Libération du camp de concentration d'Auschwitz 27 janvier 1945
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Auschwitz 1 l'ancienne caserne © JM Bergougniou |
Le camp de concentration, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940 à l'initiative de Heinrich Himmler ; il est complété par un centre d’extermination (dont la construction démarre à la fin de 1941) et par un second camp de concentration destiné au travail forcé (créé au printemps 1942). Ces camps sont libérés par l'Armée rouge le 27 janvier 1945.
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Auschwitz I © JM Bergougniou
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Le camp est divisé en trois parties distinctes, Auschwitz I, faisant auparavant office de camp militaire, est un camp de concentration. Auschwitz II est le centre d'extermination. Auschwitz III est une usine chimique fabriquant du carburant de synthèse et centre de travail forcé.
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Auschwitz 1 boites de Zyklon B © JM Bergougniou |
Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis l'ont utilisé dans les chambres à gaz des centres d'extermination : les premiers essais homicides ont été effectués dans le bloc 11 d'Auschwitz I sur des prisonniers de guerre soviétiques, mais la plupart des victimes du Zyklon B ont été les Juifs et Tziganes d'Europe assassinés durant la Seconde Guerre mondiale.
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Auschwitz 1 bloc 11 © JM Bergougniou |
Conçu comme pesticide, le Zyklon B n'a jamais été utilisé comme gaz de combat, en raison de sa trop faible densité, qui entraîne sa dispersion aléatoire au moindre souffle de vent. Son utilisation comme pesticide agricole n'est pas attestée en 1935.
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Auschwitz 1 chaussures © JM Bergougniou |
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Auschwitz 1 blaireaux © JM Bergougniou |
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Auschwitz 1 l'ancienne caserne block 7 © JM Bergougniou |
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Auschwitz Birkenau © JM Bergougniou |
L'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933 a instauré en Allemagne le régime national-socialiste (nazi). Il est fondé sur l'idéologie exposée par Hitler dans Mein Kampf : volonté d'effacer l'affront de Versailles, supériorité de la race germanique, droit absolu de l'Allemagne à accroître son espace vital et à étendre son hégémonie sur le monde.
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Auschwitz 1 l'entrée du camp © JM Bergougniou |
Il fallait rendre le peuple allemand capable d'appliquer ce programme ; c'est pourquoi, après la suppression de tous les partis politiques et l'instauration d'une pédagogie hitlérienne, commença la mise hors la loi de tous les opposants au régime ; pour eux, dès 1934, s'ouvrirent des camps : Dachau, puis Buchenwald, et d'autres.
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Auschwitz Birkenau la voie ferrée © JM Bergougniou |
Leur contrôle passa en 1936 à Himmler, qui s'employa à éliminer les opposants (communistes, sociaux-démocrates, objecteurs de conscience, catholiques, protestants, etc.) et à mettre les Juifs hors d'état de nuire. Himmler est le chef suprême de la S.S. (abréviation de Schutzstaffel der Nazionalsozialistischen Deutschen Arbeitspartei : sections de protection du parti national-socialiste allemand du travail) et les camps échappent aux juridictions normales.
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Auschwitz Birkenau © JM Bergougniou |
Arrêtés le plus souvent par des membres de la Gestapo (Geheimstaatspolitzei : police secrète d'Etat), non jugés (le cas du groupe du Musée de l'Homme en 1941 est exceptionnel), les déportés ne sont pas condamnés à temps : seule la mort peut mettre un terme à leur peine,
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Auschwitz Birkenau © JM Bergougniou |
L'Office central de gestion économique S.S. . (W.V.H.A.) a créé trois degrés de camps de concentration. Le premier degré (camps de travail) était la forme la plus douce du système ; le deuxième degré aggravait les conditions de vie et de travail ; le troisième degré était le « moulin à os », d'où il était extrêmement rare de sortir vivant. L'intention de la Gestapo — qu'elle ne put jamais réaliser entièrement — était de placer au troisième degré tous ceux qui lui paraissaient particulièrement dangereux, sans tenir compte de leur nationalité.
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Auschwitz Birkenau © JM Bergougniou |
Mais les sections locales de la Gestapo ne jugeaient pas toutes de la même façon ; les directions de camps se refusaient fréquemment à rendre une précieuse main-d'œuvre, elles faisaient échouer des décisions qui ne leur plaisaient pas, et l'on finit par trouver préférable de conserver dans les camps un mélange de toutes les catégories de détenus, afin d'enlever aux « politiques » la possibilité de renforcer leur position dans le sens qu'ils souhaitaient...
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Auschwitz Birkenau destruction des bâtiments © JM Bergougniou |
La façon dont on vivait dans les camps, soit que la situation y fût véritablement monstrueuse ou simplement barbare dans son ensemble, tout cela dépendait d'une bonne douzaine de facteurs autres que les principes de répartition des hommes.
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Auschwitz Birkenau © JM Bergougniou |
Par exemple, Dachau fut toujours le premier degré, ce qui, chez tout homme qui connaît les camps, ne peut que provoquer une sorte de rire donnant la chair de poule.
Alors qu'il était encore du deuxième degré (il passa au premier degré le 28 avril 1944), Buchenwald connaissait depuis longtemps des conditions générales de vie meilleures qu'à Dachau.
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Auschwitz Birkenau © JM Bergougniou |
Le seul avantage à demi réel qui pouvait, à l'occasion, résulter d'un degré supérieur était que la quantité de vivres allouée à l'ensemble du camp en question était quelque peu accrue. Mais, comme on le verra par la suite, ce serait une illusion de croire que, pour cette raison, le ravitaillement individuel des prisonniers était meilleur...
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Auschwitz 1 © JM Bergougniou
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Il n'y avait d'ailleurs qu'un tout petit nombre de détenus qui savaient qu'il existait, en principe, une différence de catégorie. On savait seulement que c'était « mieux ici » ou « pire ailleurs », sans aucun rapport avec ces catégories officielles...
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Auschwitz 1 © JM Bergougniou |
En cinq ans, plus de 1 100 000 hommes, femmes et enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 le jour de leur arrivée, en général par train. Les victimes de ce que les nazis appelèrent la « Solution finale » et dont 90 % étaient juives, furent assassinées dans les chambres à gaz ou parfois exécutées par arme à feu, mais elles moururent aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou à la suite d'expériences médicales.
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Auschwitz 1 © JM Bergougniou |
En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres de masse commis par les nazis et plus particulièrement comme celui de la Shoah, au cours de laquelle près de six millions de Juifs furent assassinés. |
Auschwitz 1 © JM Bergougniou |
Le camp est prévu pour ceux que le régime nazi estime dangereux : suspects de résistance, hommes politiques, intellectuels, des Allemands condamnés par les tribunaux, des prisonniers politiques, ainsi que ceux que les nazis appellent des « éléments asociaux » : Tziganes, prostituées, homosexuels, handicapés, Témoins de Jéhovah, Juifs. |
Auschwitz 1 © JM Bergougniou |
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