11 janvier 2022

ÉPOUVANTABLE DÉSASTRE En rade de Toulon le cuirassé "La LIBERTÉ" explose septembre 1911 poudre B

ÉPOUVANTABLE DÉSASTRE En rade de Toulon le cuirassé "La LIBERTÉ" explose


 Le 25 septembre 1911, alors qu'il se trouve encore dans le port méditerranéen, un feu localisé près des munitions de 194 mm se propage malgré les efforts des marins pour noyer la soute à munitions. À 5h53, le navire explose emportant 200 hommes d'équipage et une centaine de marins des navires les plus proches.





Les mots manquent pour exprimer comme il faudrait, dans toute sa profondeur et son intensité, la douleur d'un pareil désastre. Au lendemain de l'admirable revue navale du 4 septembre et dans un moment où les difficultés extérieures ont ravivé chez nous la flamme des grands enthousiasmes

patriotiques, ce sinistre événement meurtrit l'âme française dans ses espoirs les plus nobles et dans ses plus généreuses fiertés. Mais quelle angoisse de plus pour nous gens de Bretagne, quand nous songeons à toutes ces familles de marins, nos compatriotes, que l'horrible catastrophe met en deuil. Hier, à l'heure où nos vendeurs annonçaient dans Rennes la tragique nouvelle, nous aperçûmes un officier d'infanterie qui venait de parcourir le journal et qui, ne pouvant se contenir, fondait en larmes. Sainte émotion du soldat qui pleure ses frères d'armes, morts en service, mais qui sans doute voit plus loin que des infortunes particulières et qui s'enfièvre et s'alarme au souvenir des désastres précédents dont on avait cru que la série était enfin close et auxquels vient s'ajouter soudain l'explosion de la Liberté.


Pauvre marine française Quelle fatalité la poursuit donc ?

C'est la question que l'on est tenté de se poser en présence de ces catastrophes. Question qui laisse deviner de l'impatience, peut-être de la colère et peut-être même chez quelques-uns, du découragement. Eh bien, non ne parlons pas ce langage-là Ne soyons ni des impatients ni des découragés. Dominons, autant qu'il est en nous, la véhémence de nos sentiments, et que notre douleur patriotique soit pour nous, non point une occasion de défaillance, mais le principe d'un dévouement plus stoïque et plus tenace aux grands intérêts de la défense nationale, Pleurons les victimes du devoir faisons mieux encore admirons-les et puisons, tous tant que nous sommes, dans leur héroïque exemple, la force dont nous avons besoin pour consentir a la cause qu'ils ont clarifiée les sacrifices que celle-ci réclame. Ah si nous le voulions, si la presse française et particulièrement celle de Paris qui dispose dans ce riche et généreux pays d'une si considérable influence, voulait se concerter pour appeler en témoignage, à la face du monde, le patriotisme français Si, par elle, l'idée d'une souscription nationale était lancée et si, grâce à une contribution volontaire des citoyens de France, le bâtiment de guerre dont nous déplorons la perte était remplacé par une autre unité de combat du type Jean Bart ou Courbet, ce don magnifique du pays à sa marine militaire serait assurément l'un des gestes les plus beaux et !es plus opportuns que l'on puisse imaginer pour attester la réalité et l'ardeur du sentiment national.

Sachons du moins ne pas marchander à notre marine, quand l'Etat nous les demande, les sacrifices nécessaires. C'est à celui-ci qu'il appartient d'empêcher, autant que les risques de l'armement moderne lui en laissent les moyens, le retour de ces catastrophes terribles. Mais c'est seulement notre bonne volonté qui lui permettra d'en réparer les désastres. E. D. L.




Le "Liberté" avait été mis sur cale en novembre 1902 aux Ateliers et Chantiers de la Loire de Saint Nazaire. Mis à flot le 19 avril 1905, il était admis au service actif en 1907. D'un tonnage de 14900 t, il était propulsé à 19 nds par 24 chaudières Niclausse, qui lui donnaient une puissance de 18000 cv. Ses dimensions étaient de 133,8 de long, 24,3 m de large, et 8,40 m de tirant d'eau en charge.



L'armement comprenait 37 canons de calibres divers, dont 4 canons de 305 mm en 2 tourelles, 10 canons de 194 mm en 5 tourelles. En plus de cette artillerie redoutable, le cuirassé "Liberté" possédait 5 tubes lance-torpilles dont 2 sous-marins. L'approvisionnement normal en munitions était de 550 tonnes.





L'équipage comptait 715 sous-officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins, commandés par un état-major de 25 officiers. Le "Liberté" se trouvait à Toulon après avoir participé à la grande revue navale du 4 septembre 1911 qui se déroula sous les ordres du vice-amiral Jauréguiberry, dont le croiseur Jules Ferry portait la marque, et en présence du Président de la République Armand Fallières.Près de quatre-vingts unités y participèrent, soit 19 cuirassés répartis en trois escadres, 10 croiseurs-cuirassés en trois divisions, 24 torpilleurs organisés en 4 escadrilles, 10 sous-marins en 2 escadrilles. S'y ajoutaient : 2 croiseurs mouilleurs de mines, la division des navires écoles, ainsi que de nombreux bâtiments auxiliaires.


Personne n'avait mesuré parmi les autorités civiles ou militaires, le danger considérable de cette concentration d'unités, toutes chargées de projectiles, les soutes remplies de gargousses de cette fameuse poudre B qui, à cause de son instabilité, sera reconnue comme responsable de cette tragédie.(les charges de poudre destinées aux canons sont contenues dans des enveloppes en forme de sacs, appelées gargousses, ou sachets pour les petits calibres).



Au mois de janvier 1911, Théophile Delcassé (1852-1923) 
député de l’Ariège retrouve un portefeuille, celui du ministère de la Marine . Théophile Delcassé doit alors faire face à l’incident d'Agadir.


Le 25 septembre 1911, tout est calme à bord, le branle-bas vient d'avoir lieu et chacun se prépare pour une nouvelle journée de travail, quand, à 5h20 l'alerte est donnée par des matelots. Le feu s'est déclaré dans les soutes à gargousses avant tribord, soutes qui alimentent les pièces de 194 mm. Le feu se propage alors d'explosion en explosion et à 5h53 au moment où le poste d'abandon est ordonné sur le "Liberté", une formidable explosion déchira l'air, ébranla toute la rade et ses environs, provoqua dans les populations de toute l'agglomération toulonnaise une peur horrible.



Comment ne pas croire à un séisme avec la déflagration simultanée de 735 obus de 19, chargés à la mélinite, et de 4 600 obus de 65 et 45 mm. Le drame du 25 septembre provoqua pas moins de 300 victimes. L’événement est vécu comme une véritable catastrophe. A ce titre, la France organise des funérailles nationales. Le 3 octobre, se réunissent à Toulon les principales figures de la République : Armand Fallières, Joseph Caillaux (le président du Conseil), Théophile Delcassé, ainsi que les présidents de la Chambre des députés et du Sénat.


Aux grandes cérémonies nationales succèdent les hommages locaux dans toutes les communes touchées bretonnes par le drame.Après les hommages aux morts il fallut tout naturellement arriver aux questions troublantes que se posaient les travailleurs des poudrières, les équipages de la flotte, intéressés au premier chef, mais aussi toute la population frappée durement à des intervalles si rapprochés.


Comment expliquer la série impressionnante des accidents plus ou moins graves qui se produisirent entre 1893 et 1911 ? On fit bien le procès de la poudre B. Il était grand temps que l'on se penchât sur la qualité de cette poudre et les conditions de son utilisation. En 1884, l'ingénieur Vieille avait mis au point un nouveau procédé de fabrication. Cette poudre aurait alors dû s'appeler par l'initiale de son inventeur. Mais le ministre de la guerre de l'époque, étant le général Boulanger, c'est le nom de B qui lui fut attribué.Pourquoi avait-on modifié la composition des anciennes poudres ? Tout simplement parce qu'elles produisaient beaucoup de fumée, ce qui gênait considérablement les corrections de tir, le pointage se faisant souvent à la vue directe, et la cadence de tir en était amoindrie.


Autre inconvénient très grave, la fumée épaisse, lente à se dissiper facilitait à l'ennemi le repérage des canons. Il fallait donc trouver le moyen de la supprimer ou de la réduire considérablement, ce que fit l'ingénieur Vieille en dissolvant la nitrocellulose dans l'éther, mais il en résulta un inconvénient dont on sous-estima la gravité. C'était le risque d'une combustion instantanée.Malgré les avertissements donnés à l'état-major par des ingénieurs très compétents, l'emploi de cette poudre fut autorisé pour les gros calibres. Ce fut la poudrière d'Alger qui fit la première expérience néfaste du nouvel explosif.Pendant 18 ans, les accidents souvent mortels se succédèrent et dans les enquêtes, à chaque fois, revenaient les mêmes questions. 




Le factionnaire était-il présent ? N'avait-il pas allumé une cigarette ? N'avait-on pas décelé des combustions dans les environs immédiats ? Avait-on surveillé la température ? etc. etc.On ne voulait pas voir qu'en réalité, la nature de l'explosif pouvait évoluer, qu'un pourrissement pouvait se produire et qu'un explosif vieillissant soumis à un accroissement excessif de température devenait dangereux.Or, sur le cuirassé Liberté il y avait des poudres vieilles de 12 ans. Mais les choses en restaient là parce qu'on était satisfait d'une poudre qui n'abîmait pas l'âme des canons, et surtout du fait de l'inertie du grand état-major.Jusqu'au jour où un journal parisien écrivit en gros titre : " Halte à l'incurie criminelle : 600 morts et 250 millions de dégâts, ça suffit ! "La catastrophe du Liberté devait enfin émouvoir les autorités.





On commença à donner l'ordre de remplacer les poudres antérieures à 1901. Il fut question d'étudier un autre explosif. Cependant la poudre B avait toujours ses partisans qui cherchèrent à orienter l'enquête vers d'autres directions.

Et il fallut, avant d'en finir avec l'utilisation de la poudre B, que le Ministre de la Marine Delcassé prenne des mesures draconiennes. Il chargea un spécialiste, le capitaine de vaisseau Scherer, d'étudier un explosif moins dangereux, ayant une probabilité de combustion instantanée presque nulle. Il ordonna la révision et l'amélioration des systèmes de prévention et de lutte contre l'incendie.



Sources

L'Ouest-Eclair 

Aux Marins



10 janvier 2022

Une église en Chine pour un amiral français Aviso Escorteur Protet

Une église en Chine pour un amiral français 

Aviso Escorteur Protet


Incroyable mais vrai...

Peu après le décès de l'amiral Protet, un temple - lieu de mémoire- est érigé dans la localité de Nanqiao, là-même où il a été tué au combat contre les Taiping, le 17 mai 1862. 
Plus tard, la construction est consacrée au culte et devint une église. Auguste Protêt étant lui-même catholique, cela avait, sans doute, aussi un sens supplémentaire. 

Eglise Immaculée Coception Par Fayhoo — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, 


Aujourd’hui, cette église de l’immaculée Conception de Nanqiao existe toujours et a une activité spirituelle importante pour la communauté locale. Le lieu a été restauré et est ouvert au public. Il est très bien entretenu. En observant la magnifique charpente de bois qui supporte la nef depuis plus de cent cinquante ans, on ne peut imaginer plus bel hommage à l’amiral Protêt que cette structure ressemblant à un navire renversé. Le corps de bâtiment, en lui-même, fait 26 mètres de long, pour 12 mètres de large et 15 mètres de haut. La nef a une capacité d’accueil pour huit cents personnes. Le portail de style baroque très dépouillé est orné du sceau IHS de la Compagnie de Jésus, au-dessus des portes. La structure du bâtiment montre que le portail est un rajout à l’architecture, accolé au corps de bâtiment initial du temple chinois.  
Près de l’entrée latérale de l’église, une pierre sculptée, dressée en 2010, rappelle en chinois l’origine et l’histoire du lieu. Située au n°558 de la Middle Xinjian Road, l’église, enserrée par des bâtiments de faible hauteur, est à peine visible de la rue. L’église est ouverte tous les jours, à partir de 6 h 30 le dimanche matin et à partir de 7 heures du lundi au samedi. 
À notre connaissance, un tel lieu spirituel construit à la mémoire d’un officier supérieur étranger en Chine est unique et sa conservation en fait un témoignage d'autant plus exceptionnel

ACORAM 2016



Tombe de Protet
au vieux cimetière de Saint-Servan. GO69
Auguste Léopold Protet nait le 20 avril 1808 à Saint-Servan, commune rattachée depuis 1967 à la ville de Saint-Malo (Ille et Vilaine). Il est le troisième fils d’Alexandre Protet, inspecteur au télégraphe et de Françoise Le Camus qui auront au total 9 filles et 5 garçons. En 1824, il entre au Collège Royal d’Angoulême.

Jeune officier de Marine, il exerce ses premiers embarquements, durant les années 1831 et 1832, en campagne sur les côtes d’Afrique, aux Antilles et dans l'océan Indien. Lieutenant de vaisseau en 1837, il participe, au sein de l’escadre de l’amiral Baudin, aux attaques de Saint-Jean-d’Ulloa et de Vera Cruz (Mexique) en 1838.

Capitaine de frégate en 1846, il commande le brick de 10 canons « Dupetit-Thouars » en 1847, dans la division des côtes occidentales d’Afrique.



Carte postale de Podor indiquant des dates de passage du Sikasso
Au Sénégal (1850-1859)
Il devient gouverneur du Sénégal en 1850, et est nommé capitaine de vaisseau en 1852. 

En 1854, il combat les Toucouleurs (peuplade du nord du Sénégal) et s’empare de la ville de Podor (nord du Sénégal) pour y aménager un fort et une garnison. 

Fin 1854, pour raison de santé, il est remplacé par l’administrateur colonial Louis Faidherbe qui l’avait secondé durant ces années du Sénégal. Cependant, Protet revient au Sénégal en 1856, et commande la Division navale des côtes occidentales d’Afrique, mettant sa marque sur la frégate de 42 canons « Jeanne d’Arc » ; il prend possession du territoire de Dakar au nom de la France en mai 1857. Il rentre en France en 1859.


En Chine (1859-1862)
Fin 1859, Protet, mis à la disposition du contre-amiral Page, commandant la Division des mers de Chine, rejoint l’Extrême-Orient en étant promu contre-amiral. Sous les ordres du vice-amiral Charner, il prend part aux opérations contre la Chine en 1860 et à la prise de Pékin en octobre 1860.

Depuis 1851, le sud et le centre de la Chine sont confrontés à des soulèvements menés par des rebelles appelés les Taïpings. La station française, commandée par Protet, défend le régime mandchou contre les Taïpings et c’est durant les combats, au cours d’un assaut contre la ville fortifiée de Né-Kiaio, le 17 mai 1862, que l’amiral Protet est atteint par une balle en pleine poitrine et meurt dans les bras de son aide de camp.


Son corps est transporté à l’hôpital de la Marine à Shangaï où auront lieu ses funérailles. Trois ans plus tard, son corps sera rapatrié en France par le transport "Japon". Protet sera alors inhumé le 19 janvier 1865 dans le cimetière de la rue Jeanne Jugan de Saint-Servan.

Le nom de Protet a été donné à une rue de cette ville, sur décision de son conseil municipal prise le 10 octobre 1863.

 Pour la part prise dans les opérations contre la Chine, le contre-amiral Protet recevra la croix de Grand Officier de la Légion d’honneur sur la recommandation établie fin 1861 par le vice-amiral Charner.


Trois bâtiments de la marine nationale ont porté le nom de « Protet ».





L’AMIRAL PROTET Le nouveau croiseur le Protêt dont nous avons annoncé  lancement à Bordeaux la semaine dernière, doit son nom à un brave contre-amiral tué à l’ennemi. Protêt se concerta avec l’amiral anglais Hope et le colonel américain Ward pour repousser les rebelles et assurer la sécurité des comptoirs français, s’empara avec les Anglais de Tsioapow, battit peu après les Taï-Pings à Nesiam, emporta d’assaut Kladin, Tsing-Pou, Nekio, le 16 mai, et fut mortellement frappé d’une balle dans cette dernière affaire.

Sources 

Aux Marins

La Croix des Marins 17 juillet 1898

09 janvier 2022

Marion Dufresne OP4-2021 Kerguelen

Marion Dufresne OP4-2021 Kerguelen

OP4, la dernière opération portuaire de l'année 2021

Du mercredi 15 au samedi 18 décembre, le Marion Dufresne II est revenu à Port-aux-Français afin d'y réaliser la dernière opération portuaire de l'année (OP4). Intervenant seulement un mois après l'OP3, l'approvisionnement de la base n'était pas très important durant cette opération portuaire ; néanmoins, les hivernants étaient ravis de recevoir à nouveau des fruits et des légumes.

L'opération la plus dimensionnante de cette OP pour la base a été le ravitaillement en gazole par le Marion Dufresne II ainsi, le port pétrolier de PAF a reçu une quantité de 463m3 de gazole (capacité totale de 1 200 m3) ce qui a nécessité deux journées de pompage.


Au cours de cette OP, nous avons par ailleurs accueilli des journalistes et, pour la première fois aux Kerguelen, un direct a eu lieu depuis PAF pour la chaîne télévisée "Réunion la 1ère". Cette opération médiatique a pu être réalisée grâce à l'investissement de l'équipe du BCR composée de Boris, Jean-Sébastien et Axel (reportage consultable sur le compte TWITTER des TAAF : https://twitter.com/TAAFofficiel).


Cette OP marque déjà la fin de campagne d'été pour certains scientifiques et logisticiens ainsi, 32 personnes ont quitté les Kerguelen et 15 sont arrivées. L'effectif est aujourd'hui de 76 personnes dans l'archipel.



L'espèce Lyallia kerguelensis (famille des Hectorellaceae), la seule espèce strictement endémique de l'archipel, a une croissance en coussin.


Tampons - Missions OP4 - OPEA -Commandant MD - position LD AUSTRAL SEA - 
courrier posté à bord - TàD 15-12-2021

Le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica) est une plante de la famille des brassicacées, endémique des îles subantarctiques de l'océan Indien : îles Kerguelen, Heard, Crozet et Marion. L'espèce, inventoriée dès 1776 par le chirurgien William Anderson de l'expédition de James Cook est la seule représentante du genre Pringlea.

Les tampons : directeur de cabinet - médecin -représentant AMAEPF - HELILAGON - Menuisier charpentier - programme aire marine protégée - restauration des écosystèmes




La blechnum penna-marina (blechnum plume-de-mer) est une fougère dont l’aspect varie en fonction de l’exposition.

Sources


08 janvier 2022

Marion Dufresne Tromelin 3-12-2021 TAAF Iles Eparses ravitaillement Océan Indien

Marion Dufresne Tromelin 3-12-2021

Rotation du #MarionDufresne ] Avant de rejoindre les districts austraux dans quelques jours, le navire des TAAF fait escale à #Tromelin pour le ravitaillement des personnels assurant la mise en œuvre des programmes d’études et de conservation.
TàD TROMELIN ILES EPARSES 3-12-2021  tampon le vaguemestre
R/V Marion Dufresne position courrier posté à bord OPEA OP4 Paquebot

 C'est l'histoire d'un kilomètre carré de terre, un confetti perdu dans l'océan Indien, à 560 ­kilomètres au nord de La Réunion. Celle de l'île Tromelin. L'an prochain, on célébrera le 300e anniversaire de sa découverte par le navire La Diane. Dépourvu d'intérêt stratégique, le caillou est devenu le symbole d'une biodiversité retrouvée. Le lieu raconte l'enchevêtrement de l'humain et du sauvage. Pour le pire et pour le meilleur.


Au verso le directeur de Cabinet

Par une nuit sans étoiles de l’année 1761, l’Utile, un navire marchand de la Compagnie des Indes françaises, file vers la petite île de Rodrigues, au centre de l’océan Indien. Au milieu du brouillard, les 300 personnes à bord se heurtent à celle que certaines cartes d’alors font apparaître sous le nom d’«île des Sables». Près d’une centaine y laisseront la vie.


C’est par ce tragique fracas que l’écho de l’îlot résonne pour la première fois. Si le lieu, réputé dangereux, est déjà connu de quelques marins depuis 1722, c’est surtout grâce à ce qui suit le naufrage que l’histoire de l’île Tromelin retentit jusqu’à aujourd’hui.






Avant de se fracasser contre la barrière de corail, l’Utile appareille à Foulpointe, sur la côte orientale de Madagascar. 


Le navire a pour mission de ravitailler l’île de France qui affronte une sévère famine en raison de la surpopulation d’esclaves. Pour cette raison, le gouverneur Antoine Marie Desforges-Boucher interdit temporairement leur commerce sur les terres qu’il administre (les îles de France et Bourbon, actuellement Maurice et La Réunion).

Mais le capitaine de l’Utile, Jean de La Fargue, ne compte se priver d’aucune source de profit. Malgré l’interdit, il fait embarquer 160 esclaves malgaches afin de les revendre à Rodrigues pour sa fortune personnelle. Ce trafic explique non seulement la route empruntée par le marin français

sources

07 janvier 2022

Voeux 2022 Toulon PA Charles de Gaulle Marcophilie navale

Voeux 2022 Toulon 

PA Charles de Gaulle 

Merci au Commandant et à l'équipage du porte-avions Charles DE GAULLE, au président de la Marcophilie navale, à toute la section Provence Côte d'Azur. Qu'ils reçoivent nos de santé et bonheur et de réussite dans leurs missions.



Fin 2021, la France s'est préparée à toute éventualité de conflit aéronaval direct. Avant son départ en mission en février, le Charles-de-Gaulle a affûté ses capacités de riposte. Polaris 21, c'est le scénario de combat simulé de haute intensité en Méditerranée imaginé par la France pour prévenir tout déclassement militaire et rester dans le wagon de tête de la préparation opérationnelle.

https://www.youtube.com/watch?v=VpettcH-aEw



Sources

Marine Nationale

PA Charles de Gaulle

Jacques de Brazza Congo François Tréchot découverte exploration fleuve

Jacques de Brazza Congo


Nous avons parlé dans un article précédent de Savorgnan de Brazza. Celui-ci avait un frère qui l'accompagna dans l'exploration du Congo. Un bâtiment a porté son nom sur le fleuve Congo.

Si le premier traité d'établissement français en Afrique équatoriale date de 1839, le Congo est en fait la dernière née des colonies de la IIIe République. Brazzaville fut fondée en 1881, les frontières sauf celles du Nord furent précisées en 1885 et en 1887 par des conventions internationales. En 1891 les territoires du Gabon et du Congo étaient réunis sous le vocable de « Congo Français ». Ce n'est qu'en 1899 et en 1900, après l'échec de Fachoda et la conquête du Tchad que fut délimitée la frontière septentrionale.

Jacques de Brazza

Frère de Pierre Savorgnan de Brazza, Jacques de Brazza est formé comme naturaliste et est docteur ès-sciences en géologie. Ses premières études sont faites dans les Alpes.

Il accompagne son frère comme attaché naturaliste à la Mission de l'Ouest africain. Il rejoint le Congo avec le naturaliste italien Attilio Pecile et bien que ne pouvant effectuer tous les travaux souhaités par manque de personnel dans la mission, il fait plusieurs reconnaissances sur l'Ogooué et la Sangha.

En 1885, Pierre Savorgnan de Brazza envoie l'ingénieur Rigail de Lastours dans le nord du Congo pour freiner les avancées belges et allemandes, mais la mort de ce dernier fait que c'est finalement Jacques de Brazza qui se voit confier cette mission politico-géographique.

Il part de Madiville avec Attilio Pecile et trente-cinq indigènes. Ils suivent, au nord-est, la ligne de séparation des eaux entre l'Ivindo et le Congo, traversant les territoires des Ossété et des Mboko. Ils arrivent ensuite sur les bras supérieurs de la Likouala mais tombent malade près du Lécoli, affluent du Mambili. Ils décident alors de rentrer tout en signant des traités d'amitiés avec les chefs des tribus. Ils rejoignent les bords du Congo fin par ses affluents, puis remontent l'Alima pour regagner l'Atlantique.

Parti en Afrique en 1889 pour assister les autorités françaises à mettre en état et à conduire des navires pour les expéditions militaires, et notamment les expéditions Liotard et Marchand, il s’installe à son compte en créant des factoreries, c’est-à-dire des comptoirs locaux pour lui permettre de commercer avec les populations indigènes. 

Avec des bateaux à vapeur il explore le fleuve Congo et ses affluents, tout en apprenant les langues et les coutumes locales. Il sera ainsi le premier européen à pouvoir pénétrer certaines régions d'Afrique centrale. Le village de Maloukou-Tréchot, situé à 65km à l'est de Brazzaville le long du fleuve Congo, fut ainsi nommé en sa mémoire. Il sera ensuite rejoint par ses frères Henri et Louis, puis Aimé et Ernest. Avec ces deux premiers il participe à la fondation, en 1897, et sous le patronage de Savorgnan de Brazza, d'une société qui deviendra par la suite la Compagnie Française du Haut Congo

François Tréchot
Il est formé une société anonyme qui existera entre les propriétaires des actions ci-après créées et sera régie par les lois des 24 juillet 1867 et 1er août 1893 et par les présents statuts. Cette société prend la dénomination de : Compagnie française du Haut-Congo, société anonyme pour l’exploitation de ia Likouala Mossaka. Elle a pour objet : 1° L’exploitation et la mise en valeur de la concession des terres au Congo français, accordée à MM. Tréchot frères et Cie, par décret en date du 31 mars 1899 ; 2° Généralement toutes opérations commerciales, industrielles, financières ou agricoles, toutes entreprises de transports et de travaux publics ou particuliers, relatives à l’exploitation de ladite concession ; 3° L’exploitation de toutes autres concessions analogues, que la société pourrait obtenir du gouvernement dans le Congo français avec annexe éventuelle en dehors dudit Congo français ou acquérir avec l’autorisation dudit gouvernement ; 4° Sous la réserve de l’autorisation du gouvernement français, l’achat et l’exploitation de l'actif de toutes sociétés ayant pour objet le genre d’opérations cidessus. Le siège social de la présente société est fixé à Paris, rue Grange-Batelière, 13. 
La durée de la société est fixée à 30 années, à compter du jour de sa constitution définitive. Le capital social est fixé à la somme de 2 millions 500.000 fr., divisé en 5.000 actions de 500 fr. chacune. Ces 5.000 actions ont été souscrites en numéraire et libérées du quart.

Les sociétés d'exploitation au Congo et l'opinion française de 1890 à 1906
R. Jeaugeon

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...