G%C3%A9olocalisation-970-13420-0-0.html

Les Saint-Pierrais (du moins certains) ne sont pas particulièrement pour la présence d'un navire hôpital qui livre aux marins sur les lieux de pêche ce qu'ils demandent et ainsi les empêche de venir à terre et nuit au commerce local... Le R.P. Yvon condamne les commerçants "qui possèdent une telle âpreté au gain ..." lors d'une intervention à la radio de Saint-Pierre.


Le 16 mai 1934 Yvon présente le projet du saint-Yves à l'administrateur de Saint-Pierre. Bien entendu le président des Oeuvres de mer n'est au courant de rien... Son dossier est bien ficelé et semble viable.

"Voila ce qu'il faudrait. Un canote comme ce canadien là, du genre dundee paimpolais qui font cabotage de 100 à 150 tonneaux avec moteur et voile, un équipage d'une dizaine d'hommes tout au plus, un capitaine long-courrier et un médecin à bord".


Le CF Goybet le conseille, Mgr Poisson préfet apostolique des îles le soutient. Il récolte six cents signatures pour sa pétition.

Son financement s'inspire du financement des oeuvres de mer : les armateurs paieront 60 fr pour chaque marin, chaque homme paiera 20fr de participation. En mouillant l'administrateur de Saint-Pierre, il attend une oeuvre substantielle de l'Etat. Le soir même l'administrateur écrit au Ministre des Colonies...


Durant le retour de la Ville d'Ys vers Cherbourg, Yvon rédige son rapport sur la campagne pour l'amiral Lacaze président des Oeuvres de mer, pour mgr Poisson. Dans ce rapport Yvon démontre que la Ville d'Ys ne peut remplacer un vrai navire hôpital et il y joint les signatures de sa pétition.

Le 4 octobre, son projet est dévoilé à Saint-Pierre par Mgr Poisson.

Le 21 octobre, l'amiral Lacaze accepte le projet. Les Oeuvres de mer hésitent à reconnaître la paternité du projet à Yvon.

Le Saint-Yves existe sur le papier, il ne reste plus qu'à trouver un bateau. Son plan de financement est validé : Ministère des Colonies, ministère de la Marine, région de Saint-Pierre et Miquelon, participation des armateurs et des marins.





Mi décembre Yvon acquiert le Willy-Fursy, un dundee de 27m60 construit en 1929 par les chantiers navals de Normandieà Fécamp, il a fait l'Islande.

Le capitaine Gervin en prend le commandement. Il surveille le recrutement de l'équipage, refuse le second parce qu'il boit...


Il souhaite acheter une TSF avec pour programme : météo, messages codés,, capitaine-armateur, alerte des hommes en perdition ou en dérive, organisation des recherches, nouvelles de France, nouvelles des communes des équipages, disques récréatifs, cette radio sera appelée Radio-Morue.

Yvon entre en conflit avec les Oeuvres de mer, il souhaite récupérer un tiers des recettes de ses conférences et souhaite pouvoir en faire pour son propre compte. Il essuie un refus de l'administrateur délégué Loture. Et radio-Morue gêne les autorités... 
En cause l'argument : "puissant soutien puissant pour le moral des équipages qui, dans la réalité se traduit par la diffusion de la messe dominicale... L'Etat craint une forme de prosélytisme, le ministère des PTT est réticent à l'idée que l'on piétine ses plate-bandes.




Yvon embarque du matériel de tournage, des pellicules, une table de montage, un projecteur, un mur-écran, des cartons de médicaments, des étagères pour les disques, des rames de papier, des classeurs, les plans du Saint-Yves, les CV de l'équipage

Les travaux avancent, le 1er avril le Saint-Yves entre dans l'écluse de Saint-Malo.



Par l'avant ; Poste d'équipage avec couchettes et armoires - cambuse - hôpital séparé par un fort cloisonnement, avec deux lavabos fixes, des armoires à linge et quatre couchettes fixes.



A tribord à toucher la cloison de la cambuse, la chapelle puis attenant, une pièce réservée à la visite des malades et dans laquelle se trouve la table d'opération, la pharmacie.

A babord le poste émetteur TSF et l'emplacement du poste radiophonique Radio-Morue.



Sous la descente avant deux couchettes avec lavabos et armoires pour les contagieux. En outre des des couchettes fixes, il est prévu six couchettes mobiles. Au centre la descente avec coursive commandant , la salle de viste, compartiment réservé à la Poste.

A l'arrière, le carré, à bâbord et à tribord, les cabines de l'aumônier et du médecin. Ensuite séparé par une double cloison la chambre des machines dans laquelle est installé un groupe marin semi-diésel Bolingers de 80cv et un groupe electric-diésel avec, en abord, les réservoirs d'une capacité de 10 tonnes. Enfin une troisième descente, la cabine du capitaine, le carré des sous-officiers et des spécialistes avec quatre couchettes et la chadière du chauffage central qui assure une bonne température.


Sous les planchers le parc à charbon, les réserves d'eau douce, le puits aux chaînes, le lest de fonte de 40 Tonnes.

Le 8 mai 1935 10 heures du matin tout est prêt pour le départ, le 9 le Saint-Yves quitte son mouillage à 15h sous voile et moteur.

Sources 
Avec les pêcheurs de Terre-Neuve et du Groënland 1936b R.P. Yvon  Editions nouvellistes de Bretagne
Yvon le Typhon Alain Guéllaff 2007 L'ancre de Marine
L'Oeuf des mers 1990 amiral Henri Darrieus

06 mars 2017

PH Jeanne d'Arc Alain Bailhache SPM Saint-Pierre et Miquelon 2010

L’étonnant voyageur Alain Bailhache

Jeanne d'Arc / SPM 2010

En attendant l'arrivée hypothétique des enveloppe du départ de la Mission Jeanne d'Arc 2017 (postées le 28 février 2017 à Toulon), je vous propose un autre retard, celui du départ d'Alain Bailhache pour SPM à l'occasion de l'émission par Saint-Pierre et Miquelon du timbre Jeanne d'Arc. Je vous propose le texte de Stéphane Dugast alors reporter à Cols Bleus




Un volcan, des fumées, des contrariétés pour un timbre spécial « Jeanne d’Arc » néanmoins tamponné à date. Revue de détails de cette singulière histoire….


Le contretemps est fâcheux. « C’est même totalement rageant ! », tempête Alain Bailhache*, bloqué à terre. La faute aux éruptions intempestives du volcan situé auprès du glacier Eyjafjallajokull en Islande. « Je me suis même rendu à deux reprises à Roissy. En vain je n’ai jamais pu voir mon vol », se justifie le peintre de la Marine. Les fumées du volcan islandais ayant paralysé les vols longs courriers en Europe du Nord, l’artiste septuagénaire n’a donc pas pu se rendre à Saint-Pierre-et-Miquelon. 


« Quel dommage ! Je ne pourrai pas y signer le timbre-hommage » soupire l’artiste d’origine creusoise. A l’occasion du mouillage du Porte-Hélicoptères R 97 les 22 et 23 Avril 2010 dans l’Archipel Français de l’Amérique du Nord , Alain Bailhache* devait ainsi y signer un timbre hors programme, édité par des philatélistes locaux, reproduisant l’un de ses dessins sur le motif dédié à la « Jeanne d’Arc ». 




« J’aime ce bateau. Son profil, son élégance, ses lignes architecturales et sa multitudes de détails », confesse l’artiste féru de ces « détails » que je ne comprends pas toujours en dessinant. J’y sens cependant la main de ceux qui les ont imaginés et fabriqués ». Concernant son œuvre, autant de détail que son graphisme ou son style étonnent et détonnent. « Tout est finesse et solidité mais également poésies », énoncent d’ailleurs doctement les critiques d’art avant de souligner la magie des couleurs consécutive à un séjour longue durée en Iran. « Douze ans exactement », précise d’emblée l’intéressé. 

C’est en 1967 que l’architecte d’intérieur de formation part enseigner à Téhéran comme professeur à l’Ecole des Arts décoratifs. Cessation de ses activités à la chute du Shah en 1979 après plus d’une décennie de « réjouissantes artistiques éclectiques et enrichissantes ». Des travaux cartésiens consacrés à l’architecture et des productions plus poétiques dédiées principalement à l’illustration de livres pour enfants. « En visitant là-bas caravansérails et mosquées, j’ai également éduqué mon œil à ce souci constant du détail.»




Retour brutal en France. Le persan de cœur s’établit entre Paris et la Bretagne, la terre natale de sa femme. « A Dinard précisément. » S’ensuivent des productions imprégnées de cultures orientales, d’autres dédiés au littoral breton. En 1987, une rencontre avec Serge Marko* sur les rivages malouins va bousculer le destin d’Alain Bailhache*. A la vue de ses œuvres bigarrées, verdict sans appel du peintre de la Marine chevronné : « J’emmène vos toiles tout de suite au salon de la Marine. » Le jury les sélectionnera régulièrement jusqu’à sa nomination définitive en 1997 comme peintre de la Marine. Signant dorénavant ses œuvres avec une ancre, le natif de Guéret se donne alors du temps – « une denrée savamment cultivée par les Orientaux » - afin de croquer ses envies tout en conciliant ses influences orientales et occidentales. 

A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

Le virtuose des perspectives peint également la mer et les bateaux gris. « Au gré des rencontres et des propositions d’embarquements.» Quant au récent timbre édité en l’honneur de la « vieille dame », l’acte était loin d’être prémédité « C’est grâce à un copain d’armée ! », s’enthousiasme le peintre. Un demi-siècle plus tard, les ex-soldats Bailhache* et Oliveiro de la Condition d’Action Psychologique (CDP) numéro 4 renouent grâce à Internet. Philatéliste invétéré, Jean-Jacques Olliveiro propose à son frère d’armes d’éditer un timbre « Il a tout géré. Il a fait lui-même la maquette ! », précise l’artiste qui autorise la reproduction de l’une de ses œuvres dédiée au bateau-école de la Marine depuis 1964. « C’est la Jeanne à quai. 


A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

A Brest ou pendant l’armada de Rouen, je ne me souviens plus très bien… » Ce dessin estampillé Brest sera astucieusement fondu avec un cliché de Saint-Pierre-et-Miquelon vue depuis la mer. Imprimé en offset et taille-douce à Périgueux, le timbre est prêt pour un tamponnage à date in situ. Un rendez-vous manqué par un concepteur bloqué à Paris. « Dommage », soupire Alain Bailhache*. 

A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

La prochaine disparition de la Jeanne le chagrine également : « Une merveille va s’en aller. C’est tout un monde des bateaux gris qui s ‘évanouit. J’espère que l’on saura conserver une trace de ce monument du patrimoine naval. Il y avait à bord de la poésie. » Et cette multitude de détails si chers à Alain Bailhache*, l’étonnant artiste-voyageur flânant éternellement entre Orient et Occident.

* Peintre de la Marine
Stéphane Dugast  Reporter à Cols Bleus


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