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08 février 2024

Bâtiment d'Assistance des pêches Aviso Détroyat 1979 Terre-Neuve Saint-Pierre Miquelon Cols bleus Marine nationale

 Bâtiment d'Assistance des pêches Aviso Détroyat 1979





du Détroyat



LUNDI 5 février, tout est prêt à bord du Détroyat pour rejoindre l'escadre et faire escale à Porto. Le lendemain les permissionnaires qui rentrent s'étonnent que les dispositions d'appareillage ne soient pas commencées et, à l'appel, l'officier en second apprend à tous la nouvelle mission dans 4 jours le Détroyat appareille pour les bancs de Terre-Neuve,


Le 16 février, le Détrayat se réveille sous la glace, une couche de 10 cm recouvre l'avant et l'équipage commence à casser la glace. Le soir nous rencontrons des plaques de glace en formation au large de Saint-Jean de Terre-Neuve. Samedi 17, nous retrouvons le chalutier Nève mais une mer très forte interdit tout mouvement et nous rallions Saint-Pierre. Dimanche 18, deux heures de travail pour dégager les apparaux de manœuvre puis le Détroyat s'accoste à Saint-Pierre.


Le Détroyat a distribué 1450 lettres, 110 colis, 8 tonnes de matériel, il a reçu 1310 " lettres pour la France. Le médecin et le dentiste ont commencé leur travail : 9 consultations médicales, 5 dentaires, 2 hospitalisations à bord. Malgré le froid et la corvée de glace tous les matins, le moral est au beau fixe.




du Détroyat 

VENDREDI de 16 mars, après trois jours de tempête de sud, pendant lesquels des vents de 40 à 60 nœuds ont cloué à quai le Détroyatet le chalutier Shamrock. le vent tourne à l'ouest â 26 nœuds. Les deux bâtiments en profitent pour s'éviter laborieusementet reprendre la mer. Pendant ces troisjours d'escale forcée, la fraternité des marins a joué. Ceux de la Royale et ceux du grand métier ont tiré quelques bords ensemble dans les rues et les bars de Saint-Pierre. Le capitaine du Shamrock, Jean Recher, s'est prêté de bonne grâce à la corvée des dédicaces de son livre « Le Grand Métier » — Journal d'un capitainede pêche de Fécamp. 


Après l'appareillage, tandis que le Shamrock fait route sud vers le banc de SaintPierre, le Détroyat met le cap à l'est pour retrouver les cinq chalutiers de Bordeaux : Finlande, Zélande, Islande, Jutland, Commandant Gué, qui sortent du golfe du SalntLaurent et font route vers le banc de Scatarie. Les chalutiers attendent le Détroyat à 'la limite des glaces pour faciliter les mouvements. Du 17 au 21, souffle une tempête de nord-est. Des vents de 36 à 46 nœuds interdisent tout mouvement par zodlac. Deux fois le Détroyat passe en rade de SaintPierre pour faire remettre du courrier par la pllotlne, courrier distribué sur les chalutiers par bouée postale. Le 21 au soir, le vent tombe, la mer se calme rapidement. Dans la nuit du 21 au 22, le médecin et le dentiste ont quelques malades è soigner sur le banc de Scatarle puis le Détroyat rallie la baie de Saint-Georges où se trouvent quatre chalutiers. En début de nuit, le Détroyat reprend la route de Saint-Pierre où Il accoste le 23 au matin après sept Jours d'assistance bien remplis.


Cols bleus 

1979/03/03 (N1557).

1979/03/31 (N1561)


04 octobre 2023

Fusiliers Marins Compagnie Colmay CTM France Sud Saint-Pierre Miquelon Centre transmission Marine Constant Aude Syracuse

 Fusiliers Marins Compagnie Colmay CTM France Sud

TàD 11-SAISSAC AUDE


Mise en service en 1973, pour remplacer les installations de la marine à Mers El-Kébir en Algérie, cette unité est répartie sur deux sites, la Lauzette sur la commune de Villepinte d’une superficie de 34 hectares où sont implantées une station réception HF et une station d’ancrage satellitaire (SYRACUSE) et la Régine, d’une superficie de 147 hectares sur les hauteurs du Lauragais, dans la Montagne Noire, où sont installées trois stations d’émissions HF et LF. Depuis 1973, le CTM a connu plusieurs évolutions dont l’implantation de la station Syracuse en 1987 et celle de la station LF destinée à la mission de dissuasion nucléaire et aux transmissions de la FOST en 1994.



Par la Lauzette à Villepinte et la Régine à Villemagne, transitent des liaisons militaires émises des quatre coins du monde.}}


Que ce soient les paraboles de La Lauzette à Villepinte ou l'antenne aussi haute que la tour Eiffel de la Régine sur la commune de Villemagne… impossible de manquer depuis la RN 113 le centre de transmissions (CTM) de la Marine nationale. France Sud s'est installé, là, à l'époque des accords d'Évian, pour prendre le relais de Mers-El-Kebir. En 1966, la station voit le jour à mi-chemin entre Méditerranée et Atlantique. Elles sont quatre en tout à mailler ainsi le territoire français. « L'une émet, l'autre écoute », pourrait-on résumer à propos des deux stations lauragaises.



La mission de « ses » marins et personnels civils de la Défense nationale : assurer l'interconnexion, la liaison entre les états-majors et les unités opérationnelles déployées sur le terrain tant sur terre que sur ou sous la mer. « C'est du super, super ADSL ». Le « pacha » explique ainsi comment, par la grande antenne de La Régine transitent les communications depuis les Antilles jusqu'aux golfes d'Aden et de la Somalie. la station LF (low frequency) permet la communication à destination des sous-marins.


Quant à la Lauzette, elle abrite le système Syracuse système radio électrique utilisant un satellitequi en est à la troisième génération. Ses immenses paraboles sont pointées au millième de degré près, en direction des deux satellites militaires géostationnaires, tournant en même temps que la terre et dont l'empreinte au sol couvre un tiers de la planète, de la Guyanne à l'Inde, soit la zone d'intérêt français. La zone économique exclusive couvre 11 millions de km² : c'est la seconde du monde après les Etats -Unis.



Dans le secret de la station, cage de Faraday toute entière doublée de cuivre, circulent des informations secrètes des quatre coins du monde. Elles sont adaptées aux réseaux auxquels elles sont destinées, chiffrées afin d'être indécriptables.


Monde technologique :



« C'est la hotline des télécommunications spatiales militaires », la présente son responsable. Nous sommes ici dans le saint des saints, un monde technologique en perpétuelle évolution avec des personnels hyperqualifiés, équivalent d'ingénieurs dans le civil. « La Marine Nationale est l'armée la plus technique, nous avons tous les métiers de l'armée mis à part celui de pilote de char. Si nous sommes la plus modeste en taille, nous sommes en revanche présents partout sur la planète. Le coût de la formation dans la Marine équivaut, chaque année, à une frégate neuve », souligne le commandant de France Sud. 

Une qualification élevée qui est un atout incontestable pour qui arrive au terme de son contrat dans la Marine et souhaite se reconvertir dans le civil. « Ils n'ont aucun problème, ils sont si bien formés. Le recrutement, en revanche, est plus délicat, nous devons expliquer ce que nous faisons ».

Né le 14 octobre 1903 à Saint Pierre et Miquelon, Constant Colmay s'engage dans la marine en 1922.

Il sert trois ans dans l'aéronautique navale et termine quartier-maître volant. Cette spécialité lui ouvre les portes de la marine marchande où il navigue comme radio jusqu'en 1939.

Il est alors mobilisé comme officier marinier radio à bord du chalutier militarisé Tarana. Déjà à Londres le 18 juin 1940, il rallie la France libre dès les premières heures.

Incorporé au groupe expéditionnaire envoyé devant Dakar fin septembre 1940, il assure les transmissions pour l'amiral commandant l'opération. Le groupe dispersé, Constant Colmay est débarqué au Cameroun, à Douala, avec son service. Il est ensuite affecté au 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) qu'il rejoint en plein désert de Libye au début de 1942.

Le commandant Amyot d'Inville, qui décèle chez lui des qualités d'entraîneur d'hommes, lui confie le commandement d'une section de DCA puis, à Bir-Hakeim, en mai-juin 1942, d'une batterie.

Après El-Alamein en octobre 1942, le Bataillon, qui est chargé de la protection aérienne de la 1ère Division française libre, prend part à la poursuite de l'ennemi jusqu'en Tunisie. Alors que le 1er BFM se transforme en 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM) en septembre 1943, Constant Colmay est promu officier en second du 2e escadron du Régiment, devenant l'adjoint du lieutenant de vaisseau Alain Savary.

Pendant la campagne d'Italie de 1944, il se distingue dans les plaines marécageuses de Pontecorvo où, malgré les difficultés, il parvient à faire passer ses équipages. Après la bataille de San Andrea, il est nommé officier des équipages de deuxième classe. Lors du débarquement en Provence et de la libération de Toulon, Constant Colmay est chef d'une batterie de DCA et se montre d'un courage éprouvé.

A l'automne et l'hiver 1944-1945, il est engagé dans les Vosges et enlève le pont de Marckolsheim, participant brillamment à la libération de Colmar.

Promu officier des équipages de première classe à la fin de la guerre, il est nommé, après la dissolution du Régiment à la tête d'un escadron de tradition des fusiliers marins. Il est immédiatement envoyé en Indochine où il se distingue, le 26 janvier 1946, lors d'un combat contre les forces adverses qui dure onze heures, à Tan Uyen, en Cochinchine.

De retour en Métropole, il est affecté à l'école des Fusiliers marins de Sirocco aux environs d'Alger. Il en profite pour passer le certificat de commando et de parachutiste.

En 1954, il part à nouveau pour l'Indochine et rentre en France deux ans plus tard. Il reçoit alors le commandement de la compagnie de garde de Toulon où il reste jusqu'à sa mise à la retraite. Il est enfin conservateur du musée du Mont-Faron où il rassemble les souvenirs du débarquement de Provence.

Constant Colmay est décédé le 25 novembre 1965 à Toulon où il est inhumé.

• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (9 citations)
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Médaille de l'Aéronautique


https://www.ladepeche.fr/article/2008/12/15/507901-castelnaudary-un-carrefour-strategique-de-communications-militaires.html


https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/visite-du-cemm-au-ctm-france-sud

https://www.defense.gouv.fr/dga/actualites/qualification-orbite-du-satellite-syracuse-4a-dga

03 février 2021

Navire hôpital Saint-Yves Les Oeuvres de Mer SPM Saint-Pierre Miquelon Joël Lemaine

Navire hôpital Saint-Yves  Les Oeuvres de Mer
Joël Lemaine SPM

Un nouveau timbre vient d'être réalisé par Joël Lemaine pour le compte de Saint-Pierre et Miquelon. Ce timbre représente le navire-hôpital Saint-Yves des Oeuvres de Mer.

Joël Lemaine est Peintre officiel de la Gendarmerie

https://www.gendinfo.fr/loisirs/culture/joel-lemaine-aquarelliste-de-la-gendarmerie/


Avec ses maisons de bois colorées, ses îlots inhabités, ses côtes souvent enneigées, Saint-Pierre-et-Miquelon a tout pour séduire les peintres. C’est là, sur ce petit bout de France au sud de Terre-neuve, que Joël Lemaine a vu le jour il y a 66 ans. Là aussi qu’est née sa passion pour la peinture. Enfant, il aimait observer les artistes, autochtones ou de passage, reproduire sur la toile les paysages de l’archipel, et ne manquait jamais une exposition.


Il apprend le dessin en autodidacte, et cette passion deviendra profession. Menuisier, puis architecte d’intérieur en bureau d’études, crayon et carnet le quittent rarement. « Le dessin a toujours fait partie de ma vie », résume-t-il.




Joël expose rapidement ses œuvres et, en 2013, il est sélectionné par la commission philatéliste pour réaliser un premier timbre sur le thème des vieux gréements. Une trentaine d’autres suivront, notamment un bloc sur le voyage inaugural de l’Hermione, réplique de la frégate sur laquelle embarqua La Fayette en 1780, pour lequel il reçoit le grand prix de l’Art Philatélique en 2015.

Le Saint-Yves

L'assistance à la grande pêche, du milieu du XVIII° siècle jusqu'à nos jours, s'est faite sous différentes formes grâce à l'aide de fondations, de sociétés laïques ou religieuses, puis après le concordat (1903) avec la Marine Nationale. Souvent on les trouvait ensemble dans une action humanitaire commune, avec des spécificités propres à chacune d'elles et aux moyens de l'époque. La tâche était immense; les médecins et les infirmiers de la marine y ont vécu des années d'expérience en médecine navale 


La Société des OEuvres de Mer acheta alors un dundée gravelinais, le Willy Fursy construit en 1929 à Fécamp et après avoir été aménagé en navire-hôpital.
 il fut baptisé Saint-Yves et béni le lundi de Pâques 1935 à Saint-Malo. 


L'hôpital était modeste (huit couchettes et 6 hamacs) mais le navire était moderne et doté d'une TSF qui permit au RP Yvon, aumônier, de créer Radio Morue sur les bancs. Le voilier fit cinq  campagnes de 1935 à 1939. Ses plans avaient servi à la construction des deux goélettes Etoile et Belle-Poule en 1932, et se trouvent dans un article de la revue Le Chasse-marée de mai 1988 (page 47).


En 1935, l'hôpital du Saint Yves était plus modeste. L’infirmerie était approvisionnée et outillée selon les enseignements d'une longue expérience. Elle possédait les moyens d'entreprendre les interventions chirurgicales d'extrême urgence. L'hôpital disposait de huit couchettes dont deux en chambre isolée. Il pouvait héberger en outre 4 à 6 hommes couchés en hamac. Il disposait d'un cabinet dentaire et des innovations médicales mises au point lors des campagnes précédentes.

L'Ouest-Eclair 1er septembre 1937




L'Ouest-Eclair 12 avril 1936
Le navire-hôpital Saint-Yves passera sa revue de départ mercredi matin. Il compte partir le même jour à la marée du soir.








Le Matin 14 avril 1936

RADIO - MORUES 

Le prix que l'Académie Française vient de décerner au R. P. Yvon sera fêté, n'en doutons pas, jusque sur les bancs de Terre-Neuve... 

Aumônier du navire-hôpital Saint-Yves, le digne capucin consacre toutes ses forces, depuis de longues années déjà, aux pêcheurs bretons dont il partage la rude existence. Les morutiers de Terre-Neuve n’ont pas de plus fidèle ami que le père Yvon, tour à tour leur confesseur, confident, conseiller... et secrétaire. C'est à leur aumônier qu'ils ont recours, en effet, chaque fois qu'ils désirent donner de leurs nouvelles à leur « promise ».

L'Ouest-Eclair 18 août 1937

 — J'ai certainement écrit pour mes braves morutiers plusieurs centaines de lettres, nous disait un jour le père Yvon. Et, sans fausse modestie, je crois ne pas avoir trop mal interprété, jusqu'ici, les sentiments de ces âmes pures... Ajoutons que l'aumônier des Terre-Neuvas a équipé sur le Saint-Yves un poste émetteur de T.S.F. Ce poste — dont on chercherait en vain l'indicatif sur les listes officielles — a été pittoresquement baptisé par le père Yvon : « Radio-Morues ».



Sources
Gallica BnF

L'Exelcior 31 juillet 1938
La Croix du Nord
L'Ouest-Eclair

L'intransigeant 14 avril 1936

Ce soir 3 avril 1939


LA CAMPAGNE DE LA « VILLE D'YS » CHERBOURG, 27 octobre. (De notre rédaction). 

Après une absence de sept mois l'aviso Ville-d'Ys est rentré à Cherbourg lundi matin. 

Suivant la coutume, les journalistes cherbourgeois se sont rendus hier matin à bord du navire afin de recueillir les impressions du commandant sur cette longue campagne. 

Nous avons été reçus par le capitaine de frégate Emmanuelli qui, fort aimablement, nous a renseigné sur la mission très importante de l'aviso qu'il commande. 

1" avril dernier afin de se rendre sur les bancs de Terre-Neuve pour porter aide et assistance aux pêcheurs français entre les Açores et Terre-Neuve. La mer fut très rude, mais se calma par la suite et l'aviso ne rencontra plus de mauvais temps jusqu'au retour; seule la brume gêna souvent les opérations du navire. 

Cette première partie de la campagne ne fut marquée par aucun incident. Tous les quinze jours environ, la Ville-d'Ys quittait les bancs de Terre-Neuve afin d'aller charbonner. En mal, ce fut une visite au Golfe du Maine, puis à la baie Sainte-Marie. 

Les Canadiens réservèrent à l'état-major et à l’équipage une réception très chaleureuse dont tous conservent le meilleur souvenir. 

En juin, la Ville-d'Ys fit flotter les couleurs françaises en Nouvelle-Ecosse Là aussi des réceptions amicales avaient été prévues. 

Le 30 juin, l'aviso était à Saint-Jean de Terre-Neuve, la Ville-d'Ys rencontra souvent le Saint-Yves, le bateau des œuvres de mer, sur lequel se trouve le père Yvon, bien connu des Cherbourgeois, devant lesquels il donna déjà plusieurs conférences du plus haut intérêt sur la côte ouest du Groënland. La Ville-d'Ys continua sa mission d'assistance parmi les nombreux pêcheurs qui avaient déserté Terre-Neuve pour venir pécher des morues plus belles et de meilleure qualité. 

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Le travail était assez facile, car le temps était plus favorable, malgré la violence des courants. 

La pèche fut fructueuse. Les jours étaient plus longs et même un mois se passa sans que la nuit fasse son apparition. 

Entre deux tournées d'inspection, l'équipage eut l'occasion de faire un peu de tourisme. Officiers et matelots purent visiter tout à loisir les parties les plus pittoresque du Groenland et en particulier l'Umanack, pic de 1.200 mètres absolument impressionnant qui frappa vivement l'équipage, si l'on juge par la débauche de photographies qui en a résulté et nous ne parlons pas évidemment du fameux soleil de minuit. 

Le 14 août, l'aviso était à Sydney. La pêche était terminée. 

La deuxième partie de la mission prenait fin. La campagne de présentation allait commencer, mais auparavant pendant quatre ou cinq jours l'équipage s'employa avec entrain à briquer le navire afin de le présenter bien propre aux Canadiens qui, comme chaque année, l'attendaient avec impatience. 

Il arrivait à Québec le 1" septembre, après une semaine qui se déroula en réceptions de toutes sortes toutes aussi amicales les unes que les autres. La Ville-d'Ys toucha Montréal le 11 Le séjour dans cette ville fut profondément attristé par la nouvelle de la perte du Pourquoi-Pas ? Le bal de l'équipage qui devait avoir lieu le lendemain fut supprimé. Les fêtes furent annulées. 




Le commandant Emmanuelli appelé à faire une conférence à la T. S. F. sur la campagne de la Ville-d'Ys, fit précéder sa causerie d'un très bel éloge du commandant Charcot et de ses compagnons. 

Le commandant de la Ville-d'Ys ne manqua pas d'aller visiter le pays de Maria Chapdeleine. I1 eut d'ailleurs la bonne fortune de rencontrer Maria Chapdeleine elle-même et d'être reçu par elle de la façon la plus aimable. Le octobre, l'aviso était à nouveau à Sydney.



 Il fallait songer au retour. On repassa par Saint-Pierre-et-Miquelon, dont les habitants sont dans la misère et accueillent avec joie la subvention que leur envoie la France, puis c'était le retour à Cherbourg, quelques jours plus tôt qu'il n'avait été prévu car, pour des raisons que tout le monde comprendra, la Ville d'Ys ne put s'arrêter en Espagne. Entre les Açores et Cherbourg le navire dut subir les assauts d'une véritable tempête. 

Ajoutons que, comme chaque année. les officiers du bord ont procédé à des travaux d'hydrographie et d'hydrologie pour l'Office des pêches. 

D'autre fois, quatre fois par jour, l'O. N. M. recevait de la Ville-d'Ys des renseignements météorologiques. Il nous faut enfin insister sur les bienfait- de la T. S. F., l'aviso fut toujours en relations avec la France même par 72 degrés de latitude nord. Le commandant Emmanuelli nous a priés de souligner la bonne tenue de son équipage. 

Courrier ayant transité par
le navire hôpital des Oeuvres de mer
Sainte Jeanne d'Arc


Nous n'aurons garde d'oublier il ne pourrait d'ailleurs en être autrement,  à bon chef, bon équipage dernier détail qui montrera combien le commandant s'intéresse à ses hommes le commandant Emmanuelll ayant remarqué combien ses hommes mettaient de cœur à fixer sur des plaques photographiques les coins les plus pittoresques des pays visités, a décidé d'ouvrir à bord un concours de la plus belle collection de photographies prises pendant la campagne; un prix récompensera le vainqueur.


https://envelopmer.blogspot.com/2016/12/les-oeuvres-de-mer-et-lassistance-aux.html

https://la1ere.francetvinfo.fr/saintpierremiquelon/deux-uvres-de-l-artiste-joel-lemaine-bientot-exposees-au-memorial-charles-de-gaulle-905976.html

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