06 septembre 2022

Bénin Cotonou le phare Dahomey Afrique de l'ouest Port éclairage

Bénin Cotonou le phare


Habitant pendant des années Cotonou, je suis passé je ne sais combien de fois à proximité du phare sans vraiment y prêter attention... Alors je vais essayer de me rattraper.




la station a été établie en 1910
Le premier phare, était une tour moins haute avec un plan focal à 16 mètres (52 pieds), et avait un nouveau design inhabituel et était situé au pied de la jetée principale du port. Le deuxième phare était une tour squelettique hexagonale construite en 1928. La lanterne de la tour de 1928 a été déplacée au sommet de la tour d’eau en 1968.

L’actuel phare a été mis en service le 1er septembre 1928 pour guider les navires vers le wharf.



Ce phare est actif avec un plan focal à 31 mètres (102 pieds). Signal : un éclat blanc toutes les 5 secondes. C’est une tour squelettique carrée de 26 mètres de hauteur (85 pieds) soutenant une lanterne centrée sur un réservoir d’eau carré. La structure est entièrement peinte en gris foncé.
Le support du feu est constitué par une tour métallique a section carrée de 3,80 m ancrée sur une semelle de fondation en béton armé, formant un prisme droit à base carrée de 8 m de côté et de 4 m de hauteur.


Le feu normal est constitué par une optique à éclats tournants, éclairée jusqu’en 1980 par une lampe de 1 500 W, alimentée en courant alternatif triphasé.
Depuis cette date, il est éclairé par une lampe halogène de 650 w monophasé. Le feu de secours est constitué par une optique à éclats tournants comportant 4 panneaux, éclairée par une lampe de 36 W


Le feu normal et le feu de secours présentent un caractère blanc à éclats réguliers toutes les 5 secondes, d’une intensité de 250 000 candelas et d’une portée de 25 milles marins pour le feu principal et 10 milles pour le feu de secours.

Une machine à rotation à poids, à remontage électrique, entraîne ces deux optiques montées sur un soubassement à cuve de mercure.



Une lanterne de 2 m de diamètre, équipée de glaces courbes, incolores, abrite l’appareillage du feu.
L’établissement est alimenté à partir du secteur de distribution d’électricité. En secours immédiat, le feu est alimenté à partir d’accumulateurs de 12 v - 80 Ah. En secours de longue durée, l’ensemble de l’appareillage de l’établissement est alimenté en courant alternatif triphasé à partir d’un groupe électrogène.






Le phare de Cotonou pendant la guerre de 14-18








05 septembre 2022

Guinée Iles de Loos pointe Tamara Gardien de phare Afrique Occidentale

Guinée Iles de Loos pointe Tamara


Le port de Conakry, abrité par les îles de Loos, abondamment pourvu d’eau potable que lui envoient les derniers contreforts du Fouta-Djallon, tête de ligne d’un chemin de fer qui relie, par la voie la plus courte, la côte atlantique au fleuve Niger, il présente cet énorme avantage sur les ports de la côte sud que son accès n’est pas contrarié par la barre.


Deux phares, Tamara aux îles Loos et Boullinet assurent l'éclairage du Port. , 



Les îles de Loos sont un groupe d'îles situées au large de Conakry en Guinée. Ce nom vient du portugais : Ilhas dos Idolos : « Île des Idoles ».



Iles aussi appelées îles de Los ou Loose Island en anglais, étaient appelées auparavant Îles de Kaloum.
L'archipel couvre environ 60 km2 formant un cercle de 18 à 19 km de diamètre.




 L'Archipel comprend:

trois îles principales : l'île de Tamara, l'île de Kassa et l'île de Roume,
deux petits îles : l'île Blanche et l'île de Corail.
une dizaine d'îlots.


Phare de Boullinet

Le phare de Tamara est construit en 1906. Il est le premier phare en Guinée.

La tour est en maçonnerie cylindrique peinte en blanc, la lanterne et la galerie peintes en rouge. Bien que la hauteur du bâtiment soit réduite (10 m), sa position sur des rochers hauts de 15 m situés au sommet de l'ile de Tamara lui permet de culminer à plus de 95 m.

 

Ainsi la portée de ce phare est importante avec 26 milles nautiques (48 kilomètres).

Le phare permet l'approche longue distance vers le port de Conakry, dont l'entrée dans la passe peu profonde et parsemée d'épaves, est constituée par un chenal au sud du port dont l'approche à courte portée est assuré par le phare de Boulbinet sur la pointe de la presqu'île de Conakry et le phare de Conakry sur la digue de la Prudente.


GARDIEN DE PHARE

La longue vie solitaire de M. Mugnier-Serand


Que de fois n’a-t-on pas vanté l’abnégation et l’héroïsme des gardiens de phare dans leur solitude grandiose que berce l’Océan immense ? La vie de ces hommes, ermites de la mer, qui se retranchent du reste des humains a quelque chose de sublime tant par l'isolement dans lequel il se confinent que par leur veillée silencieuse auprès du feu qui éclaire ; protège et guide les navires. 
L’existence de M. Mugnier-Serand maitre de phare à Tamara (Guinée Française), auprès de Conakry et que la mort vient de surprendre, doit être citée en exemple par son renoncement et sa noblesse, Depuis 28 ans, M. Mugnier-Serand gardait le phare des îles de Loos et rares sont ceux qui peuvent se vanter de l’avoir rencontré dans Conakry. 

D’ailleurs toutes les vertus dont il était paré ont été exaltées dans le remarquable discours que M- Pierre, ingénieur des Travaux Publics chef du service temporaire du Port, a prononcé lors de ses funérailles. Souffrant depuis déjà une semaine, et craignant qu’on le ramenât à terre, M, Muguier-Serand avait interdit aux noirs qui le ravitaillaient de parler de son état. Ceux-ci cependant ne purent s’empêcher d’attirer l’attention sur la santé du Maitre de phare qu'une vedette vint chercher mais qu'il refusa de prendre. Cependant son mal s'aggrava et il dut se résigner à quitter l'ile dans laquelle il avait médité si longtemps. 

Quelques heures après il mourait. Humble gardien de phare, M. Mugnier-Serand était aussi un chercheur passionné dont les découvertes minéralogiques furent nombreuses et lui valurent l’estime de plusieurs savants. L’Institut, le Musée Océanographique avaient également fait appel à sa collaboration. Mais sa grande modestie l'empêchait de tirer la moindre vanité de ceci. Il demeura farouchement obstiné dans son de, n’enviant pas les honneurs auxquels il aurait eu droit, vivant sans doute pour le seul idéal de voir devant lui la mer paisible ou décharnée, et n’ayant peut être pour compagnon que son cœur...

Sources
BnF Gallica
Journal officiel

Paris-Dakar : hebdomadaire d'informations illustré 07-06-1933

03 septembre 2022

Humour dans le carré par Donec - la Première Dame

Donec : la première dame


Bonjour la compagnie,

Aujourd’hui les filles, dans les nations civilisées, sont souvent les meilleures dans les facultés de médecine et sont incontournables à l’école de la Magistrature. Il y a quelques mois j’ai visité le « Charles de Gaulle » et surprise le patron du service détection, notre guide, était une jeune femme, brillante capitaine de corvette.

Il n’en a pas toujours été de même et pour se faire une place au soleil, il y a soixante-dix ans, il fallait une volonté d’acier car les mâles leur opposaient un mur de mépris infranchissable.

Pourtant un jour, dans l’armée de l’air il y eut une première femme pilote et c’était Claire Roman.

Qui s’en souvient, il y a 81 ans qu’elle a disparu !

Elle était née dans un milieu bourgeois aisé en 1906, jeune fille brillante, bachelière à 16 ans, elle part en Angleterre pour faire son apprentissage des langues puis s’inscrit en philosophie à la Sorbonne. En 1929 elle se marie avec Serge Roman, lieutenant au 31ème régiment d’infanterie, qui très affecté psychologiquement par la guerre de 14-18 se suicidera en 1932.

Bouleversée par cette tragédie, Claire quitte son milieu et s’engage comme infirmière de la Croix Rouge au Maroc. C’est pendant ce séjour qu’elle découvre l’aviation sur le terrain de Meknes. Le 26 novembre 1932 elle obtient son brevet de pilote ayant 26 heures de vol à son actif.



En septembre 1933, bonheur insigne, elle fait le convoyage d’un Caudron de Meknes à Paris. Elle rejoint Barcelone en 7 heures avec un ravitaillement à Tanger. Le lendemain, elle se pose à Lyon et le surlendemain à Paris. Elle est conquise.

Elle apprend à piloter diverses machines : Caudron C22, Morane Saulnier 230, Potez 43.1 mais aussi des Avro « Avian » ou « Cadet », des De Havilland « Push Moth ». Elle s’initie au vol de nuit et à la voltige avec Hélène Boucher. Le 17 mars 1936 elle passe avec succès son brevet de pilotage sans visibilité puis celui de pilote et navigateur de transport. Elle devient alors très expérimentée.

Cette fanatique (de l’aviation) décide alors d’un raid Le Bourget Pondichéry avec son amie Alix Lucas-Naudin. Ce raid s’effectue avec un Salmson « Phalène » de 135 ch équipé de réservoirs supplémentaires. Au retour de cet exploit, elle est fêtée par l’Aéro-club de France où Madame Blériot lui remet une plaquette commémorative.

En 1938 la situation internationale va changer la donne. Jusqu’à présent les femmes étaient exclues de la carrière militaire. Mais elles sont entêtées. Les pilotes féminines revendiquent de plus en plus haut et fort leurs compétences. Sans vouloir la chasse ou le transport lourd elles se veulent estafettes, monitrices, convoyeuses, réceptionneuses où pilotes d’avions sanitaires. Ces appels sont entendus par le ministre de l’air Guy la Chambre et quatre pilotes féminines sont intégrées dont Claire Roman.


En

novembre 1939 un décret autorise enfin toute femme détentrice d’un brevet de pilote civil et de 300 heures de vol d’être affectée comme auxiliaire pilote de l’armée de l’air avec le grade de sous-lieutenant pour six mois ou plus. Notre amie titulaire de 749 heures de vol signe le 13 juin son acte d’engagement et devient la première femme pilote de l’armée de l’air.

Femme admirable, elle va trouver le moyen de transporter ses homologues masculins afin de leur permettre de récupérer des avions, d’être faite prisonnière et de s’évader.

Malheureusement dès l’armistice son corps est dissous et elle reprend ses activités d’infirmière de la Croix Rouge.

Le 4 août 1941 voulant rejoindre sa mère souffrante à Pau, elle embarque dans un Caudron « Goéland ». Le temps est exécrable, l’appareil vole trop bas et percute le pic d’Estable dans les Pyrénées. Elle avait 35 ans.

Suzy Mathis lui rendra dans la presse en 1946, un bel hommage : « pilote remarquable, Claire Roman, coéquipière de Maryse Bastié, faisait partie du groupe des six ambassadrices volantes qui devaient avant la guerre, aller du Proche-Orient au cœur de l’Afrique, en un grand raid de propagande aéronautique. D’origine alsacienne, Claire Roman était blonde et de taille moyenne. Jamais elle ne parlait d’elle ; cette jeune femme au visage triste et sérieux était une grande patriote à l’âme intrépide. »

Merci au Fanatique de l’Aviation qui m’a fait découvrir cette femme d’exception.

A bientôt pour de nouvelles aventures

DONEC

Sur la peau de bouc (motif de punitions dans la Marine Nationale) : 

avoir uriné dans la batterie avec arrogance et ostentation.

Les mots du Général :

 « 1922. Le Général n’est que capitaine. Il savoure d’autant plus au cours d’un exercice tactique à l’école de guerre, le plaisir de commander en chef le « camp bleu ». Rien ne prend à défaut le stratège. Rien ne stoppe ses folles offensives. Exaspéré par tant d’assurance et de réussite, le colonel qui mène l’offensive lui pose un traquenard.

- « Et comment dans votre offensive, faîtes vous manœuvrer votre train des équipages ? »

- Le Général en herbe se tourne, majestueux, vers le camarade qui joue le rôle du chef d’état-major :

- « Chef ! répondez donc à la question du Colonel ! L’intendance et les questions matérielles ne sont pas du ressort du commandant en chef… »



29 août 2022

Le Bouvet un restaurant trois Etoile Qu'est qu'on y "Bouvet" bien

Le Bouvet : un restaurant trois Etoiles - Qu'est qu'on y "Bouvet" bien!

Encore un menu et encore le Bouvet...


Potage crème d'Orge Délayez 6 cuillerées à bouche de farine d'orge avec un peu de lait froid ; ajoutez un litre et demi de lait bouillant ; assaisonnez avec un peu de sel et 60 grammes de sucre. Faites cuire en remuant ; versez dans la soupière où l'on a mis 3 jaunes d'œufs battus avec un peu de crème double
Cassolette à la Toulouse

Bar à la Davidoff
Ris de veau à la Montpensier
Faites une sauce madère : faites fondre 50 g de beurre dans une petite casserole, ajoutez 50 g de farine ; laissez bien roussir la farine (sans noircir) ; mouillez avec le consommé, tournez bien, ajoutez les champignons (entiers s’ils sont très petits, sinon émincés), le madère, rectifiez l’assaisonnement, laissez cuire 10 minutes. 

Filet de boeuf à la renaissance
Faites revenir dans un sautoir, de la couenne de lard, des oignons émincés avec bouquet garni ; faites prendre couleur, dans ce fond, à votre morceau de filet de bœuf ; mouillez avec un verre de madère et un verre de vin blanc. Lorsque votre filet est cuit à point, c'est-à-dire saignant, retirez-le ; faites réduire la sauce, augmentée de bon consommé, passez-la et tenez-la en réserve avec votre rôti.
D'autre part, préparez votre garniture Renaissance qui se compose d'olives tournées, de haricots verts fins, de petits pois, de pointes d'asperges et de petits bouquets de choux-fleurs, le tout cuit à part dans du bouillon léger.

Sorbets au Marasquin
Le marasquin est une liqueur dont l'aromatisation est obtenue principalement par l'emploi du distillat de marasques, petites cerises acides, ou du produit de la macération de cerises 

Pintadeaux rotis sur canapés

Chaud froid de cailles
Un chaud-froid est une préparation culinaire servie froide, préparée à chaud et nappée de sauce chaud-froid. Le chaud-froid est fréquemment proposé dans les buffets et entrées froides.

La sauce chaud-froid a pour base un velouté (de fond blanc de volaille, de fumet de poisson) bien crémé et lié avec de la gélatine ou de la gelée chaude. Cette sauce nappe le chaud-froid, puis fige en refroidissant. La sauce chaud-froid chaude ou tiède doit être épaisse et « quitter difficilement la cuillère » afin de bien masquer la pièce à couvrir.

Salade printanière
Haricots verts au beurre
Bombe à la vanille






le pavillon en entête laisse penser qu'un vice-amiral était embarqué, on peut penser que c'était le vice-amiral Gervais qui a commandé l'escadre de ma Méditerranée




En musique



En 1914, le cuirassé d'escadre "Bouvet" fait partie de la division de l'amiral Guépratte, qui comprend également les cuirassés "Charlemagne", "Gaulois" et "Suffren". Depuis le 11 août, il monte la garde aux Dardanelles car les cuirassés allemands "Goeben" et "Breslau" ont trouvé refuge à Constantinople




En mars 1915, une attaque alliée de grande envergure est décidée pour détruire ces cuirassés et si possible la flotte turque, mettre à merci le gouvernement turc, et rejoindre la flotte russe de la mer Noire. Les navires français sont intégrés dans une force franco-britannique commandée par l'amiral anglais de Robeck. Le 18 mars, l'amiral Guépratte reçoit l'ordre d'attaquer les grands forts qui défendent l'accès au détroit. Sa division, renforcée par les cuirassés anglais "Prince George" et "Swiftsure" est répartie en deux sections respectivement chargées d'attaquer la rive Nord ("Gaulois", "Charlemagne" et "Swiftsure") et la rive Sud ("Bouvet", "Suffren" et Prince George"). Un violent duel d'artillerie s'instaure entre les cuirassés en ligne de file et les batteries de côte. Le "Bouvet" est plusieurs fois touché : une tourelle de flanc est immobilisée, un obus de gros calibre éclate sur le pont et un autre contre la cuirasse. Virant de bord pour rendre battantes ses tourelles tribord, il reprend son tir sur la batterie turque de Souan-Déré, puis il prend le poste du "Suffren", lui aussi
durement atteint. En trente minutes il écrase les dix pièces turques. Vers 14 heures, la division française se retire pour faire place aux Anglais quand le "Bouvet" heurte une mine dérivante. en face des forts turcs de Tchanak. Déchiré par la mine qui explose à proximité d'une soute à munitions, le navire chavir et coule très rapidement.


26 août 2022

vols cartes postales dans le réseau de la Poste 1905

 vols cartes postales dans le réseau de la Poste 1905


DIRECTION DE L'EXPLOITATION POSTALE, l", 2* ET 5e BUREAUX.


Circulaire du 28 juin 1905 relative aux disparitions et maculations de cartes postales illustrées.



LE SOUS-SECRÉTAIRE D'ÉTAT DES POSTES ET DES TÉLÉGRAPHES À MM. LES DIRECTEURS DÉPARTEMENTAUX ET DES BUREAUX AMBULANTS.



La circulaire confidentielle du 2 juin 1904 a appelé votre attention sur la fréquence des disparitions de cartes postales illustrées confiées au service et sur les mesures spéciales à prendre pour remédier à cette situation.

Malgré ces instructions, les disparitions sont toujours très nombreuses ainsi qu'en témoignent les réclamations dont l'Administration est saisie. Le plus souvent, le public signale comme ne lui parvenant pas, soit des cartes isolées, d'une valeur artistique appréciable, soit des séries entières destinées à figurer dans des collections.

Ces disparitions provoquent, ajuste titre, de vives protestations auxquelles il importe essentiellement de mettre un terme.

Je vous prie, en conséquence, de rappeler aux agents et sous-agents que des mesures disciplinaires rigoureuses seraient prises contre ceux d'entre eux qui se rendraient coupables de soustractions de cartes postales illustrées.

Je vous recommande, en outre, lout particulièrement, de continuer à exercer sur les correspondances de cette catégorie la surveillance prescrite par la circulaire du 2 juin 1904, rappelée ci-dessus.



Vous voudrez bien également rappeler, d'une manière toute spéciale, au personnel, qu'il doit apporter dans le timbrage de ces objets tout le soin désirable, en vue d'éviter les maculations trop souvent constatées et qui sont susceptibles, vu la nature de ces correspondances, d'en déprécier la valeur et de provoquer des réclamations justifiées.

Vous n'hésiterez pas d'ailleurs à signaler, le cas échéant, à l'Administration, les agents ou sous-agents qui n'auraient pas tenu compte de ces prescriptions et qui s'exposeraient par cela même à l'application d'une punition rigoureuse.


Le Sous-Secrétaire d'Etat des Postes et des Télégraphes, ALEXANDRE BÉRARD.


25 août 2022

Amiral Bouvet et Saint-Servan THÉODORE BOTREL BUSTE STATUE

 Amiral Bouvet et Saint-Servan

Mairie de Saint-Servan Photo JM Bergougniou
Saint-Servan est située en bordure de Rance dans la région appelée Clos Poulet ou Clos du pays d'Alet, entre le pays de Cancale et la vallée de la Rance. Bouvet né à la Réunion Saint-Benoit, est décédé à Saint-Servan et y est enterré.
Fils d'un capitaine de vaisseau de la Compagnie des Indes, Pierre Bouvet, de Saint-Malo, il s'embarque, à douze ans, comme volontaire sur les vaisseaux du roi; en 1792, il fait la campagne de la Méditerranée sur l'Aréthuse, comme aspirant, et, à la fin de la campagne, il devint enseigne et passe sur le Languedoc.



Nommé, en l'an V, commandant de la seconde escadre de l'expédition il est disgracié par le Directoire pour n'avoir pas réussi dans sa mission. Il prend part à l'expédition de Saint-Domingue, sur le Redoutable, comme lieutenant de vaisseau (24 avril 1802), part, en 1803, pour l'océan austral sur l'Atalante, fait naufrage au cap de Bonne-Espérance en 1805, et est chargé, par le capitaine-général de l'île de France, d'une croisière le long de la côte africaine, sur l'Entreprenant. Quoique armé d'un seul canon de 8, et ne comptant que 40 hommes d'équipage, il attaque un paquebot anglais armé de 10 canons et monté par 70 hommes, et s'en empare.

En février 1853, Napoléon III le fit passer dans le cadre de réserve, avec le titre de contre-amiral.


Monument de l'amiral Bouvet (De notre correspondant par téléphone) Saint-Servan, 2 septembre, 6 h.)


Les cérémonies officielles que nous avons annoncées ont débuté ce matin par une messe solennelle célébrée à la mémoire des marins morts pour la patrie. M. l'abbé Mathurin a prononcé l'éloge funèbre de l'amiral Bouvet. Son allocution émouvante produit sur l'auditoire la plus profonde impression.

Cependant, dans l'assistance nombreuse qui ss pressait sous les voutes da l'église trop étroite un sentiment pénible se faisait jour, et il s'est exprimé la sortie en termes peu flatteurs pour les autorité; locales et pour le gouvernement tout entier. Nous regrettons au début de ce compte-rendu qui ne contiendra par ailleurs que des éloges très mérités d'avoir à signaler l'attitude incompréhensible du préfet d'Ille et Vilaine et du sous préfet de Saint -Malo, qui tous deux avaient cru digne ou prudent de s'abstenir d'assister à la cérémonie religieuse.







 
Buste de l'amiral Bouvet Saint-Servan
Photo JM Bergougniou
Passons L'amiral de Barbeyrac était là. M. Demalvilain, maire de Saint Servan, a d'ailleurs, par son allocution toute patriotique, vibrante de fui dans les destinées de la France vaillante et libérale, fait disparaitre l'ombre légère qui avait voilé le début de cette splendide journée désormais historique, dans les annales de Saint-Servan. Très applaudi, M. Demalvilain qui n'a pas eu de peine à trouver la note juste en parlant à des Français et à des Bretons a tracé la voie à notre excellent collaborateur et ami Théodore Botrel.

La magnifique poésie parue dans nos colonies dès ce matin a été dite par lui, comme il sait dire, avec une conviction empoignante, avec une angoissante vérité avec cet art suprême fait de naturel et de charme qui soulève les foules et les enthousiasmes.
Buste de l'amiral Bouvet Saint-Servan
Photo JM Bergougniou

Théodore Botrel, c'est tout dire, a obtenu un succès de larmes. Tous les cœurs ont battu à ses accents.

Sous les Halles, la grande matinée littéraire a confirmé le succès du Barde breton.









Botrel a tenu, en publiant dans nos colonnes, des la première heure ce morceau épique, à faire participer, en quelque sorte la Bretagne entière 1 la fête splendide qui groupe tous les Bretons autour de la patrie héroïque comme le congrès de Guingamp groupe autour de la patrie poétique tous ceux qui veulent conserver intact le patrimoine des traditions de la race. Aux cris des matelots manœuvrant leurs gabarres,


Au son des carillons du vieux clocher fervent,, Aux bruits de foule en marche au rythme des fanfares

Et des drapeaux claquant au vent. Aleth s'est, tout à coup, ce matin réveillée

Je l'ai vue, Elle qui, depuis des siècles, dort, Les deux pieds dans la nuit, la tête ensoleillée

Surgir derrière Solidor La Celte rude et belle avait un œil farouche Où l'on voyait passer un éclair aveuglant, Et ses longs cheveux roux flamboyaient, et sa bouche Tremblait de colère en parlant

Elle disait « Pourquoi ne  me laisser seule? Pourquoi venir troubler le Rêve décevant

De Celle-là qui fut de Saint-Malo l'aïeule Et la mère de Saint-Servan ?

D'où vient-on ? De la Mer ou bien de la Campagne ? Et qui vient ? Est-ce encore César et les Romains ? Est-ce Roland guidant la Marche de Bretagne Ou bien les Normands inhumains ? Sont-ce les Ducs Bretons ou les Princes de France Qui repoussent l'Anglais traître comme un félin ?

Monument à l'amiral Bouvet Saint-Servan
Photo JM Bergougniou

Et vais-je voir planer à nouveau sur la Rance L'aigle de Bertrand Duguesclin, Bien s'il en est ainsi, debout que l'on me donne Un des glaives fameux des aïeux triomphants

Et l'on verra comment une vieille Bretonne, Bataille et meurt pour ses enfants

 et j'ai dit à l'Aïeule en secouant la tête Calme-toi calme-toi 1 c'est un hymne joyeux

Que l'ancestral écho du Clos-Poulet répète Avant de l'envoyer aux cieux 1

Les siècles ont passé de la cité les cloches Sonnent des Te Deums et non plus des tocsins

Et tu ne 'verras plus, dans le creux de tes roches, Les Normands ni les Sarrasins. Fanfares et canons fêtent à leur manière Un Héros comme ceux que tu chérissais tant Pour le fêter aussi, reste avec nous, grand-mère Ton petit-fils sera content

Tu ne sais rien de lui, ni son nom, ni sa gloire, Mais, lui te connaissait, t'aimait et te servait

Et je vas, en deux mots, te raconter l'histoire De ton enfant, Pierre Bouvet

Fils d'un héros, futur corsaire, Sur la flûte Le Nécessaire A dix ans il bravait les flots Et, penché sur les bastingages, Il parlait déjà d'abordages A ses amis les matelots Et le voilà sur l'Atalante La course était toujours trop lente Pour le valeureux lieutenant

Prisonnier de la flotte anglaise On l'échange et, tout à son aise, II construit son Entreprenant. Ah la felouque merveilleuse

Et comme elle a bien, l'orgueilleuse! Mérité de porter son nom Voyez-la, la brave petite, Prenant l'immense Marguerite Avec son unique canon 

Avec Bouvet ils bourlinguèrent, Donnèrent leur sang, dévastèrent Dix vaisseaux, dont l'Amélia

De ces Bretons très fiers nous sommes Car ils étaient de rudes hommes  Les matelots de ce temps-là Car Bouvet, sans relâche, affole Flotte Anglaise et flotte Espagnole Prend l'Idéros et l'Ovidor.

Prend le Néréïde et préserve Et le Bellonne et la Minerve Et le Ceylan et le Victor!   Hanche à hanche lutte inouïe L'Africaine et l'Iphigénie Se bombardent un jour entier. Mais, à Bouvet toute la gloireA son bord il a la Victoire Pour pilote et pour timonier

Et puis, enfin, c'est l'Aréthuse, Chante en passait, ma pauvre Muse, La Mémoire de Danycan, De Duhautcilly, l'héroïque, Et de Desmarets, le stoïque, Tous nés-natifs de Saint Servan. 

Mais, de Bonaparte occupée, La France ignora l'Epopée Du Mozambique et du Grand Port  C'est alors que Bouvet s'écrie:

« Tonte ma gloire à la Patrie Et, pour moi, l'oubli dans la mort"

Non, non jamais l'Oubli de sa grande aile sombre N'oserait effleurer ton front superbe et doux 1

Et nous verrons toujours hantés par ta chère Ombre La Flourie et le Glorieux 1

Un seul voile est tombé comme un linceul qui tombe Et te voilà, vivant, guidant notre vaisseau

Toi, qui voulus avoir Saint-Servan pour ta tombe Ne l'ayant pas eu pour berceau 

Et tous les grands marins malouins et les nôtres Cartier, Protêt, Magon qui fut à Trafalgar

Duguay, Surcouf, Cochet, Arondel et vingt autres Sont venus te rendre le quart »

Amiral disent-ils en leur parler sonore, Le navire La France est encore agité

Mais, dans les plis soyeux du drapeau tricolore, Souffle un vent de Fraternité 1

Regarde encor, Bouvet c'est Aleth, Elle-même, Qui franchit Solidor, traverse la Cité Et se penche vers toi pour le Baiser suprême Qui donne l'Immortalité 1

Oui, fêtons les Héros 1 Sonne plus haut, fanfare, Cloches, canons, chantez un hymne surhumain

Car c'est en les fêtant, ceux d'Hier, qu'on prépare, Tous les grands Héros de Demain

C'est pourquoi j'ai voulu chanter aussi l'Ancêtre Pour faire tressaillir, plus fort, s'il se pouvait, Le cœur d'un Duguesclin qui m'écoute peut-être A côté d'un futur Bouvet 

Théodore Botrel





Sources

L'Ouest-Eclair

https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/13290

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...