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04 octobre 2023

Fusiliers Marins Compagnie Colmay CTM France Sud Saint-Pierre Miquelon Centre transmission Marine Constant Aude Syracuse

 Fusiliers Marins Compagnie Colmay CTM France Sud

TàD 11-SAISSAC AUDE


Mise en service en 1973, pour remplacer les installations de la marine à Mers El-Kébir en Algérie, cette unité est répartie sur deux sites, la Lauzette sur la commune de Villepinte d’une superficie de 34 hectares où sont implantées une station réception HF et une station d’ancrage satellitaire (SYRACUSE) et la Régine, d’une superficie de 147 hectares sur les hauteurs du Lauragais, dans la Montagne Noire, où sont installées trois stations d’émissions HF et LF. Depuis 1973, le CTM a connu plusieurs évolutions dont l’implantation de la station Syracuse en 1987 et celle de la station LF destinée à la mission de dissuasion nucléaire et aux transmissions de la FOST en 1994.



Par la Lauzette à Villepinte et la Régine à Villemagne, transitent des liaisons militaires émises des quatre coins du monde.}}


Que ce soient les paraboles de La Lauzette à Villepinte ou l'antenne aussi haute que la tour Eiffel de la Régine sur la commune de Villemagne… impossible de manquer depuis la RN 113 le centre de transmissions (CTM) de la Marine nationale. France Sud s'est installé, là, à l'époque des accords d'Évian, pour prendre le relais de Mers-El-Kebir. En 1966, la station voit le jour à mi-chemin entre Méditerranée et Atlantique. Elles sont quatre en tout à mailler ainsi le territoire français. « L'une émet, l'autre écoute », pourrait-on résumer à propos des deux stations lauragaises.



La mission de « ses » marins et personnels civils de la Défense nationale : assurer l'interconnexion, la liaison entre les états-majors et les unités opérationnelles déployées sur le terrain tant sur terre que sur ou sous la mer. « C'est du super, super ADSL ». Le « pacha » explique ainsi comment, par la grande antenne de La Régine transitent les communications depuis les Antilles jusqu'aux golfes d'Aden et de la Somalie. la station LF (low frequency) permet la communication à destination des sous-marins.


Quant à la Lauzette, elle abrite le système Syracuse système radio électrique utilisant un satellitequi en est à la troisième génération. Ses immenses paraboles sont pointées au millième de degré près, en direction des deux satellites militaires géostationnaires, tournant en même temps que la terre et dont l'empreinte au sol couvre un tiers de la planète, de la Guyanne à l'Inde, soit la zone d'intérêt français. La zone économique exclusive couvre 11 millions de km² : c'est la seconde du monde après les Etats -Unis.



Dans le secret de la station, cage de Faraday toute entière doublée de cuivre, circulent des informations secrètes des quatre coins du monde. Elles sont adaptées aux réseaux auxquels elles sont destinées, chiffrées afin d'être indécriptables.


Monde technologique :



« C'est la hotline des télécommunications spatiales militaires », la présente son responsable. Nous sommes ici dans le saint des saints, un monde technologique en perpétuelle évolution avec des personnels hyperqualifiés, équivalent d'ingénieurs dans le civil. « La Marine Nationale est l'armée la plus technique, nous avons tous les métiers de l'armée mis à part celui de pilote de char. Si nous sommes la plus modeste en taille, nous sommes en revanche présents partout sur la planète. Le coût de la formation dans la Marine équivaut, chaque année, à une frégate neuve », souligne le commandant de France Sud. 

Une qualification élevée qui est un atout incontestable pour qui arrive au terme de son contrat dans la Marine et souhaite se reconvertir dans le civil. « Ils n'ont aucun problème, ils sont si bien formés. Le recrutement, en revanche, est plus délicat, nous devons expliquer ce que nous faisons ».

Né le 14 octobre 1903 à Saint Pierre et Miquelon, Constant Colmay s'engage dans la marine en 1922.

Il sert trois ans dans l'aéronautique navale et termine quartier-maître volant. Cette spécialité lui ouvre les portes de la marine marchande où il navigue comme radio jusqu'en 1939.

Il est alors mobilisé comme officier marinier radio à bord du chalutier militarisé Tarana. Déjà à Londres le 18 juin 1940, il rallie la France libre dès les premières heures.

Incorporé au groupe expéditionnaire envoyé devant Dakar fin septembre 1940, il assure les transmissions pour l'amiral commandant l'opération. Le groupe dispersé, Constant Colmay est débarqué au Cameroun, à Douala, avec son service. Il est ensuite affecté au 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) qu'il rejoint en plein désert de Libye au début de 1942.

Le commandant Amyot d'Inville, qui décèle chez lui des qualités d'entraîneur d'hommes, lui confie le commandement d'une section de DCA puis, à Bir-Hakeim, en mai-juin 1942, d'une batterie.

Après El-Alamein en octobre 1942, le Bataillon, qui est chargé de la protection aérienne de la 1ère Division française libre, prend part à la poursuite de l'ennemi jusqu'en Tunisie. Alors que le 1er BFM se transforme en 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM) en septembre 1943, Constant Colmay est promu officier en second du 2e escadron du Régiment, devenant l'adjoint du lieutenant de vaisseau Alain Savary.

Pendant la campagne d'Italie de 1944, il se distingue dans les plaines marécageuses de Pontecorvo où, malgré les difficultés, il parvient à faire passer ses équipages. Après la bataille de San Andrea, il est nommé officier des équipages de deuxième classe. Lors du débarquement en Provence et de la libération de Toulon, Constant Colmay est chef d'une batterie de DCA et se montre d'un courage éprouvé.

A l'automne et l'hiver 1944-1945, il est engagé dans les Vosges et enlève le pont de Marckolsheim, participant brillamment à la libération de Colmar.

Promu officier des équipages de première classe à la fin de la guerre, il est nommé, après la dissolution du Régiment à la tête d'un escadron de tradition des fusiliers marins. Il est immédiatement envoyé en Indochine où il se distingue, le 26 janvier 1946, lors d'un combat contre les forces adverses qui dure onze heures, à Tan Uyen, en Cochinchine.

De retour en Métropole, il est affecté à l'école des Fusiliers marins de Sirocco aux environs d'Alger. Il en profite pour passer le certificat de commando et de parachutiste.

En 1954, il part à nouveau pour l'Indochine et rentre en France deux ans plus tard. Il reçoit alors le commandement de la compagnie de garde de Toulon où il reste jusqu'à sa mise à la retraite. Il est enfin conservateur du musée du Mont-Faron où il rassemble les souvenirs du débarquement de Provence.

Constant Colmay est décédé le 25 novembre 1965 à Toulon où il est inhumé.

• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (9 citations)
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Médaille de l'Aéronautique


https://www.ladepeche.fr/article/2008/12/15/507901-castelnaudary-un-carrefour-strategique-de-communications-militaires.html


https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/visite-du-cemm-au-ctm-france-sud

https://www.defense.gouv.fr/dga/actualites/qualification-orbite-du-satellite-syracuse-4a-dga

17 juin 2021

Rosnay CTM 1971 - 2021 centre de transmission de la marine Indre

Rosnay  CTM 1971 -2021


Je vais ce matin encore parler de littérature et faire référence à un grand marin, grand écrivain, Pierre Loti dans le livre Intitulé Mon frère Yves - 1883.


"Tu as gagné la double, frère, dis-je à Yves. Je voulais dire: la double ration de vin au dîner de l'équipage. À bord, cette double est toujours la récompense des matelots qui ont annoncé les premiers une terre ou un danger..."

 Sans Terre en vue, sans danger, sans île, nous aussi nous avons gagné la double... oblitération!

Rosnay 14-6-2021


Ce pylône de 360 mètres de haut est l'un des 13 installés sur le centre de transmissions de Rosnay 
© Radio France
 - Jérôme Collin
Avec ses mécaniciens, ses électriciens, ses sapeurs-pompiers et ses fusiliers marins, le Centre de transmission de la Marine (CTM) de Rosnay réunit des métiers aussi divers que nécessaires à son fonctionnement. Mis en service en 1971, il a célébré lundi son jubilé au cours d’une prise d’armes suivie par le préfet de l’Indre, Stéphane Bredin.
Tour à tour, François Pintard, ingénieur général de l’armement, et l’amiral Pierre Vandier, chef d’État-major de la Marine, ont rappelé cette longue histoire qui a vu passer vingt-cinq commandants, dont le dernier en date, le capitaine de frégate Lionel Mas.

13 pylônes sont installés sur les 550 hectares du centre de transmissions de Rosnay © Radio France - Jérôme Collin

La plus haute structure de France Ces interventions ont permis de remonter le temps, lorsqu’en 1967, le site brennou avait été retenu pour son sol propice à générer les ondes et sa position stratégique, éloignée des frontières. C’est le 1er juillet 1971 qu’il a commencé ses émissions opérationnelles pour accompagner la première patrouille du premier sous-marin nucléaire français lanceur d’engins, « Le Redoutable ». Installé sur 550 ha, il compte treize antennes, dont la plus grande culmine à 357 mètres et dépasse la Tour Eiffel. Il s’agit de la plus haute structure de France.


Le CTM de Rosnay, qui emploie 200 personnes, relaie les messages destinés aux dix sous-marins nucléaires d’attaque et lanceurs d’engins de la force océanique stratégique de la Marine nationale. « La finalité est de transmettre l’ordre présidentiel », indiquait François Pintard, sans oublier de souligner le rôle clé de l’établissement brennou qui est la station principale des quatre centres de transmission du territoire.
Tous ces sites viennent d’être rénovés, pour une dépense globale de 550 M €, dont le quart a été affecté au centre indrien. Entre 2015 et 2020, cent vingt salariés de vingt-cinq entreprises ont travaillé simultanément, l’objectif étant de s’adapter à la troisième génération de sous-marins nucléaires.
« Le CTM Rosnay est une petite frégate au milieu des terres », mentionnait l’amiral Vandier avant de rendre hommage aux « marins d’Outre-terre » qui font fonctionner un site capable de résister à toute attaque conventionnelle ou nucléaire. « Nous travaillons dans une autre dimension », faisait remarquer un lieutenant de vaisseau, en marge de la cérémonie.
Le 9 juillet, le capitaine de frégate Mas passera le relais à son successeur, chargé à son tour, pendant deux ans, de faire tourner la boutique.

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