Torpilleur d'escadre Aventurier
L'année 1906 connait d'importants changements dans le monde de la construction navale à Nantes. Une nouvelle association voit le jour faite de la réunion d'ingénieurs (Rateau et Laubeuf) et d'un chantier naval La Brosse et Fouché. Les Ateliers et Chantiers de Bretagne sont nés.
En 1909, l'Argentine commande des torpilleurs à la Grande-Bretagne et à la France. Quatre seront à construire par ACB (Salta, Rioja, San Juan et Mendoza).
les essais commencés en 1912 sont décevants. La vitesse de 32 nœuds est atteinte aux essais dans des conditions très éloignées de la réalité opérationnelle.
L'argentine tergiverse, tarde à officialiser la réception et à payer.
3 Août 1914, la Première Guerre mondiale éclate et la Marine manque de moyens, la France réquisitionne les navires qu’elle rebaptise après avoir indemnisé l’Argentine. Ils deviennent la classe Aventurier et s’en vont au feu dès les premiers mois de la guerre.
Ils sont inscrits sur la Liste des bâtiments de guerre français en Août 1914 (J.O. 17 août 1914, p. 7.478), ayant Toulon pour port comptable (J.O. 27 septembre 1914, p. 8.063).
L'aventurier est administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :
— du 2 août 1914 au 16 septembre 1916 ;
— du 24 mai 1917 au 26 février 1918 ;
— du 8 août au 26 novembre 1918 ;
— du 20 mai au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 725.].
Il est ensuite considéré comme bâtiment armé militairement du 30 avril au 31 mai 1921 (Arrêté du 13 juillet 1923 donnant Liste des bâtiments et formations ayant acquis des bénéfices de campagne du 24 octobre 1919 au 1er janvier 1923 : Bull. off. Marine 1923, n° 23, p. 78 et 79).
Engagés en mer du nord, l'Intrépide et l'Aventurier vont être engagés contre des objectifs terrestres tirant de 200 à 300 obus faisant souffrir l'artillerie
L’Aventurier et l’Intrépide resteront jusqu’en 1917 au large des Flandres et affrontent de manière sporadique la marine allemande.
Sources
BNF GALLICA
Mémoires des Hommes
L'Ouest-eclair