27 novembre 2020

Humour dans le carré par donec La Retirada

Humour dans le carré par donec 
La Retirada


Bonjour la compagnie,

Les temps changent et c’est tant mieux, prenez les nouveaux envahisseurs, ces migrants que les médias nous montrent maigres et affamés, embarqués sur des pneumatiques de fortune parfois enfermés derrière des barbelés en Grèce Italie ou ailleurs. Ils tendent vers nous des mains implorantes.




Ne vous y laissez pas prendre, tout cela n’est qu’invention médiatique. En réalité dès leur arrivé en France ils reçoivent tous une carte bancaire solidement approvisionnée, sont reçus dans les meilleurs hôtels et ont naturellement droit à une véhicule de fonction de bonne gamme. Ils sont immédiatement naturalisés français à la condition expresse de voter pour le parti qui va bien.

Pourtant, dans l’histoire l’accueil des migrants ne s’est pas toujours passé sous d’heureux auspices. Pour preuve la réception aigre-douce qui a été réservée à nos frères pieds-noirs en 1962.

Mais ce fut encore pire en 1939 quand les républicains espagnols se présentèrent désemparés aux postes-frontières pyrénéens, les troupes du général Franco à leurs trousses.

L’hiver 1939 est particulièrement rigoureux et nous sommes en janvier. Une population hétéroclite, femmes, enfants, vieillards et soldats en déroute se pressent à nos portes dans une pagaille indescriptible. Quelques unités pourtant sont en bon ordre comme la 26ème division de Durruti, des purs et des durs, miliciens et combattants des brigades internationales qui défilent le 8 février 1939 à Bourg-Madame avec armes et bagages. Un certain nombre d’entre eux s’engageront dans la légion étrangère et seront à Narvik. Nous en retrouvons d’autres trois ans plus tard formant l’élite des maquis du Limousin ou du Vercors.




En attendant pour la plupart de ces exilés c’est la misère, la faim et le froid quI les attendent. Sans parler des maladies qui frappent les hôtes de camps improvisés sur les plages : gale du sable, typhoïde, gastro-entérite, tuberculose sans parler des rats et des poux.
Pour Daladier (l’homme de Munich) cette population est bien encombrante et il s’ingénie à la faire retourner dans son pays et s’il le faut manu militari. Dans ce cas pour les hommes, ce sera le peloton d’exécution sans autre forme de procès.

Dans les camps, le maintien de l’ordre est assuré par les tirailleurs sénégalais ou algériens. Inutile de vous dire que ça ne rigolait pas. La discipline était de fer. En hivers dans ces camps de Saint Cyprien, d’Argelès, de Collioure, de Barcarès, il neige jusque sur la plage. La Tramontane violente, glaciale, souffle, faisant voler le sable qui vous cingle telles des aiguilles. Les malheureux sont gelés. Seuls quelques habitants des alentours font passer par-dessus les barbelés quelques couvertures et un peu de nourriture.

Tous ces camps subsisteront jusqu’en 1945 peu à peu débarrassés des Espagnols qui seront remplacés par des Juifs en partance pour Dachau. Les harkis viendront bien plus tard en 1962. Mais la médiocrité de l’accueil sera une constante.

Artur Koestler écrira quelques belles pages sur cette période désolante dans « la lie de la terre ».

Quelle triste époque que ce « bon vieux temps » !

A bientôt pour la suite de nos aventures

Donec




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