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03 décembre 2025

Correspondance armée Toulon juin 1915 Franchise Militaire Artillerie front de mer

 Correspondance des armées Toulon artillerie de front de mer

« Partout où l’on se battra, il y aura des canonniers marins. Il y aura la Marine, devrais-je dire, car tous les corps de la marine militaire et marchande rivalisent de zèle pour vous fournir des cadres et des soldats. 


Les cadres!

Ce sont des officiers de vaisseau (de l’active et de la réserve), des officiers des équipages, des officiers mécaniciens, des ingénieurs du génie maritime et de l’artillerie navale, des ingénieurs hydrographes, des commissaires, des professeurs d’hydrographie, des administrateurs, des capitaines et lieutenants au long cours et au cabotage; tous gens de cœur, et techniciens émérites. Des canonniers ! Ce sont des matelots ou d’anciens matelots, et c’est tout dire! Leur bravoure, leur tenue, l’amour de leur matériel sont légendaires dans les Armées; ils y sont l’exemple du soldat! 

Général Buat



Le 5e arrondissement maritime dont le port chef-lieu est Toulon, préfecture maritime et place de guerre dont la défense est vitale pour la Marine : 

« L’importance de Toulon, au point de vue maritime, résulte de son emploi : 

  • comme base d’opérations navales, 
  • comme abri pour escadres, 
  • comme base de ravitaillement et centre de construction. » 



Toulon doit à cette particularité d’être sous un commandement mixte. La place est en effet commandée par le vice-amiral préfet maritime, qui est à la fois préfet maritime, gouverneur et commandant d’armes. 

Dans sa fonction de gouverneur, il est secondé par un général adjoint ayant la haute main sur la défense terrestre, les batteries de côte et les troupes de la Guerre affectées à la place et par un contre-amiral, commandant le front de mer, ayant autorité sur les défenses fixes (estacades, mines, éclairage, etc.) et les flottilles côtières. 

Cet enchevêtrement de compétences est la conséquence du décret du 18 septembre 1904, modifié par le décret du 15 mars 1912.


Le front de mer de Toulon s’étend d’est en ouest entre le cap Nègre (4 km à l’est du Lavandou) et la sèche d’Alon (4 km à l’ouest de Bandol) . 



Il comprend les ouvrages des îles (Port-Cros et Porquerolles), de la rade d’Hyères (Brégançon, Mauvanne et Giens), de Carqueiranne, de Cépet, des Sablettes (presqu’île de Saint-Mandrier) et des passes (petite et grande rades de Toulon). 

Toutes ces batteries appartiennent à la Guerre et sont d’une conception ancienne : les matériels et positions sont issus des travaux de la commission d’études pour la défense du littoral de 1888, révisés par la note ministérielle du 10 juillet 1905. Cette vétusté est illustrée par l’approvisionnement en poudres et munitions : à l’exception des ouvrages de la Croix des-Signaux et de Cépet, toutes les batteries sont approvisionnées en poudre noire…



Les défenses de Toulon sont établies en trois secteurs et un « noyau central ». Ce dernier regroupe l’arsenal et la ville, surplombée au nord par le Faron. Il correspond à une vision étendue de la ville telle qu’elle existe depuis les travaux de Vauban. 


Les ouvrages du mont Faron lui appartiennent, formant une barrière géographique et militaire contre toute attaque de terre provenant du nord. Autour de ce noyau central se développent trois secteurs rayonnant depuis la rade. Le secteur 3, compris entre Bandol et le fond de la petite rade, regroupe notamment les ouvrages de la presqu’île de Saint-Mandrier, de Sicié, de Six-Fours et du Cerveau. Plus à l’ouest, le secteur 2 comprend le mont Caume et le Croupatier. Enfin, vaste secteur oriental, le 1re s’étend du Coudon au Cap-Nègre, embrassant la Colle Noire, Giens, la rade d’Hyères et les îles.




L’organisation défensive de la place de Toulon est classée en attaques provenant de la mer ou de la terre, les premières étant de quatre types :


Le bombardement de l’arsenal et des navires en rade pourrait être entrepris par des navires évoluant, tant à l’ouest, du côté de la Pointe Nègre, qu’au sud, vers Sicié ou Cépet, ou encore à l’est, vers la Colle Noire. Afin de s’en protéger, il est nécessaire de disposer d’ouvrages battant le large vers Sicié et Cépet, interdisant le mouillage tant au sud de la Colle Noire qu’à l’ouest de Six-Fours.

L’attaque directe de l’arsenal et des navires en rade par une flottille de torpilleurs et de destroyers. Contre cette menace, il faut disposer d’une artillerie secondaire à tir rapide défendant les passes, notamment à partir de la presqu’île de Cépet, laquelle commande aussi bien la Grande Rade que le sud du cap Cépet.

Le blocus de la place par une force navale supérieure stationnant en rade d’Hyères. Il est donc essentiel d’en interdire le mouillage par des batteries à grande puissance et maintenir libre l’accès à la rade de Toulon d’où pourront surgir les flottilles de torpilleurs et sous-marins tentant de harceler des bâtiments stationnant vers les îles.

Le débarquement aux ailes, c’est-à-dire la mise en œuvre d’une force expéditionnaire soit à l’est vers Bormes et Hyères, soit à l’ouest vers Bandol et Sicié.

Le risque majeur demeure une attaque combinant ces quatre types d’opérations pour investir la place et neutraliser les forces navales françaises. Tirant la leçon de l’attaque japonaise menée sur Port-Arthur avant la déclaration de guerre, l’état-major français estime que :

« Les défenses du port doivent, en conséquence se trouver à tout moment, en mesure de s’opposer à une pareille entreprise, sans qu’on ait à exécuter des travaux exigeant un temps que l’ennemi pourrait ne pas accorder. […] Contre une attaque par mer, qui se produirait immédiatement, la Place disposera :

  • des batteries de côtes ;
  • des éléments de la défense maritime comprenant :
  • la défense fixe (barrage des passes et torpilles) ;
  • la défense mobile (torpilleurs et sous-marins) ;

les moyens d’information (sémaphores, postes de reconnaissance de jour et de nuit – feux de reconnaissance – poste de surveillance avancée – postes d’entrée de rade – bâtiments d’arraisonnement affectés en permanence ou temporairement au service de la reconnaissance, postes de TSF).


La défense des ailes, particulièrement la rade d’Hyères et les îles, revêt un caractère très sensible. La crainte d’un débarquement dans cette zone, d’un investissement des îles ou encore de la constitution d’une base arrière en rade pour conduire un blocus, puis une attaque par terre et par mer de la place, amène l’état-major de Toulon (Marine et Guerre) à organiser très sérieusement la défense du secteur compris entre le cap Nègre et la presqu’île de Giens :


−Dès la « période de tension politique » la surveillance du littoral est exercée par des détachements de douaniers positionnés au cap Nègre, au Lavandou, aux Bormettes, aux salins d’Hyères et aux Pesquiers. Cette surveillance est complétée par un réseau de communication comprenant les sémaphores, les postes téléphoniques des douanes et ceux « des ouvrages et bureaux civils les plus voisins20 ». L’infanterie dispose à ce moment d’une compagnie au Lavandou, une aux Salins et une de renfort à la Londe. Cette surveillance est complétée par la « garde des points importants du littoral » par un groupe spécial de réservistes territoriaux :



le sémaphore du cap Sicié ;
le phare et le sémaphore du cap Bénat ;
le phare du Titan sur l’île du Levant ;
les guérites d’atterrissement de la plage de l’Avis (île du Levant), de la plage de l’Aiguade (Porquerolles), de la Tour Fondue (presqu’île de Giens) et de l’anse de la Tripe (cap Bénat) ;
le sémaphore, le phare et le poste de TSF de Porquerolles.

09 février 2023

Franchise militaire Taxe Avion Maroc Gaston Doumergue troupes occupation

Franchise militaire Taxe Avion Maroc

La loi du 29 décembre 1900 accordait la franchise postale pour 2 lettres simples (moins de 15 grammes) par mois aux sous-officiers et soldats en activité de service dans l’Armée de terre et l’Armée coloniale ainsi qu’aux officiers mariniers, marins et assimilés en activité dans l’Armée de mer.

Cet avantage fut étendu aux sous-officiers et aviateurs à la création de l’Armée de l’air.

Cette mesure a été abrogée le 1er juillet 1972 par suite de l’augmentation du pécule.


E
Lettre en Franchise militaire - Service à la mer - Taxe avion 0,80 c
n 1912, le sultanat du Maroc est placé sous protectorat français. Jusqu'à 1935, la conquête et la pacification du pays sont confiées à Lyautey, qui s'appuie sur un Corps militaire d'occupation. 

Les militaires de ces troupes d'occupation du Maroc bénéficient de la franchise militaire pour leurs lettres simples par voie de surface (loi du 30 mai 1871, franchise accordée aux militaires en campagne). Mais depuis le début des années 1920, un nouveau moyen de transport postal a pénétré au Maroc, l'avion.


L'article 1 du décret n°35455, signé par le Président Doumergue le 23 mai 1929, fixe à 1 franc par 10 grammes le montant de la surtaxe spéciale appliquée aux correspondances acheminées par voie aérienne du Maroc vers la France. L'article 2 de ce même décret accorde une réduction, sur ce tarif, aux militaires du Corps d'occupation : ils paieront 80 centimes de surtaxe aérienne pour un objet (lettre ou CP) ne dépassant pas 10 grammes.


17 avril 2021

Mise en oeuvre de la Franchise militaire et taxe Toulon 13-7-1939

 Franchise militaire et taxe Toulon 13-7-Vichy 14-7-1939

Une lettre en franchise (FM) partie de Toulon le 13 juillet 1939 (TàD Toulon sur Mer) pour Vichy a été taxée à l'arrivée malgré le décret du 19 avril 1939 instituant la franchise pour les militaires. Voici quelques explications.

le 19 mars 1939 : devant la montée des tensions étatiques en Europe, le parlement fait voter une loi accordant des pouvoirs spéciaux au gouvernement, en vue de la préparation d'un éventuel conflit. Le Gouvernement publie du 20 mars au 21 avril une série de 40 décrets-lois en vue de faire face aux nécessités de la défense nationale




La lettre écrite par un matelot torpilleur de la compagnie de garde de Brégaillon est adressée à Vichy en franchise.


Dans le coin haut à droite la mention FM. Cette mention est encadrée double trait.

La lettre porte trois cachets triangulaires avec la lettre T TAXE.

Une mention manuscrite 180 et trois timbres-taxe banderoles à 0,60c.vert (1,80 f) annulés par le bureau de Vichy le 14 juillet 1939. 

(A remarquer que les PTT travaillaient le 14 juillet 1939!)


La taxe est du double du manque. Le tarif du 17 novembre 1938 est de 90c.


L'Ouest-Eclair 30-04-1939



A propos de la franchise postale

pour les militaires et marins en campagne ou rappelés Un décret paru au Journal Officiel du 19 avril a accordé la franchise postale aux correspondances provenant ou à l'adresse des militaires et marins faisant partir des armées de terre, de l'air et de mer en campagne ou rappelés exceptionnellement sous les drapeaux en raison de la tension extérieure.

Ce décret prévoyait qu'un arrêté du ministre des P. T. T. fixerait les dates d'application et de suspension de la franchise ainsi accordée.

Or. aucune mesure n'a été prise depuis lors par le ministère des P. T. T. pour mettre en vigueur le décret du 19 avril, bien que le rapport précédant ce décret stipulât qu'en raison du rappel sous les drapeaux d'un nombre important de réservistes convoqués pour une période indéterminée, il convenait d'appliquer, dès le début de cette période, la franchise prévue. Nous avons reçu à ce sujet les doléances d'un grand nombre de familles qui s'étonnent à juste titre qu'un tel retard soit apporté à donner son effet a un décret particulièrement opportun dans les circonstances présentes et il nous revient que par suite d'une interprétation erronée quant à sa date d'application, de nombreuses correspondances de militaires et marins ou destinées à ceux-ci, ont été frappées de taxes qui en ont porté le prix d'affranchissement à 1 fr. 80. Ce sont là des tracasseries auxquelles, nous l'espérons, un arrêté très prochain du ministre des P. T. T. viendra heureusement mettre fin.

Il aura fallu près de 5 mois pour que l'arrêté soit pris

L'Ouest-Eclair 29-08-1939

La franchise postale pour les militaires

PARIS, 28 août.
L'administration des Postes fait connaître qu'un arrêté ministériel vient de rendre immédiatement applicables les dispositions du décret du 18 avril 1939.

En conséquence.
1° Sont admises à circuler en franchise par la poste les lettres simples, c'est-à-dire ne pesant pas plus de 20 grammes, provenant ou à l'adresse des militaires et marins faisant partie des armées de terre, de l'air et de mer en campagne, ou rappelés exceptionnellement sous les drapeaux.

2° Les mandats-postes dont le montant ne dépasse pas 100 fr. expédiés par ces derniers sont exempts du droit de commission.

L'Ouest-Eclair 6 octobre 1939
CORRESPONDANCES EXPÉDIÉES PAR LES MILITAIRES
Il est constaté que les militaires déposent leurs correspondances dans les boites aux lettres postales des départements lesquelles sont exclusivement réservées aux civils. Comme la plupart de ces correspondances sont adressées a des particuliers, Il s'ensuit que le service postal n'a aucune certitude que les expéditeurs bénéficient de la franchise militaire.

En vue de mettre un terme a ces errements les militaires devront remettre leurs correspondances au vaguemestre de leur formation. Ce dernier doit frapper ces correspondances du timbre militaire sur le vu duquel le service postal a bien la certitude que l'expéditeur bénéficie de la franchise militaire. La Direction des Postes demande expressément aux militaires de vouloir bien se conformer aux prescriptions sus-rappelées et les prévient qu'ils s'exposent, en déposant leurs correspondances dans les boites aux lettres postales, a voir leurs envois taxés à l'arrivée.

Rade de Toulon - Toulon S/ MER 1863 après le départ Rhin timbre à date

Rade de Toulon Au XIXᵉ siècle, Toulon est le principal port militaire français en Méditerranée. Son rôle est stratégique à plusieurs niveaux...