09 mai 2023

38e Congrès de la Marcophilie navale CHAMALIERES

38e Congrès de la Marcophilie navale CHAMALIERES 13-14 mai 2023


La presse philatélique en parle : L'Echo de la Timbrologie dans son numéro de Mai 2023 consacre une page entière au congrès.




Espace Simone Veil 

1 avenue Giscard d'Estaing

Chamalières








F.S. NIVOSE Mission TAAF Martin de Viviès - St-Paul Amsterdam 24-2-2023 Wallis Futuna Nouvelle Calédonie Timbres

F.S. NIVOSE Mission TAAF Martin de Viviès - St-Paul Amsterdam 24-2-2023

Une enveloppe pour annoncer le passage de la FS Nivôse à Amsterdam (TAAF) le 24 février 2023.


Et en fouillant Cols bleus (n° 2703 du 22-05-2004) , j'ai retrouvé cet article de notre éminent membre Jean-Léon alias Jean-Paul Lecouvey. Il nous parle de la frégate philatéliquement nôtre..





Philatélie

Et de huit pour la frégate Nivôse

 Timbre émis le 27 janvier 1993.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la frégate Nivôse est le plus "timbrifié" des bâtiments de la Marine nationale. Un huitième timbre-poste émis récemment par Wallis-et-Futuna confirme ce saisissant record.
Depuis une trentaine d'années, les Territoires d'outre-mer ont le bon goût d'émettre des timbres-poste consacrés à des bâtiments de la Marine nationale. 

Au verso de la carte postale réalisée par
l'Adosm Philatélie, le texte comporte une inopportune coquille
qui affuble le Nivôse d'un canon de 1 000 mm !
Le Redoutable a ainsi trouvé son digne successeur.
S'il est un champion parmi eux, c'est bien Wallis-et-Futuna, fort maintenant de plus de vingt réalisations. À cela, une seule condition pour nos navires avoir croisé dans les eaux de l'un de ces Tom pour avoir le privilège de figurer sur une vignette postale.

Bien que la frégate Nivôse soit une grande voyageuse, sa fidélité à l'île d'Uvea et aux 240 km qui la séparent de l'archipel des îles Horn ne s'est jamais démentie.



 Déjà, le 27 janvier 1993, le service des postes et télécommunications de Wallis-et-Futuna émettait un grand et beau timbre légendé "Forces maritimes du Pacifique". Le numéro de coque, F 732, ne laissait aucun doute sur l'identité du bâtiment, acteur central de ce superbe timbre dû à l'imaginaire poétique et foisonnant d'André Lambert.

Carnet néo-calédonien Nouméa est ville marraine du Nivôse depuis le 8 octobre 1993. 
L'année suivante, le service des postes de Nouvelle-Calédonie mettait en vente un carnet de 24 timbres, composé de 6 sujets différents, entièrement dédié à la frégate.

Du jamais vu
Petit bémol, les figurines sont légendées "Frégate de surveillance Le Nivôse", l'article malencontreux étant en contradiction avec les subtilités grammaticales propres aux bateaux gris. Cette même erreur étant à nouveau reproduite sur l'oblitération et le timbre émis par Wallis-et-Futuna l'année passée.

Le tailleur et le coiffeur Le huitième timbre de la frégate Nivôse a donc vu le jour, le 15 septembre 2003, à la poste wallisienne de Mata-Utu. 

 Sa gravure est l'œuvre du taille-doucier Pierre Albuisson, déjà auteur du timbre de la frégate La Fayette émis en janvier 2001 par les Taaf. L'artiste dessinateur-graveur s'est inspiré d'une photographie aérienne prise par Thierry Beauvilain. 

 Installé à Mata-Utu depuis 1993, Thierry Beauvilain est le gérant du salon de coiffure "Wallis coiffure" mais surtout un photographe émérite à l'origine de nombreuses cartes postales du territoire.
Il est également l'auteur d'un livre de photos, Les perles bleues, préfacé par le cinéaste Jean-Jacques Annaud.




Carte postale 1er jour de la frégate Nivôse (éditions Jean Farcigny/Adosm Philatélie)


08 mai 2023

8 mai 1945 Capitulation de l'Allemagne la France sur un strapontin

8 mai 1945 Capitulation de l'Allemagne la France sur un strapontin 

La Seconde Guerre mondiale se termine officiellement en Europe le 8 mai 1945, à 23h01 (heure allemande), au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, signée le 7 mai à Reims.

Elle laisse un bilan sans équivalent dans l'Histoire avec plus de cinquante millions de morts militaires et majoritairement civils (400.000 Américains, autant de Britanniques, 600.000 Français, huit millions d'Allemands, dix à vingt millions de Soviétiques.



En réalité, il y a eu deux capitulations allemandes, signées le 7 et le 8 mai 1945. Le 30 avril 1945, Adolf Hitler se suicide dans son bunker de Berlin. Et l’amiral Donitz est désigné comme son successeur. Il est pressé d’en finir et il envoie son chef d'état-major, le général Jodl, à la rencontre du général Eisenhower, commandant en chef des forces alliées, qui se trouve en France, à Reims. Le 6 mai, l’Allemand Jodl propose une reddition partielle, c'est-à-dire de se rendre aux Américains mais pas aux Soviétiques. Eisenhower refuse. Le lendemain, le 7 mai, l’Allemand accepte ce qu’on lui demande: une reddition totale qui est signée le soir même dans un collège technique de Reims.


Le texte ne fait que quelques lignes. Il est signé par un général américain, un général russe et un général français, François Sevez, représentant du général de Gaulle. Il prévoit l'arrêt des combats pour le lendemain, le 8 mai à 23h01, heure de Berlin. On pourrait donc parler de la capitulation du 7 mai. Sauf que Staline n’a pas accepté cette reddition qui a été signée sans qu’il en soit informé, parce que son représentant à Reims n’a pas réussi à joindre Moscou.

Et Staline demande donc une deuxième signature à Berlin, que l’on organise en catastrophe, juste avant l'entrée en vigueur de la première capitulation. A 22h43, un nouveau texte de reddition est signé, il remplace le précédent même si les termes sont identiques. Et c’est donc la date que l’on retient, le 8 mai 1945. Côté allemand, le texte est signé par le maréchal Keitel, commandant en chef de l'armée allemande. Il sera ensuite jugé à Nuremberg, condamné à mort et pendu. Comme son adjoint, le général Jodl, qui avait signé la première capitulation à Reims.

A Reims 





  La France, qui avait été tenue à l'écart de l'élaboration du projet de capitulation de la Commission consultative européenne, ne fut pas davantage associée à la rédaction du texte de capitulation finalement signé le 7 mai 1945.

   Le 4 mai, de Gaulle avait désigné le général de LATTRE de TASSIGNY pour signer la capitulation allemande au nom de la France.
   Mais c'est un autre général, le général SEVEZ, qui fut présent à Reims. Adjoint du général JUIN, chef d'État-major de la Défense nationale, qui à cette date assistait au nom de la France à la Conférence de San Francisco chargée d'adopter la Charte des Nations Unies, il ne fut convoqué à Reims par un coup de téléphone d'EISENHOWER, que le 6 mai à 10 heures, avec interdiction d'en référer au général de GAULLE, chef du Gouvernement provisoire.

   Le général SEVEZ déclara aux journalistes qu'il était arrivé à Reims dans un avion mis à sa disposition par EISENHOWER, qu'il était arrivé in extremis au Quartier général allié, et qu'il avait été introduit au dernier moment dans la Salle des cartes, immédiatement avant l'arrivée des trois officiers allemands .


  Le correspondant de CBS déclara, le 8 mai, en parlant des officiers alliés qui participèrent à la signature :        

Un acte purement militaire

   Le texte de la capitulation signée à Reims, qui a mis fin à la 2e guerre mondiale en Europe, n'avait pas grand-chose à voir avec le projet de capitulation qui avait été minutieusement élaboré par la Commission consultative européenne.

   Ce dernier était un texte long, rédigé par les représentants des gouvernements alliés, c'est-à-dire par des civils, des politiques et des diplomates, en termes juridiques.

   Le texte de la capitulation de Reims était au contraire un texte dactylographié court, sans rubans ni sceaux de cire, élaboré en hâte, dans l'improvisation, par un cercle étroit d'officiers américains aux ordres d'Eisenhower, soucieux de mettre fin au plus vite à la guerre et d'éviter les arguties juridiques et politiques qui auraient risqué de faire traîner le processus, et rédigé par le colonel PHILIMORE du 3e Bureau.

   Il s'agissait donc d'un acte purement militaire ( Act of Military Surrender ), qui enjoignait aux troupes allemandes de cesser le combat le 8 mai à 23 heures 01, heure d'Europe centrale, et d'obéir aux ordres qui leur seraient donnés.

   Le correspondant de CBS déclara, le 8 mai, en parlant des officiers alliés qui participèrent à la signature : Le dernier est le général français Sevez.
   Il semble essoufflé comme s'il avait monté les escaliers en courant 


À Reims où n'était arboré aucun drapeau français, le général SEVEZ n'intervint à aucun moment dans les discussions, et ne fut finalement admis à signer que comme témoin.
 Sur l'acte de capitulation, la mention Major General, French Army (Witness) a été ajoutée en-dessous de la signature de François SEVEZ et tapée à la machine à écrire après que le général français eut signé, comme le montre la photographie de l'acte brandi devant les photographes immédiatement après la cérémonie de la signature.

https://pedagogie.ac-reims.fr/memoire/enseigner/reims7mai/03capitulation.htm


LA NOUVELLE EST ANNONCEE AU PEUPLE ALLEMAND 

La nouvelle de la capitulation a été annoncée au peuple allemand par une déclaration du comte Sehwerin von Krossig, diffusée par la radio allemande de Flensburg : Allemands et Allemandes» 

Le haut commandement des forces années a proclamé aujourd'hui, sur l’ordre du grand amiral Doenitz» la reddition sans conditions de toutes les unités  combattantes allemandes. La poursuite de la guerre ne serait qu’un gaspillage insensé de sang et conduirait à une inutile désagrégation. 

Le gouvernement, qui a le sens de ses responsabilités quant à l'avenir de là nation, a été forcé, à la suite de l'effondrement de toutes les forces physiques et matérielles de l’Allemagne, de demander à l’ennemi la cessation des hostilités. Après avoir rappelé les souffrances de la guerre, il a exhorté le peuple allemand à supporter courageusement  les épreuves qui l'attendent. Il a conclu ainsi : Le respect des traités sera aussi sacré pour nous que notre but d’appartenir à la famille européenne des nations et de mobiliser toutes les forces morales et matérielles afin de guérir lés blessures horribles que la guerre a provoquées. Nous pourrons alors espérer que l'atmosphère de haine qui maintenant entoure l’Allemagne sur toute la terre sera peu à peu remplacée par l'esprit de conciliation entre nations sans lequel le monde ne peut pas se relever... 

Nous pouvons espérer qu'alors nous pourrons de nouveau accéder à la liberté sans laquelle les nations ne peuvent avoir d’existence supportable et digne. Que l’esprit allemand qui a donné au monde des valeurs et des réussites durables médite, avec ce qu’il a de meilleur, sur l'avenir de notre nation. 

Conjuguons l’orgueil que nous donne la lutte héroïque de notre peuple avec le sentiment que nous avons d’appartenir à la civilisation chrétienne occidentale, pour contribuer honnêtement à l’effort de paix qui sera digne des meilleures «traditions de notre peuple. Que Dieu ne nous abandonne pas dans no§sefforts. Puisse-t-il bénir notre tâche difficile.

Sources

https://www.herodote.net/8_mai_1945-evenement-19450507.php

Le  Figaro 8-5-1945

https://rmc.bfmtv.com/

Torpilleur d'escadre Aventurier guerre 1914 1918 torpilleur Argentine Nantes chantiers Bretagne

Torpilleur d'escadre Aventurier



L'année 1906 connait d'importants changements dans le monde de la construction navale à Nantes. Une nouvelle association voit le jour faite de la réunion d'ingénieurs (Rateau et Laubeuf) et d'un chantier naval La Brosse et Fouché. Les Ateliers et Chantiers de Bretagne sont nés.

Journal de la Manche 22 février 1911


En 1909, l'Argentine commande des torpilleurs à la Grande-Bretagne et à la France. Quatre seront à construire par ACB (Salta, Rioja, San Juan et Mendoza). 


 les essais commencés en 1912 sont décevants. La vitesse de 32 nœuds est atteinte aux essais dans des conditions très éloignées de la réalité opérationnelle.
L'argentine tergiverse, tarde à officialiser la réception et à payer.


3 Août 1914, la Première Guerre mondiale éclate  et la Marine manque de moyens, la France réquisitionne les navires qu’elle rebaptise après avoir indemnisé l’Argentine. Ils deviennent la classe Aventurier et s’en vont au feu dès les premiers mois de la guerre.



Ils sont inscrits sur la Liste des bâtiments de guerre français en Août 1914 (J.O. 17 août 1914, p. 7.478), ayant Toulon pour port comptable (J.O. 27 septembre 1914, p. 8.063).

L'aventurier est  administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :

— du 2 août 1914 au 16 septembre 1916 ;
— du 24 mai 1917 au 26 février 1918 ;
— du 8 août au 26 novembre 1918 ;
— du 20 mai au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 725.].

Il est ensuite considéré comme bâtiment armé militairement du 30 avril au 31 mai 1921 (Arrêté du 13 juillet 1923 donnant Liste des bâtiments et formations ayant acquis des bénéfices de campagne du 24 octobre 1919 au 1er janvier 1923 : Bull. off. Marine 1923, n° 23, p. 78 et 79).



Engagés en mer du nord, l'Intrépide et l'Aventurier vont être engagés contre des objectifs terrestres tirant de 200 à 300 obus faisant souffrir l'artillerie

L’Aventurier et l’Intrépide resteront jusqu’en 1917 au large des Flandres et affrontent de manière sporadique la marine allemande.

Sources

BNF GALLICA
Mémoires des Hommes
L'Ouest-eclair


MD 25 avril 2023 La Réunion Le Port retour OP1 cour des comptes

 MD 25 avril 2023 La Réunion Le Port 

retour OP1

la France est une puissance maritime grâce à ses outre-mer.

Profitons de plis en date du 25 avril 2023 (retour de l'OP1-23) pour évoquer le Rapport de la cour des comptes 

OBSERVATIONS DÉFINITIVES  (Article R. 143-11 du code des juridictions financières) LES TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANÇAISES  ET LE GROUPEMENT D’INTÉRÊT ÉCONOMIQUE (GIE) MARION DUFRESNE II 


Le Marion Dufresne II, navire ravitailleur des Taaf et navire océanographique, est un bâtiment de 120 mètres, doté de capacités logistiques et scientifiques : il peut transporter  4 600 m3 de fret et embarquer jusqu’à 114 passagers ; il peut transporter du gasoil et le livrer à l’aide d’une manche ; il dispose d’une plateforme et d’un hangar pour hélicoptère. Dans le domaine scientifique, il dispose de 650 m2 de laboratoires, d’un système de treuillage pour la manipulation de matériel lourd, d’un sondeur multifaisceaux et d’un carottier géant. Mis en service en 1995, il a subi en 2015 des travaux importants, désignés comme « travaux de jouvence », destinés à prolonger son exploitation jusqu’en 2032.



Le Msiède des TAAF - St-Pierre Réunion - photo JM Bergougniou
Pour le compte des Taaf, il assure quatre rotations par an entre La Réunion, les îles Kerguelen, Crozet et Saint-Paul et Amsterdam, et dessert épisodiquement les îles Éparses. Le reste de l’année, soit 217 jours par an, il est sous-affrété à l’Ifremer, gestionnaire de la flotte océanographique française pour des missions scientifiques

Le Marion Dufresne II représente la plus importante dépense des Taaf, mais plus de la moitié (58 % en 2020) est couverte par des recettes, dont la plus grande part, entre 3,5 M€ et 4 M€, provient de la participation de l’Ifremer au contrat d’affrètement. Les autres recettes sont : - les loyers de 780 000 € versés par l’armateur au titre de la location (affrètement coque nue du navire) ;

 - les recettes touristiques, qui ont représenté plus de 400 000 € en 2018, mais qui n’ont plus cours depuis la crise sanitaire ; - plus marginalement, les recettes de la coopérative du bord et des recettes philatéliques


Un contrat d’affrètement d’une durée trop longue et aux prix insuffisamment déterminés 


Le Marion Dufresne II appartient depuis sa construction à un groupement d’intérêt économique, le GIE MD II, dont les Taaf détiennent 99,97 % des parts et dont l’armateur, Louis Dreyfus Austral Seas (LDA), possède les 0,03 % restants49. Les relations contractuelles liant le GIE, les Taaf et LDA sont constituées d’un contratcadre tripartite (Taaf, GIE MD II et LDA) décrivant l’équilibre général du marché, du contrat d’affrètement coque nue entre le GIE et LDA, et du contrat d’affrètement à temps entre LDA et les Taaf. Le contrat d’affrètement coque nue prévoit la mise à disposition du navire à LDA, contre le paiement annuel d’un loyer de 780 736 €50 au GIE. Par le contrat d’affrètement à temps, l’armateur met le navire à disposition des Taaf et assume l’ensemble de la responsabilité de son fonctionnement. Le navire est ensuite sous-affrété à l’Ifremer par une convention-cadre et une convention d’exploitation, conclues entre les Taaf et l’Ifremer pour trois ans à compter du 1er janvier 2018, prolongées de six mois par avenant. Une nouvelle convention a été passée en 2021. 

Le Marion Dufresne à Amsterdam - photo JM Bergougniou

 Décomposition du prix de la prestation LDA (en €) Élément 2020 
Location Coque  780 636  
Conduite 3 312 427  
Gestion navire  257 878  
Gestion GIE 30 561  
Marge  315 771  
Exploitation 3 916 636  
Assurance  542 203  
Maintenance bord 326 337  
Drydock  Programmée 326 337  
Curative 634 000  
Certification 116 834  
Consommables 199 990  
Huiles et lubrifiants 150 310  
Maintenance 1 427 471  T
otal 6 666 945  
Source : Louis Dreyfus Armement


Ces territoires ne comportent aucune population indigène. Ils sont des terres de sciences au sens terrestre et marin, car ces rochers décrivent des périmètres de zone économique exclusive (ZEE). Ces territoires de ZEE représentent 2,5 millions de kilomètres carrés, élevant la France au rang de deuxième pays maritime, après les Etats-Unis. Exempts de population, donc d'électeurs, ils ne sont pas représentés par des élus. Le préfet tient un conseil consultatif trois fois par an à Paris, qui est l'occasion de débats sur le budget et les redevances.

Le Marion Dufresne à Port Jeanne d'Arc kerguelen - photo JM Bergougniou
Les TAAF siègent à La Réunion, hors sol. En effet, nous sommes très éloignés de l'ensemble de ces territoires. Ainsi, le Marion Dufresne assure la desserte logistique des îles australes et subantarctiques, aussi bien que celle des îles Eparses. Paris abrite une antenne de l'administration, qui totalise cinquante personnes aux statuts très divers. Certains de ces personnels sont des contractuels, souvent embauchés en CDD. Certains fonctionnaires détachés de plusieurs ministères et plusieurs militaires, sous forme de participations extérieures, complètent cette population.


Le siège des TAAF - photo JM Bergougniou
Le budget global de notre administration s'élève à 26 millions d'euros, abondés par des dotations du Ministère de l'Outre-mer, du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche et du Ministère de l'Ecologie. Les dépenses sont distribuées entre la masse salariale des contractuels et l'affrètement des moyens logistiques, notamment du Marion Dufresne.

L'IPEV, agence nationale de moyens et de compétences, assure la mission de service public de mise en oeuvre des recherches scientifiques dans les régions des hautes latitudes. Il est constitué en groupement d'intérêt public (GIP), rassemblant neuf partenaires : le Ministère de la Recherche, le Ministère des Affaires Etrangères, cinq organismes de recherche ou opérationnels (CNRS, CEA, CNES, Ifremer, Météo-France), la collectivité des TAAF et l'association des Expéditions Polaires Françaises. Elle emploie 50 personnes, parmi lesquelles 35 mises à disposition par le CNRS, mais peut monter jusqu'à 200 salariés durant les expéditions d'été.


CONCLUSION 

Le  siège des TAAF- photo JM Bergougniou

Depuis 65 ans, les Taaf ont su faire vivre et protéger un patrimoine naturel unique, tant par la richesse de sa biodiversité que par sa puissance d’évocation. À des fins principalement de recherche, leurs agents y ont assuré une présence humaine continue et contribué à l’affirmation de la souveraineté française, dans des conditions difficiles demandant à ceux-ci un engagement qui connaît peu d’équivalents. Cependant, l’ambiguïté du statut de ce territoire, non résolue par sa réforme de 2007, ne lui permet pas d’asseoir son action sur une base juridique et financière suffisamment solide. En particulier, le principe de spécialité législative a pour conséquence l’insuffisante définition des règles applicables en matière de marchés publics, de droit de la fonction publique, de droit du travail ou de cadre budgétaire et comptable. Malgré les progrès constatés depuis les précédents travaux de la Cour, le manque de contrôle des activités, les liens trop lâches entretenus avec la DGOM et la préfecture de La Réunion et les ambiguïtés qui subsistent dans les relations des Taaf avec les autres parties prenantes sur place demeurent préjudiciables à une gestion performante et de qualité.  


Enfin, la vétusté des installations de la base Dumont d’Urville demande des décisions d’investissement qui tardent à être prises, alors qu’elles sont rendues plus difficiles par le manque de clarté dans la définition des rôles respectifs des Taaf et de l’Ipev. Afin que les Taaf puisse jouer leur rôle dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie polaire de la France, le moment est venu pour elle d’élaborer un plan d’action en matière budgétaire, de commande publique, de dialogue social ou encore de gestion des systèmes d’informations. L’assise financière du territoire constitue à cet égard une opportunité et une responsabilité : les Taaf doivent engager la consolidation juridique et opérationnelle de leurs activités sans contrainte financière excessive, et proposer rapidement, dans un cadre interministériel, un usage pertinent des réserves financières qu’elles ont constitué alors que les besoins d’investissement sont déjà là.  À l’heure du renouvellement de la compétition stratégique entre puissances et de la prise de conscience des exigences de préservation de la planète, ce qui pouvait jusqu’ici être considéré comme un enjeu secondaire de gestion est devenu un sujet de premier plan pour notre pays. 


https://www.ccomptes.fr/fr/publications/les-terres-australes-et-antarctiques-francaises



07 mai 2023

Mission Jeanne d'Arc 2023 Escale à Cochin PHA DIXMUDE FLF La Fayette


Mission Jeanne d'Arc 2023  Escale à Cochin PHA DIXMUDE  FLF La Fayette

Du 6 au 9 mars, dès l’accostage du Porte-hélicoptères amphibie Dixmude à Cochin en Inde, les soldats du Groupement tactique embarqué (GTE) de la mission Jeanne d’Arc 23 ont rejoint la 91ème brigade d’infanterie indienne à Trivandrum pour l’exercice FRINJEX 23.

PHA DIXMUDE SPID La Poste V 10270 10 mars 2023 
ce pli non affranchi au départ  a été affranchi à son arrivée à SPID ROISSY
par la MAE du SPID Roissy en date du 23-04-23

Pendant quatre jours, les militaires indiens et français ont partagé leurs savoir-faire et développé leur interopérabilité au cours d’activités militaires conjointes.


À l’issue d’une cérémonie d’ouverture présidée par le général de brigade Lalit Sharma, commandant la 91ème brigade d’infanterie et la région militaire du Kerala, les militaires français ont pris part à une série de démonstrations et d’ateliers illustrant les capacités d’intervention de leurs homologues indiens. Les journées étaient organisées autour de plusieurs domaines : mise en place d’un camp de réfugiés, intervention en terrain miné, survie en jungle, combat en zone urbaine ou encore secourisme au combat. En outre, les soldats indiens et français ont effectué des exercices de tir à courte et longue distance, une marche en zone équatoriale et un parcours collectif d’aguerrissement.

Les soldats du GTE, issus de la 6ème Brigade légère blindée, ont également présenté quelques-uns de leurs savoir-faire, tels que le combat urbain pour la 13ème Demi-Brigade de Légion étrangère et le secourisme au combat pour le 1er Régiment de Spahis.

Cet exercice inédit pour les armées de terre française et indienne vient consolider et enrichir un partenariat stratégique militaire particulièrement dynamique entre les armées françaises et indiennes depuis 1998.

Cette séquence a permis aux militaires français et indiens de renforcer leur connaissance des procédures opérationnelles mutuelles et d’améliorer leurs techniques de combat conjointes afin de gagner en interopérabilité.




Après les pays de l'Est en 2022, l'Inde en 2023. A l'occasion du 25e anniversaire du partenariat stratégique entre la France et l'Inde, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a accepté l'invitation d'Emmanuel Macron à assister au défilé du 14-juillet comme invité d'honneur, a annoncé l'Elysée vendredi 5 mai. Un contingent des forces armées indiennes accompagnera les militaires français sur les Champs-Elysées

Sources


https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/mission-jeanne-darc-23-exercice-conjoint-franco-indien-frinjex-2023

https://www.francetvinfo.fr/france/14-juillet/defile-du-14-juillet-2023-l-inde-sera-l-invite-d-honneur-d-emmanuel-macron_5808578.html



Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...